Cyclisme - Paris 2024 - Marion Borras : "Ça va nous changer de Tokyo ces JO de Paris 2024"
Marion Borras s’apprête à participer à ses deuxièmes Olympiades, après les Jeux de Tokyo, en 2021. Selon les choix de son sélectionneur, elle pourra être amenée à participer aux épreuves de Madison et/ou de poursuite par équipe.
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00:00La première chose qui sera différente, ce sera le public, donc forcément ça va nous changer de Tokyo.
00:09On a déjà connu un peu un prémice de ce qui va s'entendre se passer la semaine prochaine avec les championnats du monde aux 50 ans en 2022.
00:16Donc c'est vrai qu'à ce moment là, on a vraiment une affaire dans le public et là on s'attend à ce qu'elle soit encore décuplée.
00:23Après, nous on est focalisés sur notre performance, notre objectif et c'est vrai que ce sera un plus
00:29et c'est sans doute ce qui va nous pousser dans nos retranchements encore plus que d'habitude.
00:32Mais voilà, pour l'instant, on essaye de rester focus sur notre performance.
00:36Et d'un point de vue sportif, le groupe a progressé après cette 7ème place à Tokyo ?
00:42Oui, on a encore continué de gravir les échelons. Tous les ans, on a réussi à accrocher.
00:46En tout cas, c'est des dernières années la 3ème place mondiale sur la course par équipe.
00:50Des médailles en addition sur toutes les sorties, comme on disait tout à l'heure.
00:54Donc ouais, on a continué notre progression. Nous, on a continué nos préparations.
00:58Les mêmes qu'à Tokyo finalement, avec des stages hypoxiques.
01:01Voilà, on a eu un très bon accompagnement et là, cette année, pour l'instant, tout s'est déroulé au mieux.
01:06Donc voilà, on a de belles ambitions pour la semaine prochaine.
01:11Est-ce que vous avez senti que de nouvelles méthodes se mettaient en place à l'approche de Paris 2024
01:15avec peut-être des moyens financiers supplémentaires pour faire progresser cette poursuite par équipe ?
01:19Ouais, il y a eu plein de choses de mise en place. Nous, on a eu plein de scientifiques,
01:23on les appelle comme ça, qui nous ont entourés petit à petit.
01:26Le matériel a évolué avec nos P24 du chez Look. Les roues ont évolué avec Orima.
01:32Nous, on a beaucoup évolué au niveau de l'aéro, au niveau des textiles,
01:36le travail des combinaisons sur mesure avec le corps sportif.
01:39Enfin voilà, il y a eu un travail global, si je puis dire.
01:42Plus après, tout le travail vraiment technique, purement sur la piste,
01:46qui sont venus s'ajouter à tout la prépa qu'on avait déjà purement physique
01:51avec les stages hypoxies, les stages de pistes et toutes nos saisons routes en fait.
01:56Donc l'un plus l'autre, ça a vraiment fait l'effervescence en plus qu'on n'avait pas forcément eu à Tokyo
02:04parce que c'était un peu sur le fil, Covid, etc. On n'avait pas pu forcément préparer de la même manière.
02:09Là, on sent qu'on est sûr de nos bases, on est sûr de tout ce qu'on a travaillé.
02:13On sait qu'on est au millimètre, on n'a rien laissé au hasard.
02:15C'est comme ça qu'on ambitionne, on peut encore mieux ambitionner.
02:20On parle beaucoup du public qui transcende quand on est dans une poursuite par équipe ultra concentrée.
02:24Est-ce que vraiment on l'entend ? Est-ce qu'on le sent ?
02:27Est-ce qu'il y a la chair de poule, quelque chose qu'on va chercher en plus ?
02:31Sur le départ, j'avoue que moi, je suis vraiment concentrée.
02:34Ce n'est pas quelque chose qui me déstabilise le public ni qui va me transcender à ce moment-là.
02:40J'essaie justement de rester dans ma bulle parce que c'est quelque chose qui peut faire peur, je trouve.
02:43Mais par contre, une fois qu'on est sur le vélo, focalisée dans l'effort et qu'on commence à être dans le dur,
02:48mais qu'on entend le public qui se met à vraiment encourager de tous les côtés,
02:51à ce moment-là, je pense vraiment que ça peut pousser et que ça peut vraiment nous pousser dans nos meilleures retransformations.
02:57C'est une dose de confiance supplémentaire, les temps qui sont en amélioration que vous avez à l'entraînement.
03:03Vous avez à l'entraînement, parce que c'était assez net, semble-t-il.
03:06Oui, complètement. De voir les temps descendre, d'égaler plusieurs fois le temps de Tokyo sur des conditions plus défavorables,
03:13on va dire, au niveau de la mer. C'est vrai que les temps qui descendent sur les courses, les temps qui descendent aussi à l'entraînement,
03:20là, on fait ce qu'on appelle nos records d'entraînement sur nos derniers stages.
03:24Ce sont des choses qui sont peut-être anodines, mais qui nous motivent et qui nous montrent qu'on est sur la bonne voie,
03:29qu'on est dans la bonne phase de la prépa, sachant que la plupart du temps, on est sur des grosses charges de travail.
03:34Ce n'est pas normalement des moments propices pour faire des grosses performances.
03:37On espère que là, avec toute la fraîcheur qu'on est en train d'accumuler cette semaine sur la phase finale,
03:43on va vraiment aller chercher des gros temps la semaine prochaine.