Emmanuel Macron : Très discret pendant les JO ou comment redorer sa cote popularité..

  • il y a 3 mois

Stéphanie de Muru revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, elle revient sur la discrétion plutôt inhabituelle d'Emmanuel Macron, pendant les Jeux Olympiques.

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Transcription
00:0011h, 13h, Europe 1, et vous, Stéphanie Demeureux.
00:08Pas la petite musique alors ?
00:15Vous me l'aviez promis, Célestin, ben oui, c'est pas grave, je l'attendais, vous me l'avez...
00:21Voilà, elle est partie un petit peu endifférée, mais elle est quand même partie.
00:24Un petit peu comme Emmanuel Macron d'ailleurs.
00:26Enfin, il est resté lui quand même, on l'a bien vu Emmanuel Macron.
00:29Au Stade de France, pouce levé, une main sur l'épaule d'Antoine Dupont,
00:33à l'Aréna du Champ de Mars pour féliciter le judoka qui venait de l'emporter,
00:38Chérine Boucli, au Grand Palais, pour la finale de l'épéiste,
00:42Malo Breton, là il a disparu, il est allé poser ses valises au fort de Brégançon,
00:48comme chaque année, mais parti pas vraiment, il promet de revenir par intermittence.
00:53On va parler politique, parce que quand même, il y a du pain sur la planche,
00:57il y a un premier ministre à nommer, accessoirement, à la mi-août,
01:00il l'avait plus ou moins promis, Raphaël Stainville, du Journal du Dimanche,
01:05nous a rejoint, bonjour Raphaël.
01:06Bonjour Stéphanie.
01:07C'est vrai qu'il était bien présent, Emmanuel Macron, on l'a vu,
01:11on le sait, très amateur de sport, mais on ne peut pas s'empêcher,
01:15Raphaël Stainville, de penser aux petites arrières-pensées politiques.
01:19Il faut lui reconnaître, ces jeux, ce sont ces JO,
01:23il y a comme une privatisation, il est vrai, en revanche, de ces jeux olympiques,
01:27comme si le président ne voulait partager avec personne,
01:30ou ne laisser quelques miettes à ses ministres, à commencer par sa ministre des sports,
01:34mais ça avait commencé bien avant l'ouverture de ces jeux olympiques,
01:38souvenez-vous, c'était jeudi dernier, lors de ce grand dîner de gala organisé par le CIO,
01:43le président avait tout fait pour écarter son premier ministre,
01:47comme s'il ne voulait partager avec personne, alors maintenant...
01:49Son frère, je vous rappelle, son petit frère.
01:52Alors, on le sait, il est un vrai garçon, mais il ne s'interdit pas de faire des allers-retours,
01:56et à tout le moins, s'il devait rester dans le sud de la France,
02:00bien évidemment qu'il ne manquerait pas de féliciter nos athlètes,
02:03en passant d'écouter le téléphone, comme il sait faire à chaque fois.
02:05En même temps, ça peut peut-être, quand je parle d'Emmanuel Macron,
02:09je ne peux pas m'empêcher de le dire celui-là,
02:11ça pourrait quand même redorer sa popularité,
02:14il faut rendre à César, ce qui est à César,
02:17il a beaucoup œuvré pour ces jeux olympiques,
02:19notamment pour tenir l'engagement d'une cérémonie sur la scène,
02:23il a fixé le top 5 des médailles françaises,
02:26mais il peut capitaliser là-dessus, Raphaël ?
02:29Oui, bien sûr, et il le sait, il le sait,
02:31des jeux réussis, une plus de médailles pour la délégation française,
02:34provoquent mécaniquement des effets sur la popularité de l'exécutif,
02:38à commencer par la popularité du chef de l'État,
02:40qui s'est beaucoup engagé, vous l'avez dit,
02:42pour la promotion de ses jeux, la cérémonie de l'ouverture.
02:45Alors, on se souvient de Jacques Chirac en 1998,
02:47lors de la coupe du monde de football, bien évidemment,
02:50en pleine cohabitation avec Lionel Jospin,
02:53alors Jacques Chirac, il ne connaissait rien au football,
02:56rien aux joueurs de l'équipe de France,
02:58peu importe, il était dans les stades,
03:02on le voyait ivre de bonheur,
03:05les bras en l'air, exactement,
03:08c'était une sorte de bouffée d'oxygène pour lui,
03:11et il avait bénéficié de cette victoire de l'équipe de France.
03:15Il utilisait le nom des joueurs en différé,
03:17ce n'étaient pas les bons joueurs, mais ce n'était pas grave.
03:19Exactement.
03:20Et donc, je pense qu'Emmanuel Macron a raison,
03:23compte bien capitaliser sur la réussite de ses Jeux Olympiques,
03:27pour voir sa cote de popularité,
03:30aujourd'hui très largement écornée, affaiblie, remonter.
03:33Raphaël, ça invite vous à rester avec nous,
03:35surtout, on va continuer à parler politique,
03:37parce qu'il y a quand même, je le disais, du pain sur la planche pour la rentrée,
03:40mais c'est, vous le savez, une émission d'auditeurs,
03:43les auditeurs réagissent, ça nous fait d'ailleurs très plaisir,
03:46vous êtes les bienvenus, Estelle, toujours le numéro de Raphaël à côté d'Estelle.
03:51Ça pourrait fonctionner au 01.80.29.21,
03:54vous pouvez réagir au standard, c'est Lou qui vous accueille,
03:58le standard est ouvert, 01.80.29.21.
04:00Et ma chère Lou, justement, il y a un auditeur qui veut prendre part à la conversation.
04:05Nous avons Étienne qui nous appelle d'Île-de-France,
04:07et qui voudrait vous donner notre avis sur le président.
04:10Et bien, avec grand plaisir, bonjour Étienne.
04:13Bonjour à toutes et à tous.
04:14Comment ça va ?
04:15Je suis ravi d'être par vous. Très très bien, merci.
04:17Pas trop chaud à Saint-Étienne ?
04:24Alors, vous vouliez nous parler, oui, d'Emmanuel Macron, c'est ça ?
04:28Oui, tout à fait, je pense que pour moi, c'est un faux débat, en fait.
04:34Parce que, de toute façon, qu'il soit présent ou qu'il ne le soit pas,
04:38de toute façon, en tant que Français, on aura toujours quelque chose à dire.
04:41Je pense que quand il a profité, justement, pendant la Coupe du Monde,
04:47qu'il avait échangé notamment avec M. Mpapé quand il avait perdu la Coupe du Monde,
04:53on avait pu en dire que ce n'était pas bien, qu'il avait profité de cela.
04:57On l'avait trouvé un peu trop lent, bon.
04:59Oui, c'est ça, oui.
05:00Mais je pense qu'en fait, il faut un petit peu relativiser.
05:03C'est un beau moment, en fait, les Jeux Olympiques, un moment rassembleur,
05:06si le président soit là ou pas là, en fait, on s'en fiche.
05:10Ceux qui sont aujourd'hui au devant de la scène, c'est les athlètes,
05:14et puis si le président est là, peut-on dire que c'est aussi une manière
05:18de représenter la France, de montrer aux autres pays qu'on fait consensus,
05:23on se rassemble, c'est tellement rare.
05:26Vous savez, moi, je suis un passionné de politique,
05:28et en fait, ça me fait du bien, ce petit moment de pause.
05:31Oui, ça nous fait du bien à tous, on confirme.
05:33Mais clairement, ça fait du bien de se dire, on parle d'autre chose,
05:37on se concentre sur ces moments rassembleurs patriotes,
05:41on est contents, on est fiers d'être français, on se dit, c'est beau.
05:45Alors, les polémiques en se disant...
05:47Vous avez raison.
05:48Est-ce que c'est présent ou pas présent ?
05:50Je pense que ça fait du bien, et on a peu de moments rassembleurs.
05:53Ça va vite arriver le 15 août, où la trêve politique va s'arrêter,
05:59et je pense que, que ça soit pour les politiques et pour nous,
06:04ça fait du bien.
06:05Je pense que, pour moi, c'est même pas un sujet, en fait.
06:08Oui, vous avez effectivement raison de le souligner.
06:13C'est vrai que, Raphaël Stainville,
06:16on ne peut pas s'empêcher d'avoir des arrières-pensées.
06:19Nous, on est le nez dans le cambouis toute l'année.
06:22Forcément, Emmanuel Macron en a une,
06:24mais cet auditeur a raison, il faut s'enthousiasmer de ses jeux.
06:28Oui, à commencer, parce que c'était très bien dit par votre auditeur,
06:31mais les Français sont là de la politique.
06:34Ils sont saturés de politique.
06:36Il faut dire que, depuis les Européennes,
06:38la dissolution de l'Assemblée nationale,
06:40on a mangé matin, midi et soir de la politique,
06:44et donc, ces Jeux Olympiques, c'est comme une parenthèse.
06:47Le président lui-même avait décrété une trêve politique et olympique
06:51à l'occasion de ces Jeux,
06:53et je pense que les Français sont heureux
06:55de pouvoir avoir l'esprit au jeu et non pas à la politique.
06:59Etienne, c'était un petit peu le sens de votre propos ?
07:02Absolument, tout à fait.
07:03Ce petit moment de pause,
07:05et que le président soit là ou pas là,
07:07en fait, ce n'est même pas le sujet.
07:09Mettons à l'honneur nos athlètes,
07:11en plus, ils font des très belles performances,
07:13et soyons fiers de notre pays,
07:15je pense que c'est tout l'objectif.
07:17Merci en tout cas, Etienne, d'avoir réagi sur l'antenne d'Europe 1.
07:22Raphaël Stainville, on le disait,
07:24forcément, des arrières-pensées politiques,
07:26parce que c'est vrai qu'on a envie de se consacrer au jeu,
07:28on est tous contents, il a raison de le souligner.
07:30Etienne, il n'empêche, il va falloir trouver
07:32un Premier ministre d'ici le 15 août,
07:361er septembre, c'est ça ?
07:37Et il va falloir s'y atteler sérieusement.
07:39Disons que c'est, vous l'avez dit tout à l'heure,
07:42Emmanuel Macron s'est engagé,
07:44ou plus ou moins a laissé entendre,
07:46qu'à la mi-août, une fois les Jeux Olympiques achevés,
07:50il pourrait à nouveau se pencher
07:52sur le profil de son futur Premier ministre.
07:56Alors, la période serait idéale pour lui,
07:59surtout s'il maximise ses gains,
08:01notamment de popularité,
08:03parce que ça lui permettrait de pouvoir imposer
08:05un nom qui, de toute façon,
08:08ne fera pas consensus,
08:10puisque la France, aujourd'hui, elle est fracturée,
08:12fracturée en trois blocs,
08:13et donc, quel que soit le nom qui sortira
08:15du chapeau du Président,
08:17on le sait bien, il y aura des difficultés
08:19à l'imposer à l'ensemble de l'opinion française.
08:23Alors, c'est quand même une drôle de séquence politique,
08:25parce que, vous l'avez dit, ça pourra peser
08:27dans un bloc comme de l'autre.
08:30Les ministres des missionnaires, on les voit,
08:32sont très visibles, quand même, sur le terrain.
08:34Gérald Darmanin, Amélie Oudéa-Castera,
08:37Gabriel Attal, c'est un petit peu le gouvernement
08:39à deux vitesses, qui, des autres ministres,
08:41on n'en entend plus parler, forcément,
08:43mais ils ont peut-être aussi envie de peser
08:45dans ce prochain gouvernement.
08:47Il y a deux choses, je pense qu'il y a d'abord,
08:49et vous l'avez dit, Gabriel Attal,
08:52Gérald Darmanin et Amélie Oudéa-Castera,
08:54qui sont vraiment sur le devant de la scène
08:56et à raison, et les Jeux agissent
08:58comme une gigantesque blanchisseuse.
09:00Le bilan de Gérald Darmanin, vous vous souvenez,
09:02jusqu'à présent, en dépit d'une énergie débordante,
09:05était entaché de mauvais chiffres,
09:07de l'insécurité, c'était surtout
09:09le fiasco du Stade de France,
09:11avec la finale de la Ligue des Champions
09:13entre Manchester et L'Oréal,
09:15qui avait été parsemée de mensonges
09:17du ministre de l'Intérieur,
09:19et donc les Jeux lui permettent
09:21de faire oublier cette faute originelle.
09:23On disait que la cérémonie sur la scène
09:25était une folie criminelle, c'était les mots
09:27d'Alain Bauer, et Gérald Darmanin,
09:29il a gagné son défi sécuritaire.
09:31Idem pour Amélie Oudéa-Castera,
09:33à une certaine mesure, en septembre,
09:35elle a été ministre de l'Education nationale
09:37et des Sports, elle est allée de bourne en bourne
09:39jusqu'à être contrainte, finalement,
09:41de se retirer de la rue de Grenelle,
09:43et là, elle n'est qu'aux Jeux,
09:45à des Jeux qui, jusqu'à présent, sont plutôt très réussis,
09:47et donc elle en tire un gain politique.
09:49Pour les autres,
09:51exception faite aussi du ministre des Transports,
09:53qui est vraiment aussi sur la brèche,
09:55et parce que
09:57les événements, et notamment
09:59les sabotages des voies de TGV
10:01ont rendu indispensable
10:03sa présence sur le terrain
10:05et médiatique,
10:07pour les autres, oui, ça tourne au ralenti dans les ministères.
10:09Et rapidement, Raphaël,
10:11c'est un vide, on le voit,
10:13chaque camp, chaque bloc
10:15se met en avant, alors Gérald Darmanin,
10:17vous en parliez, qui lui
10:19dit le plus grand bien d'un certain Xavier Bertrand,
10:21et puis, pendant ce temps, à gauche,
10:23on est carrément en campagne
10:25avec Lucie Casté,
10:27qui fait comme si elle y était déjà.
10:29Oui, il y a les deux hypothèses,
10:31il est vrai, alors, Xavier Bertrand,
10:33lui-même, il confiait à ses interlocuteurs,
10:35à ses proches, qu'il se tient prêt,
10:37alors il avait été déjà approché...
10:39Il y a un paquet de monde qui se tient prêt !
10:41Oui, mais il avait été déjà approché par Alexis Kohler
10:43en 2017, il n'était pas allé
10:45plus loin pour
10:47Matignon, bien évidemment,
10:49et il savait que s'il acceptait,
10:51ça aurait immédiatement ouvert un procès
10:53en traîtrise. Là, vraiment, il y a une fenêtre d'opportunité
10:55pour lui, qui est bien différente.
10:57Alors, est-ce que ce sera l'homme de la situation ?
10:59Je n'en sais rien. Quant à la gauche,
11:01oui, bien évidemment, aujourd'hui,
11:03on a Lucie Casté, qui entretient la fable,
11:05finalement, de la victoire du
11:07Nouveau Front Populaire au soir du second tour
11:09des initiatives, et ils ne vont pas lâcher,
11:11ils poursuivent ce roman, et elle
11:13fait sa tournée, d'abord pour se faire connaître,
11:15parce qu'il est vrai qu'en France, personne ne la
11:17connaissait jusqu'à temps que
11:19le NFP prononce son nom.
11:21Merci Raphaël Stainville !
11:23Vous avez acheté la mascotte
11:25des jeux, Raphaël ? Mais alors, pas du tout !
11:27Vous voyez ce que c'est, quand même !
11:29C'est une faute professionnelle, mais c'est un bonnet frigien !
11:31Exactement, voilà, exactement !
11:33Qui s'appelle la Frige ! Tout à fait, Estelle !
11:35Je me demande si on ne dit pas Frigie ?
11:37Vous l'avez achetée, vous ? Ma maman me l'a achetée, elle me l'apporte,
11:39parce que je vais voir une épreuve lundi, je voudrais bien l'acheter !
11:41C'est ça d'avoir des petits jeunes, sur Europe 1,
11:43ils ont encore les mamans qui achètent des doudous,
11:45c'est formidable ! Midi et quart sur Europe 1,
11:47restez bien avec nous, dans un instant,
11:49Stéphanie Demuru recevra Déborah Vital,
11:51directrice générale opérationnelle
11:53de Doudou et compagnie, justement l'usine
11:55depuis laquelle sortent les mascottes
11:57friges, produits de Pardou en France.
11:59A tout de suite sur Europe 1 !

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