À l’appel du collectif des familles de victimes, 200 personnes ont défilé, samedi 14 septembre, de la place de la Joliette au Palais de Justice pour sensibiliser l’opinion publique aux ravages causés par le narcotrafic qui a fait 49 morts et 118 blessés en 2023.
Socayna, Rayanne, Sarah… Leurs noms et leurs visages, en noir et blanc, couvrent la banderole brandie par leurs proches. L’an dernier, 49 jeunes, certains tout juste adolescents, ont été victimes d’homicides liés au trafic de drogue. Samedi 14 septembre, presque un an jour pour jour après la mort de Socayna, 24 ans, abattue le 10 septembre d’une balle perdue de kalachnikov alors qu’elle étudiait dans sa chambre à la cité Saint-Thys, quelque 200 personnes ont participé à une marche blanche, de la place de la Joliette au Palais de justice, pour réclamer "la paix et la justice dans nos quartiers".
"Cette marche est en hommage à Socayna et à toutes les victimes du trafic de stupéfiants, explique Aïcha, du collectif des victimes qui rassemble une cinquantaine de familles. Nous sommes des mamans, nous avons toutes perdu un enfant, nous pleurons notre chair. Pour faire notre deuil, nous avons besoin que justice soit faite. Or, aujourd’hui, nous avons l’impression d’être abandonnées."
Socayna, Rayanne, Sarah… Leurs noms et leurs visages, en noir et blanc, couvrent la banderole brandie par leurs proches. L’an dernier, 49 jeunes, certains tout juste adolescents, ont été victimes d’homicides liés au trafic de drogue. Samedi 14 septembre, presque un an jour pour jour après la mort de Socayna, 24 ans, abattue le 10 septembre d’une balle perdue de kalachnikov alors qu’elle étudiait dans sa chambre à la cité Saint-Thys, quelque 200 personnes ont participé à une marche blanche, de la place de la Joliette au Palais de justice, pour réclamer "la paix et la justice dans nos quartiers".
"Cette marche est en hommage à Socayna et à toutes les victimes du trafic de stupéfiants, explique Aïcha, du collectif des victimes qui rassemble une cinquantaine de familles. Nous sommes des mamans, nous avons toutes perdu un enfant, nous pleurons notre chair. Pour faire notre deuil, nous avons besoin que justice soit faite. Or, aujourd’hui, nous avons l’impression d’être abandonnées."
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00:00Moi, j'ai rien compris. Jusqu'à maintenant, j'ai rien compris pourquoi ma fille partait avec une arme de guerre, une arme de guerre.
00:10Qu'est-ce qu'on a fait ? Qu'est-ce qu'on a fait ? On ne méritait pas, ma fille ne méritait pas de partir de cette manière.
00:17La paix dans nos quartiers ! La paix dans nos quartiers !
00:21Stop à la mort de nos enfants ! Stop à la mort de nos enfants !
00:26Justice pour nos enfants ! Justice pour nos enfants !
00:40Moi et ma mère, on essaye de se relever, mais c'est très, très, très dur. On n'arrive pas, on n'arrive pas à avancer.
00:49Comment on voulait qu'on avance ? Tant que justice n'est pas faite, je ne sais pas ce qu'on pourrait faire.
00:54La dernière en date, Soukaina, jeune étudiante, étudiante en droit, qui s'est prise une balle qui a traversé sa chambre.
01:01Elle est morte dans sa chambre.
01:03On attend toujours la justice. Ça fait un an, samedi dernier, ça fait un an et on n'a pas de nouvelles.
01:10On attend toujours la justice pour Soukaina. Il n'y a rien à chercher dans le dossier de Soukaina.
01:14Il y a deux phrases. Soukaina, elle était dans sa chambre en train d'étudier et s'est prise une balle, une balle qui a traversé le mur.
01:22Il n'y a que ça. Je ne comprends pas cette attente. Ils ont attrapé les deux suspects, mais il n'y a que ça. Ils ont tué ma fille.
01:31Après, ce que j'entendais, c'est une erreur de sa part. Ça veut dire qu'elle n'est pas venue pour tuer Soukaina.
01:37Tuer quelqu'un qui ne t'a rien fait, c'est une erreur, parce que dans les bâtiments, il y a des gens, des humains.
01:43Il n'y avait pas des sangliers de tirer à gauche, à droite. Après, vous me dites que c'est une erreur.
01:48J'attends la justice pour ma fille, que la justice soit faite pour ma fille.
01:53Je fais surtout ça pour ma soeur Soukaina, qui a été une soeur extraordinaire, mais vraiment extraordinaire.
01:59Je la remercie encore et encore de tout ce qu'elle a fait pour moi. Ça a été un traumatisme pour moi.
02:07Quand j'ai vu ma soeur en sang, je n'ai pas eu les mots.
02:14A l'heure d'aujourd'hui, je me demande encore pourquoi ça s'est passé et pourquoi qu'est-ce qu'elle a fait.
02:19Pourquoi ils ont fait ça ? Pourquoi tirer sur les façades de tous les bâtiments ?
02:23Maintenant, je veux que la justice soit faite pour ma soeur.
02:28J'espère que ceux qui ont tué ma soeur le payeront beaucoup et beaucoup. Je l'espère encore.