Jérôme Guedj : «Je n'ai pas l'impression que le Parti socialiste est en train de se mélenchonniser»

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Le député PS de l'Essonne Jérôme Guedj était l'invité de la Grande Interview ce jeudi 5 septembre sur CNEWS. Il s'est exprimé au sujet de l'éducation des plus jeunes : «Je n'ai pas l'impression que le Parti socialiste est en train de se mélenchonniser»

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00:00Je n'ai pas l'impression que le Parti Socialiste est en train de se faire mélenchoniser.
00:04Non, c'est sincère.
00:06Regardez, il y a 66 députés socialistes à l'Assemblée Nationale
00:10et ils essayent d'incarner une ligne spécifique, une ligne propre.
00:15On n'est pas dans la même situation qu'il y a deux ans.
00:18Il y a deux ans, le débat, c'était Mélenchon Premier ministre.
00:22Aujourd'hui, on a vu dans la séquence que ça a commencé par là,
00:26ça a commencé par le programme, tout le programme, rien que le programme.
00:29Ça a bougé ?
00:30Ça a bougé, oui, ça a bougé.
00:32Lucie Castet a très vite indiqué qu'elle serait porteuse immanquablement
00:38de la recherche de compromis.
00:41Je suis toujours votre candidate, Lucie Castet.
00:43C'est vrai que, pourquoi je vous pose cette question ?
00:44Tout simplement parce que j'ai du mal à comprendre que des socialistes
00:47puissent imaginer déposer ou voter une motion de censure
00:51contre le dernier Premier ministre socialiste, Bernard Cazeneuve.
00:54D'où ma question sur une mélenchonisation du Parti Socialiste.
00:57Il y a deux questions dans votre question.
01:00La première, c'est d'abord respecter le résultat des élections.
01:03Nous ne serions pas dans cette situation si le président de la République,
01:06comme le roi d'Espagne, comme en Allemagne, avait d'abord désigné
01:10la formation politique qui est arrivée en tête.
01:13C'est ça, le respect du suffrage universel.
01:15Moi, je suis lucide, je ne m'invente pas des histoires.
01:18La gauche, la coalition de gauche et des écologistes est arrivée en tête.
01:23Elle n'a pas gagné les élections.
01:25Il y a eu une préférence qui a été donnée à la gauche.
01:28Il fallait l'entendre.
01:29Ça aurait dû se traduire par qu'on part des propositions
01:33qui correspondent aux aspirations majoritaires des Français.
01:36La question du pouvoir d'achat, la question de la défense des services publics,
01:39la question des retraites, évidemment, parce que ça a été
01:41un mouvement social important en 2023.
01:44On part de ces aspirations-là.
01:45Vous êtes toujours sur un gel des retraites de cette réforme ?
01:48Le point de départ de...
01:51J'ai été un fervent opposant à cette réforme des retraites.
01:54C'est-à-dire aux deux années de repos de l'âge légal.
02:00De 62 à 64 ans.
02:02Donc, idéalement, s'il y avait eu une majorité nette qui s'est dégagée,
02:05cette réforme est abrogée.
02:06Moi, je suis lucide.
02:07Si, pour construire un accord de non-censure d'un gouvernement
02:11issu de la gauche, le chemin de passage était de dire
02:14dans un premier temps, on suspend l'application de cette réforme,
02:17qui est toujours le premier pas vers une abrogation,
02:20mais on la suspend et on regarde si on peut la remplacer
02:23par quelque chose qui, encore une fois, ne correspond pas
02:26au maintien de deux années supplémentaires.
02:28S'il passait par là, se dire, il y a une concertation,
02:31un dialogue avec les partenaires sociaux,
02:33avec les acteurs économiques, avec l'ensemble des formations politiques
02:36et on fait ce rendez-vous en 2027, au moment de l'élection présidentielle,
02:41alors ça aurait pu être un chemin pour rendre acceptable
02:44par les autres formations politiques qui soutenaient cette réforme des retraites.
02:47Il ne faut pas humilier l'adversaire, si j'ose dire, dans ce moment-là
02:51et ça aurait permis d'éviter que des générations,
02:54celles qui ont 62 ans et demi, 63 ans,
02:59ne soient pas concernées l'année prochaine.
03:01Moi, je suis lucide, on part des propositions de gauche
03:04et on cherche à construire des contrées bien.

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