Une permission de sortie pour «un roi de l’évasion» suscite «de l’incompréhension et de la surprise» selon Wilfried Fonck
Wilfried Fonck, secrétaire national UFAP-UNSA Justice, s'émeut de la permission de sortie accordée à Christophe Khider, braqueur.
Transcript
00:00Au-delà de la colère, c'est surtout de l'incompréhension et de la surprise,
00:02parce qu'on se rend compte finalement qu'on a un détenu qui est inscrit au répertoire des DPS,
00:07qui nécessite toute une organisation et une logistique et aussi un rencontre de police.
00:11Précisez DPS pour noter les spectateurs.
00:13Un détenu particulièrement signalé, c'est-à-dire quelqu'un qui est à la fois dangereux pour l'administration,
00:18mais qui aussi représente là, en l'espèce, un risque d'évasion avérée,
00:22puisque ce détenu s'est déjà évadé une fois depuis une maison centrale, celle de Moulins, en 2009.
00:27Donc, ce détenu nécessite à chaque fois une logistique spécifique,
00:30lorsqu'on doit, nous, personnel pénitentiaire, le sortir de cet établissement.
00:33C'est une escorte très importante, en fait.
00:35Une escorte importante, avec un renfort de police ou de gendarmerie.
00:38Aujourd'hui, une autorité judiciaire a décidé d'y accorder des permissions de sortir,
00:43alors certes, sur un lapsus de temps très court, puisque c'est des créneaux de deux heures,
00:46mais dix fois de suite, en totale autonomie.
00:48Quelque part, on s'interroge en se disant « mais il y a un problème,
00:51on ne peut pas demander à la fois au personnel pénitentiaire de mettre en place toute une logistique,
00:56parce qu'on sait qu'il y a des risques à chaque fois qu'on le sort,
00:58et en même temps, lui dire « demain, vous pouvez sortir pendant deux heures en totale autonomie ».