Le gérant du supermarché Intermarché a annoncé qu’il afficherait dans le hall les photos de ce qui viennent voler. Une mesure pour lui radicale mais à laquelle les salariés et membres du personnel n’adhèrent pas. Ils ont diffusé un communiqué où ils expliquent qu'ils se désolidarisent de cette décision.
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00:00Un dépôt de plainte et une place sur le mur de la honte, dans un hall de supermarché.
00:04C'est ce qui attendait les voleurs qui se seraient opposés et à payer trois fois le prix de leur butin.
00:08Cette mesure souhaitée par le gérant de l'intermarché de Redon n'a pas été appréciée par le groupe qu'il représente
00:13et qui a directement publié un communiqué.
00:15Cette démarche est une initiative personnelle du directeur du point de vente de Redon.
00:20Le chef d'entreprise propriétaire de ce magasin présente ses excuses pour cette initiative à laquelle il n'a pas été associé.
00:26Cet affichage ne reflète pas la politique d'intermarché.
00:29Malgré la réticence de certains, cette pratique est de plus en plus fréquente et jugée nécessaire par Jérôme Jean,
00:34président du collectif RALVOL.
00:36Clairement, de plus en plus de commerçants aujourd'hui diffusent le visage des voleurs parce que c'est efficace.
00:41Pourquoi c'est efficace ? Parce qu'ils le font parce qu'il n'y a plus de réponse pénale dissuasive.
00:47Ils portent plainte, derrière les plaintes sont classées sans suite et restent sans réponse.
00:52Bien qu'elles soient dissuasives, cette pratique est pourtant illégale.
00:55Le gérant d'un supermarché qui est victime de vol n'a pas la possibilité de placarder les personnes qui l'ont volée
01:02parce que s'il le fait, il porte atteinte à leur image.
01:06Et on n'a pas le droit d'utiliser l'image d'une personne sans autorisation,
01:10même lorsqu'on a une bonne raison, à savoir qu'on considère que la personne est une voleuse.
01:14Le directeur de l'intermarché de Redon avait assuré avoir consulté une conseillère juridique avant d'afficher ce message.