Julian Alaphilippe avant de disputer la course en ligne samedi des JO de Paris 2024.
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00:00C'est vrai, honnêtement, c'est quelques jours-là qui passent pas vite, ça fait déjà
00:09un petit moment que j'ai hâte d'être à la course, mais ouais, c'était quelques jours-là
00:17où j'étais plus concentré sur la récupération après le tour de République tchèque et plus
00:25on se rapproche de la course, plus il y a l'envie, donc j'ai hâte d'être samedi.
00:30Est-ce qu'on est un peu galvanisé par tout ce qui se passe autour, notamment Léon Marchand
00:34hier et toutes ces médailles françaises ? Galvanisé, non, mais par contre, oui, on ressent
00:40l'élan positif et l'atmosphère qui est vraiment particulière au JO. Je suis content de voir
00:49les équipes de France et notamment Léon Marchand hier avec ses deux médailles d'or, c'est
00:53assez exceptionnel et tout le monde est content, tout le monde vibre. Même si on est super
00:59concentré sur notre course samedi, ça n'empêche pas de profiter, de suivre ce qui se passe au
01:03JO et ça fait plaisir. T'as connu tellement de choses dans ta carrière, tu passes où ces jeux
01:09à Paris ? Ça a une place unique, je pense que j'ai hâte d'y être, de vivre la course, mais c'est
01:17incomparable aussi, même je pense à Rio, déjà de par le lieu, on est chez nous en France et le
01:24parcours aussi va être vraiment différent, mais maintenant j'ai hâte de vivre la course et dans
01:30tous les cas ça aura une place spéciale, c'est une course qui ressemble à aucune autre et on va
01:39donner le maximum pour aller chercher le plus beau résultat. Le fait d'être présenté comme un
01:44outsider, ça motive encore plus ou pas ? C'est simplement la réalité, je pense qu'il faut
01:52rester à sa place, j'ai fait une belle saison, une saison meilleure que mes dernières saisons,
01:58mais pas une saison tonitruante non plus, pas de là à arriver ici en tant que favori, donc j'ai
02:05essayé d'avoir la meilleure préparation possible et j'ai beaucoup de motivation, d'envie pour samedi,
02:10c'est la tête qui fera le reste, mais physiquement j'ai une bonne approche et comme je l'ai dit,
02:19celui qui aura eu la meilleure préparation, c'est celui qui sera sur le podium avec la médaille d'or
02:24samedi, donc on ne peut pas le savoir en avance et c'est ce qui fait aussi toute cette atmosphère
02:34avant les JO où il y a beaucoup d'incertitudes sur ce qui va se passer dans la course, sur la
02:38gestion, sur les favoris, mais en tout cas on est motivé. Est-ce que tu es allé voir la côte de
02:43Montmartre ? Non, on y va cet après-midi. Tu ne l'as pas encore vu ? Non. On t'en a parlé ? Moi,
02:48j'y suis allé quand j'étais plus jeune, à Paris à pied, mais là non, je vais y aller en vélo cet
02:54après-midi et découvrir le circuit comme tout le monde en même temps. Ça vous ressemblait à
02:59autre chose qu'on a vu dans le passé ? On a parlé tout à l'heure d'Imola. Je ne sais pas,
03:02vraiment, je n'ai jamais posé les roues en vélo dessus, donc je vais voir. Est-ce que ce parcours
03:07et le profil du circuit final correspondent à vos qualités ? Oui, mais ça va être une course
03:12longue et il faudra être concentré. Il n'y a pas d'oreillette, donc il y a une gestion à avoir de
03:20la course et de l'effort vraiment différent de ce qu'on a l'habitude de faire. Donc ça,
03:29on va découvrir, mais le parcours est exigeant aussi. C'est une course qui va être longue,
03:35donc ça me plaît, oui. Des équipes de 4 maximum, le fait qu'il n'y ait pas d'oreillette,
03:40tu as le rappelé. Sur certaines compétitions, on a vu que l'équipe de France agit un peu en filou
03:46par moments, mais est-ce que ça fait partie des paramètres qui peuvent être décisifs sur cette
03:50course et qui permettent de tirer les points du jeu ? Le fait qu'il n'y ait pas d'oreillette ? Oui,
03:54bien sûr, bien sûr, bien sûr. Déjà, les équipes de 4, de 3, de 2 et beaucoup d'individualités,
04:05pas d'oreillette, tout ça, ça fait que ces JO sont spéciaux et la course va être spéciale. Donc,
04:12il faudra bien communiquer entre nous, avoir une bonne lecture de la course et prendre des
04:19décisions au moment M. En fin de distance, ça ressemble à des courses de jeunes, non ? On
04:28retrouve cette inspiration, cette folie qu'on pouvait connaître. Oui, je ne sais pas, il faut
04:33se préparer à tous les scénarios. Il peut y avoir un groupe qui part avec des coureurs qui ne sont
04:41pas forcément favoris et ça peut embrayer après, mais ça peut aussi s'emballer très rapidement et
04:47rebattre les cartes. Donc, on ne peut pas prévoir, il faut juste être préparé à tous les scénarios.
04:53Vosco et Ziyon, c'est un 5e homme en fait ? J'espère, oui, j'espère. On compte là-dessus
05:01parce que je pense que l'état d'esprit est réprochable et on s'entend tous très bien.
05:05Kevin est le plus jeune et c'est ses premiers JO, mais c'est une belle découverte. Ça fait
05:14déjà quelques courses qu'on fait ensemble et il a déjà montré tout son talent, pas seulement avec
05:20sa magnifique victoire d'étape sur le Tour de France, mais aussi depuis quelques années. Donc,
05:25ça fait plaisir de le voir arriver en équipe de français. Je pense que cette cohésion-là va
05:31être importante samedi. Quand on est en République tchèque, on ressent les jeux ? Non, pas du tout.
05:36Tu dis qu'on n'en parle pas. Si, j'ai eu beaucoup de soutien, beaucoup d'encouragement et j'ai eu le
05:46plaisir de gagner la dernière étape. Après le podium, j'ai beaucoup de supporters qui m'ont
05:50dit « Allez, bon courage pour les JO, allez à Paris ! ». Bien sûr, ça fait chaud au cœur,
05:55ça fait plaisir. On voit aussi l'importance des JO et l'ampleur que les gens vont suivre et ça,
06:03on le ressent. Sinon, pendant la course, j'étais concentré sur mes efforts, sur l'objectif de
06:09faire un bon bloc de quatre jours, essayer de gagner une étape. Je suis content d'y être
06:13arrivé, mais l'objectif était vraiment de bien travailler, ne pas tomber et d'avoir la
06:17meilleure approche possible avant ici. Il faut l'appliquer, on l'a ressenti une fois arrivé en
06:21France. Même là, on a le groupe. Bien sûr, on suit, il y a la télé tout le temps allumée,
06:26on suit tout ce qui se passe, mais j'essaie de me détacher un peu de tout ça et de me dire
06:31que c'est une course. Ce n'est pas les JO, c'est une course qu'on doit essayer de gagner.