• il y a 3 mois
Transcription
00:00Beaucoup, ma ville avait été classée première en matière de grossesse au milieu scolaire.
00:05Donc, lorsque j'ai appris cela, ça m'a vraiment choquée, ça m'a fait mal de constater
00:14que ma ville était indexée négativement.
00:16C'est ce qui m'a en fait incitée à écrire ce livre pour sensibiliser la jeune fille,
00:22parce que quand on parle de grossesse au milieu scolaire, c'est plus la jeune fille.
00:25Quand on parle d'Internet, on parle de possibilité de connexion des lecteurs, ce qui n'est pas
00:32aisé, parce que la plupart de ceux qui lisent, ceux qui lisent vraiment, je dirais, n'ont
00:38pas la possibilité d'avoir un ordinateur ou d'avoir une connexion, et même quand ils
00:44l'ont, elle ne peut pas durer.
00:45Je veux parler des jeunes, et quand ils l'ont, ce n'est pas sur les livres en ligne qu'ils
00:52sont.
00:53Attacher mon oeuvre à une seule thématique, c'est réduire, on va dire en quelque sorte,
00:58son champ d'action.
00:59Les poèmes sont autonomes.
01:01Je parle ici de la vie.
01:02Il y a un poème qui célèbre la vie, et la vie, c'est la vie qui nous donne tout ce
01:07que nous voyons, et qui n'est pas de vie, pas de ce créateur.
01:10Je pense que le drogué, c'est le débraillé, la personne un peu sale, qui traîne dans
01:18les rues, et le drogué n'est pas forcément celui-là.
01:21En criminologie, on découvre l'homme, on étudie l'homme.
01:24C'est quelque chose qui m'aide grandement dans la construction de mes personnages.
01:28Je puise dans cette formation que j'ai eue pour créer facilement des personnages.
01:34Déjà, ça ne marche pas.
01:35On n'a pas de l'argent avec l'écriture.
01:37On n'écrit pas en amour.
01:38On écrit parce qu'on aime ça, et il faut savoir lire aussi.
01:42Parce que si tu veux qu'on te lise, il faut bien lire d'autres.
01:46J'essaie bien de faire un autre métier, mais ma passion restera toujours ma passion.
01:52En fait, je n'ai pas d'autre loisir à part écrire.
01:55Je veux vous parler de quelqu'un d'exceptionnel, d'un grand homme, de mon père.
02:01Vous savez, mon père, c'est quelqu'un de bien.
02:03Il n'est parti de rien.
02:05Il a bâti son empire de ses mains, mon père, mon père.
02:09Il aimait vivre caché, pas par peur, mais par humilité.
02:13Il avait la main sur le cœur.
02:15Il avait un tas d'amis.
02:16Il aimait partager son expérience, aider son prochain.
02:20Mon père avait le regard fier, mais quand il clignait des yeux, c'est qu'il était en colère.
02:25Mon père, c'était le mari idéal, le papa formidable, le beau-soeur, l'homme de valeur.
02:31Et c'est tout à son honneur.
02:33Mon père aimait beaucoup rire.
02:35Il m'a donné tellement d'amour.
02:37Mais moi, j'ai été spectatrice de sa douleur.
02:41J'étais là sa dernière heure.
02:43J'entends encore tous les appareils qui sonnent, son cœur qui s'affole.
02:47Je revois la courbe devenir un trait pour me dire, c'est fini, il n'y a plus de vie.
02:53Là, j'ai pris une claque.
02:55J'ai tremblé de douleur pour mon père qui m'a quitté en silence.
02:59Tellement de souffrance.
03:01Mon père était pieux.
03:02Je suis sûre qu'avant de partir, il a vu Dieu.
03:05Une lumière, un passage pour ce sage dans ce déchoquage.
03:09Oui, un mot qui fait mal.
03:11Aujourd'hui, il y a juste un voile qui nous sépare.
03:14Un cadre qui tombe, c'est mon père.
03:16Une porte qui claque, c'est mon père.
03:18Un souci qui s'arrange, c'est mon père.
03:20Une porte, une lumière qui s'éteint, c'est mon père.

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