• il y a 2 mois
ROYAUME-UNI - Jusqu’où iront les conséquences de cet emballement ? Mercredi 7 août, les mises en garde se multipliaient au Royaume-Uni face à de nouveaux appels à manifester venant de l’extrême droite, une dizaine de jours après l’attaque au couteau de Southport, faisant craindre de nouvelles violences dans les rues.

Sur X (ex-Twitter), le ministère de l’Intérieur a rappelé les peines encourues, jusqu’à 10 ans de prison pour participation à des émeutes ou dégradations, sept ans pour incitation à la haine raciale. Le chef de la police de Londres Mark Rowley, a prévenu devant les télévisions britanniques que « personne n’est à l’abri de la loi », en s’en prenant aux « guerriers derrière leurs claviers » qui répandent des contenus haineux.

Depuis le meurtre de trois jeunes filles de 6 à 9 ans durant un cours de danse sur le thème de Taylor Swift à Southport, le 29 juillet dernier, le Royaume-Uni est aux prises avec des émeutes xénophobes et racistes, qui font craindre le pire à certaines minorités religieuses et aux personnes immigrées.

Un climat rendu possible par de nombreuses fausses informations partagées sur les réseaux sociaux par des personnalités et comptes d’extrême droite, comme l’influenceur masculiniste Andrew Tate ou Tommy Robinson, l’un des fondateurs de la English Defence League. « Assaillant migrant et musulman », « chasse aux Blancs dans les rues anglaises »... Comme vous pouvez le voir dans la vidéo, Le HuffPost revient sur les principales contre-vérités véhiculées ces derniers jours.

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Transcription
00:00Le Royaume-Uni est-il au bord de la guerre civile ?
00:02En tout cas, certains le voudraient bien
00:04et sont prêts à raconter n'importe quoi pour la déclencher.
00:07Le 29 juillet, l'attaque au couteau de Sodport,
00:09qui a tué trois jeunes filles,
00:11a déclenché un flot de fausses informations venant de l'extrême droite.
00:14En voici trois exemples.
00:15Voici un mensonge à 15 millions de vues.
00:31Ces élucubrations de l'influenceur masculiniste Andrew Tait,
00:35publiées dans les heures suivant l'attaque,
00:36ont démarré la machine à fake news.
00:38L'assaillant, un adolescent de 17 ans,
00:40est pourtant né à Cardiff, dans les Pays-de-Galle, de parents rwandais.
00:44Il vivait depuis des années dans un village à quelques kilomètres de Sodport.
00:47Il est décrit par la presse britannique comme introverti et casanier.
00:51Autre mensonge, le responsable serait musulman.
00:54Cette fausse information est aussi relayée dans la foulée de l'attaque,
00:57notamment par un tweet du compte xénophobe Europe Invasion,
01:01vu 7 millions de fois.
01:02Un prétendu nom du suspect est aussi avancé,
01:05il s'appellerait Ali Al-Shakati.
01:07Il n'en fallait pas plus pour que des militants d'extrême droite anglais,
01:10souvent issus de la English Defence League,
01:12appellent à manifester devant la mosquée de Sodport.
01:15Ces rumeurs ont forcé la police britannique à révéler le nom du suspect,
01:18ce qui n'est pas dans son habitude, surtout pour des mineurs.
01:21En réalité, il s'appelle Axel, Axel Rudakubana.
01:25Il n'est pas musulman.
01:26Selon la presse britannique, il serait même enfant de cœur,
01:29très investi dans une église locale.
01:31Tout cela vise une chose, diviser,
01:33et créer l'impression d'une guerre raciale.
01:35Depuis une semaine, des vidéos de bagarres dans les rues anglaises
01:38sont partagées par des comptes d'extrême droite,
01:40notamment français.
01:41Affrontements entre groupuscles radicaux,
01:43règlements de comptes, on n'en sait rien,
01:45mais à chaque fois, ces images sans contexte
01:48sont partagées sous le prisme d'une guerre raciale,
01:50pour prouver une prétendue chasse aux blancs.
01:52Ce qui alimente la prophétie auto-réalisatrice de l'extrême droite,
01:55une guerre civile.
02:12La Sayan, un adolescent de 17 ans,
02:14est pourtant né à Cardiff, dans les Pays-de-Galle,
02:16de parents rwandais.

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