Le porte-parole du NPA, Philippe Poutou, était l'invité de "Julie jusqu'à minuit" ce jeudi soir pour évoquer la future composition du gouvernement Barnier.
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00:00Ces gens-là, ils se foutent de la gueule du monde, ils ont gouverné contre la population, ils ont appauvri.
00:04Là, on discute, enfin je suis désolé de vous dire ça, mais c'est chiant de discuter, de commenter les paroles de Barnier.
00:11C'est du cirque tout ça, c'est du cirque, alors c'est la petite bulle entre riches, entre privilégiés, on est content, on est là,
00:16on va s'inviter ses petits amis, on va choisir son gouvernement avec ses potes, on va négocier parce que ça se passe comme ça.
00:22Et puis pendant ce temps-là, dans les hôpitaux, dans l'éducation nationale, dans la rue, c'est la merde.
00:27Et puis c'est la pauvreté, c'est les inégalités sociales, je ne sais pas si vous avez vu le rapport du Secours populaire,
00:31voilà, c'est une pauvreté qui explose même.
00:33Le seul truc qui était intéressant finalement, c'est ce que Barnier disait tout à l'heure, d'une certaine manière,
00:39c'est discutons des émeutes ou de la rue parce qu'elle peut s'inviter à n'importe quand, nous en tout cas, c'est ce qu'on souhaite.
00:43– Vous le sentez sur le terrain ? – Non, mais malheureusement, ces choses-là,
00:46on les sent difficilement et on ne sait jamais, mais de toute façon, je crois que c'est vous qui l'avez dit,
00:50ça ne se prévoit pas, c'est très difficile, mais la seule solution, elle est là, et c'est une solution démocratique,
00:57– Sauf que pour l'instant, ça ne marche pas trop, le week-end dernier, ça n'a pas trop fonctionné,
01:02il n'y a pas eu grand monde dans la rue ?
01:03– Ça n'a pas fonctionné, nous, on aurait préféré beaucoup plus, évidemment,
01:06les gens qui étaient dans la rue auraient préféré être beaucoup plus nombreux,
01:09mais ceci dit, c'est plus que ce qu'on craignait aussi, parce qu'une rentrée de septembre, ce n'est jamais au top,
01:13on s'attend toujours à un moment donné à ce que ça pète vraiment dans la rue, et puis ça ne vient pas,
01:18ou ça vient difficilement, ou c'est très rare, il y a eu la bataille des retraites par exemple,
01:22ce n'est pas si loin que ça, mais pour vivre des moments comme ça, c'est exceptionnel.
01:25Donc en fait, on sait très bien que tout ça, c'est compliqué, parce qu'en fait, il y a un climat de résignation,
01:28parce que les gens croulent sous la pauvreté, ils subissent des états de discrimination,
01:33des souffrances sociales diverses, et puis ce n'est pas évident de relever la tête et de se battre,
01:37nous ça, on le sait, en tant que militants et militantes.
01:39Bon, on a eu un épisode électoral qui était plutôt enthousiasmant,
01:43une sorte de sursaut, un réveil, un dynamisme à gauche, je parle, évidemment,
01:47avec une jeunesse qui s'est mobilisée, d'ailleurs, dans les manifs de samedi, c'était beaucoup des jeunes aussi,
01:52donc on est dans cet espoir qu'effectivement, à un moment donné,
01:55il y ait une confiance en soi qui revient et qui nous donne la force de se battre.