Les patrons comme ça c’est NON
Travail dissimulé, heures sup imposées, pression… Un management d’un autre temps !
Transcript
00:00Est-ce qu'on peut arrêter une bonne fois pour toutes d'inviter dans des podcasts
00:04des vieux mecs de 50 piges qui ont lancé une pauvre startup dans les années 2000
00:08pour venir nous raconter en toute détente comment ils ont traumatisé des équipes entières ?
00:13C'est un peu un tirage, j'avoue. Toutes mes équipes, c'était 8h-20h.
00:16T'as le droit de faire ça !
00:17Je fermais le bureau.
00:18T'as pas le droit de faire ça !
00:19Le mec il séquestre ses équipes.
00:21Ah non mais tu sais, non mais c'est pas loin !
00:22Déjà, à quel moment t'es fier de raconter ça devant une caméra ?
00:25À quel moment ?
00:26Tu sais quoi ? Moi j'arrive à 4h.
00:284h du matin au bureau ? Mais excuse-moi, t'es boulanger en fait ?
00:31T'as du pain à aller faire cuire là ?
00:33Mes associés leur disaient il faut arriver à 7h max.
00:35Ils arrivaient entre 6h30 et 7h.
00:37Et mes équipes, je leur disais, à 8h, j'avais mon bureau qui était à l'entrée.
00:41Je fermais le bureau, il y avait deux étages.
00:42En haut, je condamnais le bureau, tout le temps.
00:44Et en bas, je disais, après 8h, c'est fermé.
00:48Je me rappelle une fois, il y a un membre de l'équipe qui me dit
00:51« Ouais, j'y sais, j'arrive là, je suis dans les escaliers, il était 8h02.
00:54Mais j'arrive là, je suis là dans 3 minutes. »
00:56Il est 8h03, le bureau est fermé.
00:58Prends ta journée. 8h, c'est le max.
01:00Et le soir, pareil. 20h30, je ferme à 14h.
01:02Lui, il a pas assez entendu parler des prud'hommes.
01:04Est-ce que vous vous rendez compte à quel point c'est une folie de reconnaître
01:06que t'as séquestré tes équipes au bureau ?
01:08Que t'as enfermé tes équipes au bureau ?
01:10Et que c'était un truc que tu faisais tous les jours ?
01:12Et ensuite, le soir, les commerciaux pouvaient bouger.
01:14Juste les commerciaux, ils pouvaient bouger.
01:16Mais s'ils avaient des rendez-vous avant 19h, ils devaient revenir au bureau.
01:20Pour partir minimum à 20h.
01:23Aujourd'hui, on rigole, mais quand tu t'es pris deux échecs,
01:26tu ne te laisses pas le droit à l'échec.
01:28Et du coup, je leur ai donné à tous l'habitude du travail forcé.
01:31Désolé, mais avoir besoin de tyranniser ses équipes,
01:34de les enfermer, de les faire bosser comme des esclaves,
01:36c'est absolument pas une réussite.
01:37Au contraire, c'est un échec.
01:39Tu prends la majorité des gens que j'avais à l'époque,
01:41ils ont tous réussi.
01:42Parce qu'ils ont été habitués à la dure.
01:44Mais c'est quoi, au final, 12h dans ta journée ?
01:46Est-ce que c'est énorme ?
01:48En fait, c'est que de l'habitude.
01:50Je vais vous le dire, avant qu'il crée sa start-up,
01:51le burn-out, ça n'existait pas.
01:53C'est lui qui l'a inventé.
01:53Apparemment, la sécurité sociale devrait l'attaquer en justice
01:56parce qu'à cause de lui, ils ont dû rembourser
01:58un nombre fou d'antidépresseurs et d'anxiolytiques.
02:00C'est sûr !
02:01C'est quoi, 12h dans une journée ?
02:02C'est une vraie question, là ?
02:03Dès l'entretien, je leur disais...
02:05C'est pour ça que j'ai aussi étudié le droit en parallèle,
02:08le droit social.
02:09Je leur disais, oui, c'est interdit, mais c'est pas grave.
02:11Si vous venez avec moi, les horaires, c'est ça.
02:14Mais par contre, je vous le dis à l'avance,
02:17je vais faire de vous des bombes parce qu'on va apprendre à fond.
02:21Non mais excusez-moi, mais ce podcast, c'est une parodie, c'est un sketch.
02:24Le mec te dit en toute détente qu'il a étudié le droit du travail
02:27et donc qu'il sait en âme et conscience
02:28que ce qu'il propose dans le cadre de son entreprise est totalement illégal.
02:31Je vous jure, on l'a pas assez choqué, lui.
02:33On l'a pas assez choqué.
02:34Comment est-ce que tu viens raconter ça en détente devant des caméras ?
02:37Pour moi, c'est le même délire que si un mec,
02:39il vient dire qu'il a agressé quelqu'un dans la rue.
02:41Oui, je savais que c'était interdit, j'avais étudié le droit,
02:43mais je l'ai fait parce qu'il n'y avait personne pour me voir, donc je l'ai fait.