Paris 2024 : retour sur le bilan de la journée

  • le mois dernier

Mickaël Dorian revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, Jean-Claude Perrin et Jean-François Perez reviennent sur la journée olympique du lundi 5 août.
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00:00Europe 1 et vous, 11h-13h, Mickaël Dorian.
00:0712h18 sur Europe 1 et notre point J.O. avec Jean-Claude Perrin, notre consultant J.O. notre coach Perrin, bonjour coach !
00:17Bonjour à tous ! Comment ça va ? Ecoutez c'est pas mal, un temps splendide, des épreuves merveilleuses partout,
00:24les parisiens aimeraient que ça dure encore des mois. Bon formidable, on accueille également Jean-François Pérez qui est avec nous, journaliste au JDD, bonsoir !
00:33Bonjour ! Bonsoir, si vous voulez, c'est vrai qu'on est tous un peu en décalage horaire, on parle pas beaucoup ces gens-ci.
00:37Il faut expliquer pour les auditeurs qui nous écoutent et qui nous écoutaient tout à l'heure, on a eu quelques problèmes techniques,
00:41on était avec Dev qui était notre invité, les musiques ne partaient pas donc on a dû changer de studio, donc ça a été un petit peu la...
00:48On est allé faire un tour du côté de chez Swan. Voilà exactement, ça a été un petit peu la panique générale.
00:53Bon alors, Jean-François Pérez et coach Perrin pour parler de ces JO, est-ce qu'on a un petit peu de musique ?
01:00Est-ce qu'on a un peu de ukulélé, Beubeu ? Est-ce qu'on a récupéré Beubeu ? Beubeu il est là.
01:05Alors la Marseillaise au ukulélé rapporte bien sûr au surf avec cette médaille d'or arrachée cette nuit par le thaïsien Colivaste, Jean-François.
01:13Ouais, c'était un moment inattendu. Alors il faut dire quand même que le surf ça a été une espèce d'ovni un peu de ces Jeux Olympiques,
01:19les épreuves elles avaient lieu pendant qu'on dormait théoriquement, mais comme on a des insomnies aussi parfois dans ce métier,
01:24du coup je me suis retrouvé 2-3 soirs à regarder ce paysage incroyable de l'océan Pacifique, ces îles, ces surfers, cette vague,
01:32enfin c'était une espèce d'aquarium compétitif de nos nuits parisiennes et c'était très agréable à regarder.
01:39Ça durait des jours, les finales n'arrivaient pas parce qu'il y avait des problèmes météorologiques, soit il y avait trop de vent, soit il n'y avait pas assez,
01:45parfois ça soufflait trop fort, etc. Et en fait cette nuit on a réussi à organiser enfin ces finales et Caolivaste qui est le local de l'étape,
01:55si on peut dire, puisqu'il s'entraîne à même pas 5 minutes à pied de là, il vit exactement dans cet endroit-là à côté de la vague de Tahupo,
02:02c'est lui qui est arrivé à obtenir cette médaille d'or. La première médaille d'or pour le symbole du surf pour l'équipe de France,
02:10on va un petit peu tempérer notre propos en disant que le surf est arrivé aux Jeux Olympiques il y a 3 ans à Tokyo.
02:17Voilà, donc c'est encore tout jeune quand même, mais une belle première médaille d'or.
02:20Et puis Joanne Deffay, la réunionnaise, elle a réussi à obtenir une magnifique médaille de bronze.
02:25Donc voilà le surf qui nous apporte deux médailles, les 47e et 48e de la délégation française.
02:30Deuxième Jeux Olympiques donc pour le surf ?
02:32Oui, oui, c'est ça, exactement.
02:34Deuxième édition.
02:35Débutait à Tokyo comme sport de démonstration, étant donné que la France avait quelques arguments à faire valoir,
02:40et puis ensuite vous avez bien compris aussi qu'il y avait une dimension un peu politique, voire géopolitique,
02:44de faire participer la Polynésie française à ces Jeux.
02:47Malgré la fameuse histoire de la tour des juges sur place qui a posé problème pour des histoires de respect de l'environnement
02:54et notamment du massif corallien, des récifs de coraux, on est arrivé à organiser cette compétition avec le succès que la France a connu.
03:02Donc voilà, c'était de bons moments, en décalage horaire, mais de bons moments qu'on a pu vivre là aussi.
03:08Coach Perrin, vous avez suivi le surf aussi ?
03:10Je ne connais pas tellement le surf, je le vois des fois quand je suis au Pays Basque.
03:16C'est un très grand sport athlétique, c'est un grand sport athlétique.
03:21Et puis j'ai trois sauteurs à la Perse qui maintenant sont haïtiens.
03:27Alors évidemment, on a suivi attentivement tout ce qui s'est passé pour la construction.
03:33Mais vous savez, dans les îles, tout s'arrange, tout s'arrange très bien.
03:38Et tout s'est arrangé.
03:39Et tout s'est arrangé.
03:40Alors justement, vous m'avez fait toute la transition.
03:42Coach Perrin, Jean-François Pérez, l'autre au temps fort de la journée d'hier, c'était bien sûr le saut à la Perche avec ce record du monde totalement incroyable que vous avez suivi.
03:51Vous étiez là-bas ?
03:52Oui, on est entre nous.
03:53Quelle chance !
03:55Franchement, ça fait longtemps que je fais ce métier.
03:59C'est l'un des plus grands moments de ma carrière.
04:02Parce que je suis la Perche avec le coach depuis, ça fait quoi ?
04:08Trentaine d'années.
04:10Trentaine d'années.
04:11C'est une discipline, l'athlétisme, c'est un sport que j'adore.
04:14La Perche, c'est une discipline pour laquelle j'ai une affection extraordinaire avec des générations de perchistes qu'on a vu passer, avec qui on s'est régalé.
04:23On a eu Renaud Lavidény, bien sûr, qui n'est pas encore retraité, mais qui était blessé là pour ses Jeux.
04:28Et hier soir, enfin hier après-midi, je suis arrivé très tôt au Stade de France pour avoir la meilleure place possible, pour me mettre à côté du sautoir.
04:34Parce que j'étais persuadé qu'il allait réussir quelque chose d'extraordinaire.
04:38Alors peut-être pas battre le record du monde, mais je pensais qu'il allait battre le record olympique de 6m03 de Thiago Braz, le brésilien, et que ça allait être une soirée magique.
04:46Vous aviez un pressentiment ?
04:49Après, on ne prend pas un risque énorme avec Duplantis, parce que c'est un extraterrestre, c'est un oiseau.
04:54Utilisez tous les termes que vous souhaitez, c'est un champion hors normes et c'est un type extraordinaire.
04:59On parlait des paris sportifs hier dans l'émission, est-ce que vous avez joué ?
05:02Non, je ne joue jamais.
05:04En revanche, je prends du plaisir à regarder les compétitions.
05:07Hier soir, les trois heures entre 19h et 22h30 qu'on a vécu avec lui, avant de céder la parole au coach qui va vous décrypter sa technique et son côté absolument unique,
05:22il a réussi ce record du monde au troisième essai.
05:26Dans un monde normal, ça n'arrive jamais.
05:28Normalement, vous avez trois essais pour passer une barre.
05:31Petit à petit, évidemment, on se fatigue.
05:33Au troisième essai, en général, on n'a plus rien dans les pattes.
05:36On va juste chercher les applaudissements de la foule, on remercie et puis on va se coucher.
05:39Lui, au troisième essai, sans même avoir fait une course d'élan exceptionnelle, parce que je l'ai trouvé un peu saccadée,
05:45il arrive à monter à 6m25, ce que personne n'avait jamais fait.
05:48C'est son neuvième record du monde.
05:50Et en plus, la barre, il ne l'a même pas frôlé, elle n'a pas bronché la barre.
05:53C'est un exploit sportif monumental.
05:55Pour moi, c'est quelque chose qui entre dans l'histoire des Jeux Olympiques de Paris, mais des Jeux Olympiques en général.
06:00Et c'est un moment que je n'oublierai jamais, j'ai eu beaucoup de mal à m'endormir derrière.
06:03Coach, vous confirmez tout ce que nous dit Jean-François Pérez ?
06:08Il n'y a rien à ajouter, ce qu'on a vu est merveilleux.
06:11Ce qu'on a vu est merveilleux et ça appartient à la légende du sport.
06:17Dans 50, dans 100 ans, on en fera référence.
06:20Il faut penser une chose, c'est que c'est là, en 130 ans, depuis que les Jeux modernes existent,
06:27c'est la deuxième fois qu'un sauteur à la perche conserve son titre.
06:33Avant lui, il y a eu Bob Bullishard, qui l'a gardé deux fois, en 52-56,
06:40et lui, maintenant, a été capable de le faire.
06:45Il l'a fait de la façon suivante, à 6 mètres, il est en tête, il gagne, il a le titre.
06:53A 6-10, il bat le record olympique.
06:57A 6-25, cinquième saut, il bat le record du monde.
07:02Il n'y a plus de qualificatif pour ce garçon.
07:07Un calme, et surtout, ce qui est terrible pour les gens qui le regardent,
07:14c'est cet instant de facilité.
07:19Il arrive à faire croire que c'est facile, alors que la perche est quelque chose de très complexe.
07:26Comment est-ce qu'on explique une telle performance, si on peut l'expliquer ?
07:30Vous savez que vous avez quand même l'entraîneur historique de la perche française.
07:34C'est pour ça que je lui pose la question.
07:37L'homme à médaille, l'homme à champion.
07:39Si quelqu'un a une réponse, c'est bien vous, coach.
07:41C'est un garçon qui, à l'âge de 5 ans, avec ses frères et son père,
07:45qui était un très très bon sauteur à la perche,
07:48on a rencontré son père plusieurs fois avec les perchistes du racing,
07:52notamment en 82-83.
07:54Déjà, c'est une histoire de famille.
07:56Oui, il est né dans la perche.
08:01Comme il y a des gamins en bordure d'eau dans les îles,
08:05ou alors à la Rochelle, où il y a le port qui est au milieu de la ville,
08:09qui savent nager avant de marcher,
08:12eh bien lui, ça a été son cas.
08:14Premier point.
08:15Deuxième point, il a passé son temps à faire des matchs contre ses frères.
08:22Et son père m'a dit, à Clermont-Ferrand lors du meeting,
08:28qu'il était tellement teigneux,
08:30que quand il était inquiété par ses frères,
08:33il rentrait dans des colères folles.
08:35Donc c'était un type qui avait soif de victoire.
08:39En numéro 2, il a beaucoup sauté,
08:43avec des qualités physiques hors normes.
08:4710,55 sur 100 mètres à l'université.
08:52Ça va très très vite.
08:53C'est un type qui serait pratiquement dans l'équipe de France de relais.
08:59C'est prodigieux.
09:00Donc il a une vitesse.
09:02Et puis, par rapport à d'autres garçons qui sont rapides,
09:06non seulement il est rapide,
09:08mais quand il décolle au moment de ce qu'on appelle le piqué de perche,
09:12où il faut transformer cette vitesse en élévation verticale,
09:17eh bien il n'a aucune rupture.
09:20Pas de déperdition d'énergie.
09:23Il conserve l'énergie.
09:25Et plus vous mettez d'énergie dans la perche,
09:27plus vous avez la possibilité de faire un geste acrobatique,
09:32technique important.
09:33Et c'est ce qui lui arrive.
09:35Je voudrais juste ajouter un élément de contexte dans cette histoire.
09:39Parce que c'est vrai que la performance est éblouissante.
09:41Et il y a aussi l'atmosphère dans laquelle ça s'est déroulé.
09:45Je vous parlais du troisième essai, chose qui est déjà quasiment impossible.
09:48Mais vous avez en plus un stade où toutes les compétitions étaient terminées.
09:52C'était le dernier concours.
09:54Vous aviez encore 80 000 personnes qui étaient là.
09:56Personne n'est parti.
09:57Toute la tension du stade s'est portée sur le sautoir de la perche.
10:03Il y a eu du clapping, il y a eu des chansons, du karaoké.
10:07Il y a eu à ce moment-là une espèce de concentration d'énergie sur Duplantis,
10:13ce qu'il a ressenti.
10:15Et en conférence de presse, ensuite il a dit
10:17« Le plus gros du travail pour moi, ça a été de maîtriser l'énergie exceptionnelle. »
10:22Il a dit « Je n'avais jamais vu ça. »
10:2480 000 personnes avec les yeux qui étaient uniquement concentrés sur moi.
10:27Et quelques centaines de millions de téléspectateurs évidemment, voire milliards.
10:31C'était quelque chose que je n'avais jamais vu.
10:32Et il a fallu que j'analyse ça en temps réel.
10:35Et d'arriver à garder son titre.
10:37Jean-Claude l'a dit, c'est quelque chose qui n'a été réussi qu'une fois, deux,
10:41si on met Elena Isimbaieva à la perche féminine dans les années 2000.
10:45Ce qui est déjà exceptionnel.
10:46Arriver à battre le record olympique dans ces circonstances,
10:48arriver à battre le record du monde dans ces circonstances-là.
10:51C'est pour ça que je vous dis, on a tendance nous parfois, les journalistes sportifs,
10:55à utiliser des termes, à galvauder peut-être un petit peu parfois, exagérés.
10:59Mais là, hier soir, quand je vous dis que c'est entré dans l'histoire du sport,
11:03et que pour moi, c'est l'un des plus grands moments de ma vie professionnelle,
11:06je vous assure que ce n'est pas exagéré.
11:07Ce n'est pas parfaitement sincère.
11:09Armand Duplantis, on va se souvenir longtemps de ce nom.
11:12Et ce n'est pas fini, c'est loin d'être fini.
11:14Il a 24 ans.
11:15Coach Perrin nous a dit, il est né dans la perche.
11:17J'ai bien aimé.
11:18Et non pas, il est né dans le perche, parce que ça, ça aurait été autre chose.
11:21Quoiqu'il a de lointaines racines françaises, sachez-le.
11:24Voilà, donc c'est bien, ça nous ramène un petit peu.
11:27Il est né en Louisiane.
11:28On peut récupérer une partie de la médaille, alors.
11:30Oui, 1%.
11:31On va parler dans un instant d'un autre temps fort, hier, évidemment, avec vous, Coach Perrin,
11:36notamment, c'est le basket à trois.
11:38Vous avez suivi le basket à trois, hier ?
11:40Très peu.
11:41Très peu.
11:42Je m'intéresse.
11:44En règle générale, les Jeux Olympiques, pour moi, sont divisés en deux parties.
11:50Une partie avant l'athlétisme, qui est une partie de recyclage, de reconnaissance.
11:57On en parle dans un instant, Coach ?
11:58Mais bien sûr !
11:59Allez, on marque une pause, et on parlera du basket avec Coach Perrin, qui a très peu suivi l'épreuve,
12:03mais on en parlera quand même.
12:04A tout de suite sur Europe 1 !
12:13Il est 12h35 sur Europe 1, et bien sûr, on continue de parler des Jeux Olympiques,
12:18en compagnie de notre Coach Perrin, Jean-Claude Perrin, consultant JO à Europe 1.
12:24Notre Coach, Jean-François Perez, on peut vous appeler Coach aussi, si vous voulez,
12:29journaliste au JDD.
12:31On évoquait, juste avant la pause, le basket à trois.
12:37J'ai découvert, hier, que le basket à trois était une épreuve olympique.
12:42Je savais que ça existait.
12:43Je jouais au basket dans la cour de récré, quand j'étais au collège et au lycée.
12:48Je ne savais pas qu'on en avait fait une épreuve olympique, comme le rugby à sept, finalement.
12:53Et vous avez regardé ?
12:54Et j'ai regardé.
12:55Ça m'a beaucoup plu, parce qu'il y a effectivement une intensité qui est beaucoup plus…
12:58C'est dynamique.
12:59J'ai l'impression que c'est beaucoup plus physique, même.
13:01C'est extrêmement physique, le temps est court, on a 12 secondes pour tenter un panier.
13:06Ça n'arrête pas, en fait.
13:08C'est une sorte de rugby à sept, version basket.
13:10Pourquoi est-ce qu'on ne fait pas la même chose avec le foot ?
13:12Mais ça existe !
13:13Pas aux Jeux Olympiques ?
13:15Pas encore, mais c'est peut-être en cours de réflexion, parce qu'il y a de plus en plus de gens
13:19qui se demandent si le foot a encore sa place.
13:22Le foot à onze a encore sa place aux Jeux Olympiques, parce que je pense qu'on a…
13:25On en voit suffisamment ?
13:27C'est mon sport préféré, mais je n'ai pas très envie de regarder le foot en ce moment.
13:30Hier soir, l'Égypte de France fait un match extraordinaire contre l'Égypte.
13:33Puis c'est trop long !
13:34Si on commence à dire ça, c'est mal parti pour la suite.
13:40Mais le foot sale aux Jeux Olympiques est une hypothèse à prendre en considération
13:46pour les 10-15 années qui viennent, peut-être.
13:48En tout cas, il y aura une réflexion là-dessus.
13:50Après, il faut aussi que ce soit pratiqué par les hommes et par les femmes, etc.
13:53Il y a un tas de critères qui font qu'il va falloir mettre ça en place.
13:56Mais le foot à onze aux Jeux Olympiques est peut-être menacé à moyen terme, on va dire.
14:00Quant au basket 3-3 ?
14:02On a retenu notre souffle derrière les Français, qui ramènent tout de même l'argent.
14:06Ce qui était totalement inattendu.
14:08On attendait les filles sur cette discipline.
14:11Elles ont été éliminées prématurément.
14:13Et ce sont les garçons qui, un peu contre toute attente, ont réussi à aller quasiment au bout.
14:16En éliminant les champions olympiques.
14:18Au passage, les Serbes et les Lituaniens, qui sont les détons,
14:24qui sont les champions olympiques en titre.
14:28Et qui, normalement, n'auraient pas dû être battus.
14:31Mais il y a eu une espèce d'alignement de planètes sur cette discipline.
14:34Avec des Français qui, d'un seul coup, étaient en mission et qui ont, je pense, surperformé.
14:39Un public, place de la Concorde, qui était en feu, comme à peu près tous les publics.
14:44Mais là, il y a une espèce d'effet de condensation.
14:47Parce que les tribunes sont très proches du terrain.
14:49C'est tout petit, ce terrain.
14:50C'est une moitié de terrain.
14:52Il y a une vraie proximité avec les joueurs.
14:53Exactement.
14:54Et donc, ça a créé une atmosphère qui était incroyable.
14:56Céline Giraud était hier soir pour le JDD.
14:59Elle m'a dit qu'elle avait vécu un moment d'une intensité folle.
15:02Et ça ne tient à rien.
15:03Puisque, si vous l'avez regardé, un dernier panier dans une sorte de prolongation.
15:08Le premier qui marque a gagné.
15:10Et il y a un panier venu de nulle part.
15:12De la part des Néerlandais.
15:14En reculant.
15:16C'était un moment de grâce, on va dire.
15:18Qui leur a permis d'aller prendre la médaille d'or.
15:20Mais la France n'est vraiment pas passé loin.
15:22Et ça faisait partie, là aussi, des moments forts, on va dire, ces derniers jours.
15:25On ne s'y attendait pas.
15:26La France ramène donc une médaille d'or.
15:28Un des joueurs, Jules Rambeau, relance aussi la mode de la coupe mulet.
15:32Je ne sais pas si vous avez remarqué.
15:33Oui.
15:34Ah oui, mulet à boucle.
15:35Vous savez que la mode, c'est un éternel recommencement.
15:38Et puis moi, je voudrais poser cette question à tous les deux en tant qu'experts sportifs.
15:41Pourquoi, dans le sport, au foot, au basket, on a toujours des coupes de cheveux improbables ?
15:46Depuis toujours, ça j'ai l'impression.
15:48Ça correspond à la personnalité de la société.
15:53Les gens que vous voyez dans la rue, dans le métro.
15:55J'ai l'impression qu'on se permet quand même, dans le foot notamment, des trucs un petit peu orientés.
16:01Vous voyez certains avec des coupes de cheveux tels qu'on le voyait après-guerre dans les unités parachutistes.
16:09Et puis, vous voyez le demi-centre de Nice, le Brésilien Dende, qui lui a une chevelure merveilleuse.
16:22Donc, il y a une très, très grande liberté.
16:25Et puis, beaucoup ont du temps pour se faire coiffer.
16:30Donc, ils en profitent.
16:32C'est beaucoup plus complexe quand vous allez à l'usine.
16:34Merci pour cette analyse capillaire, coach Perrin.
16:37Merci également à Jean-François Pérez d'avoir été avec nous pour nous parler de ses exploits.
16:44Et on attend la suite avec impatience surtout.
16:46Qu'est-ce qu'on doit suivre aujourd'hui avec attention ?
16:48Alors, c'est une journée qui est relativement calme.
16:51Il y avait l'équitation ce matin et la France a raté de peu.
16:55Je ne dirais pas une médaille, mais en tout cas, une possibilité d'avoir une médaille.
16:58Il y a toujours le canoë-kayak sur le site de Vers-sur-Marne à surveiller cet après-midi.
17:02Et puis, il y a les sports collectifs qui vont monter en puissance au fil des jours jusqu'à la clôture dimanche.
17:06Parce que vous le savez, on a des équipes formidables en voulée, en basket, en handball.
17:09Et on aura notamment l'équipe de France de basket que je vais aller voir ce soir à Bercy.
17:14Avec, évidemment, Victor Wembanyama.
17:16Ils vont jouer contre le Canada.
17:17Un grand morceau.
17:18Où ça casse, parce que le Canada, au dernier championnat du monde, avait étrié l'équipe de France.
17:22Or là, c'est les quarts de finale.
17:24Si l'équipe de France perd, c'est terminé pour elle.
17:25Il n'y aura pas de médaille.
17:26Donc voilà, des grands moments, on va dire, de cette soirée.
17:28Vous venez nous débriefer ça, Jean-François Pérez.
17:30On n'oublie pas le 3000 steps féminin.
17:34Avec Alice.
17:36Oui, avec une jeune femme qui peut nous apporter beaucoup de succès.
17:41Alors évidemment, ce n'est pas une épreuve qui est très connue et très populaire.
17:46Et qui est d'habitude dominée de la tête et des épaules par les Kenyannes et les Ethiopiennes.
17:51Oui, qui elles vont...
17:53Et n'oublions pas une chose, c'est une des premières épreuves mises au programme de l'athlée
17:59en 1896.
18:01Donc, beaucoup de respect.
18:03Beaucoup de respect pour nos athlètes.
18:05On reste au troisième du classement tout de même.
18:0748 médailles françaises, dont 13 médailles d'or.
18:10Et on est remonté grâce au surf.
18:12Merci beaucoup.
18:14Jean-François Pérez d'avoir été nos invités.
18:16Dans quelques instants, Mickaël Dorian, vous accueillerez dans Europe 1 et vous,
18:20Maxime Gueni, rédacteur en chef de Parc et Loisirs Magazine,
18:23pour parler de l'effet JO, mais sur les parcs d'attraction et parcs à thème en général.
18:26Exactement, parce que les JO, c'est super, mais ça a un impact aussi sur le tourisme.
18:29Vous avez remarqué que, mis à part les zones olympiques, Paris est vide.
18:32D'habitude, dans cette période de l'année, il y a des touristes partout.
18:35En dehors des JO, l'attraction, c'est vrai que c'est Paris.
18:38Là, il faut dire que les touristes qui n'avaient pas envie de voir de sport
18:40et qui souhaitaient simplement visiter la capitale,
18:42ils ne sont pas venus.
18:44On va en parler justement, vous le disiez Estelle, avec Maxime Gueni.
18:48Bonjour Maxime.
18:49Bonjour à tous.
18:51Merci d'être avec nous sur Europe 1.
18:53On vous connaît évidemment comme chroniqueur à la télé sur C8,
18:56aux côtés de Cyril Hanouna, de Pascal Delatour-Dupin également.
19:00Ce qu'on sait moins, c'est que vous êtes également directeur de la publication
19:03et rédacteur en chef de Parc et Loisirs Magazine.
19:06Absolument, c'est le premier magazine papier en France
19:09sur l'actualité et les coulisses de l'industrie des loisirs et des parcs d'attraction.
19:14Ça n'existait pas, et pourtant ça représente près de 60 millions de visites par an en France.
19:20Ça fait beaucoup.
19:21Ça sort chaque trimestre.
19:22Alors moi, c'est un magazine que j'ai découvert il y a quelques mois, Maxime,
19:26et alors ça marche très bien.
19:27A l'heure où le magazine papier peine à s'en sortir, alors bravo.
19:31D'abord, comment vous est venue cette idée, Maxime ?
19:34L'idée est très simple.
19:36On sortait du Covid, et je me suis dit, c'est le moment ou jamais
19:39de sortir un magazine sur cette industrie qui est quand même très riche.
19:42Aujourd'hui, on a quand même des mastodontes en matière de Parc Athènes,
19:45de Disneyland, au Parc Astérix, en passant par le Futuroscope.
19:50Et puis, on a plein de petits parcs très locaux qui maillent le territoire
19:53et qui ont une vraie vertu économique d'un point de vue touristique,
19:57d'un point de vue également industriel.
19:59Je me suis dit, c'est le moment ou jamais.
20:00Et puis, c'était aussi en 2022, l'époque où Disneyland fêtait ses 30 ans.
20:04Donc, symboliquement, le premier gros Parc Athènes en France qui s'est implanté,
20:08je me suis dit, c'est le moment ou jamais.
20:09Les gens avaient envie de sortir.
20:10Donc, voilà, j'ai lancé ce trimestriel de 100 pages avec tous les bons plans.
20:14On fait des crash tests, on teste des restaurants, les hôtels tout autour de l'univers des loisirs.
20:18Alors, c'est qui, on ?
20:20On, c'est moi et une quinzaine de journalistes qui bossent pour moi.
20:24Parce que vous voyagez dans le monde entier pour visiter des parcs, finalement.
20:29Oui, c'est complètement faux.
20:31Elle est plutôt chouette, votre vie.
20:32Ah oui, c'est compliqué, dis donc.
20:35Et surtout que l'univers des loisirs, c'est non seulement les parcs Athènes,
20:39les parcs aquatiques, les parcs animaliers,
20:41mais également les escape games qui se développent énormément en France.
20:45Et puis, il y a un point commun à tout ça, c'est l'artistique.
20:49C'est comment vous allez pouvoir faire du divertissement,
20:53quelque chose qui se vit, qui est expérientiel.
20:56Et puis, finalement, le point commun de tout ça, c'est de créer des souvenirs en famille, entre amis.
21:01Et je pense qu'il n'y a rien de mieux que de partager tout ça.
21:04Alors, je disais tout à l'heure, Maxime, il y a un effet geo sur certains lieux touristiques,
21:08en particulier, on en parle depuis quelques jours, de Disneyland Paris.
21:12Ces derniers jours, le parc était désert, il semblerait que ça va un petit peu mieux.
21:17Mais quoi qu'il en soit, ça paraît totalement dingue en pleine vacances scolaires.
21:21C'est vrai que depuis le début des Jeux Olympiques de Paris 2024,
21:25Disneyland Paris est très agréable à visiter du fait d'une attente moins longue aux attractions.
21:31Alors, il y a plusieurs facteurs qui expliquent cette situation.
21:34Structurellement, le parc est la première destination touristique européenne
21:39et elle accueille en moyenne un peu plus de 60% de visiteurs étrangers versus 40% de Français.
21:46Donc, ça, c'est une première explication.
21:48Ensuite, il y a l'effet et la ferveur des Jeux Olympiques dans la capitale française.
21:53C'est vrai que la plupart des visiteurs étrangers sont peut-être plus intéressés par les événements olympiques eux-mêmes
21:59qui captent toute l'attention et les ressources touristiques disponibles.
22:03Et puis, après, vous avez un deuxième élément qui peut expliquer cela,
22:06c'est la grande influence attendue à Paris avant les Jeux Olympiques,
22:10qui a pu faire peur aussi aux visiteurs français.
22:12Ils ont dû se dire, ça va être blindé, on ne va pas forcément y aller.
22:16Et bien non, c'est un peu tout le contraire.
22:18C'est pour ça que la plupart des parcs d'attractions font aujourd'hui des offres sur Internet,
22:22des offres tribus pour faire venir la famille.
22:24Et c'est le moment où jamais de visiter nos parcs français parce que, certes, il y a du monde,
22:30mais en fonction de la situation, on peut en profiter un maximum.
22:34Est-ce que c'est la même chose pour son concurrent, le petit gaulot à moustache ?
22:38Non, parce que la structure du visiteurat du parc Astérix,
22:44elle est un peu plus française, à peu près 90% de visiteurs francophones.
22:49Donc, oui, la fréquentation est plutôt bonne.
22:52Après, ce qui a pu impacter aussi les visites dans l'univers des parcs d'attractions,
22:57c'est la météo, parce que la plupart des parcs, aujourd'hui, sont météo-dépendants.
23:01C'est pour ça que les parcs aussi ont mis en place ce qu'on appelle la réservation en ligne,
23:06ce qui permet aux parcs d'avoir un peu de data, des données sur le nombre de personnes
23:11et anticiper, finalement, la fréquentation des différents parcs ATEM.
23:15Uniquement ou elles revendent aussi les datas, Maxime ?
23:18Non, franchement, je ne sais pas si elles les revendent, mais en tout cas,
23:22elles ont une base de données pour ensuite envoyer leurs newsletters et offrir des offres au bon moment.
23:27Mais c'est vrai que l'été, la fin était pointe, déjà.
23:32Je dis ça parce que c'est le grand truc, maintenant.
23:34On nous demande des informations pour tout et n'importe quoi.
23:36On fait n'importe quoi sur Internet ou dans un magasin,
23:39on nous demande carrément de remplir des formulaires dans tous les sens.
23:43C'est ça, les adresses mail, les numéros de téléphone.
23:47Après, vous pouvez toujours refuser, il n'y a pas de problème.
23:49Mais bon, après, si vous voulez recevoir votre ticket d'entrée, mieux vaut de laisser vos coordonnées.
23:55Après, il y a un chiffre qui est très intéressant.
23:5770% des Français veulent visiter, cette année, un site de loisirs, cet été, selon une étude calimétrise.
24:05Cela veut dire que les gens sont prêts à dépenser un peu plus,
24:09parce que malgré l'inflation, tous les prix des parcs ont un peu augmenté de 1, 2 ou 3 euros.
24:14Et c'est lié, tout simplement, aux nouveautés qui sont mises en place dans les parcs.
24:21C'était ma question, justement, Maxime.
24:23Est-ce qu'il y a un tourisme lié aux parcs de loisirs, dans un sens comme dans l'autre ?
24:27Est-ce qu'il y a des étrangers qui viennent chez nous pour nos parcs ?
24:29Et à l'inverse, est-ce qu'il y a des Français qui voyagent l'été pour visiter des parcs ?
24:34Évidemment, tout ce qui est touristique, tout ce qui est attractif attire les visiteurs.
24:40Et puis, on assiste, depuis quelques années, à un phénomène de resortisation des parcs.
24:44C'est-à-dire qu'ils proposent non seulement des offres qui impluent des logements, plus ou moins haut de gamme,
24:50mais aussi des loisirs à la carte, pour allonger les durées de séjour.
24:54Et à cela s'ajoutent des prestations annexes, telles que la présence renforcée de restaurants et de boutiques.
25:00C'est vrai que, dans l'industrie des loisirs, ils savent rester compétitifs.
25:05De toute façon, ils doivent l'être.
25:07Enfin, compétitifs, pas sur le prix, Maxime.
25:09Parce que j'ai l'impression que les entrées sont de plus en plus chères, aussi.
25:12Ça dépend des parcs.
25:13Effectivement, le plus cher, ce sera, on en a parlé, Disney.
25:16Il faut déposter 130 euros par personne.
25:19En France, je crois qu'on n'est pas les pires de ce côté-là.
25:21Parce que les parcs aux Etats-Unis, c'est une fortune.
25:24Là, je pars en Californie en fin de semaine.
25:28Et effectivement, un prix pour Universal Studios, il faut compter à peu près entre 150 et 200 dollars.
25:33En France, on a encore beaucoup, beaucoup de chance.
25:35Parce qu'on peut avoir des tarifs qui battent toute concurrence, avec une trentaine d'euros par personne.
25:42Il y a des petits parcs locaux de taille moyenne, qui sont vraiment très intéressants.
25:47Et qui peuvent permettre à toute une famille d'en profiter.
25:50Je pense à la Mer de Sable, dans l'Oise, pour une ambiance western.
25:54Même le Puy du Fou, qu'on ne présente plus, avec des choses très qualitatives.
25:57Et franchement, il faut le vivre pour le comprendre.
25:59Qui est à peu près à une cinquantaine d'euros.
26:01Même pas 2h30 de Paris, à côté de Lyon, vous avez Wally Bironalp, qui fête ses 45 ans.
26:07Qui investit énormément, avec des nouveaux grands 8.
26:10Ou encore Nigloland, un parc familial à côté de Troyes, dans la verdure.
26:13Très bien entretenu, avec tout type d'attractions pour les jeunes, les ados, les adultes.
26:16Il y a un peu de tout. Il faut choisir.
26:19On a fait le tour. Merci beaucoup Maxime d'avoir été avec nous.
26:21Et mis à part visiter des parcs, on vous retrouve à la rentrée à la télé.
26:24Cyril Hanouna a d'ailleurs annoncé le retour de votre chronique, le scoop de Maxime Gueny.
26:29Oui, c'est un prétexte pour parler d'informations médias, dans la joie et la bonne humeur.
26:35Donc vous revenez dans TPMP, aux côtés de Cyril. C'était un peu ma question.
26:38Oui, un petit peu, absolument. On va parler un petit peu de télévision.
26:42Et on voit que la télévision intéresse particulièrement les gens,
26:45quand on voit les records d'audience que les JO olympiques mettent en place.
26:50Merci beaucoup Maxime d'avoir été avec nous.
26:53Maxime Gueny, rédacteur en chef et directeur de la publication de Parc et Loisirs Magazine.
26:59Une heure moins dix dans Europe à vous. Dans quelques instants, elle arrive.
27:02Elle est tout proche de la porte du studio pour son grand débrief.
27:04C'est Véronique Verdun. Restez avec nous tout de suite.

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