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Un an après la disparition accidentelle du journaliste Gérard Leclerc, Pascal Praud et Georges Fenech lui rendent hommage.

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Transcription
00:00Le 15 août a une résonance un peu particulière pour vous, bien sûr,
00:03et puis pour tous les fidèles de votre émission L'heure des pros.
00:06Il y a un an, notre ami Gérard Leclerc, votre ami Gérard Leclerc,
00:11disparaissait dans un tragique accident d'avion à Lavaux, en Loire-Atlantique,
00:15non loin de La Baule où vous vous trouvez.
00:17Pascal, Gérard, on peut le dire, était votre ami, était votre ami
00:22avant de faire partie même de votre team de chroniqueurs si fidèles dans L'heure des pros.
00:27Oui, il était l'ami de tous, en fait, et surtout, il a laissé une absence qui n'est pas comblée.
00:39Et chaque jour, à CNews, il n'y a pas un jour où, avec Serge Nedjar, avec Laurence, avec vous,
00:47avec nous tous, on pense à lui, tout simplement.
00:52On pense évidemment à Julie, pour qui c'est si difficile, pour sa famille.
00:59Et il y a des personnalités, on l'avait dit à l'époque, qui laissent un souvenir marquant
01:07par leur gentillesse, par leur intelligence, par leur présence.
01:11Et c'est vrai que Gérard faisait partie ou fait partie de ces gens-là.
01:15Chaque matin, il venait dans le bureau et on n'était pas toujours d'accord.
01:21J'ai envie de dire qu'on n'était jamais d'accord.
01:25Mais peu importe, parce qu'il y avait de l'humour, beaucoup d'humour chez lui.
01:31Il me taquinait, je le taquinais.
01:33Et c'est ça qui est douloureux.
01:36Moi, je me souviens de ces obsèques, j'avais été très frappé par la ferveur,
01:41l'amour qu'il y avait autour de Gérard Leclerc.
01:46Il avait souhaité une cérémonie laïque.
01:48Le cercueil était posé devant sa maison, dans la cour de sa maison qu'il avait près de Tours.
02:00Et il y avait eu des prises de parole, bien sûr, de ses enfants.
02:03Et en même temps, défilaient des photos, des photos de vie, des photos de voyage,
02:10des photos d'anniversaire.
02:12C'est l'histoire d'une vie.
02:14Et on voyait Gérard à New York, Gérard devant les pyramides avec ses enfants, etc.
02:19Ils avaient fait le tour du monde et c'était très émouvant.
02:22C'était très émouvant parce qu'il n'y a rien à dire.
02:26Il n'y a rien à dire, sinon cette journée du 15 août à la boule, justement,
02:34qui a été une journée abominable pour Julie, qui attendait et qui ne savait pas.
02:42Alors que d'autres, dès 14h, 15h, 16h, savaient les choses, que l'avion avait disparu.
02:49Et on sait ce que c'est quand un avion disparaît des radars.
02:52Et il y a donc cette attente interminable, cette journée du 15 août,
02:56qui fait que chaque 15 août ne sera jamais plus comme les autres,
03:01en tout cas pour ceux qui l'ont aimé, pour ceux qui l'ont connu.
03:05Et aujourd'hui, on se souviendra de lui, bien sûr.
03:08Et puis, on ne peut dire que des banalités dans ces cas-là, mais il nous manque.
03:13Voilà, il nous manque, il manque à Marine Lanson, il manque à tous les gens de la rédaction,
03:20à vous, bien sûr, j'ai vu Georges Fenech, il connaissait bien, à nous tous, voilà.
03:26Ces chroniqueurs avec qui vous êtes chaque matin, avec qui nous sommes chaque matin,
03:31nous formons le mot famille, je ne sais pas si c'est adapté,
03:35mais en tout cas, il y a des liens qui se créent.
03:37Il y a des liens assez forts, d'ailleurs, qui se créent à l'antenne,
03:41des liens d'amitié, des liens d'estime.
03:45Et ces liens, ils perdurent au-delà de la mort, en l'occurrence.
03:52Georges Fenech est avec nous, Pascal.
03:55Oui, je suis très sensible à ce très bel hommage que vient de rendre Pascal Praud,
04:00un autre regretté et ami Gérard Leclerc.
04:03Moi, je l'ai connu lorsqu'il était, bien connu lorsqu'il était patron de la chaîne parlementaire.
04:10Ça a été aussi un patron de télévision.
04:13Et puis, je l'ai retrouvé avec bonheur ici, pour moi.
04:16Effectivement, il ne peut pas être remplacé, Gérard Leclerc,
04:18parce qu'il était l'un des représentants d'une époque du journalisme politique.
04:26C'était un vrai journaliste politique, talentueux, reconnu de tous.
04:30Vous vous souvenez des hommages qui ont été rendus unanimement quand il est décédé ?
04:35C'était un passionné de politique.
04:37Et donc, il était historiquement irremplaçable, je dirais.
04:42Et en plus, il avait ce côté très modéré, très pondéré qui le caractérisait
04:50et qui disait qu'en fait, on arrivait toujours à s'exprimer avec lui
04:55et toujours à trouver un petit peu un chemin qui nous rejoignit,
05:01même si on n'était pas d'accord sur beaucoup de thèmes.
05:03On n'était pas d'accord.
05:04Voilà. Et donc, il nous manque beaucoup.
05:06C'était un excellent camarade.
05:08C'était quelqu'un de très sympathique.
05:10Pascal, je me souviens de l'hommage que vous lui avez rendu.
05:13Vous aviez dit à l'époque que vous aimiez son intelligence.
05:16Vous l'avez rappelé, son humour, mais aussi sa distance.
05:20Et en gros, on peut dire que c'était un super mec, un super homme.
05:25Il est venu donc le 15 août un peu en repérage
05:28parce qu'on s'était donné rendez-vous le 17 août,
05:30puisque Julien Clerc chantait le 17 août l'année dernière.
05:33Et il était prévu qu'il vienne ce jour-là, le 17 août.
05:36Et Julien Clerc, d'ailleurs, n'avait pas annulé son concert le soir à La Baule
05:43et lui avait rendu hommage.
05:44C'était, avait-il dit, une manière de lui rendre hommage.
05:47Mais ce que dit Georges est très juste.
05:51C'est-à-dire que cette amitié-là, cette ferveur-là, ce sourire-là,
05:57cette distance-là, cette distance-là, elle permet beaucoup de choses.
06:02Et au fond, il appartenait à une génération qui, quoi qu'il arrive, veut croire
06:11que demain sera meilleur.
06:14Et c'est là que, parfois, nous avions peut-être des différences.
06:18C'est un humaniste.
06:20Il refusait l'idée que les choses puissent aller de mal en pis.
06:27Il pensait qu'il existait toujours une solution possible.
06:31J'ai envie de dire que les Jeux olympiques lui ont donné raison.
06:34C'est-à-dire que ce qui s'est passé pendant 15 jours doit nous faire réfléchir
06:37tous qu'il y a un autre possible.
06:40Il y a un autre possible.
06:41Ce qu'on a vu pendant 15 jours, évidemment, peut marquer les esprits.
06:46Donc, c'est peut-être cette note positive sur laquelle on peut terminer
06:52et, d'une certaine manière, être fidèle à lui en essayant de toujours croire
06:58que demain sera meilleur.
07:01Sous-titrage Société Radio-Canada

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