Avec émotion, Pascal Praud annonce le départ de CNews de la journaliste police-justice Noémie Schulz: "Vous allez me manquer et vous allez nous manquer" - Regardez
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00:00Noémie, cher Pascal, je suis triste et je suis triste, et vous savez pourquoi ?
00:06Les aventures professionnelles sont ainsi faites.
00:14Moi, j'ai changé de maison parfois et Noémie, ce qui est normal, c'est la vie professionnelle.
00:20Moi, je voulais vous dire d'abord l'estime que j'ai pour vous, l'estime professionnelle,
00:26et l'amitié aussi, puisque nous tissons ensemble des liens très forts dans le travail.
00:34Avec le temps qui passe, parfois, c'est plus difficile d'être amis, bien sûr,
00:38parce qu'on est souvent amis quand on est jeune et qu'on a du temps,
00:41mais il y a un sentiment qui remplace, je trouve, l'amitié dans la vie professionnelle, c'est l'estime.
00:45Et qu'effectivement, votre qualité intellectuelle, votre rigueur, la manière dont vous fonctionnez,
00:52comment avec Marine Lanson, on se voit très souvent le matin, vous nous alertez depuis tant d'années,
00:58et vous allez me manquer et vous allez nous manquer à CNews.
01:04Et moi, je suis triste. Vraiment, je suis toujours triste quand les gens s'en vont.
01:08Donc, avec qui j'ai lié, nous avons lié, une complicité.
01:13L'avocat qui l'est, le magistrat que je suis,
01:18il va vous dire à quel point elle est professionnelle dans son domaine,
01:22et que chaque fois, sa parole est juste, elle est conforme au droit, à la procédure,
01:26aux grands principes, à une très grande sécurité juridique.
01:29Oui, c'est vrai.
01:30Et les avocats, je le sais, tout le monde judiciaire connaît votre qualité, vous respecte,
01:36et c'est pour ça que vous êtes d'une très grande prudence.
01:39Souvent, je vous ai taquinés sur les plateaux et vous m'avez, entre guillemets,
01:45vous avez eu raison de rappeler le droit et de rappeler la règle.
01:48Vous n'êtes pas là pour, moi je peux me permettre parfois des commentaires,
01:52mais vous, pas, vous vous appliquez, vous êtes d'une très grande rigueur.
01:57Donc, vous allez aller dans une autre maison qui a bien de la chance de vous accueillir.
02:02Je voulais vous remercier parce que j'ai beaucoup appris en venant dans leur dépôt.
02:11Ce n'était pas évident les premières fois, il y a quelques années de ça,
02:16il y a un peu plus de sept ans.
02:17Vous m'avez appris à faire du journalisme aussi autrement,
02:21c'est-à-dire à sortir de ce qu'on peut avoir écrit,
02:24à donner plus de soi, à raconter la justice autrement.
02:29Vous m'avez laissé un espace incroyable pour faire vivre cette matière qui me passionne.
02:34Vous m'avez laissé raconter des affaires, couvrir des procès comme je n'avais jamais pu le faire avant.
02:41Vous m'avez poussé dans mes retranchements.
02:45Il fallait venir en sachant qu'on pourrait être interrogé sur absolument tout et n'importe quoi.
02:51C'était très stressant au début, et puis ça m'a forcé à travailler et à être une meilleure journaliste.
02:58Je pense que vous avez fait de moi une meilleure journaliste.
03:00Je voulais vous remercier, c'était avec Marine, bien sûr, et Benjamin, nous le soir,
03:06un grand plaisir et un grand challenge au quotidien de travailler avec vous.
03:12Et puis merci évidemment à Serge Nedjar qui vous aura accompagné également.
03:16Alors on se quitte en bons termes dans ces cas-là, mais c'est vrai que...
03:19Non, mais j'ai une pensée bien sûr pour Serge Nedjar, Thomas Bauder,
03:24toute la rédaction de ces news où des liens très forts se sont créés,
03:27et bien sûr pour ma binôme depuis huit ans, Sandra Buisson,
03:33avec qui on a vécu quand même beaucoup d'actualités jamais très réjouissantes,
03:38et voilà, qu'on a essayé de traiter le plus rigoureusement possible.
03:42Et on pourra toujours écouter vos podcasts, bien sûr,
03:45et notamment celui avec Anna Jakubowicz, qui était formidable.
03:49Ben voilà, on est des sentimentaux, et nous sommes tristes.
03:56La pause.