Jules Torres : «C’est Marine Le Pen qui a le doigt sur la gâchette»

  • la semaine dernière
Jules Torres, sur la position du RN à l'assemblée, suite à la nomination de M. Barnier a déclaré : «C’est Marine Le Pen qui a le doigt sur la gâchette et peut censurer le gouvernement à tout moment».

Category

🗞
News
Transcript
00:00Michel Barnier à Matignon, c'est la grande revanche et de Marine Le Pen et des 11 millions d'électeurs qui ont voté pour le Rassemblement National au second tour des législatives.
00:07Pendant tout l'été, on a dit que finalement, ces voix ne compteraient pas, que Marine Le Pen ne pèsera pas dans la nomination du Premier ministre.
00:14Bon, mais finalement, tous les observateurs se sont trompés. C'est Marine Le Pen qui a le doigt sur la gâchette, qui en effet peut censurer à tout moment le gouvernement.
00:23On le verra notamment, le vrai sujet, ce sera au moment du budget, parce que je pense, et finalement, l'interview de Michel Barnier hier aux 20h de TF1,
00:31nous montre qu'il a a priori compris quel était aujourd'hui le centre de gravité politique du pays, c'est-à-dire qu'il a beaucoup parlé d'immigration,
00:38il a parlé des redressements des finances publiques, il a parlé notamment de la justice fiscale. Donc ça, en tout cas, c'est des mots qui parlent au Rassemblement National.
00:45Donc pour l'instant, évidemment, il n'y a pas de risque de censure. A voir ce que le Rassemblement National fera, parce qu'on sait que la majorité présidentielle,
00:52enfin la minorité présidentielle qu'on peut appeler désormais comme cela, ne veut pas toujours des voix du Rassemblement National, on se souvient pendant la loi immigration.
00:59Donc peut-être que le sujet, ce sera de faire en sorte que le Rassemblement National s'abstienne sur la plupart des sujets, car il n'y a pas aujourd'hui de majorité absolue
01:07pour la majorité présidentielle, qu'elle soit avec LR ou avec le PS. Donc il y a évidemment ce problème-là. Et je voudrais revenir aussi sur Michel Barnier, son vrai défi finalement,
01:16ça va être de faire disparaître ce climat de défiance généralisée. Vous avez parlé de 42%, c'est le sondage du CSA qui dit que les Français ont confiance en lui.
01:28Ils ne sont que 42%. Souvenez-vous, il y a huit mois, quand Gabriel Attal est nommé, c'est 48%. Et quand Mme Borne est nommée il y a deux ans, c'était 53%.
01:37Donc vous voyez très bien qu'on a perdu quasiment dix points en deux ans. Et que finalement, le vrai défi, le premier défi pour Michel Barnier, ce sera de montrer qu'il peut être un pôle de stabilité
01:47pour les Français. Et c'est possible avec la prise de mesures concrètes dont il a parlé hier soir.

Recommandée