• il y a 2 mois
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00:00Mieux se comprendre pour vivre ensemble les communautés vivant à Grand Bassam,
00:09cité balnéaire située à seulement quelques kilomètres d'Abidjan, l'ont bien compris.
00:13A l'occasion de la fête de l'indépendance, nous avons décidé d'en apprendre un peu plus
00:18sur la vie sociale dans cette cité. Pour ce faire, nous recevons ici pour vous Ibrahim Ndiaye,
00:25imam de la Grande Mosquée de Grand Bassam. Bonjour et bienvenue. Avec vous, nous allons
00:30parler de l'indépendance, mais vous nous réservez aussi un coup d'histoire sur les
00:36mosquées à Grand Bassam. Ma première question, pourquoi vous êtes-vous installé ici? Parce que
00:41je précise que nous sommes dans le sud-ouest de la Côte d'Ivoire. Ce n'est pas un choix personnel,
00:46c'est mon père qui s'est installé ici en 1904 et il a fait la Grande Mosquée en 1904. Et à partir
00:56de là, à partir de son installation, nous nous sommes installés. Il a été le premier imam à
01:07faire un serment le vendredi dans le Grand Sud-Koumoué. Dans le Grand Sud-Koumoué. Le
01:14premier serment a été fait par votre père? Par mon père. D'accord. Le serment le vendredi. Chaque
01:21vendredi, chaque imam fait un serment. Si c'est une mosquée de vendredi, il fait un serment. Le
01:27premier serment dans le Sud-Koumoué a été fait par mon père à la Grande Mosquée de Grand Bassam.
01:34Et après son décès en 1972, de 1904 jusqu'en 1912, il était l'imam de la Grande Mosquée de
01:44Grand Bassam. Et à son décès en 1972, 20 août, on n'a pas connu le mois d'août, mais beaucoup cher.
01:52C'est un mois important pour vous. Un mois vraiment important. Je suis né en août et je me suis
01:59marié en août. Et votre père est décédé dans un mois d'août. Le neuvième mois. C'est un grand moment que
02:10je ne peux pas ignorer. Alors, après son décès en 1972, mon frère, après l'imam qui suivait mon père,
02:19il est décédé. Mon frère, après, il a vécu en tant qu'imam, en tant que guide religieux, il est
02:28décédé. Et celui qui le suivait aussi, après le décès de ce dernier, nous sommes revenus d'être
02:36l'imam central de la Grande Mosquée de Grand Bassam. Et c'est un honneur pour nous de vous avoir pour cet
02:43entretien. Il y a plusieurs communautés qui vivent ici à Grand Bassam. Comment se passe la cohabitation?
02:51La cohabitation se passe bien. Il faut reconnaître que nous n'avons pas la tâche facile.
02:57Vous n'avez pas la tâche facile?
02:59Nous n'avons pas la tâche facile.
03:01Et pourquoi?
03:01Parce que la communauté s'entend bien. C'est ce qui allège notre tâche.
03:06D'accord.
03:07Gouverner les gens, ce n'est pas facile. Vaquer à toutes les occupations, à toutes les préoccupations
03:14de la population, ce n'est pas facile. C'est comme disait un homme, quand on a 100 têtes de
03:20vache, on a besoin d'un seul bâton pour les diriger. Mais quand on a deux, trois personnes à gérer,
03:25il faut avoir trois idées différentes pour les gérer. Donc la tâche n'est pas facile,
03:31mais avec la cohabitation, la compréhension des toutes les gens, nous vivons en parfaite
03:36harmonie. Comment vous contribuez justement à la paix sociale?
03:39La paix sociale à Grand Bassam, notre rôle est de vaquer à nos occupations religieuses et de nous
03:46occuper de la population. Chaque fois qu'il y a un petit truc quelque part, on nous sollicite.
03:52Un petit truc quelque part, donnez un exemple.
03:55Quand il y a un monsieur, une dame, qu'il y a un peu de chaufferie entre eux, on nous appelle,
04:01nous sommes obligés d'être là pour que la collision puisse continuer au sein de leur famille.
04:12Tant qu'il y a l'entente entre les gens, le développement est plus facile à faire.
04:18Et quand il y a trop d'animosité entre les gens, il est difficile de cohabiter dans la paix.
04:23Alors pourquoi nous ne saurons pas nous occuper des problèmes des autres, à nous aider aussi.
04:32Et Grand Bassam est un exemple à la matière parce qu'on l'a vu lors des élections ou lors
04:38des séances électorales, on sait un peu ce qui se passe dans les autres régions de la Côte d'Ivoire,
04:42mais Grand Bassam est toujours épargné. C'est sûrement à cause du travail que vous faites sur le terrain.
04:47Pas à cause de moi seul, c'est à cause de toute la population.
04:51Bien sûr.
04:52Parce qu'avoir la paix et la paix, normalement ce n'est pas possible.
05:00Pourquoi ce n'est pas possible ? Tout le monde sait que sans paix, il n'y a pas de réussite.
05:04Sans paix, il n'y a pas de développement.
05:07Pour qu'on puisse réussir dans sa vie, il faut d'abord la paix.
05:12Et cette paix-là, il faut la préserver, il faut la bien garder.
05:16Comme disait le sage, notre premier président, Père Solmane,
05:21la paix, c'est la seconde religion des Ivoiriens.
05:24Et cette paix-là, nous travaillons dans ce sens pour ne pas que nous la perdions.
05:31Vous venez de tendre la perche de la paix, vous parlez de paix.
05:36Et la Côte d'Ivoire a fait 64 ans d'anniversaire.
05:40C'est pour l'indépendance justement que nous sommes là.
05:42Je précise que nous sommes dans vos bureaux ici.
05:44Exact.
05:45Qu'est-ce que cela vous a inspiré, 64 ans d'anniversaire ?
05:49En tant que religieux, je vous citerai un verset coranique.
05:53Allah nous dit dans le saint Coran,
05:56Allah nous dit ceci,
05:58« Si vous me louez mes bienfaits, je les augmente en disant grand merci à Dieu. »
06:05La Côte d'Ivoire vient de loin.
06:0764 ans dans la vie d'un pays, ce n'est pas 64 jours.
06:13Nous venons de loin.
06:15Après la colonisation, si tout ce que la Côte d'Ivoire a traversé jusqu'aujourd'hui,
06:21si encore on a des bouts, nous devrions rembourser grâce à Allah.
06:27Nous devons remercier Dieu pour tous ses bienfaits qu'il a accordé à ce beau pays.
06:34Et nous disons chaque fois à tout un chacun,
06:36que tu sois religieux ou pas religieux,
06:39chaque fois qu'il tient un peu dedans,
06:40pense seulement à ce que la Côte d'Ivoire t'a donné.
06:44D'accord.
06:45Le thème de ce 64e anniversaire, c'est « Jeunesse ivoirienne et force de défense de sécurité
06:50pour l'engagement civique et la responsabilité citoyenne ».
06:55Là, nous remercions nos autorités,
06:59les chefs d'État et tous les institutions ivoiriennes
07:03qui ont pensé à ce thème-là.
07:07Ce thème-là.
07:09Sans jeunesse, il n'y a pas de vie.
07:10Vous travaillez beaucoup avec la jeunesse ici à Grand Bassam ?
07:14Nous travaillons beaucoup avec la jeunesse.
07:16Nous les aimons beaucoup.
07:18Parce que ce qui est dans la vieillesse, la jeunesse ne connaît pas.
07:22Et ce qui est dans la jeunesse, la vieillesse connaît.
07:25On a d'abord passé jus avant d'être âgé.
07:29La jeunesse est bonne quand la jeunesse est conseillée.
07:34La jeunesse est bonne quand la jeunesse sait que l'avenir lui appartient.
07:38La jeunesse est bonne s'il a un bon comportement.
07:41S'il a une très bonne éducation, on peut compter sur lui.
07:44La Côte d'Ivoire a choisi la jeunesse
07:46même une année pour la jeunesse.
07:48Ce n'est pas donné à tout le temps.
07:51Et la jeunesse ne peut pas aller sans les forces de l'ordre.
07:54Bien sûr.
07:54Forces de l'ordre.
07:55Parlons-en.
07:56Quels sont vos rapports avec les forces de l'ordre ?
07:58Les forces de l'ordre, nous sommes en parfaite harmonie avec eux.
08:01Nos commissaires.
08:03D'abord, nous commençons par notre présidente qui est Mme le préfet.
08:07Oui.
08:08Et...
08:09On parle de Mme le préfet de Grand Bassam, bien sûr.
08:11Du commissaire aussi de Grand Bassam.
08:12Du commissaire de Grand Bassam, du CP de Grand Bassam.
08:14Oui.
08:16Le CP, tout et tout.
08:17Le maire.
08:18Le maire et toute la mairie.
08:21Toutes les autorités.
08:22Nous travaillons en symbiose avec eux.
08:24Quand on nous sollicite pour quelque chose,
08:27vite nous le faisons.
08:28On sait que vous profitez très souvent des célébrations religieuses
08:32pour adresser des messages à la population et notamment à la jeunesse.
08:35Vous l'avez fait lors de la fête de la Tabaski.
08:38Exact.
08:38Est-ce que vous pouvez rappeler ce que vous avez dit aux jeunes ?
08:41Les jeunes, je les ai toujours demandé d'être positifs d'ailleurs.
08:45Hum hum.
08:46On n'a qu'une vie.
08:48Il faut...
08:48Il faut être positif, c'est-à-dire ?
08:50Positif, c'est-à-dire le respect de nos institutions d'abord.
08:54D'accord.
08:55Le respect de ta propre vie.
08:58Hum hum.
08:58Et le respect de l'autre.
09:00D'accord.
09:01Le respect de l'autre.
09:02Hum hum.
09:03Vous posez un acte, il faut penser,
09:04si je pose cet acte-là,
09:06est-ce que je ne vais pas faire du tort à mon prochain ?
09:08Oui.
09:09La jeunesse n'est pas faite pour faire n'importe quoi.
09:12Oui.
09:13La jeunesse n'est pas faite pour boire n'importe quoi.
09:15Hum hum.
09:16Au lieu de consommer n'importe quoi.
09:18Hum hum.
09:19Tout ce que la jeunesse consomme qui est négatif,
09:21c'est négatif pour le consommateur.
09:24Oui.
09:24L'alcool, la drogue, les drogues dures,
09:27le ganglia, n'importe quoi.
09:29Il faut que la jeunesse mette ça en l'eau.
09:31Hum hum.
09:32Il faut qu'il se passe de ça.
09:33Vous avez une année à votre nom.
09:37Il faut bien profiter de cette année
09:40pour dire que ceux qui ont choisi cette année pour nous,
09:43Oui.
09:43le chef d'État et tout le membre du gouvernement,
09:46nous les remercions en devenant positifs.
09:48Hum hum.
09:49En devenant positifs.
09:51On sait qu'il y a un événement qui vous a marqué ici à Grand Bassam.
09:54On ne peut pas faire cet entretien sans revenir sur les attentats de 2016.
10:00Comment vous avez réussi à reconnaître les morceaux ?
10:04Les attentats,
10:06nous disons adieu,
10:08il n'y en a plus.
10:10Et ce truc-là nous arrive encore parce que
10:12ce n'est pas bon d'ôter la vie humaine.
10:15Quand on est musulman ou bien quand on est un être pensant,
10:19Allah interdit de donner l'amour à soi-même.
10:23Oui.
10:23Surtout de donner l'amour à son prochain.
10:26Vous êtes imam, donc vous savez très bien ce que vous dites.
10:29Je sais ce que je dis.
10:31Hum.
10:31Je sais ce que je dis.
10:33Oui.
10:34Sa propre vie d'abord.
10:35Se suicider d'abord en islam est interdit.
10:38D'accord.
10:39Se suicider, c'est interdit.
10:41La religion qui te dit de ne pas te suicider,
10:43cette religion ne va pas te demander de donner l'amour à ton prochain.
10:46Hum hum.
10:48Non, qui dit autre chose, ce n'est pas la religion qui le demande.
10:52D'accord.
10:53Un autre problème aussi,
10:56imam, El Hadj.
10:57Je rappelle que vous êtes l'imam de la grande mosquée de Grand Bassam
11:01où on fêtera dans le soixante-quatrième anniversaire de la Côte d'Ivoire.
11:06On sait qu'il y a un problème de chefferie à Mossou.
11:11Un regard sur ce problème de chefferie à Mossou.
11:13Un regard sur la chefferie de Mossou.
11:18Je dirais que si nous demandons à la chefferie de Mossou,
11:26d'être solide.
11:28C'est ce que le président a toujours enseigné.
11:34Le dialogue, c'est l'âme des faux et non l'âme des faibles.
11:39Il faut que la chefferie
11:44retourne à la table de négociation entre eux.
11:47Ils sont de même sang qui s'entretiennent, qui s'entendent.
11:52C'est ce problème-là.
11:53Il n'y a pas de problème humain qu'on ne peut pas résoudre.
11:56D'accord.
11:57Que ce soit on déploie ce problème, que ce soit on résoudra le problème.
12:01Merci.
12:01Moi, je souhaite dans nos prières,
12:05nous voulons que nous nous entendions et que le passé nous soit grand.
12:10Merci.
12:11Merci imam Ndiaye, Ibrahim Ndiaye.
12:14Je rappelle que vous êtes l'imam de la grande mosquée de Grand Bassam.
12:18C'est la fin de cet entretien ici à Grand Bassam.
12:20Merci de nous avoir reçus et d'avoir reçu aussi toute l'équipe de cette info.
12:25L'actualité continue sur cette info pour essayer.
12:28Au revoir.

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