Punchline - Où en sont les négociations concernant la trève à Gaza ?

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Aujourd'hui dans "Punchline", Elodie Huchard et ses invités débattent de la trève à Gaza.
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Transcript
00:00On va parler maintenant, pour les quelques minutes qui nous restent, de la situation en Israël puisqu'Anthony Blinken, le secrétaire d'Etat américain, est sur place et il a de nouveau, évidemment, commenté les négociations en cours pour ce qu'il appelle donc la trêve de la dernière chance. Écoutez-le.
00:15Le Premier ministre Netanyahou s'est engagé à renvoyer son équipe d'experts à Doha ou en Égypte pour tenter de mener à bien ce processus.
00:29Mais nous attendons du Hamas, avant tout, qu'il soutienne le plan de compromis et qu'il se joigne ensuite à tous pour tenter de comprendre clairement comment les engagements seront mis en oeuvre.
00:39On voit Noami Alioua quelque part, alors non pas le double discours, mais en tout cas les deux façons de réfléchir de la communauté internationale et là des Etats-Unis.
00:50D'un côté de dire évidemment que coûte que coûte il faut aller vers cet accord, évidemment qu'il faut cette trêve, mais c'est aussi un moyen régulièrement des Etats-Unis de rappeler que s'il n'y a pas d'accord et s'il y a des ripostes iraniennes, cette fois les Etats-Unis, plus que jamais d'ailleurs et plus militairement que jamais, seront aux côtés d'Israël.
01:07Oui, même si dans son discours, Blinken explique, et on le comprend très bien déjà depuis plusieurs mois, que les Américains veulent un accord presque coûte que coûte, quitte parfois à sacrifier les intérêts des Israéliens.
01:19Les Américains, là, voient aussi leurs propres intérêts, notamment l'administration Biden qui aimerait bien pouvoir mettre dans son bilan le règlement de ce conflit, mais ce qui n'adviendra, à mon sens, pas de sitôt, voire peut-être pas du tout.
01:33On voit bien que les négociations piétinent parce que les intérêts des Israéliens et du Hamas sont extrêmement divergents.
01:39Le Hamas veut absolument, quoi qu'il arrive et quoi qu'il en coûte, conserver l'administration de Gaza.
01:47Or, Israël veut la fin du Hamas, la fin à la fois de la chefferie politique, mais aussi de toutes les administrations et des infrastructures militaires du Hamas.
01:59Ce sont des intérêts qui sont divergents et qui se cristallisent, notamment sur la question de l'axe de la Philadelphie, qui se trouve sur la frontière entre Gaza et l'Égypte,
02:11qu'Israël a découvert qu'à travers ce point de passage, il y avait en dessous des tunnels, il y avait des armes, il y avait un certain nombre de choses qui se passaient dans ces tunnels.
02:22Et aujourd'hui, Israël veut garder, veut pouvoir conserver la direction de ce point de passage et de cette frontière.
02:29Or, le Hamas aimerait pouvoir continuer à l'administrer pour pouvoir continuer à faire son petit bonhomme de chemin.
02:33Donc, il y a des intérêts très divergents, notamment sur cette question-là, mais sur d'autres également.
02:38Et donc, il ne va pas être évident pour les Américains de mettre tout le monde d'accord. C'est la moindre des choses qu'on peut dire.
02:43Et sur les négociations avec Jonathan Cixous, ce qu'on voit, c'est que dans un premier temps, Joe Biden avait dit « Nous sommes assez proches d'un accord ».
02:50Le Hamas, lui, a répondu « Pas du tout, c'est totalement utopiste de penser ça ».
02:54Et finalement, l'organisation terroriste, quand Joe Biden l'a accusé de faire marche arrière, ils expliquent qu'eux-mêmes, finalement, sont totalement pronds à aller vers un accord.
03:01Alors, habituellement, dans une négociation diplomatique classique, c'est assez logique, on en demande plus pour obtenir moins.
03:06Là, le problème, c'est qu'on ne négocie pas avec un État, mais avec une organisation terroriste.
03:09Et c'est là où c'est plus compliqué de savoir, justement, quel est le jeu de dupe qui peut s'engager avec une organisation qui, par définition, est terroriste et donc absolument pas fiable.
03:17Par définition, vous avez raison de le rappeler, c'est tout le problème de ces négociations depuis des mois et des mois.
03:23Souvenez-vous qu'il y a quelques mois, c'est le Qatar qui était médiateur parce que le Qatar arrivait à parler à ces terroristes et avait la confiance de ces terroristes.
03:32Aujourd'hui, on ne nous parle plus du Qatar et sont-ils présents autour de la table au Caire ou pas, nous l'ignorons.
03:39Mais c'est bien effectivement la difficulté de pouvoir avoir un acte, un engagement ferme de la part d'une telle entité.
03:47On a vu également dans le passé que quand le Hamas avait dit qu'un accord serait conclu, ça a duré malgré tout le temps que ça a duré, mais ça a pu durer.
03:57Ça a permis notamment des libérations d'otages, ça a permis de l'aide humanitaire d'entrer dans l'enclave, etc.
04:04Ça n'a jamais duré et la guerre continue. Mais c'est vrai que généralement, on n'a pas à négocier avec l'État islamique.
04:12L'État islamique, on l'a complètement écrasé. Là, il faut négocier parce qu'il y a des otages, parce qu'il y a des populations civiles.
04:18Près de 2 millions de Gazaouis qui sont également pris au piège dans Gaza. La situation est différente et on voit que c'est très difficile.
04:29C'est un numéro d'équilibre aussi bien militairement que diplomatiquement.
04:33Merci à vous en tout cas d'avoir été les invités de Punchline sur Europe 1 et sur CNews.
04:38Merci à Noémie Allioua, journaliste et séiste, à Maurie Brelet, journaliste, journaliste et Amine Elbaïe, juriste et auteur.
04:45La suite des programmes d'abord sur CNews, vous retrouvez Thierry Cabane en face à l'info accompagnée de ses invités.
04:51Europe 1 soir, c'est Stéphanie Demuru. Je vous rappelle qu'évidemment tous les programmes de CNews sont à retrouver sur cnews.fr.
04:57Quant à moi, j'ai le plaisir de vous retrouver demain à 11h sur Midi News, sur CNews et sur Punchline.
05:02Demain soir, à demain et belle soirée sur CNews.

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