Cyclisme - Paris 2024 - Pauline Ferrand-Prévot : "C'est le titre qui me manque... "

  • il y a 3 mois
Pauline Ferrand-Prévot avant de débuter ses Jeux Olympiques de Paris 2024 en VTT

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Sport
Transcription
00:00Le dernier grand rendez-vous ce dimanche avec les Jeux Olympiques.
00:08Comment vous l'abordez justement ? Vous disiez que vous aviez beaucoup pris de soin de vous
00:14ces derniers mois.
00:15C'est un peu les jours les plus longs parce que c'est vrai qu'on s'entraîne un peu moins
00:19donc forcément les journées sont un peu plus longues mais j'ai hâte d'y être et
00:27j'ai hâte de voir ce que ça peut donner dimanche.
00:30Vous avez justement avec les JO une histoire assez particulière parce que ça ne vous
00:35a pas vraiment souri.
00:36Comment du coup prendre une revanche sur l'histoire ?
00:39Non après je me dis que si il faut les gagner autant les gagner à la maison donc voilà
00:44j'essaie plus de le prendre positivement.
00:46Ce sera mes quatrièmes Jeux donc à part les Jeux c'est vrai que plus ou moins tout
00:51gagner et c'est vraiment le titre qui me manque.
00:54Pour moi c'est une grosse échéance et un gros objectif.
00:59Physiquement on connait votre domination, vous êtes prête.
01:03C'est sur le côté mental que vous avez beaucoup travaillé avant ces Jeux ?
01:06Sur les deux j'ai énormément travaillé physiquement notamment ces dernières semaines
01:11où un stage en altitude c'était vraiment je pense les séances les plus dures que j'ai
01:17jamais faites.
01:19Après depuis cet hiver comme j'ai dit travailler avec des préparateurs mentaux et c'est un
01:28tout et je pense que je suis prête, je suis à 100% aussi bien physiquement que mentalement
01:33donc voilà on verra le résultat dimanche.
01:36Ça consiste en quoi les séances en altitude ? C'est de la route ?
01:40Oui j'ai fait uniquement de la route avec mon VTT donc c'était séance à jeunes le
01:48matin, acclimatation à la chaleur, acclimatation à l'altitude et un peu tout donc c'était
01:56bien chargé, je me suis pas ennuyée.
01:58Comment vous gérez le statut de favorite je crois on peut le dire à domicile ou en
02:02tout cas parmi les favorites à domicile pour vos Jeux ?
02:06Oui j'utilise cette pression plutôt de la bonne manière, c'est vrai que c'est plus
02:10de la motivation que vraiment de la pression en soi, peut-être parce que j'ai déjà fait
02:14les Jeux pas mal de fois ou peut-être parce que je suis vieille tout simplement mais non
02:20je ressens pas vraiment de pression négative, forcément je suis un peu stressée mais ça
02:26c'est normal comme avant chaque course mais c'est pas quelque chose qui va me faire part
02:31de l'énergie.
02:32Vous semblez être déterminée et en même temps pleine de recul, ça résume l'état
02:36d'esprit un peu ?
02:37Oui c'est un peu à l'image de ces derniers mois, c'est vrai que j'ai vraiment tout mis
02:44en place pour être championne olympique, je pense ne rien avoir laissé au hasard donc
02:50ça me rend sereine de savoir que je maîtrise toutes les choses que je peux maîtriser et
02:58j'ai organisé tout comme je voulais et c'est plutôt fier de moi et de ma prépa.
03:05On est pas à tête de haut niveau mais faire les Jeux olympiques dans son pays, concrètement
03:12ça fait quoi dans la tête ?
03:14C'est le rêve d'une vie aussi, c'est vrai que c'est unique, on l'oublie, c'est vrai
03:20que je me suis dit je prépare pour ces Jeux et tout mais c'est à la maison, c'est unique
03:26de pouvoir déjà faire les Jeux et en plus à la maison donc non c'est vraiment génial.
03:31Ça a été quoi le déclic, si j'ai bien compris, visuel après pas mental, vous l'avez
03:36mis en place relativement tard dans votre carrière, ça a été quoi le déclic justement ?
03:40Tard, plutôt tard si on compare par rapport à ma carrière, c'est vrai que je suis rentrée
03:49chez Eneos il y a deux ans maintenant, j'ai tout changé, tout le staff, l'entraîneur,
03:54tout, donc il a fallu une année d'adaptation pour pouvoir mettre tout en place au sein
03:59de l'équipe. Après les Mondiaux l'année dernière c'est vrai que j'ai eu un petit
04:04coup où tout ce changement, même si j'avais gagné les Mondiaux, il a fallu le digérer
04:10donc j'ai pris du temps pour moi et là je me suis dit il y a les Jeux qui arrivent
04:14derrière, ça va être dur de gérer mentalement, de récupérer de la saison, de tout ce que
04:20j'ai appris et de repartir sur une échéance olympique. Donc voilà, là j'en ai parlé
04:25et je leur ai dit je pense que j'ai besoin d'aide, est-ce qu'on peut faire quelque chose
04:29et voilà derrière on a mis quelque chose en place et c'est marrant parce que c'était
04:34pas une punition de faire tous ces rendez-vous ou tout ce travail mental parce qu'au jour
04:41d'aujourd'hui je me demande si je vais pas faire ça plus tard parce que ça m'a tellement
04:46appris et ça m'a tellement parlé qu'en fait j'ai vraiment pris du plaisir à travailler
04:52cet aspect. Tu l'as dit je suis vieillie, ça serait quoi ta force aujourd'hui sur
04:57ces nouveaux Jeux olympiques ? Ma force c'est, je pense que pour être championne olympique
05:05il faut être complète donc voilà je pense que c'est aussi bien physiquement que mentalement
05:09et se dire aussi qu'on a de la chance d'être là et qu'il y a quelques années on m'avait
05:19demandé de donner un conseil à des jeunes qui voulaient commencer la compétition et
05:23j'avais dit naïvement il faut être heureux et après derrière je suis rentrée chez
05:28moi là je me suis dit mais Pauline t'es bête, pourquoi t'as dit ça ? Tu passes
05:32pour une gamine qui savait pas quoi dire et en fait si on me repose la question aujourd'hui
05:38je dirais la même chose, le principal c'est d'être heureux, de prendre du plaisir dans
05:43ce qu'on fait, se lever le matin, d'avoir envie d'aller à l'entraînement et repousser
05:48ses limites mais en étant heureux c'est vrai que ça aide.

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