L'augmentation vertigineuse des prix du carburant et les mesures environnementales (extension des Zones à Faibles Emissions, notamment) posent de façon criante la question de l'avenir des transports. Le « tout voiture », tel qu'on le connaît depuis des décennies, apparaît comme un modèle intenable sur le long terme.
Une petite partie de la population a anticipé ce bouleversement. Loin de l'automobile, « couteau suisse des transports », nous allons voir comment des familles parfaitement intégrées ont réussi à combiner différentes solutions de déplacement, pour se passer de voiture. Car pour elles, il n'y a plus un seul véhicule bon à tout faire, mais une solution adaptée à chaque déplacement : marche à pied, vélo, transports en commun et parfois même une voiture... en location. Car ces familles ont également accepté l'idée qu'il n'est plus forcément intéressant d'être propriétaire de son mode de déplacement. Et même si la voiture reste prépondérante dans nos vies, le monde des mobilités évolue à marche forcée.
Ce film s'intéresse donc à toutes les évolutions récentes : explosion des déplacements cyclables, renouveau du train, utilisation des plate-formes numériques pour faciliter les déplacements, concept de billetterie simplifiée et de ticket climat...
Éclairé par les commentaires de scientifiques spécialistes des mobilités, ce documentaire interroge sur la poursuite du rythme de vie effréné que nous a imposé la voiture et propose d'autres solutions, un peu plus lentes, mais probablement plus respectueuses de ce que nous aspirons à être.
Une petite partie de la population a anticipé ce bouleversement. Loin de l'automobile, « couteau suisse des transports », nous allons voir comment des familles parfaitement intégrées ont réussi à combiner différentes solutions de déplacement, pour se passer de voiture. Car pour elles, il n'y a plus un seul véhicule bon à tout faire, mais une solution adaptée à chaque déplacement : marche à pied, vélo, transports en commun et parfois même une voiture... en location. Car ces familles ont également accepté l'idée qu'il n'est plus forcément intéressant d'être propriétaire de son mode de déplacement. Et même si la voiture reste prépondérante dans nos vies, le monde des mobilités évolue à marche forcée.
Ce film s'intéresse donc à toutes les évolutions récentes : explosion des déplacements cyclables, renouveau du train, utilisation des plate-formes numériques pour faciliter les déplacements, concept de billetterie simplifiée et de ticket climat...
Éclairé par les commentaires de scientifiques spécialistes des mobilités, ce documentaire interroge sur la poursuite du rythme de vie effréné que nous a imposé la voiture et propose d'autres solutions, un peu plus lentes, mais probablement plus respectueuses de ce que nous aspirons à être.
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00:00C'est ce qu'il y a de plus important dans l'histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de
00:30l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l'Histoire de l
01:00le secteur des transports, ça reste le premier secteur émetteur de gaz à effet de serre. La voiture, c'est près de la moitié de ses émissions. Si on veut réduire ses émissions, limiter l'achat climatique, il faudra forcément moins de voitures. Il faut savoir que ces dernières années, les voitures, elles ont grossi. C'est un peu l'obésité des voitures, c'est-à-dire on fait des voitures plus grandes et plus lourdes qui ont malheureusement
01:30des effets négatifs puisqu'elles consomment plus d'énergie, elles consomment plus de matériaux, plus de ressources et c'est pas du tout dans ce sens-là qu'il faut aller.
01:37La voiture, c'est près de 8 déplacements sur 10 encore aujourd'hui. C'est simple, on monte dans sa voiture et puis on file à son lieu de destination sans se poser de questions.
01:45Et cette voiture-là, elle a plusieurs problèmes, plusieurs enjeux en tout cas environnementaux. On l'a montré sur l'empreinte carbone, des enjeux de pollution de l'air,
01:53des enjeux de nuisances sonores. Le coût du bruit, on ne s'en rend pas compte, mais ça a quand même des coûts importants pour la société, près de 147 milliards d'euros,
02:01dont deux tiers sont imputables au transport, mais elle a aussi des enjeux sur la santé publique.
02:05Et donc ça se voit notamment, nos enfants ont des modes de vie extrêmement sédentaires et ça se traduit par une hausse de l'obésité, par des maladies cardiovasculaires.
02:13On a aussi la dégradation de la qualité de l'air qui induit une augmentation des maladies respiratoires, etc.
02:20Mais il n'y a pas que ça qui fait qu'aujourd'hui, ce système tout automobile n'est plus tenable. Il y a des enjeux sociaux.
02:27On a vu la crise des gilets jaunes, on voit à chaque fois qu'il y a un renchérissement des carburants, la France entière est en émoi.
02:35Et pour cause, aujourd'hui, on a toute une partie de la population qui est totalement dépendante de ces voitures.
02:40Donc dès qu'il y a un renchérissement des carburants, ça leur impose de faire des économies ailleurs parce que le budget mobilité, il explose.
02:49Donc aujourd'hui, ça, c'est pas tenable.
02:50Pour la résurrection du climat, on avait fait un travail sur le coût que représente chaque année une voiture dans le budget d'un ménage.
02:56C'est près de 5 000 euros. Donc si demain, on peut s'épargner ces 5 000 euros de frais annuels, je pense qu'il y a beaucoup de personnes qui vont dire oui, aucun problème.
03:04Mais il faut avoir l'alternative.
03:09Dans le sillage de l'Union européenne, les lois visent désormais à réduire la pollution automobile.
03:15Les zones à faible émission vont écarter les vieilles voitures polluantes des zones urbaines, selon un calendrier qui pourrait s'étirer jusqu'en 2030.
03:25Et en 2035, on cessera de produire des voitures thermiques au profit de l'électrique.
03:36Les décisions passent mal. Cela bouleverse les habitudes et implique de gros changements dans notre façon de nous déplacer.
03:45Sur la voiture électrique, il ne faut pas considérer que c'est l'engin qui va résoudre tous les problèmes de la voiture thermique.
04:04C'est vrai qu'il y a un fantasme un peu général sur les mobilités. C'est l'idée que les solutions techniques vont permettre de pouvoir faire la même chose.
04:13Mais en polluant moins.
04:15Il y a des personnes qui pensent qu'on va basculer 38 millions de voitures à pétrole à l'électrique.
04:21Il ne faut surtout pas faire ça. C'est la fausse bonne idée.
04:24Aujourd'hui, le véhicule électrique est pertinent pour les petits trajets.
04:29Parce que sinon, ça demande de faire des voitures avec des batteries énormes pour assurer l'autonomie.
04:36Du coup, ça en fait des véhicules qui sont complètement à l'encontre de ce qu'on souhaite développer pour lutter contre le changement climatique.
04:46Je pense que ça évite aussi de se confronter à une vraie question qui est celle de la restriction des mobilités.
04:52Parce que la mobilité la moins polluante, c'est celle où on ne se déplace pas.
04:58Aujourd'hui, pour des enjeux de sobriété et pour des enjeux climatiques, on va en tout cas électrifier une partie de ce parc automobile.
05:04En contrepartie, on le redit, il faut densifier l'offre de transport public et aussi favoriser la mobilité douce.
05:18La ville de Tours, en Indre-et-Loire.
05:35Un matin comme un autre pour la famille Jeunex dans un petit faubourg à proximité du centre-ville.
05:43Je vais prendre le bus pour me rendre au travail.
05:46Nous n'avons pas de voiture, donc nous utilisons les vélos et les transports en commun pour nous rendre sur nos lieux de travail ou à l'école.
05:56Ce matin, je ne vais pas au lycée, je vais au stage en conseil départemental.
06:00Moi, je trouve ça un peu bizarre d'être en cravate comme sur un vélo, mais voici mon moyen de transport, donc je n'ai pas trop le choix.
06:18Alors là, c'est le rituel du matin.
06:20On regarde les petits lapins de l'île Ockar, une île au milieu de la Loire.
06:26Quand on a choisi notre maison, on savait que tous les matins, on allait traverser la Loire par ce petit pont,
06:31qui est un pont semi-piéton vélo et c'est toujours très agréable.
06:38Si on avait une voiture, là, on serait dans les bouchons.
06:41Ce serait une expérience tout à fait différente chaque matin.
06:44Aujourd'hui, seulement 16% des Français n'ont pas de voiture.
06:48Et pour la plupart d'entre eux, ce n'est pas un choix.
06:51Il y a les anciens qui ne peuvent plus conduire et les plus pauvres qui n'ont pas les moyens.
06:58Moins de 5% de la population n'a pas de voiture.
07:01C'est-à-dire qu'il n'y a pas d'électricité, il n'y a pas d'électricité, il n'y a pas d'électricité, il n'y a pas d'électricité.
07:07Moins de 5% de la population ont fait le choix de vivre sans voiture.
07:11Pour la plupart, ce sont des urbains, comme la famille Jeunex.
07:15On n'a plus de voiture. On avait une voiture quand les grands étaient petits.
07:19Une voiture vieillissante et quand il a fallu la changer, on a essayé de faire sans voiture
07:26puisqu'on travaille tous les deux en hypercentre et qu'on habite en hypercentre.
07:30C'est ce qu'on a fait, on a essayé.
07:32C'était économique au départ. On a fait le calcul et on s'est rendu compte que c'était idiot de garder notre voiture.
07:38Ça plus c'était ça l'élément déclencheur.
07:40Et puis les soucis, pas avoir assez de temps pour la reprendre.
07:43Je me disais qu'on ne pouvait pas arrêter, on avait des problèmes, on a tout fait, on a tout fait et on a tout fait.
07:48Et les gens disent, c'est pas possible.
07:50Mais on va faire des choses, on va faire des choses, on va faire des choses, on va faire des choses.
07:54Et les gens disent, on ne peut pas faire ça, on ne peut pas faire ça.
07:58C'était ça, l'élément déclencheur.
08:00Et les soucis qu'il peut avoir à se garer,
08:02à faire tous les entretiens,
08:04dire que les pneus ont changé,
08:06la vidange, le contrôle technique,
08:08il y a un truc qui est abîmé, il faut le changer,
08:10ou il faut le laisser comme ça, mais c'est abîmé.
08:28Au début, on prenait une voiture pour aller faire les courses,
08:31même quand on avait plus de voiture,
08:32qu'on avait l'habitude de faire comme ça.
08:34Et puis, petit à petit, on a fait du drive,
08:37petit à petit, on a...
08:39Le sac à dos, la vélo, en plus, la petite chariote
08:41pour aller faire les courses, comme les grands-mères.
08:44En fait, on a changé nos habitudes avec le temps.
08:47Au départ, on prenait peut-être plus la voiture,
08:49enfin, on prenait plus la voiture,
08:50mais on a changé nos habitudes avec le temps.
08:53On a changé nos habitudes avec le temps.
08:55Au départ, on prenait peut-être plus la voiture,
08:57enfin, on louait plus une voiture que maintenant...
09:01On fait sans.
09:20On ne se déplace pas de la même façon,
09:22peut-être pas aussi régulièrement.
09:23On calcule, on dit, quand j'irai faire ça,
09:26j'en profiterai pour faire ça.
09:28Quand je descends en ville, je me dis,
09:29il faut bien que je pense, je vais à la bibliothèque,
09:31mais il faut que je pense à si j'ai un truc à aller acheter,
09:34un cadeau à faire.
09:35Je fais tout en même temps en un après-midi
09:37ou en une heure et demie, deux heures.
09:39Et quand je remonte à la maison,
09:40j'essaye de ne pas avoir à redescendre, en fait.
09:42Donc, si on avait une voiture,
09:43peut-être qu'on aurait peut-être l'habitude
09:46de faire des allers-retours peut-être plus rapidement.
09:49Et peut-être, finalement, que la perte de temps, entre guillemets,
09:52d'être obligé toujours d'aller à vélo, à pied, en bus
09:54ou d'aller louer une voiture pour aller quelque part.
09:57Plutôt que de faire cinq trajets différents,
09:58parce que je dis, j'ai la voiture, allez, j'y vais,
10:01ça serait à calculer, mais ça va en noter tout.
10:02Je pense que, finalement, on ne passe peut-être pas
10:04beaucoup plus de temps que les gens qui font tout en voiture.
10:16Si on considère aujourd'hui qu'un déplacement de moins de 1 km
10:19peut se faire à pied
10:20et qu'un déplacement de moins de 4 km peut se faire à vélo,
10:24c'est 43 % des automobilistes qui peuvent lâcher leur voiture
10:27pour se déplacer à pied ou à vélo.
10:30Les familles qui habitent en centre-ville
10:32ont une plus grande latitude pour s'affranchir de l'automobile,
10:35parce qu'effectivement, quand on a tout à portée de main,
10:38comme on dit, c'est-à-dire tout à proximité,
10:41toutes les activités quotidiennes, l'école, les services,
10:44les équipements, le sport,
10:45effectivement, la famille peut utiliser la marche à pied,
10:48les transports en commun, le vélo.
10:50Aujourd'hui, c'est vraiment dans les chœurs urbains
10:52qu'on voit ces changements de comportement,
10:55y compris portés par des familles.
10:56Les ménages ne sont pas égaux vis-à-vis de ces contraintes.
11:01En effet, loin des villes,
11:02il est difficile de réduire sa dépendance à la voiture.
11:06En milieu rural, les distances sont plus longues
11:09et les transports en commun très limités.
11:11Certains, pourtant, ont fait le choix de vivre sans voiture
11:15à la campagne.
11:18En Touraine, à Possé-sur-Cisse, près d'Amboise,
11:22c'est le cas de Mélanie et Florent,
11:26un couple de jeunes artistes.
11:37Actuellement, on se déplace à vélo uniquement.
11:40On se déplace à vélo depuis trois ans, maintenant.
11:44Au début, on a commencé vraiment
11:47avec des vieux vélos de récupération
11:49parce qu'il fallait urgentement qu'on trouve
11:53un moyen de remplacer la voiture
11:56qu'on avait malencontreusement cassée.
12:00Elle n'était pas irréparable,
12:01mais le prix que nous coûtait la réparation
12:04était trop important par rapport à ce qu'on avait à mettre
12:06dans une voiture qui nous servait
12:091 % du temps, peut-être.
12:11En fait, la voiture, on l'utilisait une fois par semaine
12:14pour faire les courses,
12:15parce que nous, on a une vie assez sédentaire,
12:18c'est-à-dire qu'on travaille à domicile.
12:20Et donc, ça n'a pas été un vrai...
12:23Un sacrifice, en fait, de se séparer de la voiture.
12:26Donc là, qu'il y ait un élément extérieur
12:28qui vienne, en fait, nous forcer à faire un choix,
12:30ça a été le déclic, quoi.
12:46On n'est pas du tout isolés.
12:47Justement, en fait, c'est un lieu
12:49qu'on a aussi choisi dans cette optique,
12:51c'est-à-dire que quand on s'est installés ici,
12:53on s'est dit, ouais, avoir une gare à proximité,
12:57une gare en plus très passante,
12:58on savait qu'il n'y aurait pas de risque qu'elle ferme.
13:01On est sur la ligne Tour-Paris,
13:03donc voilà, c'est une ligne qui est très empruntée,
13:05il y a des trains sous vent.
13:06Puis tout est quand même relativement en place.
13:09On a fait un petit tour de Paris,
13:10on a fait un petit tour de Paris,
13:11on a fait un petit tour de Paris,
13:12on a fait un petit tour de Paris,
13:14c'est quand même relativement proche géographiquement.
13:17On est à 6 km d'un gros marché,
13:19on n'a pas 20 km avant le premier magasin,
13:21on n'a pas ce genre de choses.
13:23Les 5-6 km qui nous séparent, justement,
13:25de la gare ou de la ville d'Amboise,
13:27c'est des choses qu'on fait naturellement
13:30plusieurs fois maintenant par semaine
13:31parce qu'on a souvent des rendez-vous,
13:33des choses comme ça.
13:34Et en fait, on se rend compte aussi
13:35qu'on est plus mobiles sans la voiture
13:37parce qu'on n'a pas à se poser la question
13:39de où on se gare, enfin...
13:41C'est beaucoup plus libre.
13:42On prend notre vélo, on l'enfourche
13:45et puis on file et tout se passe bien.
13:54On va vous prendre.
13:56Voilà.
14:08T'as les anciens sacs ?
14:09J'ai les anciens sacs.
14:13Faites moi un petit petit cadeau pour ta mère.
14:25Nos conditions de vie ont été...
14:27ont déterminé notre choix de mode de déplacement.
14:31Si on avait été plus isolés,
14:32on aurait sûrement choisi un autre mode de déplacement,
14:35et peut-être que l'on aurait gardé une voiture,
14:38peut-être un autopartage.
14:40Le mode de vie qu'on a,
14:41Nous, ça nous va parce qu'on sort pas beaucoup, parce qu'on est jeunes, on est en bonne santé.
14:48C'est important aussi, je crois.
14:50Et je pense que oui, c'est tout à fait transposable, notre mode de vie, à celui d'autres personnes.
14:55Il faut juste accepter que les choses changent un petit peu.
15:00Des habitudes à accepter de perdre.
15:03Et c'est vraiment ça le plus difficile à faire.
15:05Je pense que ça se fera un jour, et je pense que ça se fera quand l'essence sera trop chère.
15:11On estime qu'à peu près à 2-3% les ménages qui, ces dernières années,
15:26auraient abandonné plus ou moins partiellement la voiture.
15:30Souvent, on pense la démotorisation comme une conversion totale et radicale.
15:34C'est-à-dire, j'arrête d'utiliser la voiture
15:38et je ne me déplace qu'avec des modes alternatives, le vélo, les transports en commun, etc.
15:44Ce qu'on voit, c'est généralement, beaucoup de ménages conservent une voiture,
15:48même s'ils l'utilisent assez peu, qui leur offre une marge de sécurité,
15:52qui leur permet justement de basculer et de pérenniser l'usage d'alternatives à la voiture.
15:57Dans les zones plus périurbaines et rurales, la voiture, elle peut avoir une place.
16:01Mais elle peut être un peu un maillon de l'intermodalité.
16:04On peut faire une partie du trajet, vers une gare, vers un parking relais,
16:08ou pour aller faire du covoiturage.
16:10Et ces différents transports-là, le train, le covoiturage par exemple,
16:13c'est eux qui vont occuper la place la plus importante dans le temps de déplacement.
16:17Et effectivement, ça va avec une complexification de nos pratiques.
16:22On n'est plus dans « je monte dans ma voiture et j'y vais ».
16:26On est dans « alors ok, je passe d'une voiture à parfois la voiture,
16:31parfois le vélo, parfois le covoiturage, parfois le train ou le bus ».
16:35Tout ça, ça demande d'acquérir des compétences.
16:38Ça demande de savoir ce qu'il y a comme offre sur le territoire.
16:44Ça demande simplement de re-réfléchir à tout ça
16:47et de se trouver une nouvelle routine beaucoup plus compliquée qu'avant.
16:54A Suèvres, entre Blois et Orléans, il n'y a plus de gare,
16:58mais une route très fréquentée en bord de Loire.
17:06François a choisi de se débarrasser aujourd'hui
17:09de la deuxième voiture de la famille qu'il utilisait pour aller au travail.
17:13On appelle cela la démotorisation partielle.
17:17Cette voiture, c'est une voiture dont je me servais pour aller au travail,
17:21jusqu'à la gare, dont je ne me sers plus,
17:23qui était en état de marche et que je vais donner à mon fils.
17:26J'allais à la gare de mer pour aller au boulot en vélo.
17:29Comme toute voiture qui ne sert plus, ça abîme.
17:32Mon fils a besoin d'une voiture pour se dépanner, mais je lui donne la voiture.
17:36Le véhicule que j'ai en ce moment est un peu en panne,
17:39donc c'est plutôt pas mal d'avoir un véhicule comme ça pour dépanner.
17:46Bon courage !
17:56Il faut que chacun réfléchisse à ce que je peux faire.
17:59Est-ce que ça a du sens de prendre ma voiture pour faire 3, 4 kilomètres
18:02sachant que j'ai une voiture qui fait quasiment que ça ?
18:04Donc la voiture d'appoint, il faut y réfléchir.
18:06Quand on chiffre un peu le coût d'une voiture d'appoint et l'impact que ça a,
18:09il y a plein de situations dans lesquelles on pourrait faire beaucoup mieux.
18:12Faire beaucoup mieux, c'est dire
18:14est-ce que je ne réfléchis pas à mon mode de transport ?
18:17En fait, François a déjà renoncé depuis plusieurs mois
18:20à se servir de sa voiture au quotidien.
18:27Il est adepte de l'intermodalité.
18:30Pour se rendre au travail ou en revenir,
18:33il enchaîne 4 modes de déplacement.
18:36Et le premier, c'est la marche à pied.
18:43On est à Fleury-les-Sauberets, je sors du travail,
18:46je travaille pour un gros opérateur télécom,
18:49et donc je vais rejoindre le tram qui se trouve à une dizaine de minutes d'ici,
18:53qui m'emmènera jusqu'à la gare d'Orléans,
18:56où je reprendrai le train pour la gare de mer à 35 km.
18:59Là, je retrouverai mon vélo au garage
19:02et avec mon vélo, je rentrerai à la maison à Suev
19:05pour une vingtaine de minutes de trajet.
19:23...
19:27...
19:32...
19:36...
19:40...
19:44...
19:48Pour moi, ce n'est pas la course.
19:51Je trouve que c'est moins la course qu'en voiture.
19:54Il y a plus d'incertitude avec la voiture qu'avec le train ou le tram.
19:57C'est ce que j'ai trouvé de plus abordable,
20:00et ça me permet ponctuellement de travailler dans le train,
20:03même si le trajet est court.
20:06Le trajet est quasi plus long en voiture qu'en train, tram, vélo, à pied.
20:10...
20:14Il y a peut-être des environnements, des métiers auxquels ça se prête moins,
20:17mais je vois différentes personnes dans le train,
20:20que ce soit des gens qui sont plutôt dans le bâtiment, dans une administration,
20:23qui prennent le train. Je pense que les gens qui partent de mer, par exemple comme moi,
20:26c'est facilitant, c'est économique, les gens ne pourront pas prendre leur voiture.
20:29J'ai un abonnement de train qui, aujourd'hui,
20:32si je ramène ça au trajet, ça ne coûte pas grand-chose par rapport à la voiture.
20:36...
20:39...
20:42...
20:45...
20:48...
20:51...
20:54Il y a un garage à vélo à la gare, par exemple,
20:57qui, moi, ne me coûte rien, puisque j'ai un abonnement de train,
21:00j'ai juste ma case, je la mets dessus, je rentre.
21:03...
21:06...
21:14Si la plus grande partie du trajet de François est optimisée,
21:17il reste tout de même un gros point noir.
21:20La piste cyclable, qui devrait
21:23le ramener en sécurité depuis la gare.
21:26La piste cyclable se termine en Kitsak, c'est une boisson d'issue pour vélos.
21:29Ça s'est arrêté là, ça a pas été jusqu'à chausser, où j'habite.
21:32Ça roule fort, en début de matinée, vers 9h,
21:35en fin de journée, aux heures de sortie de bureau.
21:39À la belle saison, c'est plus pratique.
21:41Ça roule moins déjà, je ne sais pas pourquoi.
21:43Et il y a plus de visibilité.
21:45Là, ce qui est dangereux, c'est la densité de circulation
21:49et puis la vitesse des gens.
21:51Parce que, voilà, c'est pas rassurant.
21:54Quand la circulation lui semble dangereuse,
21:57François préfère se réfugier sur une petite route.
22:00L'inconvénient, c'est beaucoup plus long.
22:04À l'époque où je faisais la route en voiture de l'autre côté,
22:06l'hiver, je doublais un scooter, c'est tout.
22:09Je n'ai jamais vu un vélo,
22:11donc je dois être un précurseur ou un fada.
22:14Un petit détour, mais ça dépend à combien on estime sa vie.
22:17Mais honnêtement, par rapport à la route d'un côté,
22:19il n'y a pas photo.
22:21Là, je roule sereinement, je ne suis pas avec la boussée,
22:24je ne serre pas les fesses à chaque fois que j'entends un camion qui arrive.
22:27Et puis voilà, il n'y a pas un chat.
22:29J'ai l'impression de me balader.
22:31Je rentre du boulot, mais j'ai l'impression de me balader.
22:33Ça vit de la tête.
22:37Pour aller d'ici à la gare de mer, j'ai 7-8 kilomètres.
22:40Donc tous les jours, du haut de mes 64 petits ans,
22:44ça faut en tenir compte aussi.
22:46Après, je pense qu'il y a des gens actifs qui n'ont pas cet âge-là
22:48et qui ont une forme physique qui va bien.
22:52Après, il faut un peu de courage.
22:54On ne revient pas à l'âge de pire,
22:56mais ça fait le plus grand bien du vélo.
22:59Il y a des gens qui vont s'accrocher à leur voiture.
23:01Comment faire pour les convaincre ?
23:03Je pense que le meilleur moyen pour les convaincre,
23:05c'est de leur prouver qu'on leur offre des choses qui vont bien,
23:09sécurisantes, dans des bonnes conditions et à moindre coût.
23:19Pourtant, dans la plupart des cas,
23:21l'un des gros problèmes du déplacement multimodal,
23:24c'est sa complexité.
23:26Et c'est encore pire quand le trajet est lointain et inhabituel.
23:30L'idée désormais, ce serait d'organiser ses déplacements
23:33grâce au numérique, avec une billettique simplifiée
23:36et des moteurs de recherche capables de synchroniser
23:39tous les horaires de tous les modes de transport.
23:44Effectivement, les transports en commun,
23:46c'est encore toute une gymnastique organisation,
23:49surtout quand on veut enchaîner plusieurs modes.
23:53Chaque opérateur a son application avec son système de transport,
23:58sa tarification.
24:00On pourrait en fait repenser le numérique
24:02via un peu un système de billettique unique.
24:04Ça effectivement, c'est un peu le principe du MAS,
24:07donc Mobility as a Service,
24:09où l'idée, c'est qu'en gros, on facilite l'intermodalité,
24:13le passage d'un mode à un autre,
24:15en supprimant toutes les barrières.
24:17Et notamment, une des barrières,
24:19ça peut être le fait qu'on doive acheter plein de tickets
24:22pour passer du train au bus, etc.
24:29De la même manière,
24:30on peut aussi imaginer un peu les tickets uniques,
24:32ou même des tickets climat.
24:33Le réseau Action Climat,
24:34il propose aujourd'hui ce système de tickets uniques
24:37qui permet aussi d'avoir un accès illimité
24:39au transport dans sa région,
24:42c'est-à-dire de pouvoir bénéficier de façon illimitée
24:45au bus, au tramway, au train régional,
24:48via en fait, finalement, ce ticket unique.
24:51Quand on regarde un petit peu
24:52ce qui s'est passé autour de chez nous
24:54dans d'autres pays européens,
24:55on se rend compte que ce débat
24:56qui semble juste émerger en France,
24:58en fait, ça fait parfois des années,
25:00voire des dizaines d'années
25:01qu'il a été traité,
25:02qu'il est traité dans d'autres pays.
25:04Si vous prenez les Pays-Bas, par exemple,
25:06depuis 2005 maintenant,
25:07donc ça fait presque 20 ans,
25:09ils ont mis en place un fameux système
25:12justement de titres uniques.
25:14Ce qui est hyper intéressant
25:15avec ce qui s'est passé en Allemagne
25:16ou en Autriche même avant,
25:18avec ces systèmes vraiment d'abonnements mensuels
25:20qui ont un prix fixe,
25:2149 euros,
25:22par exemple, en Allemagne
25:23et qui permettent vraiment
25:24de faire tous ces trajets du quotidien
25:26en transport collectif,
25:28c'est qu'on se pose plus cette question
25:29de « ah, ok, très bien,
25:30ce trajet-là,
25:31je sais que je ne l'ai pas très cher,
25:32mais qu'est-ce qu'il en est
25:33de tel autre trajet
25:34si je veux aller voir ma famille,
25:35partir en week-end ? »
25:36Et donc, tout devient beaucoup plus simple
25:38et le réflexe de la voiture,
25:39eh bien, il devient beaucoup moins évident
25:41parce qu'on a une vraie alternative sérieuse
25:42qui est proposée.
25:46Le problème,
25:47c'est que diminuer la place de la voiture
25:49dans nos vies,
25:50ce n'est pas seulement
25:51une démarche technique et rationnelle.
25:54Comme symbole,
25:55le recours au transport en commun
25:57est un échec.
25:59La possession d'une voiture,
26:00une réussite.
26:04A partir des années 70,
26:06l'entrée dans la société de consommation,
26:08la voiture a été investie
26:10très fortement,
26:11socialement,
26:12en tant que critère
26:13de distinction sociale,
26:14c'est-à-dire qu'avoir sa place
26:15dans la société de consommation,
26:17c'est-à-dire avoir sa voiture,
26:19c'est-à-dire participer
26:20à la société de consommation.
26:22Donc, cet imaginaire de la voiture,
26:24il reste quand même très présent
26:26dans notre société.
26:28Pourtant,
26:29une idée fait son chemin.
26:31On pourrait continuer
26:32à utiliser la voiture,
26:34mais moins souvent
26:35et surtout,
26:36sans en être propriétaire.
26:39L'avenir,
26:40c'est aussi un système
26:41dans lequel, effectivement,
26:43le vélo ou la voiture en location
26:45est plus fréquente qu'aujourd'hui
26:47où on est moins souvent
26:48propriétaire de son véhicule.
26:51On voit qu'en tout cas,
26:52c'est une perspective.
26:54Déjà, le leasing
26:55pour certains propriétaires,
26:56c'est-à-dire la location de voiture
26:58avec un abonnement mensuel,
27:00il a un peu déjà sonné le glas
27:01de la propriété
27:02pour ceux qui ont souhaité
27:04basculer vers le leasing.
27:06Mais il ne faut pas oublier
27:07aussi l'autopartage.
27:08L'autopartage,
27:09le fait de mettre à disposition
27:10des poules de véhicules,
27:11c'est vraiment une solution
27:12qui peut s'inscrire dans l'avenir.
27:14Parce qu'effectivement,
27:15aujourd'hui, un ménage,
27:16par exemple,
27:17sans enfant qui habite
27:18en centre-ville,
27:19n'a pas forcément
27:20beaucoup de raisons,
27:21s'il ne travaille pas en périphérie,
27:23d'avoir une voiture en propre.
27:25Un véhicule en autopartage,
27:27il peut remplacer
27:28cinq à huit voitures.
27:29Il peut supprimer
27:30dix à vingt mille kilomètres
27:32de trajet voiture par an
27:33et peut libérer
27:34une à trois places
27:35de stationnement en voirie.
27:38L'autopartage,
27:39c'est tout simplement
27:40des voitures de location
27:41en accès simplifié.
27:42Comme les services
27:43de vélos
27:44ou de trottinettes
27:45qui se sont développés
27:46dans les villes.
27:48Le principe de l'autopartage,
27:49c'est vraiment de mutualiser
27:51les voitures.
27:52On part surtout d'un constat
27:54que les voitures particulières,
27:56personnelles,
27:57sont très peu utilisées.
27:58La statistique nationale,
27:59c'est 3% du temps
28:00une voiture personnelle
28:02est utilisée,
28:03là où les cities
28:04vont être prises jusqu'à 30,
28:06voire 40% du temps.
28:07En fait, c'est surtout réfléchir,
28:09être amené à réfléchir
28:11sur sa mobilité,
28:12que la personne
28:13qui va passer à l'autopartage
28:14va déjà faire
28:15beaucoup moins de kilomètres
28:16en voiture
28:17que lorsqu'il avait
28:18sa voiture personnelle.
28:19Un exemple un petit peu
28:20caricatural,
28:21mais qui est parlant,
28:22c'est par exemple,
28:23j'ai ma boulangerie
28:24qui est à aller
28:25500-600 mètres,
28:26il ne fait pas très beau,
28:27j'ai ma voiture personnelle,
28:28je vais prendre ma voiture,
28:29j'ai l'impression
28:30que ça ne coûte rien.
28:31Alors qu'en fait,
28:32ça coûte toujours,
28:33sauf que ce côté non coûteux
28:34est un peu illusoire.
28:35On ne se rend pas compte
28:36là où avec l'autopartage,
28:37on est facturé
28:38à la course.
28:39Donc si la course,
28:40même si elle est de 1 ou 2 euros,
28:41elle coûte plus cher
28:42que la baguette de pain,
28:43on se rend tout de suite compte
28:44que c'est un petit peu absurde.
28:45Donc on va se dire,
28:46finalement je peux peut-être
28:47y aller à pied ou à vélo,
28:48puis s'il pleut,
28:49je prends un parapluie,
28:50je m'adapte.
28:51Mais il y a certains déplacements
28:52qu'avant on faisait en voiture
28:53qu'on fait autrement.
28:54Il faut bien voir
28:55que la personne
28:56qui passe en autopartage
28:57va changer ses habitudes,
28:58va évoluer en tout cas
28:59et donner plus de poids,
29:00plus d'importance
29:01au vélo à la marche
29:02ou au transport.
29:03Donc c'est très important
29:04quand on a une station
29:05comme celle-ci
29:06qu'elle soit par exemple
29:07à proximité d'un parc vélo
29:08ou d'un arrêt de bus
29:09ou de tramway
29:10puisqu'on n'a pas nécessairement
29:11une station d'autopartage
29:12en bas de chez soi.
29:13Donc il faut bien s'y rendre.
29:14On est vraiment dans
29:15ce qu'on appelle
29:16le mix multimodal.
29:29À Tours,
29:30la famille Jeunex
29:31qui a choisi de vivre
29:32sans posséder de voiture
29:33est une adepte
29:34de l'autopartage.
29:35Aujourd'hui,
29:36on va chez des amis
29:37qui habitent
29:38à peu près
29:39à 25 kilomètres de Tours.
29:40On va passer la soirée
29:41et faire un barbecue
29:42chez eux.
29:43Avec l'appli,
29:44j'ai ouvert le véhicule,
29:45fait le petit tour
29:46complet
29:47pour contrôler
29:48que tout est OK.
29:49Donc ça,
29:50ça prend deux minutes.
29:51Il faut prendre
29:52quelques photos.
29:53Ça remplace
29:54le temps
29:55de faire la marche
29:56et de faire
29:57le petit tour
29:58pour vérifier
29:59que tout est OK.
30:00Donc ça,
30:01ça prend deux minutes.
30:02Le temps
30:03de faire la queue
30:04au guichet de location,
30:05de montrer
30:06tous les papiers.
30:07Ça,
30:08c'est un système
30:09beaucoup plus flexible
30:10et c'est indispensable
30:11quand on n'a pas de voiture.
30:15Hop,
30:16c'est parti !
30:18Donc là,
30:19je suis descendu en ville
30:20chercher le véhicule
30:21à sa station
30:22et je remonte à la maison
30:23chercher la petite famille.
30:32La famille
30:33utilise l'autopartage
30:34pour les situations
30:35où le vélo
30:36et les transports
30:37en commun
30:38n'offrent pas de solution.
30:39Quelques locations
30:40chaque mois
30:41dont le budget
30:42est facile à chiffrer
30:43car la formule
30:44inclut non seulement
30:45le kilométrage
30:46mais aussi l'assurance
30:47et le carburant.
30:49Au final,
30:50une réelle économie
30:51par rapport
30:52au coût d'une voiture
30:53personnelle
30:54qui revient en moyenne
30:55à plus de 400 euros
30:56par mois.
30:58Le City,
30:59ça nous coûte
31:00à peu près entre
31:012 et 3 millions d'euros
31:02par mois
31:03sachant qu'on s'en sert.
31:04Là-dedans,
31:05c'est sur la moyenne sur l'année
31:06et ça inclut nos vacances
31:07d'été,
31:08trois semaines
31:09et puis des petits week-ends
31:10à droite à gauche
31:11à Lille-Doré,
31:12en Auvergne.
31:14Voilà,
31:15et puis des petits déplacements
31:16comme ce soir,
31:1735-40 kilomètres de tour
31:18plus des petits déplacements
31:19pour des courses
31:20sur l'agglomération Tourangelle.
31:32Daniel et Sarah,
31:33qui reçoivent les jeunes ex,
31:34vivent à plus de 35 kilomètres
31:35de tour
31:36en pleine campagne.
31:37Pourtant sensibles
31:38à la protection
31:39de l'environnement,
31:40ils ne voient pas comment
31:41ils pourraient réduire
31:42le coût d'une voiture
31:43par mois.
31:44Dans ce cas,
31:45les jeunes ex
31:46ne peuvent pas
31:47s'occuper
31:48d'eux-mêmes.
31:49Ils doivent
31:50s'occuper
31:51d'eux-mêmes.
31:52Ils doivent
31:53s'occuper
31:54d'eux-mêmes.
31:55Ils doivent
31:56s'occuper
31:57d'eux-mêmes.
31:58Ils doivent
31:59s'occuper
32:01Je sais
32:02impossible,
32:03la chose,
32:04de la où je travaille
32:05et la où je vis.
32:06Mes horaires décalés,
32:07c'est très tôt le matin
32:08et très tard le soir,
32:09les dimanches,
32:10les week-ends,
32:11les jours fériés,
32:12souvent,
32:13c'est juste pas possible
32:14Il n'y a pas d'offre
32:16de transports en commun.
32:17Quand ça roule
32:18bien,
32:19le soir,
32:20c'est pas quart d'heure.
32:21Mais évidemment le matin
32:22c'est environ
32:2350-55 minutes.
32:24Nous, ça nous convient
32:25de pas avoir de voiture.
32:26Les gens
32:27qui habitent
32:28à la campagne
32:29Ça ne nous viendrait pas l'idée d'essayer de les convaincre de quoi que ce soit.
32:32Il y a beaucoup de choses à faire avant de mettre la pression sur les individus.
32:35Il faut aussi que les gouvernements s'engagent beaucoup plus.
32:38Il y a les industries, il faut qu'elles fassent des gros efforts.
32:41Et je pense qu'aller taper sur le mec qui a son vieux diesel, qui habite à 50 bandes de tours,
32:45je trouve ça scandaleux en fait.
33:00Que va devenir l'attractivité de ces territoires
33:02si se déplacer devient plus cher, plus difficile,
33:06ou si la réglementation, par exemple, contraint l'usage de la voiture ?
33:11Il est très pertinent pour ces territoires-là de se poser la question dès maintenant
33:18et de se dire « Ok, il faut absolument que je propose des alternatives à la voiture,
33:22même si je suis un territoire rural qu'on considère globalement comme dépendant de la voiture,
33:28pour continuer à attirer et pour que mes habitants puissent sortir de cette dépendance-là. »
33:38A Montlouis-sur-Loire, près de Tours,
33:40la communauté de communes semi-rurales a commencé à proposer des solutions.
33:48N'ayant aucun pouvoir en matière de transport public,
33:51la collectivité a demandé à sa chargée de mission de faire preuve d'imagination.
33:57Et le résultat est plutôt surprenant.
34:03« Là, l'idée, c'est de réhabiliter un petit peu l'autostop en mode local.
34:07Ce que je mets en avant, moi, surtout, auprès des habitants,
34:09c'est le côté entraide et convivialité.
34:11Au fur et à mesure, en fait, de mes contacts avec les habitants,
34:13à recueillir leurs freins et à essayer de trouver des solutions avec eux,
34:16je me suis rendu compte que tant qu'ils ne passaient pas à la pratique,
34:19ce serait sans doute compliqué, en fait, de pouvoir s'y mettre.
34:21Donc, je propose des baptêmes d'autostop.
34:23La plupart du temps, finalement, ils se rendent compte que ça se fait bien,
34:26qu'on est assez rapidement pris.
34:28On a une moyenne d'attente de 4 minutes 30 au panneau,
34:30avec les 180 panneaux qui sont sur le territoire.
34:32Et ça permet assez rapidement de se rendre sur le lieu où on souhaite aller.
34:39On distribue à la communauté de communes, en fait,
34:41des panneaux sous format Véleda,
34:43qui permettent justement de bien noter lisiblement
34:46la commune dans laquelle on souhaite se rendre.
34:48Donc là, on va faire un test avec la commune juste après, qui est l'Arcet.
34:52Donc, j'écris tout simplement, en gros et de façon la plus lisible possible,
34:57le nom de la commune afin d'être bien visible.
35:00Moi, je prends en même temps le temps d'attente à l'arrêt
35:04pour me permettre aussi d'avoir une moyenne sur le territoire
35:06et me rendre compte du temps d'attente effectif à chaque arrêt.
35:23Le test de sécurité
35:34Bonjour !
35:37Bonjour monsieur !
35:38Bonjour !
35:39Y'a pas de soucis ?
35:40Merci beaucoup !
35:41De rien !
35:42Ah bah écoutez, c'est parfait !
35:44Quoi qu'il arrive, c'est à mon service !
35:46Vous connaissez le dispositif réseau pouce ?
35:49Réseau pouce ?
35:5320 secondes à peine, et la première personne qui s'est arrêtée,
35:57un monsieur très gentil, qui connaissait pas le dispositif,
36:00mais qui voulait rendre service, qui s'est excusé d'avoir ses outils au sol.
36:03Je lui ai dit, vous me rendez service, c'est déjà ce qu'il y a de mieux.
36:06Donc, extra !
36:07Mais c'est toujours hyper plaisant,
36:09parce que c'est juste une personne qui a envie de rendre service.
36:11Et c'est souvent ce qui se passe,
36:12et ce que les habitants voient quand on fait les baptêmes,
36:15c'est que c'est de l'entraide, vraiment de la convivialité.
36:18C'est simple en fait, les personnes vont à un endroit,
36:20ça leur fait plaisir de rendre service également.
36:22Donc il y a vraiment ce lien là,
36:24qui est un lien humain qui fait juste tout simplement du bien.
36:44Il faut penser la cohérence entre tous les modes.
36:47Ça c'est aussi nouveau,
36:48de dire que le covoiturage ou l'autostop de proximité,
36:51c'est pas en concurrence avec le transport public.
36:54Il faut réussir à avoir cette pensée là,
36:56sur le long terme,
36:57et à réussir après à trouver la façon de financer tout ça.
37:02J'ai échangé récemment avec un maire d'une commune rurale,
37:06qui me disait, mais finalement,
37:07tout l'argent qu'on met aujourd'hui dans les transports en commun,
37:10qui transporte quelques personnes,
37:11qui nous coûte très très cher,
37:13est-ce qu'on ne pourrait pas le repenser et l'allouer au vélo ?
37:17Finalement, il y a un potentiel de report modal vers le vélo
37:20qui est extrêmement important.
37:22Et si on mettait autant d'argent sur le vélo
37:24qu'on en met aujourd'hui sur les transports en commun,
37:26en tout cas dans son territoire à lui,
37:28on pourrait aller très très vite.
37:44Le vélo est perçu comme un mode de déplacement lent,
37:47mais souvent, on s'aperçoit qu'on rattrape
37:49les automobilistes qui viennent de nous dépasser
37:52au stop ou au feu suivant.
37:53En ville, en région parisienne,
37:55une étude de l'ADEME a démontré
37:57qu'on se déplaçait à environ 15 km heure à vélo
38:00et à 14 km heure en voiture.
38:03C'est économique, c'est bon pour la santé.
38:06En matière de statistique, c'est quand même,
38:08c'est économique, c'est bon pour la santé.
38:11En matière de statistique, c'est quand même,
38:12c'est impressionnant.
38:13Le vélo fait gagner de l'espérance de vie.
38:22Passer de la voiture au vélo,
38:23ça veut dire acquérir des compétences de cycliste
38:26et ces compétences de cycliste,
38:27elles ne sont pas du tout innées.
38:29Il faut apprendre à faire du vélo,
38:31par exemple en ville ou dans un espace
38:33qui n'est pas celui de la balade du dimanche.
38:36Circuler en ville parmi les voitures, etc.,
38:39c'est un apprentissage.
38:41C'est vrai que même par des ménages convaincus,
38:44on va dire par cette nécessité de changer les comportements,
38:48n'ont pas forcément les moyens, les outils
38:51pour faire évoluer leur pratique.
38:58Un peu partout en France,
39:00des associations proposent des ateliers
39:02pour remettre les adultes sur un deux-roues.
39:062% d'entre eux ne savent pas faire de vélo
39:09et plus de 15% ne se sentent pas prêts
39:12à affronter la circulation.
39:21L'autre cible, ce sont les enfants,
39:23accompagnés ici à Tours
39:25dans une opération de promotion du vélo.
39:28Le défi d'école JV à vélo,
39:29il a aussi pour objectif de lutter
39:31contre l'enfant légume, comme nous on l'appelle,
39:34que l'on trimballe,
39:36où les parents font le taxi d'un point A à un point B
39:39pour aller à l'école, au club de judo, etc.
39:42Là, l'idée, c'est vraiment de remettre l'enfant
39:45sur l'espace public
39:47et il faut réaménager la ville
39:49pour permettre à ces enfants
39:51de se déplacer sur l'espace public à vélo.
39:55Dans les grandes villes,
39:56le vélo a fait ses preuves ces dernières années,
39:59au point que certains professionnels
40:01en ont fait leur mode de déplacement
40:03ou leur outil de travail, comme ce livreur,
40:06qui intervient dans l'agglomération Tourangelle.
40:11En fait, il y a une association nationale
40:13qui existe qui s'appelle les boîtes à vélo
40:15et qui regroupe toutes les personnes
40:17qui travaillent à vélo.
40:18Donc, on va avoir des plombiers,
40:20on va avoir des électriciens,
40:22des nettoyeurs de vitres, des traiteurs.
40:24On est vraiment arrivé à un point de vue technologique
40:27où on est capable de tout transporter à vélo.
40:29Et c'est pour ça que je suis passé au vélo cargo
40:32qui permet de transporter pratiquement jusqu'à...
40:34On pourrait presque aller jusqu'à 300 kg de charge par transport.
40:55Alors là, c'est la guerre.
40:56Là, honnêtement, celui qui est en camion, je le plains.
40:59Là, moi, en vélo, je me balade.
41:01Et quand je vois le nombre de camions et de camionnettes
41:03qu'il y a partout,
41:04les livreurs qui sont en camion,
41:05ils sont obligés de se garer vachement loin
41:07et de tout finir aux transpalettes.
41:08Nous, en fait, notre client, il est juste un peu à droite.
41:11On va aller se garer juste devant sa porte pour décharger.
41:20Bonne journée, au revoir.
41:23La réaction des transporteurs est plutôt bonne,
41:26les transporteurs en camion,
41:27parce qu'ils ont compris en fait qu'on était complémentaires
41:30et qu'on faisait le même métier
41:32et qu'en plus, moi, je n'allais pas les gêner.
41:34Je ne les bloque pas dans la rouille,
41:35je ne les bloque pas pour pouvoir stationner.
41:37Ils sont plutôt contents.
41:38L'autre avantage aussi,
41:39c'est que nous, on n'a pas de limitation d'horaire.
41:40Donc, ça veut dire qu'on a le droit de livrer après 11 heures.
41:42Les motorisés, en fait, vont être bloqués après 11 heures.
41:44Ils ne vont plus avoir le droit de rouler.
41:46Et nous, on ne va pas avoir ce souci-là, en fait.
41:49Il n'y a pas de frein,
41:50hormis les freins psychologiques, on va dire,
41:52passé au vélo.
41:53Mais c'est important qu'on préserve cet accès camion,
41:56parce que demain, un supermarché
41:58ou une petite supérette qui va être en centre-ville,
42:00la livrer en vélo-cargo, c'est dérisoire.
42:03Il faut être transparent.
42:04On ne fera pas 30 allers-retours de vélo-cargo
42:06pour livrer un supermarché.
42:09Par contre, de livrer 10, 15, 20 restaurants
42:12dans la journée sur un centre-ville,
42:15là, c'est pertinent en vélo.
42:17Alors, il y a une vraie efficacité,
42:19parce qu'on peut passer devant les pistes cyclables,
42:22donc on n'est pas soumis à tous les bouchons.
42:24On en a un petit peu,
42:25parce que dans les petites rues,
42:26forcément, on reste bloqué derrière la voiture.
42:28On va aussi vite qu'une voiture.
42:29Une voiture, la vitesse moyenne,
42:31ça va être 14 km heure en ville.
42:33En vélo, on est plutôt autour de 17 km heure.
42:35Donc là, on va aller plus vite.
42:37Alors, il y a le côté coût.
42:38Forcément, un vélo, un attelage complet,
42:40on va être entre 10 et 15 000 euros,
42:42vélo-cargo plus remorque.
42:44On est quand même très loin de prix d'un utilitaire.
42:47Et bien sûr, il y a le côté écologique.
42:49On ne jette pas de CO2,
42:50on ne consomme pas d'énergie fossile,
42:52on ne fait pas de bruit en ville,
42:54et ça, c'est important aussi.
42:55Donc, c'est aussi une qualité de vie améliorée pour tout le monde.
42:58...
43:24Niveau écologique, c'est beaucoup mieux.
43:26Nous, on limite nos emballages plastiques,
43:28on essaie de limiter les sur-emballages.
43:31Donc, si en plus aussi, on peut limiter
43:33notre pollution de transport
43:36avec de la livraison en vélo,
43:38c'est encore mieux.
43:39Là, par exemple, il m'a livré 7 cartons.
43:42Si c'était un énorme, un gros camion,
43:46pour 7 cartons, ça n'a pas de sens.
43:48Il faut que les transporteurs s'habituent
43:50à faire ce dernier kilomètre
43:52à l'intérieur des villes en vélo.
43:54...
43:58Avec le vélo, c'est le train
44:00qui semble s'imposer comme l'autre pilier
44:02d'un monde avec moins de voitures.
44:04...
44:08Est-ce qu'il y a un désir des gens
44:10d'aller plus vers le train aujourd'hui ?
44:12Oui, c'est ce que l'on constate depuis 2 ans,
44:14et c'est sans doute ce qui va s'accélérer
44:16encore dans les années à venir.
44:18Et oui, on a, nous, des gens qui nous disent
44:20dans les territoires ruraux qu'on visite
44:22et qu'ils ont envie de moins dépendre aussi
44:24ou de moins utiliser leur véhicule personnel
44:26pour faire des trajets domicile étude
44:28ou domicile travail.
44:30Donc la demande, elle est là, oui.
44:32La grande faiblesse du train actuellement,
44:34c'est qu'il dessert mal les zones rurales
44:36avec des trains trop rares
44:38en raison de leur taille et de leur coût de fonctionnement.
44:40...
44:48Mais de nouveaux matériels roulants
44:50sont à l'étude.
44:52Ce train, c'est le renouveau du TER,
44:54des petits trains de TER.
44:56C'est un train de 30 mètres,
44:58donc vraiment ce qu'on a de plus petit
45:00au niveau de la SNCF.
45:0280 places assises.
45:04C'est un train qu'on veut
45:06complètement décarboner.
45:08Donc on passe de deux bons gros diesels
45:10à beaucoup de batteries.
45:12Nous, on est plutôt sur les lignes actuelles
45:14dont la dessert est
45:16pas assez dense,
45:18il n'y a pas assez de trains.
45:20L'idée, c'est évidemment une dessert
45:22très renforcée. On pourrait aller jusqu'au quart d'heure.
45:24Vous imaginez
45:26pouvoir prendre un train
45:28en heure de pointe au quart d'heure ?
45:30C'est un vrai service par rapport
45:32à un train toutes les heures,
45:34voire toutes les deux heures.
45:36Une idée complémentaire
45:38à celle des RER de province
45:40qu'on commence à imaginer autour des grandes villes.
45:42Le problème,
45:44restant de proposer une solution
45:46à une situation lointaine
45:48où l'on est contraint d'utiliser la voiture
45:50par manque d'alternatives.
45:56L'avenir du train de campagne
45:58sur les petites lignes
46:00au bord de l'abandon
46:02est en train de se jouer
46:04dans les bureaux d'études.
46:08Avec Dresy,
46:10on fait un petit train
46:12de la taille d'un bus,
46:14pour un voyageur maximum,
46:16sur batterie, 100% électrique.
46:18Ça nous permet de réduire les coûts
46:20d'exploitation du train de main.
46:22Ce qu'on cherche à faire à travers un projet comme Dresy,
46:24c'est être 50% moins cher sur ces lignes
46:26comparé à leur exploitation
46:28par un train lourd classique d'aujourd'hui.
46:30Donc 50% moins cher,
46:32ça permettrait d'en mettre beaucoup plus.
46:38Et puis, il y a les lignes où plus rien ne circule.
46:40Les campagnes où l'autocar n'arrive pas
46:42à les convaincre.
46:44Le pari, c'est d'aller chercher les gens presque chez eux,
46:46pour les ramener à une gare importante
46:48grâce à un étonnant petit train.
46:54On a aussi un autre projet
46:56qui est un projet de navettes rail-route,
46:58Flexy,
47:00qu'on destine à des lignes non circulées.
47:02C'est de la voie unique,
47:04donc des difficultés pour se croiser.
47:06Sur les passages à niveau,
47:08aux intersections routières,
47:10on peut dire, enlevons les passages à niveau
47:12et à l'endroit de l'intersection avec la route,
47:14passons sur la route.
47:16Et transformons le passage à niveau,
47:18cette rencontre entre la voie ferrée
47:20et la route, en simple carrefour routier.
47:22On n'a pas voulu mettre une voiture
47:24sur les rails,
47:26on a voulu faire un train d'un nouveau genre,
47:2814 places, 100% électrique sur batterie,
47:30qui pourrait céder de la route
47:32pour faciliter le ferroviaire.
47:40On est en train de prédisposer l'engin
47:42à une future conduite autonome.
47:44On pense que c'est un peu trop tôt,
47:46mais en tout cas, on veut avoir la possibilité
47:48demain de voir évoluer
47:50ce train vers la conduite autonome,
47:52donc s'il n'y a plus de conducteur,
47:54on sera encore beaucoup plus libre
47:56pour avoir des amplitudes horaires
47:58en extrême journée plus facilement.
48:00Donc on va automatiser un certain nombre
48:02de séquences de circulation,
48:04mais à terme, ce que l'on veut,
48:06c'est qu'elle soit totalement autonome.
48:08Il y aura dans l'environnement
48:10de nouveaux véhicules,
48:12comme cette navette routière autonome
48:14expérimentée par Keolis à Châteauroux.
48:16Ce petit bus,
48:18testé ici sur un site fermé
48:20au Centre national de tir sportif,
48:22est presque au point techniquement.
48:26La navette devrait rapidement
48:28être expérimentée en conditions réelles
48:30sur une mini-ligne en pleine ville
48:32avec une vitesse d'exploitation
48:34de 20 km par heure.
48:36Les véhicules seront reliés
48:38à un poste de contrôle
48:40sous la surveillance d'un opérateur
48:42en capacité d'intervenir à distance
48:44à tout moment.
48:50La technologie semble maîtrisée.
48:52Reste à mesurer
48:54à quel point les voyageurs
48:56sont prêts à se déplacer
48:58dans un véhicule sans pilote.
49:06Si l'offre d'alternatives
49:08à la voiture se développe,
49:10le travail qui reste à accomplir
49:12est énorme,
49:14et la technologie n'est qu'une partie
49:16de la réponse.
49:18Le problème n'est pas seulement
49:20la recherche des aménagements,
49:22des véhicules et des énergies
49:24qui vont sauver la planète.
49:26Réduire les nuisances liées
49:28à notre mobilité,
49:30c'est aussi accepter de changer
49:32nos habitudes de déplacement,
49:34ou s'envoiter.
49:40Il faut considérer
49:42qu'on est dans une planète
49:44qui a des limites.
49:46On l'a oublié,
49:48mais il faut se rappeler ça.
49:50Je pense qu'on se déplacera moins
49:52et qu'on se déplacera autrement.
49:54On va remettre des limites
49:56dans ce qu'on a considéré
49:58comme du tout possible.
50:00Comme les offres alternatives
50:02sont peu disponibles,
50:04la voiture reste majoritaire.
50:06Il faut qu'elle le soit moins.
50:08Même dans les scénarios
50:10qui nous disent qu'il va falloir
50:12se déplacer beaucoup moins
50:14en nombre de trajets,
50:16ce scénario-là ne dit pas
50:18qu'on va rester à la maison
50:20ou se déplacer dans l'hyperlocal.
50:22L'enjeu, c'est vraiment
50:24de changer cette organisation
50:26des transports.
50:28C'est un travail qui est énorme.
50:30C'est un défi qui est énorme.
50:32Mais on n'a pas le choix.
50:34On n'a plus beaucoup de temps.
50:36Il faut absolument qu'on s'attelle à ça.
50:38Ça a énormément changé
50:40en quelques années.
50:42Le premier plan vélo,
50:44c'est 2018.
50:46C'est extrêmement récent.
50:48Il y a plein de choses qui se sont développées.
50:50Les mentalités des techniciens
50:52et des élus ont énormément évolué
50:54ces 4-5 dernières années.
50:56Il faut être patient.