• il y a 3 mois
Il n'a que 23 ans et pourtant Joan-Benjamin Gaba a déjà deux médailles olympiques. La première, en argent, lors de la compétition individuelle. Une véritable surprise pour beaucoup... Sauf pour lui. Puis l'autre, en or, lors de la compétition par équipe mixte. Menée 3-1 face au Japon, l'équipe de France se trouvait dos au mur. En entrant sur le tatami, Joan-Benjamin Gaba savait qu'il n'avait pas le droit à l'erreur. S'il perdait, c'est toute son équipe qui voyait l'or lui échapper. Grâce à une technique irréprochable et un ippon venu de nul part, le Français a redonné espoir à cette équipe en mauvaise posture. La suite ? Clarisse Agbénénou égalise puis Teddy Riner fait chavirer tout un pays en gagnant au golden score. Joan-Benjamin Gaba serait-il le sauveur de cette équipe de France ?

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Transcription
00:00Est-ce que vous vous rendez compte de la dimension que vous avez pris en une semaine avec ces deux médailles ?
00:03Je crois pas trop, mais j'ai vu qu'en tout cas j'ai fait plaisir au public et voilà, c'est ça qui me fait le plus plaisir.
00:11Hier Teddy Reinhardt a évoqué qu'il avait mis son petit grain pour que vous participiez aux Jeux Olympiques.
00:14Est-ce que vous étiez au courant ?
00:16Il m'avait parlé déjà, il m'avait déjà dit qu'en tout cas il avait confiance en moi et qu'en tout cas il me donnait de la force.
00:23Ce qui nous pousse derrière, il est pas souvent là mais quand il l'a en tout cas il nous pousse.
00:27Mais par contre je savais pas qu'il avait eu son mot sur la sélection, je savais pas, j'étais pas au courant.
00:32Certains estiment que la victoire de Gabba était le déclic de cette finale, vous êtes d'accord ?
00:35On est mis les 3-1 face aux Japonais alors qu'on était dans du titre, très compliqué.
00:39On a vraiment eu chaud, Johan qui vient et fait ce match magistral face à Abe.
00:43J'arrive sur le combat, je suis vice-champion olympique en titre et pour moi tout est possible, pour moi c'est totalement possible.
00:49Et surtout qu'il y a toute la France qui nous pousse, on est en France, il y a tout le public qui nous pousse, il y a l'équipe et voilà, c'est comme ça que ça s'est fait.
00:56Il était prêt mentalement, il était prêt physiquement, il était prêt techniquement, il nous a fait une technique qu'il fait quasiment jamais, il a essayé il y a deux semaines.
01:03Donc il était en phase, il était en transe, en transe littéralement et même quand on le sort on voit qu'il est dans un état second.
01:09Mais c'est comme ça qu'on l'aime, c'est comme ça qu'il nous fait gagner, c'est comme ça qu'on aime la France.
01:13Physiquement, le judo c'est très dur, physiquement c'est très traumatisant pour le corps.
01:17Mais avec le public qu'il y avait, impossible de ressentir la fatigue, on est obligé de se dépasser.
01:23Ce public qui vous a porté pendant ces deux compétitions, à quel point ?
01:27A quel point ? Je ne peux même pas dire à quel point, je n'ai jamais eu ce niveau-là.
01:31Même physique, au niveau du cardio, je n'étais même pas fatigué.
01:35Je n'ai jamais eu ce niveau-là de ma vie mais c'est sûr que le public ça y joue.

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