• il y a 4 mois

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00:00On pourrait se croire aux Provences, et bien non, nous sommes au sud de Chartres, dans
00:22la Beauce.
00:23Ici, la coopérative Lascaille a mis en place depuis 3 ans une nouvelle culture, le lavandin.
00:28Je vous emmène à la découverte de cette nouvelle filière.
00:31Lascaille cherche à apporter des nouvelles filières à ses adhérents, et donc il a
00:57été implanté, on va dire, 2 hectares de lavandin, en l'an 2020, pour faire un test.
01:02C'est le service agronomique de la coopérative qui a choisi le site d'Orger en Beauce pour
01:07implanter cet essai, parce qu'il correspondait au niveau des terres superficielles, un petit
01:14peu comme dans la Drôme.
01:16On a fait des micro-distillations avec la production de l'an 2020, et en 2021, comme
01:23les résultats étaient concluants, il a été décidé de lancer la filière lavandin
01:27en Beauce, avec une plantation de 520 hectares échelonnée sur 3 ans.
01:32Donc en 2021, on a planté 130 hectares de lavandin, la même chose en 2022, et puis
01:39un peu plus en 2023.
01:41Donc c'est un hybride de la lavande, la mise en place de la culture se fait au mois de
01:50novembre en racines nues, ou éventuellement au mois de mai en mini-mottes.
01:54La culture est mise en place pour 8 ans, la première année il n'y a pas de récolte,
01:59et il y a 7 années de récolte derrière, éventuellement 8 si le potentiel est toujours
02:03là.
02:04C'est une culture qui est pour moi vertueuse, parce que c'est une culture qui nécessite
02:09zéro millimètre d'irrigation, qui nécessite très très peu de pesticides, il y a juste
02:15un petit peu d'herbicide, mais on fait un maximum par le binage mécanique ou manuel,
02:22et on va mettre 20 ou 30 unités d'engrais.
02:26Le lavandin ne nécessite aucune irrigation, donc ça me permet de mettre de l'eau d'irrigation
02:34sur les autres cultures, betteraves, légumes de plein champ, maïs, toutes les cultures
02:39d'été.
02:40En fait on ne peut pas faire trop de légumes dans les pierres, sauf le lavandin ou le maïs,
02:46et on fait un meilleur rendement avec du lavandin dans les pierres que si on faisait un maïs
02:50ou autre chose.
02:51C'est une culture qui est très économe, et donc les adhérents ont été très contents
02:56de pouvoir accueillir cette culture dans le secteur, c'était assez facile à développer.
03:02Il y a une soixantaine d'adhérents qui produisent du lavandin autour du secteur d'Orgerambousse.
03:15Donc les caissons à resbichons ont été ensilés, ils arrivent directement, on les pose directement
03:32dans l'essuierie, on remet un capot dessus avec un joint étanche tout autour, et après
03:38on injecte de la vapeur.
03:40Donc la vapeur va passer à travers, elle va distiller le lavandin, et la vapeur, ce
03:48sera un mélange eau plus huile essentielle, va passer dans le gros tuyau là, et elle
03:56va aller directement derrière, elle va dehors dans ce qu'on appelle le refroidisseur pour
04:02que ça redescende à 38 degrés.
04:04Et là, le mélange eau-huile revient par le tuyau qui est ici là, et il va tomber
04:10dans les essentiels.
04:11Et on stock dans les IBC qui sont ici.
04:23On a un quota d'hectares à mettre en place avec les contrats qu'on a avec notre acheteur
04:28Elpac.
04:29Donc les agriculteurs quand ils signent les contrats, c'est des contrats qui sont faits
04:33sur 8 ans, en sachant que la première année il n'y a pas de récolte.
04:36Donc sur 8 ans, ils connaissent le revenu en fonction du rendement, mais ils connaissent
04:40le revenu, et il n'y a pas de surprise de prix parce que le prix est bloqué.
04:43Alors actuel, on est à 120 kilos d'huile essentielle à l'hectare, donc l'agriculteur
04:52sait combien il peut gagner par hectare.
04:55Au niveau de la distillerie, toute la marchandise part chez Elpac, et au niveau de la commercialisation
05:01pour les huiles essentielles, Elpac gère tout.
05:05La demande est figée avec la société Elpac, on va dire que la distillerie est en capacité
05:10pleine.
05:11Après, il faudrait recréer une autre distillerie si on voulait augmenter la production.
05:14La production de lavandas est figée, maintenant il faudrait trouver d'autres cultures qui
05:17utilisent la distillerie avant le lavandas et après.
05:20C'est pour ça que le fenouil, comme on le récolte au mois d'août après le lavandas,
05:25c'est une culture qui va très bien dans le processus de l'ASKL.
05:29Ça permet de diversifier, on ne prend pas les mêmes adhérents.
05:32Ceux qui ne font pas de lavandas, on s'écarte un petit peu de la zone de production du
05:36lavandas.
05:37Ce n'est pas les mêmes terres, ce n'est pas les mêmes besoins en terre.
05:39Donc voilà, ça permet à d'autres adhérents de se diversifier.
05:42Et voilà, vous savez maintenant tout sur la mise en place de la filière lavandas au
05:46sein de l'ASKL, qui est victime de son succès puisque élus, écoles ou encore maisons de
05:51retraite se pressent pour visiter la distillerie.
05:53Un bel exemple de réussite pour cette culture qui n'était pas destinée au territoire
05:57beauceron.