Précarité étudiante: une étude alerte sur une dégradation des conditions de vie
Inflation, maigres revenus, logement... les conditions de vie sont de plus en plus difficiles pour les étudiants en France, renforçant la précarité étudiante.
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00:00On a des chiffres, à quelques jours de la rentrée scolaire et à quelques semaines de la rentrée étudiante, puisque c'est toujours plus tard,
00:07les étudiants ont de plus en plus de mal à vivre correctement.
00:10C'est de plus en plus dur d'être étudiant, surtout quand on n'a pas la possibilité de rester un petit peu chez ses parents,
00:15qu'on ne peut pas être aidé un petit peu par ses parents à distance, c'est certain.
00:18Et donc là, on a une étude qui nous confirme que c'est de pire en pire, malheureusement.
00:22En gros, elle nous dit qu'en moyenne, alors c'est de moyenne, un étudiant en France, ça dispose de 628 euros de revenus par mois.
00:32Alors c'est de moyenne, parce que vous avez des étudiants qui sont chez leurs parents, pas chez leurs parents, aidés par leurs parents ou pas,
00:36ou quoi, un petit job étudiant à côté.
00:38Donc, 628 euros en moyenne, sauf que, sans surprise, il y en avait 45% qui vous disent 628 euros par mois, j'y arrive pas, j'y arrive plus, tout simplement.
00:48Voilà, ils répondent en moyenne, moi j'aurai besoin, pour vivre correctement, de 1218 euros par mois.
00:55C'est-à-dire quasiment le double, ça vous donne un petit peu l'état d'esprit de beaucoup d'étudiants en France aujourd'hui, malheureusement.
00:59Parce que le coût de la vie est de plus en plus important, c'est ça ?
01:02Bien sûr, bien évidemment.
01:03En plus, du coup, l'étude leur demande, les sondeurs leur demandent, où est-ce qu'ils passent ces 628 euros de revenus mensuels dont vous disposez ?
01:10Et les étudiants, ils vous répondent, vous savez, ça va très très vite.
01:13Où est-ce que ça passe ?
01:14Vous allez voir, déjà le logement, 311 euros par mois, c'est la moitié du revenu.
01:20Avec des prix qui ont grimpé, parce que vous savez que la France est confrontée à une crise du logement qui fait qu'il y a de plus en plus de pénuries sur le marché locatif,
01:26et les étudiants, malheureusement, en font les frais.
01:28Le prix des chambres de bode et des studios, ça s'est littéralement envolé.
01:31Donc déjà, 311 euros dans le logement, l'alimentation, 114 euros par mois.
01:37Oui, parce que l'inflation, elle est peut-être un peu moins forte, mais elle est toujours là.
01:41Les prix ne baissent pas, forcément.
01:43Alors après, est-ce qu'on mange correctement avec 114 euros ?
01:45Là, évidemment, il y a un débat.
01:47Et puis après, une fois que vous avez évacué tout ça, qu'est-ce qu'il reste ?
01:49Il reste 200 euros.
01:50Alors, qu'est-ce qu'on met dans ces 200 euros ?
01:52Vous voyez, les transports, 48 euros.
01:54Et alors, 94 euros, même pas pour se faire des petits plaisirs, même pas pour flamber, si vous voulez,
01:58mais juste pour mettre de côté de l'épargne au cas où, en cas de coup dur.
02:03Vous voyez un petit peu, là aussi, dans quel état d'esprit sont les étudiants aujourd'hui en France.
02:06Conclusion, il est toujours urgent de se pencher sur le malaise des étudiants.
02:09Ça reste un vrai sujet, le mal-être étudiant, la précarité étudiante.
02:13Ça fait des années qu'on en parle, c'est de pire en pire.
02:15Avec le Covid qui a fait beaucoup de mal, vous savez, qui a laissé pas mal de séquelles.
02:18Mais, au-delà du mal-être étudiant, je vous rends profiter pour rappeler un chiffre
02:22qui est très symptomatique du mal-être de la jeunesse en général.
02:25Ça, ce chiffre-là, Ashley, il faut le bastonner comme on dit.
02:28Est-ce que vous savez qu'en France, vous avez, écoutez bien,
02:311,4 million de jeunes qui ont entre 15 et 29 ans,
02:36qui ne sont ni en formation, ni en stage, ni qui ne sont en études, ni qui ont de job.
02:43Ils sont sortis des radars, ceux-là.
02:45Alors, où est ce 1,4 million ? C'est énorme, 1,4 million.
02:48C'est un jeune sur huit dans cette range d'âge.
02:50Où est-ce qu'ils sont ? Vous en avez des centaines de milliers
02:52qui sont inscrits à Pôle emploi, qui cherchent du travail,
02:54qui vont en trouver, mais qui galèrent.
02:56Et puis, vous avez quand même des centaines de milliers de gamins en France
02:59dont on ne sait pas où ils sont.
03:01Est-ce qu'ils sont chez eux ? Est-ce qu'ils sont en bas de chez eux ?
03:03Est-ce qu'ils sont dans la rue ? Ils ont complètement décroché.
03:05Ils sont en pleine panique. Ils ne savent plus où ils sont.
03:07Ils n'ont plus de rêve, plus d'espoir.
03:08C'est le signe d'un mal-être.
03:09C'est le signe d'un mal-être.
03:10Et ce sont ces gamins, il fallait aussi le dire,
03:12qu'il faut absolument aller chercher et accompagner
03:14pour les remettre très vite sur le marché du travail.
03:17Mais ça, c'est un choix politique.
03:18Ça demande plus d'accompagnement, plus de formation,
03:21plus de moyens sur l'apprentissage aussi.
03:24C'est un vrai choix de société.
03:25Mais il y a une urgence.
03:26Il faut penser à ces milliers et milliers de gamins
03:28qui, tous les ans, se retrouvent sur le bas-côté.