Pour ces trois prochains épisodes de Demain Onex, nous allons nous intéresser à la mobilité douce urbaine. Tout d'abord à travers un projet de logistique urbaine.
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00:30Dans la série Demain au nez, on s'intéresse à l'impact de l'humain sur son environnement.
00:40L'un de ses impacts est la pollution de l'air et le dérèglement climatique global.
00:45Selon l'Office fédéral de l'environnement, la plus grande partie de toutes les émissions
00:49de gaz à effet de serre en Suisse est imputable au trafic motorisé.
00:53Et ces déplacements que nous effectuons toutes et tous sont majoritairement destinés aux
00:59loisirs.
01:00Ce n'est donc pas un hasard si les politiques publiques, en particulier dans les villes,
01:04sont en train de restreindre l'usage de la voiture.
01:07En effet, en dehors de l'avion bien sûr, la voiture thermique est le moyen de locomotion
01:12le plus polluant.
01:13Il émet 222 grammes de CO2 par kilomètre et par habitant en moyenne.
01:18À titre de comparaison, un vélo n'en émet que 8 et un vélo électrique 14.
01:25Pour respecter une neutralité carbone en 2050, il faut s'y mettre dès aujourd'hui
01:30et diminuer de 40% nos déplacements en voiture d'ici 2030 par rapport à ce que nous faisions
01:36en 2022.
01:37Dans ces trois épisodes, nous allons nous intéresser de près à la petite reine.
01:42En effet, les politiques en faveur du vélo suscitent un nombre important de critiques.
01:47La première d'entre elles est qu'il faut rester en bonne forme physique pour l'utiliser.
01:52Nous nous sommes donc penchés sur un projet d'une entreprise d'Aunet qui entend rendre
01:56accessibles les transports à vélo aux personnes à mobilité réduite.
02:00Mais avant cela, nous nous pencherons sur la logistique urbaine cycliste.
02:04Un natif d'Aunet a fondé l'entreprise OVO qui promet d'effectuer les derniers
02:10kilomètres logistiques à vélo.
02:12C'est donc parti pour un petit tour au guidon de la nouvelle mobilité de demain.
02:22Vous avez peut-être déjà croisé ces vélos cargo en ville.
02:25Ce ne sont pas des livraisons classiques comme lorsque vous commandez vos pizzas et
02:29qu'un coursier vous les apporte.
02:30Non, le projet OVO Logistik sera peut-être une petite révolution de la livraison du
02:36dernier kilomètre, mise au point par quelqu'un qui a grandi à Aunet.
02:40OVO Logistik, c'est une entreprise de micro-logistique.
02:43Donc on répond à des besoins de livraison, de collecte et de conseil pour la logistique
02:51du dernier kilomètre, mais aussi du premier.
02:53Donc c'est toute petite logistique qui doit être faite dans des centres-villes par exemple.
02:58L'ingéniosité n'est pas tant le fait de se déplacer à vélo, mais l'aspect
03:03décentralisé de la démarche.
03:05En logistique, les livraisons peuvent partir de hangars et livrer aux entreprises clientes
03:10directement par camion.
03:12L'approche décentralisée telle que l'envisage OVO est de créer des points relais.
03:17Les camionnettes y déposent des marchandises aux abords des zones très denses.
03:21Et plutôt que de rester bloqués dans des bouchons, ce sont les vélos-cargos qui prennent
03:25le relais pour la fin du trajet, ou le début, car l'inverse est aussi possible.
03:30Ce qu'il faut savoir aussi, c'est que la logistique est au centre de l'organisation
03:37des centres-villes.
03:38Et la logistique, ça représente beaucoup de choses différentes.
03:42Il y a la logistique de chantier, il y a de la logistique très lourde.
03:46Et OVO se concentre sur une partie de cette logistique-là.
03:50OVO ne va pas répondre à toutes les problématiques de logistique.
03:54Donc on va vraiment parler de micro-logistique et on va parler de, quand même, une grosse
04:02partie des allers-retours de camions dans les centres-villes.
04:07Mais il faut rester pragmatique.
04:10Les canapés, ce n'est pas quelque chose qui est très intéressant à déplacer à
04:15vélo.
04:16Au-delà du concept, c'est tout le développement et l'efficacité du transbordement qui doit
04:22suivre, afin de perdre le moins de temps et d'argent possible.
04:25Les différents contenants doivent également être adaptés aux contraintes de la marchandise,
04:30comme par exemple le respect de la chaîne du froid pour les produits réfrigérés.
04:34Finalement, c'est également aux villes d'adapter l'infrastructure cycliste en ne développant
04:39pas uniquement celle de loisirs, mais aussi celle pour l'économie.
04:43Alors OVO, on voit beaucoup les vélos, donc il y a cette partie opérationnelle qu'on
04:50a surtout vue aujourd'hui, mais il y a trois pans en fait dans OVO.
04:55Il y a un deuxième pan qui est toute la partie réflexion, où on fait du conseil de réfléchir
05:00aux besoins des villes et aux contraintes des nouveaux aménagements des villes qu'ils
05:04peuvent avoir sur la logistique.
05:07Et ensuite, le dernier pan, c'est le développement d'outils pour répondre à ces nouvelles
05:11problématiques, à la fois donc des développements d'infrastructures comme le Nanowab que nous
05:17avons développé, et des outils informatiques qui permettent d'optimiser toutes ces nouvelles
05:24choses.
05:25Parce que bien sûr, tous ces flux sont très difficiles à gérer si on n'a pas une automatisation
05:31au niveau informatique.
05:34OVO Logistique a déjà remporté le cristal de roche 2023 de l'Initiative des Alpes pour
05:39son engagement.
05:40Un beau début de parcours et peut-être une nouvelle approche de la mobilité logistique.
05:46Après le transport de marchandises, nous allons nous intéresser au trajet de tourisme
05:50dans notre prochain reportage.
05:52Mais avant cela, Madeleine Serpollet et Valérie Verdura vont nous livrer leurs témoignages.