Johnny Hallyday - Sept à huit - Le portait - 2005

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Johnny Hallyday - Sept à huit - Le portait - 2005

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00:00et Cyril Tépenier.
00:31Il est entré dans notre vie et notre mythologie.
00:34Son histoire est la nôtre et pourtant on connaît peu la sienne,
00:37qu'il a si souvent cadenassée dans le secret.
00:39Mais il n'y aurait pas de chanteur abandonné
00:41s'il n'y avait pas eu un jour un bébé abandonné.
00:43Son infinie solitude, sa sensuelle timidité
00:46et son cœur de rockeur sont nés ce jour-là.
00:49Jean-Philippe Smet dit Johnny Hallyday,
00:51fils de Léon, fils de personne.
00:53Je suis né, pas dans la rue,
00:57je suis né en 1943,
00:59à Paris, d'un père belge, Léon Smet,
01:03et d'une mère parisienne, française,
01:06Huguette Clair.
01:08Et j'ai été abandonné par mon père
01:12à l'âge de 7-8 mois,
01:16qui est parti un jour,
01:18qui a vendu...
01:20Pendant que ma mère travaillait,
01:22ma mère était mannequin vedette chez Lanvin, à l'époque,
01:24et c'est elle qui faisait vivre la famille,
01:27puisque mon père ne travaillait pas.
01:29Et un jour, il a vendu mon lit,
01:32tout ça de bébé, etc.
01:34pour partir.
01:36Il m'a laissé sur une couverture par terre
01:38et il paraît, paraît-il,
01:40qu'il est parti avec la crémière
01:42de la rue Lamarck.
01:44Voilà, c'est tout ce que je sais.
01:46Enfant solitaire, à l'ombre des jupons des femmes,
01:48Johnny va être élevé par une tante un peu bohème
01:50qui le trimballera à travers l'Europe.
01:52Puis adolescent fragile, boudeur et timide,
01:54dans le Paris de l'après-guerre,
01:56il sera traité de bâtard par les gavroches du quartier
01:58parce qu'il n'a pas de père.
02:00C'est vrai que les d'autres mômes des quartiers
02:02me disaient, ouais, ta mère, elle t'a fait avec un boche,
02:04t'es un bâtard.
02:06Et c'est vrai que ça m'a...
02:10ça m'a énormément fait souffrir.
02:12Donc, un soldat allemand,
02:14dans la tête des gens, c'était tout de suite la Gestapo,
02:16c'était tout de suite la Croix-Gamée.
02:18Johnny, est-ce qu'on peut dire
02:20que l'infini solitude est né ce jour-là ?
02:22Que, d'un seul coup,
02:24ce gamin qui a dû inventer des papas
02:26parce qu'il n'y avait pas de père,
02:28qui a dû se débrouiller tout seul,
02:30a eu cette fameuse blessure de l'enfance
02:32qui, après, d'ailleurs, a laissé sa carrière ?
02:34C'est vrai que ça m'a...
02:36ça m'a beaucoup manqué.
02:38Je ne savais pas ce que c'était d'avoir un foyer.
02:40Vous étiez un petit garçon qui ne disait jamais papa ni maman ?
02:42Non.
02:44Vous êtes très jeune, je crois.
02:46Vous avez 18 ans.
02:48Alidé, c'est votre nom ?
02:50Alidé, c'est mon vrai nom, oui.
02:52Vous êtes français ?
02:54Mon père est américain et ma mère est française.
02:56Et ce n'est pas un pseudonyme, Alidé ?
02:58Alidé, ce n'est pas un pseudonyme.
03:00Parce que de vacances au Lydé et à Alidé,
03:02ça me paraissait être un nom choisi.
03:04Oui, il y a un inlet, quand même.
03:06En tout cas, vous, vous aviez besoin d'inventer un autre père.
03:08J'avais besoin de croire à quelque chose, aussi.
03:10Et pour inventer un père, c'était la meilleure solution ?
03:12Je me suis inventé un père américain.
03:14J'y ai été,
03:16avec un long manteau.
03:18Il se précipitait sur moi.
03:20Ça m'a fait un drôle d'effet, parce qu'il m'a parlé
03:22avec l'accent belge.
03:24Il m'a dit, je suis ton père.
03:26Ça m'a fait un choc, déjà.
03:28Il a sorti un ours en peluche
03:30de son manteau.
03:32J'ai vu des paparazzis sortir un peu de partout,
03:34faire la photo.
03:36Par la suite, j'ai appris qu'il avait touché de l'argent
03:38pour venir faire cette fameuse photo
03:40à la sortie de la caserne
03:42où j'étais basé.
03:44Ce qui m'a fait le plus de mal,
03:46au début, j'ai dit, mon père veut me voir.
03:48Il s'intéresse à moi.
03:54Le monde s'est un peu écroulé.
03:56J'ai été très déçu.
03:58J'ai appris que c'était pour le pognon
04:00qu'il avait fait ça.
04:02Quand mon père est décédé,
04:04j'ai été à Bruxelles pour son entièrement.
04:06Je crois que là,
04:08la chose la plus triste du monde
04:10que j'ai vue, c'était un cercueil
04:12que j'ai suivi
04:16pour le mettre en terre.
04:18Il n'y avait personne.
04:20J'étais tout seul.
04:22J'étais tout seul à suivre ce carrosse.
04:24Pas un ami, pas une amie,
04:26il n'y avait personne.
04:28Mourir dans une telle solitude,
04:30c'est horrible.
04:32Est-ce que vous êtes d'accord avec Brel lorsqu'il dit
04:34que les blessures de l'enfance, quand elles sont là,
04:36ne se referment jamais et que tout est décidé ?
04:38Je suis d'accord avec ça.
04:40Ça m'a poursuivi toute ma vie, c'est vrai.
04:42Je crois qu'un homme qui ne pleure pas,
04:44c'est un homme qui n'a pas de cœur.
04:46Un homme ?
04:48Pas sa vie ?
04:50Je suis tout à fait d'accord avec lui.
04:52C'était mon grand ami, Jacques.
04:54Un insomniac, comme vous ?
04:56Ça parlait la nuit entière, ça se quittait ?
04:58Il venait me chercher avec son petit avion.
05:00Il venait me chercher en tournée.
05:02Moi, évidemment, je me couchais
05:04à 5 heures du matin.
05:06Il venait me chercher à 8 heures du matin
05:08et il me disait qu'il allait dormir.
05:10Je m'amène déjeuner dans un restaurant.
05:12Je montais avec lui dans son petit avion.
05:14On allait à 300 km de là avec son avion.
05:16On déjeunait et il me ramenait
05:18au spectacle le soir.
05:20Après, je dînais avec lui.
05:22On allait dans le hall de l'hôtel
05:24parce que tout était fermé.
05:26On faisait le monde
05:28et on discutait jusqu'à 5 heures du matin.
05:30Mais à 8 heures du matin,
05:32il était debout.
05:34Parce qu'il ne dormait pas ?
05:36Un jour, vous avez dit
05:38que vous auriez aimé être brel.
05:40Ça voulait dire quoi ?
05:42J'ai beaucoup d'admiration pour l'homme.
05:44C'était un homme...
05:48J'aurais bien voulu l'avoir
05:50comme père.
05:56De ce manque va naître
05:58une icône en noir et blanc.
06:00Jeune roi fou et désespéré
06:02qui donne en offrande son visage,
06:04sa sueur.
06:08Le public reçoit sa plainte
06:10comme une quête d'amour,
06:12une idole aînée.
06:20Vous faites l'amour avec la salle.
06:22Quelle énergie !
06:24Vous l'aimez ?
06:26Ça me fait drôle de me revoir comme ça.
06:28Il est magnifique.
06:30C'est facile quand on est beau
06:32de chercher une fille à aimer.
06:34Quand je vois la façon
06:36que les gens me regardent,
06:38je sais que je suis aimé.
06:40Je pense que je leur rends bien ça.
06:42Qu'est-ce qu'il reste
06:44de ces stades remplis,
06:46de ces silhouettes lointaines,
06:48de ces applaudissements,
06:50de ces briquets allumés ?
06:52Des centaines de petites étoiles
06:54qui brillent comme dans le ciel,
06:56dans ma tête.
06:58C'est formidable.
07:00Et de rester là ce soir,
07:06rien que pour ça,
07:08rien que pour vous,
07:10et pour tout ça,
07:12je suis fier de faire ce métier
07:14par rapport à vous.
07:18On n'imagine jamais
07:20ce que fait un chanteur
07:22comme vous lorsqu'il sort de scène.
07:24C'est quand même très imprécieux.
07:26D'où viennent les insomnies,
07:28après.
07:30En fin de compte, un artiste,
07:32ça n'a l'air de rien,
07:34mais c'est très seul.
07:36C'est très seul,
07:38parce que j'ai des crises de cafard
07:40parce que je me sens seul,
07:42terriblement seul.
07:44Le roi triste.
07:46Je me sens seul
07:48même quand je suis au milieu
07:50de mille personnes.
07:52Vous pouvez confirmer ça ?
07:54Oui.
07:56Je ne sais pas.
07:58Ça vient peut-être de ma l'enfance.
08:00On y revient.
08:02Est-ce qu'il est vrai que ce sentiment
08:04de solitude est si fort
08:06que ça va jusqu'à avoir peur,
08:08aujourd'hui encore, à 62 ans,
08:10de vous endormir seul,
08:12que le soir est un moment d'angoisse,
08:14que vous n'avez pas la nuit qui tombe ?
08:16J'ai toujours été obsédé par la mort.
08:18Pour moi,
08:20ce n'est pas de mourir
08:22dans un accident de voiture,
08:24ce qui me fait peur.
08:26Ce sont des choses qui arrivent comme ça,
08:28et on ne s'en aperçoit pas.
08:30Ce qui me fait peur, c'est le temps.
08:32Le temps, c'est de vieillir.
08:34C'est de se dire que, quoi qu'il arrive,
08:36un jour, on va y passer.
08:38Et ça,
08:40je n'arrive pas à me faire à l'idée.
08:42Pour ne pas faire de jeu de mots.
08:44Justement,
08:46on peut dire que dans votre vie,
08:48la mort n'a pas voulu de vous,
08:50mais vous l'avez voulu, vous l'avez titillé,
08:52vous l'avez abandonné.
08:54Est-ce que, à 30 ans, vous n'avez pas rêvé
08:56de mourir à la James Dean ?
08:58Au début, oui.
09:00Je disais beaucoup de conneries
09:02quand j'étais plus jeune.
09:04J'allais vivre vite et mourir jeune.
09:06Aujourd'hui, je ne pense plus du tout pareil.
09:08Est-ce que vous êtes d'accord qu'à cette époque,
09:10vous aviez une fascination pour la mort,
09:12même pour les armes ?
09:14Oui, bien sûr.
09:16Est-ce qu'il vous est arrivé,
09:18en particulier avec Nannette Walkman,
09:20que la balle n'était pas dans le bon trou ?
09:22Heureusement, la balle n'était pas dans le bon trou.
09:24Oui, je l'ai fait.
09:26C'est tellement loin de moi aujourd'hui
09:28que...
09:30Comment j'ai pu dire des conneries pareilles ?
09:32Vous êtes d'accord pour dire
09:34que vous en avez bien profité ?
09:36Oui, je suis toujours là.
09:38J'ai cru au diable pendant longtemps,
09:40pendant des années, mais je n'y crois plus du tout.
09:42Il a fallu attendre 1998
09:44dans une interview du Monde
09:46à votre ami Rondeau
09:48où vous racontiez que ces chansons
09:50ne venaient pas de rien,
09:52venaient de la souffrance,
09:54de la cocaïne aussi que vous avez pris le matin.
09:56Quelle a été la place de la drogue dans votre création ?
09:58Rien du tout.
10:00On croit qu'on fait des choses bien
10:02sous l'influence de la drogue
10:04et puis quand on réécoute le lendemain
10:06ce qu'on a fait, on dit
10:08c'est tellement mauvais, il faut tout recommencer.
10:10Je suis contre ça.
10:12Aujourd'hui, je suis contre ça.
10:14Ça fait perdre surtout l'essentiel.
10:16Ça fait perdre énormément
10:18de sentiments humains
10:20qu'on peut avoir par rapport à d'autres gens.
10:22Ça a l'air bizarre,
10:24que ce soit moi qui le dise,
10:26mais je trouve que c'est de la merde.
10:28Tous mes amis à l'époque étaient
10:30des musiciens anglais ou américains
10:34dont Jimi Hendrix
10:38qui vivait chez moi quand il venait à Paris.
10:40Mais je n'ai jamais été
10:42très loin dans ces choses-là.
10:44J'ai fait des choses avec eux pour essayer
10:46mais je n'ai jamais persisté
10:48sur ces choses-là
10:50parce que c'est des choses qui me font peur.
10:52De perdre le contrôle de soi-même,
10:54c'est quelque chose qui m'a toujours fasciné
10:56mais aussi qui me faisait peur.
10:58Est-ce qu'on peut chanter sur scène drogué ?
11:00Je ne l'ai jamais fait.
11:02Qu'est-ce qu'il reste de ces années-là ?
11:04Une grande gueule de bois.
11:06Rien d'autre ?
11:08Aucun ami ?
11:10Les amis de la nuit
11:12ne sont pas les amis qu'on a à vie.
11:16Mais les pires gueules de bois avec Johnny
11:18ont toujours des lendemains qui chantent.
11:20Instinct de survie, sens du rebond
11:22et paradoxe du menteur.
11:24Derrière la fente de ses yeux,
11:26son boucle de tatar et son sourire d'ange fauve
11:28se cachent souvent l'espiéglorie du roublard.
11:30Un de vos copains dit que vous avez
11:32un autre métier que personne ignore
11:34et c'est votre vrai métier, c'est menteur.
11:36Je suis assez menteur.
11:38Oui, ça je sais mais je ne voulais pas en parler.
11:40Mais c'est un vice.
11:42Je ne peux pas m'en empêcher.
11:44Tu adores ça.
11:46C'est ce que je préfère.
11:48Pourquoi ?
11:50J'aime bien.
11:52En plus j'ai un défaut.
11:54J'aime bien foutre la merde.
11:56C'est un côté un peu provocateur.
11:58Non, pas vachement.
12:02On racontait des histoires entre deux copains
12:04et après je leur dis que c'était des bâtards.
12:06Mais t'aimes bien quand même.
12:08J'aime bien faire un peu le sexy.
12:10C'est un petit temps.
12:16Non.
12:18Attends.
12:24Elle ne me regarde même pas une seconde.
12:30J'ai appris l'école qu'il faut chier.
12:32C'est vrai qu'il faut chier.
12:42Pas mal.
12:44C'est vrai que j'aime bien foutre la merde.
12:46Vous êtes un taiseux.
12:48C'est-à-dire que je n'aime pas...
12:50Il y a beaucoup de gens
12:52qui parlent beaucoup pour rien dire.
12:56Et moi ça m'a toujours amusé
12:58de nombre de choses
13:00que des gens qui parlent beaucoup
13:02peuvent dire qui sont sans intérêt.
13:04Un jour vous avez dit
13:06ça ne me dérange pas du tout de passer pour un con.
13:08Ça me permet d'observer.
13:10Oui, bien sûr.
13:12Vous savez, plus les gens pensent que vous êtes cons,
13:14moins ils se méfient de vous.
13:16Vous en avez souffert à une époque, ça ?
13:18A une période où les intellos ne vous aimaient pas ?
13:20Non.
13:22Intello, on ne va pas dire intelligent.
13:24Non.
13:26Avec Godard, j'avais
13:28soi-disant toute l'intelligentsia
13:30de gens soi-disant intellos
13:32qui me disaient que j'étais formidable.
13:34Et tout d'un coup, mon image a changé
13:36parce que j'avais tourné avec Godard.
13:38Alors que je suis exactement pareil
13:40qu'avant l'avoir tourné avec Godard.
13:42Vous paraissez très serein.
13:44Je suis serein, oui.
13:46Je crois que je suis dans une phase de ma vie
13:48où je n'ai vraisemblablement jamais été aussi heureux.
13:50Grâce à qui ? Laetitia ?
13:52Grâce à Laetitia, grâce à ma petite Jade.
13:54J'ai cherché toute ma vie.
13:56Vous savez, j'ai Jade
13:58qui grandit chez moi.
14:00Enfin, j'en vois...
14:02J'ai un enfant qui grandit chez moi.
14:04Et je crois que la chose
14:06la plus merveilleuse, c'était
14:08il n'y a pas très longtemps,
14:10un soir, j'étais dans la cuisine
14:12en train de dîner avec Laetitia
14:14et puis elle gaminait à quatre pattes
14:16dans la cuisine.
14:18Et le lendemain,
14:20qu'est-ce qu'elle fait ? Elle se lève, elle marche.
14:22Un petit bout de chou que j'ai fait à quatre pattes la veille
14:24et là, se mettre debout
14:26et faire ses premiers pas,
14:28c'était quelque chose
14:30incroyable.
14:32C'est un papa merveilleux.
14:34C'est au-delà de mes espérances.
14:36Je n'imaginais pas qu'il allait être comme ça avec elle.
14:40Il est un papa formidable.
14:42Il m'a beaucoup porté
14:44toutes ces années et il a toujours
14:46été là à mes côtés.
14:48Quelques jours après, vous le découvrez en train de donner
14:50un biberon pour la première fois de sa vie ?
14:52Pour la première fois de sa vie.
14:54J'étais étonnée qu'il ait jamais donné un biberon.
14:56Ni à David, ni à Laura.
14:58Ça m'a bouleversée.
15:00J'imagine qu'il lui a fait donner
15:02une première chanson, c'est laquelle ?
15:04C'est Love Me Tender.
15:06Vous étiez là ?
15:08Oui. J'étais en larmes, bien sûr.
15:12Même si je vis avec lui depuis dix ans,
15:14ce regard
15:16de papa qu'il a sur elle,
15:18c'est merveilleux.
15:20C'est un côté très protecteur.
15:22Sa vie a complètement changé.
15:28Maintenant que vous êtes le soir à la maison,
15:30vous lui chantez aussi des chansons,
15:32votre fille ?
15:34Je suis bien obligé.
15:36Ma fille adore m'entendre chanter.
15:49Ça doit être magnifique pour vous
15:51de vous sentir enfin père.
15:53Je me souviens que David avait dit un jour
15:55des souvenirs de mon père,
15:57j'ai le bruit de ses bottes lorsqu'il rentre le matin.
15:59Ça vous avait bouleversé cette phrase ?
16:01Oui, parce que je ne m'imaginais pas
16:03qu'il avait ressenti ça comme ça.
16:05Parce que moi,
16:07j'étais très souvent en tournée.
16:09J'étais peut-être un peu jeune
16:11à l'époque comme père.
16:13C'est vrai que quand David est né,
16:15j'avais 23 ans.
16:17Et vous ne saviez pas ce que c'était qu'un père ?
16:19Je ne savais pas très bien ce que c'était qu'un père.
16:21Étant donné que je n'avais pas eu de père,
16:23j'ai eu beaucoup de mal à m'adapter.
16:25Je pense que...
16:29Le fait est là que mes enfants,
16:31c'est mes enfants et je les aime.

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