Marine Le Pen et Jordan Bardella sortent à l'instant de l'Élysée après avoir été consultés par le président de la République.
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00:00— J'ai exprimé auprès du président de la République une inquiétude. Nous avons exprimé une inquiétude, qui est celle de la nomination d'un Premier ministre
00:06alors même que l'Assemblée nationale n'est pas au travail. Et donc nous avons sollicité qu'une session extraordinaire soit ouverte pour qu'un Premier ministre,
00:18quel qu'il soit, puisse arriver en situation devant une Assemblée nationale qui a un rôle, chacun le comprend, beaucoup plus important aujourd'hui peut-être
00:30qu'elle ne l'a jamais été. — Jean-Luc Mélenchon a laissé entendre samedi qu'il était prêt à soutenir un gouvernement de l'NFP sans membres insoumis.
00:38Pour vous, ça ne change strictement rien à votre position ? — Mais non, ça ne change strictement rien, parce que la réalité, c'est qu'en 2 ans,
00:44j'ai pu voir comment ça fonctionnait. Le Nouveau Front populaire est dirigé par la France insoumise. Voilà. Le plus brutal, le plus violent, le plus excessif,
00:55le plus outrancier est celui qui impose sa loi. Et c'est ce qui s'est passé durant 2 ans. Donc l'idée qu'il y ait un gouvernement du Nouveau Front populaire
01:07où il n'y aurait pas de ministre insoumis ne change strictement rien. C'est la France insoumise. Et donc c'est Jean-Luc Mélenchon qui dirigera en réalité ce gouvernement.
01:16— Alors quelle est la solution qui vous semble la moins pire pour qu'il y ait une stabilité nationale dans les mois qui viennent ? Est-ce qu'il faut un gouvernement d'union ?
01:22Est-ce qu'il faut quelqu'un issu du plan d'Emmanuel Macron ? Qu'est-ce que vous voyez comme solution ? — Alors d'abord, permettez-moi de vous rappeler quand même
01:28que nous avons indiqué cela puisque nous sommes le parti de la vérité. Nous avons dit cela avant même les élections. Nous avons dit soit il y aurait
01:37une majorité stable Rassemblement national, soit ce sera le chaos. Bon, Emmanuel Macron a choisi le chaos. On a quand même le sentiment qu'il laisse
01:44perdurer ce chaos au mois de septembre. Et ça a été le cas également tout l'été. Donc je ne vous apporterai pas ça. C'est le chaos. Je peux pas vous apporter
01:56une solution. C'est le chaos. Voilà. C'est le chaos que nous redoutions. Et c'est le chaos au moment où les problèmes de logement n'ont jamais été
02:03aussi importants, où l'accès à la santé n'a jamais été aussi dégradé, où l'immigration est hors contrôle, où l'insécurité et la délinquance
02:10sont hors contrôle et où le pouvoir d'achat est toujours grignoté par l'inflation. Donc c'est vraiment le moment où il fallait pas que cela arrive.
02:20Et c'est arrivé. Donc nous verrons ce qu'il en est. Je crois pouvoir vous dire que Jordan et moi-même avons exprimé au président de la République
02:31que nous souhaitions que le Premier ministre qui soit choisi soit respectueux de tous les Français, parce que la manière dont les 11 millions d'électeurs
02:39du Rassemblement national ont été traités est inadmissible. Et donc il me semble qu'il serait utile qu'un Premier ministre soit respectueux des électeurs
02:50du Rassemblement national, qui sont un tiers des électeurs, respectueux de leurs personnes, mais respectueux aussi de leurs idées, parce qu'ils ont aussi
03:02exprimé des idées et on peut pas faire comme s'il ne s'était rien passé lorsque le Rassemblement national a obtenu plus d'un tiers des voix.