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Michel Barnier à Matignon avec l’accord du RN ? Geoffroy Lejeune répond : «On tient peut-être quelqu’un qui comprend que pour faire baisser le Rassemblement National, il faut appliquer une partie de ses idées».

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Transcription
00:00Pardon, ça fait quand même du bien, les électeurs du BRN,
00:04il faut se mettre à leur place, il faut imaginer ce qu'ils ont vécu depuis le 9 juin,
00:09date à laquelle ils ont mis Jordan Bardella très largement en tête des élections européennes.
00:15Depuis, ils ont vu un mur se dresser contre l'accession de leurs idées au pouvoir.
00:21Et ce mur s'est dressé, alors les gens ont voté,
00:24mais il y a aussi eu des petites combinaisons politiciennes
00:27qui ne sont pas toujours très ragoûtantes.
00:28Les désistements, les appels à voter de la part de gens de droite
00:31ou de gens de la Macronie pour des communistes ou des LFI
00:34plutôt que des gens du Rassemblement national.
00:37Les électeurs du BRN ont vécu cette séquence à juste titre
00:41comme celle d'un système entier qui se ligue
00:44pour que leur voix ne compte pas, ne soit pas prise en compte
00:46et ne puisse pas avoir d'impact sur leur vie.
00:50C'est très violent en fait, dans un système démocratique.
00:52C'est très violent, je connais l'argument de
00:54« les Français ont voté contre le fait que Bardella soit Premier ministre ».
00:57J'entends ça bien.
00:58Ce qui est la réalité.
00:58C'est la réalité.
00:59Ce qui ne justifie pas après ce qui s'est passé à l'Assemblée.
01:02C'est la réalité, mais après, si tu fais partie des 11 millions de gens
01:05qui ont été balayés comme ça, c'est très violent.
01:08Et vous ajoutez à ça, peut-être quelque chose d'encore plus violent,
01:12au moment où ils se sont battus, qu'on leur refuse l'accès
01:15à des postes de responsabilité à l'Assemblée nationale.
01:16Ça c'était une faute politique, on l'a dit à l'époque.
01:18On l'a dit à l'époque, c'est vrai, je te rends ça, oui bien sûr.
01:20C'était de l'acharnement presque.
01:23C'était exactement ce que Barnier, d'ailleurs, et du sectarisme.
01:26Et ensuite, ils font partie potentiellement d'aucune coédition
01:30dans la tête de personne.
01:31Donc, c'est vraiment, c'est malin de la part de Michel Barnier de dire ça.
01:35Moi, j'ai noté, ça m'a beaucoup amusé.
01:36Il dit « j'ai rien en commun ou pas grand chose ».
01:38Moi, tout est dans le « ou pas grand chose ».
01:40Je pense qu'au fond de lui, il pense qu'il n'a rien en commun.
01:43La vérité, c'est que l'équation politique l'oblige à reconnaître
01:46que sur certains sujets, notamment son programme,
01:48on connaît par cœur maintenant son programme en 2021 sur l'immigration.
01:51Globalement, c'est du Marine Le Pen ou du Rick Shetty, comme vous voulez.
01:54Et c'est dans tout, tout est dans ce « pas grand chose », en fait.
01:58Pardon, Philippe, je termine d'une phrase, je suis un peu long.
02:00Mais je pense que peut-être qu'on tient quelqu'un qui comprend
02:04que pour faire baisser le rassemblement national,
02:05il faut appliquer une partie de ses idées.

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