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[#Vidéo] Gabon : déclaration de la famille de Michaela Ngoua sur l’annulation de la marche

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00:00Présentez-moi, nous sommes à Likouala, derrière l'église. Je suis avec ma famille, ma mère,
00:05mes petits frères et soeurs. Je suis l'aîné de la défunte, Michela, qui a été assassinée le 8
00:12août 2023. Donc le 8 août de cette année, ça faisait un an. Donc ma famille a tenu à rendre
00:18un hommage à l'endroit où le corps a été recouvert à l'échanger de ce cigare. Malheureusement,
00:23la démarche n'a pas été effectuée. Dans un premier temps, déjà, nous la famille,
00:30les frères et soeurs, nous sommes un peu très, très, très touchés. Depuis, là,
00:33nous avons entendu dans les réseaux sociaux que les assassins étaient libérés et que ça nous a
00:39vraiment mis vraiment le cœur dans une grande tristesse. Donc ici, c'est la maison familiale,
00:46c'est ici où se sont passés les obsèques. D'accord ? Donc moi, le 8 août, je constate un coup
00:50de fil à 7 heures par mon petit frère, chez qui elle vivait, qui a la GR, désolé, sans quoi
00:55habiller. Et il m'a joué au téléphone, m'annonçait le décès de ma petite soeur. Je prends un taxi,
01:02je me suis rendu sur les lieux et moi, j'ai fait le relais, j'ai joué à la famille et on constate
01:08tous la découverte de notre petite soeur violée et assassinée. Bon, malheureusement, ils se font
01:15interpeller dans la région du 8 août, à environ 17h-18h et qu'après, la justice a fait son
01:20travail. Malheureusement, nous, la famille, on n'a pas été convoqués au tribunal pour savoir la
01:24suite ou quand il se passera le jugement. Bon, nous ne faisons pas une marche, la famille reprend
01:31une marche. Ils vont tesser un courrier au ministère de l'Intérieur. Donc, cela va se faire.
01:36Donc, ce qui s'est passé à l'échelle de Saussiga, c'était juste un retrouvail parce qu'il fallait
01:42qu'on meurait les un an à la disparition de notre petite soeur et c'est l'endroit où elle a été
01:45tuée. On s'est apprêté à porter une jambe de fleurs et passer du temps à l'endroit. Malheureusement,
01:49ça a été avorté et les autorités n'ont pas pu comprendre. C'est vrai, le retrouvail n'a pas été
01:54de mauvais sens. Donc, là, nous sommes là, nous demandons à la justice, aux autorités gabonaises,
02:01aux présidents de la transition, aux bicicletteurs de Ngueng Nguema, de pencher sur ce côté-là,
02:06parce que ça prend un fluo qui n'a pas de sens. Nous sommes en pleine transition et nous ne devons
02:10pas avoir ce genre de situation. Parce que, vous voyez cette dame, malheureusement qu'elle a plusieurs
02:14enfants, on ne l'a pas encore levé le deuil. Nous sommes là et c'est moi qui ai connu ma petite
02:19soeur ce jour-là à la morgue. La première fois qu'elle m'a vu prendre un corps et conduit dans
02:23une morgue, déshabillée, je suis toujours dans le choc. Donc, nous demandons à la justice,
02:28au pouvoir en place. Rien que ça. On va passer à télé sur les réseaux sociaux en disant qu'ils
02:32ont été interpellés, ils ont été libérés. Nous voulons des preuves concrètes et qu'on nous dise
02:39à quel niveau se trouve le dossier. Nous ne sommes pas là pour aller faire des courbettes chez X ou Z,
02:43pour savoir, ou mettre de l'argent pour faire incarcérer des assassins. Nous voulons juste la
02:49justice et que l'État prenne en charge ce dossier rapidement, parce que nous, on n'a pas encore
02:54levé le deuil. Vous voyez, celle-là, c'est la dernière. C'est celle-là qui a délivré le chagrin,
02:59mais ça ne suffit pas. C'est la dernière. On remercie le peuple gabonais qui soutient ma
03:05famille dans le réseau. Demain, après-demain, ça peut être quelqu'un d'autre. Nous luttons
03:10contre ça. L'injustice. Que le SETERI penche sur l'injustice au Gabon. C'est un gros fléau.
03:15Donc, nous, aujourd'hui, on a annulé le 8 août parce qu'il y avait des événements qui devaient
03:21se produire au courant du mois d'août, suite au défilé. On n'a pas pu aller. On a reporté la
03:29date. On dit qu'on ira après le 30 août. On n'est pas embûchés. C'est dans cette optique-là que
03:38nous, ma famille et moi, nous sommes allés. Je les ai rejoints à l'endroit parce que c'est tout à
03:44fait normal que je me rejoigne à ma famille. Je suis l'aîné d'une famille. On se retrouve à
03:47l'endroit et on échange. Il n'y avait rien d'autre à cela. Il n'y a pas une marche qui contestait.
03:52Voilà. Pas de désordre. Nous ne sommes pas contre le désordre. Nous voulons juste que le président
03:58écoute et qu'il fasse la justice sur cette affaire de Michela, qu'il prenne de l'ampleur
04:02dans les réseaux sociaux, qu'on mette un peu de temps pour cela et que les réseaux publient
04:05qu'exactement ces derniers ont été incarcérés. Que nous reçoivons des messages, que nous reçoivons
04:10des images du père de l'assassin. Nous reçoivons beaucoup de choses. Ça nous effondre. Hier,
04:18j'ai reçu une image où on me montre une photo où le père est dans un bar en train de boire une bière
04:21à Sotega. Bon, mettez-vous à ma place. Si je suis mal intentionné, qu'est-ce que je dois faire ? Je
04:26prends un taxi, je prends un véhicule, je me retrouve à l'endroit. Je vais combattre l'injustice.
04:30Je ne peux pas le faire parce que j'ai une famille, je consomme une famille. Donc, je demande juste
04:34au peuple cabronné que continuez à nous soutenir et que justice sera faite. Tant que la transition
04:38au pouvoir, je pense qu'on aura gagné cause. Je vous remercie. Présentez-moi. Je n'ai pas cru à cela,
04:48mais mon petit frère m'a envoyé une image, une image, une vidéo, je pense. Là, le jeune homme
04:53dansait. Est-ce qu'elle est récente ? Bon, moi, je m'en doutais à ce qu'il soit dehors. Donc,
04:58je n'ai pas cru à cela. Je crois qu'une semaine après, ça a persisté. Et lorsque ça a persisté,
05:05je pense que c'est au travers des réseaux sociaux, ça a pris du volume. On s'est rendu compte que
05:09réellement, cette affaire, les assassins sont dehors. Et voilà, sans ça, on n'en a aucune idée.
05:16On n'a pas été appelé au tribunal pour savoir si la famille a informé qu'on libère les assassins.
05:21On s'est rassemblés aujourd'hui. Normalement, c'est l'endroit où on était à l'échangeur de
05:30ce cigare. C'est l'endroit où on a retrouvé le corps de ma fille. Si on s'est rassemblés là-bas
05:35aujourd'hui, c'est parce que... Si on s'est rassemblés là-bas aujourd'hui, parce qu'on a
05:43voulu donner une mémoire à notre fille. Parce que j'ai vu que les gars là sont dehors. Jusqu'alors,
05:49on m'intervient trop. J'en ai marre. Moi, je veux que la justice soit faite. Je ne suis pas partie
05:55là-bas pour faire le désordre. Je suis fatiguée. Parce que les gens qui ont tué ma fille sont
06:00dehors. Et puis, on n'a pas de preuves. Le ministre de la Justice va parler. On entend
06:04seulement dans les réseaux sociaux que les enfants sont sortis. On a attrapé le père.
06:07Mais on ne voit rien. On ne voit rien du tout. On n'est pas partis là-bas. C'est parce que là-bas,
06:14on est partis ce matin. On a demandé à tout le monde de se retrouver. C'est l'endroit où on a
06:19retrouvé le corps de la petite Michela Ngoa. Et j'ai demandé à ma famille, parce que les gens
06:25se disent qu'on ne voit pas la famille de Michela. On ne voit pas la famille de Michela. Et c'est
06:29pour ça qu'on s'est levés ce matin. On ne s'est pas levés pour le désordre. On s'est levés pour
06:33dire que voilà la famille de Michela que vous cherchez. Et il y a des gens qui disent que moi,
06:36je ne suis pas une Gabonaise. Je suis bien Gabonaise. Je m'appelle Zinga Annie Perrine.
06:40Je suis Vili de Mayumba. Donc c'est ça. Je suis là avec mes enfants. Si je suis même encore un
06:47peu forte là, c'est à cause de ces enfants que j'ai là, qui me donnent encore la force d'être là.
06:51Surtout ma fille. Surtout ma dernière fille. Parce que les garçons encore, ils sont grands. Mais ma
06:56fille, regardez comment elle est petite. Donc c'est elle qui me donne encore un peu le courage
07:00d'être encore là. Sinon là, là où je suis là, je ne sais pas si je peux encore parler même avec
07:09les médias. La seule chose que je veux, c'est la justice. C'est tout ce que je veux. Que le
07:16ministre de la justice fasse son travail. Rien n'a été fait. Rien n'a été fait. Si ce n'est pas
07:22les réseaux sociaux. Pour moi, dans ma tête, les prisonniers, les tueurs, les assassins sont
07:27en prison. Dans ma tête, ils sont en prison. À chaque fois que mes enfants me demandent,
07:31je dis qu'ils sont en prison. Mais malheureusement, on les voit en train de danser. Ils s'en foutent
07:36de nous. Ils sont en train de danser. C'est qu'ils sont contents. Ils ont commis un meurtre. Après,
07:41ils sont dehors. On est quand même une famille. On est africains. Ça fait quand même mal au cœur
07:48de savoir que tu perds ta fille après un mois qu'elle prend ses 18 ans. Après, tu la retrouves
07:55morte, toute nue, violée, avec des herbes dans les fesses. C'est choquant pour moi. Je parle là
08:03encore parce que je ne sais pas. Je ne sais pas. Sinon, je veux que la justice soit faite. Parce
08:12que si la justice n'est pas faite, toujours on s'arrête debout. Le tribunal ne m'a jamais appelé
08:17depuis que ma fille est décédée. Je ne connais pas la famille Siadou. Le père Siadou, je l'ai vu,
08:23c'est dans les réseaux sociaux. Ils ne me connaissent pas. On ne se connait pas. Ça,
08:28je ne peux pas confirmer. Je ne connais rien du tout sur ça.

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