Jean-Michel Fauvergue : «Peut-être que certains responsables français se demandent si on ne construit pas plus de terroristes qu’on en élimine»

  • il y a 2 mois
L’ancien chef du Raid tente d’expliquer le silence de la France après l’élimination par Israël de plusieurs dignitaires du Hamas, à Gaza et en Iran. Selon lui, c’est une façon de se protéger alors que cette guerre provoque la mort de nombreux civils, et que les attaques créent du ressentiment au sein des populations, quitte à devenir un terreau fertile pour le terrorisme. «Peut-être que certains responsables français se demandent si on est pas en train de construire plus de terroristes qu’on en élimine».

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Transcription
00:00Oui, je vais vous dire pourquoi la France est silencieuse. Elle est silencieuse parce que dans cette guerre-là, dans laquelle Israël est dans son droit de la mener,
00:09moi, ça ne me pose aucun problème, compte tenu de mon passé et de ma lutte contre le terrorisme. Ça ne me pose aucun problème que les chefs terroristes soient éliminés, je vous le dis de suite.
00:19Mais dans cette guerre-là, vous avez des populations civiles qui souffrent. Et peut-être que certains responsables français se demandent s'il y a un certain moment,
00:28on n'était pas en train de construire plus de terroristes qu'on en élimine. Ça, c'est la première chose. Et la deuxième chose du silence de la France,
00:34c'est que la manière d'éliminer les chefs terroristes fait qu'ils sont éliminés en même temps que... Alors pour Tours, des innocents sont sacrifiés.
00:45Quand vous envoyez un missile sur un chef terroriste, comme ça s'est fait à Beyrouth et comme ça s'est fait en Iran, vous condamnez, au Tours, des innocents qui, eux, n'ont rien demandé non plus.
01:01Donc c'est normal que la France ait cette prudence-là. – Emmanuel Macron lui-même, au début, a soutenu fermement Israël, puis petit à petit, a tempéré aussi ses propos.
01:10– Ça n'empêche pas le soutien à Israël. – Mais est-ce qu'il n'y a pas une crainte aussi que, effectivement, ça se répercute sur la politique nationale et notamment ici, sur un territoire ?
01:18– Évidemment que dans notre pays, ce conflit-là est exporté et pas que dans notre pays, entre nos communautés.
01:25Mais ça ne veut pas dire que notre pays ne soit pas derrière l'État d'Israël, peut-être pas le gouvernement, mais en tout cas l'État d'Israël. Il l'est.
01:37Mais il y a ces conditions-là, ces deux conditions-là, qui me semblent, moi, être des conditions importantes.

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