• il y a 5 mois
Le Puy du Fou est un parc à thème historique situé en Vendée, France, connu pour ses spectacles grandioses mettant en scène l'histoire de France.
Le parc ouvrira pour la saison 2024 le samedi 30 mars et fermera le dimanche 3 novembre
.
Les spectacles du Puy du Fou sont réputés pour leur qualité et leur innovation technologique, combinant effets spéciaux, cascades et reconstitutions historiques.
Parmi les spectacles populaires, on trouve "Le Signe du Triomphe", "Les Vikings", "Le Bal des Oiseaux Fantômes" et le spectacle nocturne "La Cinéscénie".
En 2024, le parc continuera de présenter ses spectacles phares, dont "Le Mime et l'Étoile", créé en 2023 et déjà primé comme "Meilleur Spectacle de l'année" au niveau mondial
.
La Cinéscénie, le spectacle nocturne emblématique du parc, sera jouée 28 soirs pendant la saison 2024, principalement les vendredis et samedis soirs entre le 1er juin et le 14 septembre
.
Le parc propose également des événements spéciaux comme "La Foulée des Géants", une course nocturne à travers le parc, prévue le 5 octobre 2024
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Transcription
00:00Avec ses 2,3 millions de visiteurs, le Puy-du-Fou est devenu l'un des parcs préférés des
00:06français.
00:07Ces spectacles ont conquis le public grâce à la force des scénarios et au trésor
00:12d'ingénierie déployée pour toujours plus de sensationnels.
00:15La technique est au service de l'artistique, on ne fait pas une machinerie gratuitement
00:19pour en mettre plein la vue.
00:20L'émotion, le but c'est l'émotion.
00:23Et les équipes n'hésitent pas à faire appel à des industries de pointe pour créer
00:27des machineries et des prototypes uniques au monde.
00:30Nous allons faire appel plutôt à des entreprises du monde de l'automobile, de l'aéronautique.
00:35C'est pas un petit labo où on fait une petite expérience en disant on va voir ce
00:39que ça donne.
00:40C'est tout de suite dans des catégories énormes.
00:42Le parc a travaillé avec des spécialistes de l'aviation pour les calculs de structures
00:47nécessaires au titanesque Vélarium qui couvre le gigantesque Stadium Gallorum.
00:53On a dépensé pratiquement un million d'euros déjà à l'époque dans une étude.
00:57Dans Puy du Fou, il y a le mot fou et c'est vrai qu'on aime ce grain de folie, c'est-à-dire
01:01on aime être excessivement audacieux.
01:03Rien ne nous fait peur, on se lance dans un projet pharaonique.
01:06La technique est tellement omniprésente que le parc a dû innover pour révolutionner
01:11son processus créatif.
01:12Chaque nouveau spectacle est modélisé dans ses moindres détails en trois dimensions.
01:18On a conscience que c'est un tournant dans notre façon de créer ici au Puy du Fou.
01:23Sur ces 200 hectares, rien n'est laissé au hasard.
01:26Le parc vendéen a même mis en place une stratégie pour gérer une ressource indispensable
01:31à ses spectacles, mais de plus en plus rare, l'eau.
01:34On est confronté à plusieurs canicules par année.
01:37Nous avions un stress hydraulique important donc il faut véritablement gérer l'eau
01:42comme une denrée qui ne doit pas se perdre.
01:45Nous découvrirons les secrets de fabrication de plusieurs spectacles emblématiques.
01:50Le signe du triomphe dans le colossal Stadium Gallo-Romain.
01:54Le dernier panache, un concentré d'innovation où les chevaliers de la table ronde.
01:59Nous suivrons en exclusivité les étapes de la toute dernière création du parc,
02:03le Mime et l'Etoile.
02:05On a pris énormément de risques.
02:07C'est le plus gros investissement dans le spectacle vivant en France et même en Europe.
02:11On a voulu faire quelque chose qui n'a jamais été vu, qui ne sera peut-être jamais revu ailleurs dans le monde.
02:16Voici comment un simple spectacle local, créé en plein cœur du bocage vendéen,
02:22est devenu un parc unique en son genre, dont les innovations au service du spectacle
02:27attirent et intriguent désormais le monde entier.
02:42En Vendée, à 80 kilomètres de Nantes, 90 d'Angers et à 3h30 de route de Paris,
02:49se prépare une production hors norme.
02:53Le Mime et l'Etoile, baptisé aussi Mimo.
02:56Bonjour messieurs-dames, vous allez pouvoir avancer tranquillement.
02:59Trois ans de travail dans le plus grand secret.
03:02Les équipes n'avaient rien laissé fuiter tant le spectacle sur les débuts du cinéma est attendu.
03:07Aujourd'hui, le public qui vient au Puy du Fou, c'est un public qui regarde les séries,
03:11c'est un public qui va au cinéma, c'est un public qui est habitué à être impressionné par du grand spectacle.
03:18Donc en effet, le public est plus exigeant qu'auparavant, mais c'est une exigence qui nous pousse.
03:23Comme pour chaque nouvelle conception, le Puy du Fou a adopté la même méthode.
03:28En premier lieu, carte blanche aux équipes artistiques.
03:32D'abord, on étudie absolument tout ce qu'on veut mettre dans le spectacle.
03:35On est comme des gamins à Noël qui font leur liste au Père Noël la plus grande possible.
03:39Et au fur et à mesure, on va devoir s'adapter et faire rentrer tout ça dans un budget.
03:42Mais au départ, on n'y pense pas.
03:44Si le parc permet aux scénaristes de voir grand, c'est parce que l'ambition est immense.
03:50C'est un spectacle qui va coûter plus de 20 millions d'euros.
03:54C'est quand même un investissement très important.
03:56C'est un investissement qui est le plus gros investissement dans le spectacle vivant en France et même en Europe.
04:02On voit des choses dans les spectacles du Puy du Fou qu'on n'a vues nulle part ailleurs.
04:05Ils osent tout de suite dans une taille exceptionnelle.
04:08Ce n'est pas un petit labo où on fait une petite expérience en disant on va voir ce que ça donne.
04:11Non, là, c'est tout de suite dans des catégories énormes.
04:16Premier poste important, la salle.
04:19Pour respecter une règle d'or du Puy du Fou, ce n'est pas le spectacle qui doit s'adapter au bâtiment.
04:24C'est l'édifice qui est construit en fonction des ambitions artistiques.
04:28Un défi pour les bâtisseurs.
04:30On a un timing qui se veut très serré.
04:32On veut impacter le moins possible les saisons.
04:34Et 18 mois de chantier pour une construction de salle, c'est quand même assez rapide.
04:39Le cahier des charges est hyper précis.
04:41La salle doit être de 4000 mètres carrés, 69 mètres de long sur 66 mètres de large pour 16 mètres de hauteur.
04:49Pour ressembler au plateau de tournage de l'époque,
04:52elle doit prendre des allures d'un bâtiment industriel de la fin du siècle.
04:56Avec un parement brique à calpinage métallique.
04:59Mais elle doit aussi être capable d'accueillir les dernières technologies.
05:03Les premières contraintes pour le bâtiment ont été données par les machineries Amimo qui sont très imposantes.
05:10Les équipes ont misé sur des technologies et des procédés inédits.
05:14D'immenses tapis roulants à vive allure.
05:17Et un ingénieux système de travelling pour transporter d'imposants décors de 150 tonnes.
05:23On ne fait pas une machinerie gratuitement pour en mettre plein la vue.
05:30Notre premier art ici au Puy du Fou, c'est de faire sourire, de faire pleurer nos visiteurs
05:34qui ne sortent pas insensibles de l'ensemble de notre spectacle.
05:36Donc effectivement la technique est plutôt un moyen d'enquêter au service de l'émotion.
05:41Une fois qu'on a, nous, côté artistique, imaginé des choses qui sont absolument inimaginables,
05:46que le commun des mortels se dit mais impossible à faire,
05:49qui on va aller contacter, qui on va chercher pour qu'il nous dise je pense que c'est possible.
05:54Comme les défis artistiques sont démesurés, le Puy du Fou part en quête d'industriels
05:58capables de concevoir des prototypes ultra sophistiqués.
06:02Nous allons faire appel plutôt à des entreprises du monde de l'automobile, de l'aéronautique
06:07qui vont apporter un regard très différent sur un effet que nous proposons, que nous pensons.
06:12Parce qu'ils ne vont pas le penser artistiquement mais ils vont le penser artistiquement.
06:16Du solide et de l'innovation mise au service de la surprise.
06:20La marque de fabrique du Puy du Fou est de créer des émotions en bluffant le spectateur.
06:26On a voulu faire quelque chose qui n'a jamais été vu, qui ne sera peut-être jamais revu ailleurs dans le monde.
06:31Les spectateurs ne s'en doutent pas, mais aujourd'hui la technologie est omniprésente au Puy du Fou.
06:36Et les équipes investissent des millions d'euros sur chaque spectacle,
06:40pour émouvoir et surprendre toujours plus.
06:43Au début de l'aventure, pourtant, rien ne prédestinait le Puy du Fou à devenir ce fleuron de technologie.
06:54Le Puy du Fou n'était au départ qu'un château en ruine, au milieu du bocage vendéen.
07:01Un soir de l'été 1970, le Puy du Fou s'est transformé en un château.
07:07Un soir de l'été 1978, avec une poignée de volontaires,
07:12Philippe de Villiers lance un spectacle amateur, mais plein d'ambition, devant 2000 personnes.
07:18Le point de départ, c'est le poteau des projecteurs. Préparez-vous les gars !
07:23Le Puy du Fou, c'est 45 ans d'histoire, ça démarre avec la Cinéscénie,
07:27qui est le premier spectacle du Puy du Fou, qui est un spectacle nocturne,
07:31sur une scène qui est devenue la plus grande scène du monde.
07:33Aujourd'hui, 2600 acteurs en scènes chaque soir.
07:40Il ne devait y avoir que 8 représentations.
07:4445 ans plus tard, la Cinéscénie existe toujours.
07:48Si elle est devenue un mythe, c'est parce que dès le départ,
07:51elle se démarque par son souffle épique, autant que par ses innovations techniques.
07:55Dès la première année, on a mis la technologie de la Cinéscénie vraiment au top niveau mondial,
08:00de ce qui se faisait de mieux, en multicanal notamment au niveau du son,
08:04sur une airscénique immense, immense de 12 hectares.
08:09Tu vois, je monte la mémoire 2, avant de commencer à baisser l'autre à 70-80%,
08:14de façon à ce qu'on n'ait pas de variante d'éclairage.
08:16Les fondateurs ont très vite une intuition.
08:18L'avenir du Puy du Fou dépendra de trois choses.
08:21L'innovation, la culture permanente du défi et l'esprit d'indépendance.
08:27Quand mon père a imaginé le premier spectacle du Puy du Fou,
08:29il a toujours eu le sentiment qu'il fallait se débrouiller tout seul.
08:32Et ça, c'est ce qui permet aujourd'hui d'avoir des machineries
08:35qui rivalisent avec les meilleurs spectacles mondiaux,
08:37mais parce que dès le départ, on a eu cette envie d'en interne,
08:41imaginer par nous-mêmes, plutôt que d'acheter à l'extérieur.
08:45Dès le départ, le Puy du Fou est devenu l'un des meilleurs spectacles mondiaux.
08:50Dès lors, la montée en puissance s'accélère.
08:53Dix ans après le démarrage, en 1989, naît le parc du Puy du Fou.
09:01Le parc, c'est l'intuition d'abord de villages reconstitués.
09:04Avec des artisans, on donnerait vie à tout un folklore régional.
09:08Et puis on se rend compte que ça n'est pas suffisant,
09:10et qu'il faut créer des spectacles.
09:12D'année en année, le parc s'agrandit.
09:14Il compte aujourd'hui une vingtaine de spectacles sur une surface de 200 hectares,
09:18et 2500 salariés ou saisonniers animés par un même défi.
09:23Marquer les esprits avec des créations originales,
09:26imaginées dans des décors démesurés.
09:32La volonté de faire entrer le petit parc vendéen dans la cour des grands
09:35démarre au tout début des années 2000,
09:37par la construction d'un donjon mobile de 20 mètres de haut,
09:41et surtout par ce projet délirant de toute l'équipe artistique.
09:45Au début, on part sur une page blanche.
09:48On parlait du galop romain.
09:51On avait tous en tête, évidemment, la course de Bénure.
09:55Vous voulez parler de Rome ? Faites une arène.
09:57Oui, mais une arène, ce serait énorme. Eh bien, on va le faire quand même.
10:00Un an plus tard, en 2000, premier coup de pelleteuse.
10:04L'ambition, construire la réplique du Colisée de Rome.
10:08On met un gros chèque pour faire surgir une arène de 8000 places,
10:12pour faire surgir un spectacle qui est le plus gros investissement de l'année
10:15dans le spectacle vivant.
10:17C'est une prise de risque absolument phénoménale en termes financiers.
10:23Le plus important, c'est la cavea, donc la piste en elle-même.
10:26Ensuite, la spina qui trône au milieu de cette cavea,
10:29qui permet effectivement d'avoir cette course de chars,
10:31et ensuite de construire tout le gradinage et l'ensemble des coursiers
10:35C'est une véritable folie, en effet, que de construire une arène romaine
10:39de cette dimension, 7000 places, dans le cœur du bocage vendéen.
10:44Il aura fallu 140 ans pour bâtir le Colisée.
10:47À peine un an et demi pour le Stadium Gallo-Romain du Puy-du-Fou, inauguré en 2001.
10:53Ces dimensions sont monumentales.
10:55115 mètres de long sur 70 de large.
10:59Le chantier a nécessité 3600 mètres de long.
11:02Le chantier a nécessité 3600 mètres cubes de béton,
11:06150 tonnes d'acier,
11:08et la mise en place de 3 km de gradin en béton préfabriqué.
11:14Le bâtiment en lui-même, quand on arrive dans l'allée spectateur
11:17et qu'on découvre cette arène qui sort de nulle part en Vendée dans le bocage
11:21et a une reconstitution à l'identique, c'est magnifique.
11:25Mais cette reconstitution du stade ne leur suffisait pas.
11:28Dix ans plus tard, les équipes décident d'aller encore plus loin,
11:31de reproduire un élément emblématique du Colisée
11:34qui n'avait jamais été construit depuis 2000 ans.
11:41Lorsqu'il fait 30-35 degrés, au cœur de l'arène, vous avez presque 60 degrés.
11:46Donc l'idée est très vite venue de couvrir les arènes de toile
11:51comme il se faisait à l'époque romaine.
11:54240 soldats de la marine romaine étaient nécessaires
11:58pour déployer ce qu'on appelait le vélum ou vélarium,
12:01une immense voile servant à abriter les spectateurs.
12:05Le vélum du Colisée faisait 22 000 m².
12:08En faisant le calcul ici au Puy-du-Fou, on tombait quand même sur plus de 6 000 m².
12:12C'est énorme, c'est une vraie voile, c'est trop dangereux.
12:15On a dépensé pratiquement 1 million d'euros déjà à l'époque d'études.
12:20Des bureaux d'études spécialisés dans l'aéronautique
12:23effectuent des milliers d'hypothèses de calcul.
12:26Tout doit être étudié.
12:28La solidité et surtout la résistance de la structure et des voiles
12:32en cas de coup de vent violent avec 7 000 spectateurs sous la toile.
12:37C'est une surface énorme avec des calculs par rapport à la prise au vent,
12:41la pluie, la résistance.
12:43Ça a été deux ans d'études.
12:46Est-ce qu'on le fait ? Est-ce qu'on est capable de le faire financièrement ?
12:48Est-ce qu'on n'est pas capable ?
12:51En 2011, le vélum est inauguré.
12:54Il est même, dès le départ, intégré à la scénographie.
12:58J'en appelle à notre divin empereur
13:00pour que le vélarium du Colisée
13:03descende sur vous !
13:07Le vélum se déplie en une minute au-dessus des spectateurs.
13:12La solution technique adoptée est la suivante.
13:16Le vélum repose sur deux cerces en acier en forme de roues de vélo.
13:22L'une à l'extérieur, posée sur la structure de l'édifice, pèse 100 tonnes.
13:27Elle est suffisamment souple pour pouvoir se déplacer sur quelques centimètres.
13:32La cerce intérieure pèse, elle, 34 tonnes.
13:35Elle est en lévitation à 11 mètres au-dessus du public.
13:38Ce qui la maintient, c'est tout le système de 188 câbles
13:41qui la relie à la cerce extérieure
13:43et 12 aubans verticaux reliant le sol et cette cerce intérieure.
13:50Toutes les pièces d'assemblage ont été améliorées
13:52pour augmenter la résistance tout en réduisant la masse.
13:59Et lorsque le vélum se déploie,
14:01ce sont 144 toiles qui recouvrent l'arène.
14:045 600 mètres carrés de voile pour un poids total de 2 tonnes.
14:09Cette toile est emmenée par des moteurs.
14:11Et on a un moteur qui emmène 4 toiles.
14:13Donc on a 36 moteurs sur la totalité du site
14:16qui sont synchronisés, donc c'est tout automatisé.
14:20Si le vent dépasse les 35 km heure,
14:22le vélum se replie automatiquement
14:24et en cas d'urgence, un autre système de sécurité est prévu.
14:29Les toiles sont toutes indépendantes.
14:31Et elles sont rattachées l'une à l'autre avec des fusibles.
14:34Donc des fusibles, c'est des petites attaches métalliques
14:37qui vont toutes les relier l'une à l'autre.
14:39C'est-à-dire que si on a un gros coup de vent,
14:41pour ne pas qu'on arrache la structure,
14:43c'est les fusibles qui vont lâcher,
14:45donc les voiles vont se mettre à partir,
14:47mais on ne va pas casser la structure.
14:49Tout ça pour rester en sécurité pour le public qui est en dessous.
14:52En plus du stadium aux dimensions XXL,
14:54ce qui reste dans les mémoires,
14:56c'est cette fameuse course de chasse.
14:58La course de chasse, c'est effectivement un emblème
15:00et un porte-drapeau des savoir-faire du Puy-du-Fou.
15:02On a la chance, l'honneur,
15:04d'avoir neuf meneurs de chasse au Puy-du-Fou
15:07sur la quinzaine qui existe dans le monde.
15:09Vous vous rendez compte ?
15:10C'est-à-dire que c'est vraiment quelque chose d'exceptionnel.
15:12Rien n'est laissé au hasard.
15:14Ce spectacle est un concentré d'innovation
15:16et de mécaniques bien huilées.
15:19Pour la course de chasse, on avait la roue qui casse.
15:22Donc on a fait plein d'essais,
15:24on a fait plein d'études,
15:27donc on a fait plein d'essais avec un constructeur
15:29dans un champ en arrière, un 4x4,
15:31on mettait le chair derrière, on cassait, ça ne marchait pas,
15:33un coup de soudure...
15:35Même la piste est le fruit d'années de travail.
15:37Tout a été étudié dans les moindres détails
15:40pour la sécurité des attelages,
15:42le confort et la visibilité du public.
15:46On a deux couches de sable.
15:48On a un sable drainant et un sable plus fin,
15:51avec de la fibre à l'intérieur,
15:53qui permet de maintenir de l'humidité
15:55et qu'on reste tassé, qu'on n'ait pas de poussière,
15:57vu la vitesse qu'on a, parce qu'on va environ à 40 km à l'heure,
15:59qu'on a 16 chevaux qui galopent sur une piste,
16:01ça remue beaucoup de sable.
16:04En 2022, après 21 ans de spectacle,
16:07pour s'adapter à l'ère du temps,
16:09les scénaristes décident de réécrire
16:11toute la fin du show.
16:14On avait pris un coup de vieux
16:16par rapport aux autres nouveautés qu'on avait faites depuis 2001,
16:18et donc on avait besoin de rajouter du rythme
16:20et de rajouter de la nouveauté.
16:21Et cette nouveauté, on a fait des recherches historiques
16:23et on a vu qu'il y avait une épreuve
16:25que les gens ne connaissent pas vraiment,
16:27mais qui était importante pour nous de mettre en avant,
16:29c'est ce qu'on appelle la nomachie,
16:31donc c'est des reconstitutions de batailles navales.
16:33Les équipes cherchent une manière de faire apparaître
16:35un bateau en pleine arène.
16:37Là encore, un rêve d'enfant,
16:39on a tous joué avec des petits objets
16:41qui étaient un petit camion qui se transforme en robot.
16:43Et bien là, on a imaginé ce truc-là aussi,
16:45pour se dire, notre spina, notre scène centrale,
16:47se transforme en galère.
16:49Le bureau d'études, on a dit, vous trouvez une solution,
16:51c'est qu'on met un bateau de 32 mètres et que ça tourne,
16:53et il faut que ça tienne là-dedans.
16:55Comment on fait ?
16:57Les ingénieurs bâtissent un prototype
16:59capable de se déployer et de tourner.
17:01Mais il fait 110 tonnes,
17:03l'équivalent d'une grue de levage.
17:05Leur contrainte,
17:07la galère ne doit pas toucher le sable
17:09pour ne pas endommager la piste.
17:11Ils vont la faire reposer
17:13sur deux poutres ultra-robustes de 32 mètres de long.
17:15Sous ces poutres,
17:17ils creusent une fosse technique
17:19de 3 mètres de hauteur
17:21avec toute la motorisation nécessaire
17:23pour faire bouger la galère.
17:25Tout au fond, la pièce maîtresse,
17:27une couronne d'orientation de 2 mètres de diamètre.
17:29On a utilisé des couronnes
17:31comme des couronnes d'éoliennes
17:33qui sont pilotées par un moteur
17:35qui permet de la faire tourner sur son axe.
17:37Tout ce système permet à la galère
17:39d'entamer son déploiement chorégraphié.
17:41D'abord, ce sont 48 rames
17:43qui montent à 6 mètres
17:45avant de s'actionner.
17:47Une fois qu'on a déployé
17:49les bordées, on ouvre l'obélisque
17:51pour faire apparaître le mât.
17:53C'est une structure de 8 mètres
17:55sur deux vérins qui se déploient.
17:57C'est impressionnant.
17:59Après, on a le mât
18:01qui passe de 8 à 15 mètres sur hydraulique.
18:03Et en moins de 1 minute 30,
18:05on a une galère
18:07qui arrive dans l'arène de nulle part.
18:11En pleine rotation,
18:13la galère projette
18:15d'imposantes flammes
18:17à quelques centimètres seulement des cascadeurs.
18:19Pour cet effet de feu,
18:21on a deux produits utilisés.
18:23On a du gaz et de l'isopar.
18:25L'isopar, c'est une sorte de pétrole
18:27qui s'enflamme
18:29à très basse température.
18:31Cet effet impressionnant
18:33est encadré par d'importantes mesures de sécurité.
18:35De chaque côté,
18:37sur scène, on a des acteurs
18:39qui ont des poignées homme mort,
18:41des arrêts d'urgence
18:43pour que, si dans le scénario,
18:45ils surveillent ce moment précis
18:47qui risque d'être dangereux.
18:49Donc, s'il y a un moindre doute,
18:51il lâche sa poignée
18:53et tout effet dangereux
18:55cesse d'être activé.
18:57C'est très important
18:59sur la sécurité de nos spectacles
19:01et de nos acteurs.
19:03Chaque nouvelle saison
19:05est l'occasion pour le parc
19:07de se réinventer
19:09et de montrer au public
19:11le tout nouveau spectacle
19:13du Puy du Fou.
19:15Ils ont investi
19:1720 millions d'euros
19:19pour cette plongée
19:21au cœur de la belle époque
19:23au tout début de l'histoire du cinéma.
19:25L'enjeu du spectacle,
19:27c'est qu'on a un réalisateur
19:29qui est convaincu que pour que le cinéma
19:31qui est condamné jusqu'à maintenant
19:33dans les années 1900
19:35au muet et au noir et blanc
19:37devienne parlant et coloré,
19:39l'acteur sème d'un amour sincère
19:41et réciproque devant sa caméra.
19:43Si l'idée de départ paraît simple,
19:45les défis techniques sont nombreux
19:47pour créer un maximum d'émotions
19:49et de multiples machineries
19:51non visibles sont déployées
19:53pour relever tous les défis.
19:55Le premier enjeu, c'était de faire du noir et blanc.
19:57Et ça, au Puy du Fou, on ne l'a jamais fait
19:59et dans le monde entier, c'est très très rare.
20:01C'est-à-dire que faire un filtre noir et blanc
20:03sur une vidéo, c'est très facile.
20:05Ce qui est beaucoup plus compliqué,
20:07c'est que l'œil du spectateur,
20:09on ne peut pas lui mettre des lunettes
20:11qui font qu'il voit en noir et blanc.
20:13Il voit en couleur.
20:15Donc il faut que tout ce qu'on lui présente
20:17soit en noir et blanc.
20:19Et donc ça, c'est beaucoup plus compliqué.
20:21Il a fallu des mois pour réussir
20:23à recréer artificiellement ce noir et blanc
20:25en jouant sur les maquillages,
20:27les lumières, les décors
20:29et le volume.
20:31Mais le gros challenge technique
20:33était de répondre à cette exigence artistique précise.
20:35Il fallait inventer un spectacle
20:37tout en travelling,
20:39c'est-à-dire tout en déplacement permanent.
20:41Et ça, ce défi-là,
20:43ça veut dire déplacer
20:45les spectateurs, ça serait compliqué.
20:47Il faudrait un terrain de 2 km,
20:49une salle qui fasse 2000 m de long,
20:51inimaginable, déraisonnable,
20:53irréalisable, en fait.
20:55Eh bien, nous avons choisi, du coup,
20:57le terrain et le décor.
20:59Un système de tapis roulant est imaginé.
21:01Mais les concepteurs butent
21:03sur plusieurs points techniques,
21:05tant le cahier des charges est précis.
21:07Les tapis roulants, c'est bizarrement
21:09une machinerie qui existe un peu partout
21:11et sur laquelle on a un peu buté
21:13dans le process de création
21:15parce que notre cahier des charges
21:17était presque trop spécifique.
21:19On a besoin de tapis roulants qui vont dans les deux sens,
21:21en marche avant et en marche arrière.
21:23Quand on va dans un aéroport ou dans le métro parisien,
21:25les tapis roulants ne vont pas dans un sens.
21:27Ils n'ont pas la capacité à faire la marche arrière.
21:29En plus de ça, ils vont très lentement
21:31pour des questions de risque.
21:33Nous, on a besoin qu'ils aillent très rapide,
21:35c'est-à-dire qu'ils vont quasiment jusqu'à 10,
21:37voire 12 km heure.
21:39Ça n'existe pas dans le commerce.
21:41Nous n'avions pas la solution technologique
21:43pour ce tapis roulant.
21:45Eh bien, on l'a trouvé en faisant un déplacement
21:47de détente dans une station de ski à La Plagne
21:49où, en discutant avec les techniciens,
21:51on s'est aperçu que les tapis roulants
21:53ne fonctionnaient au froid,
21:55il y avait des milliers de skieurs qui passaient dessus
21:57et on utilise aujourd'hui ces tapis roulants
21:59pour notre futur spectacle.
22:01C'est bien la technologie des remontées mécaniques
22:03qui est choisie.
22:05Deux tapis pour skieurs à bande caoutchouc
22:07sont construits, l'un de 39 m,
22:09l'autre de 36 m de longueur,
22:11capables d'aller dans les deux sens.
22:13Robustes, ils supportent l'humidité,
22:15l'eau et la neige artificielle,
22:17le poids des acteurs et des voitures de collection.
22:19Ils sont conçus pour résister
22:21à des effets en représentation par saison.
22:25Ils vont à une vitesse de 8 km heure
22:27et ils vont permettre aux acteurs,
22:29à du décor, d'être en mouvement,
22:31soit dans le même sens
22:33ou dans l'autre sens.
22:35Donc ça peut donner des effets
22:37de vitesse
22:39qui peuvent être très intéressants pour le spectacle.
22:41C'est mis en mouvement
22:43par deux moteurs par tapis, en synchro,
22:45deux moteurs de 15 kW,
22:47donc on a 30 kW par tapis.
22:49Dans ce spectacle,
22:51la contrainte n'était pas seulement
22:53de permettre le déplacement des acteurs.
22:55On avait besoin
22:57de mettre en mouvement
22:59une quantité de décor,
23:01une masse de décor extrêmement importante.
23:03C'est un élément de décor
23:05de 14 modules de 150 tonnes.
23:07Pour transporter ces décors
23:09de 10 m de haut,
23:11les équipes adoptent un immense système de travelling.
23:13Ils conçoivent une fosse
23:15avec un rail au sol
23:17et les blocs moteurs sont fixés.
23:19On a un ensemble de 12 moteurs
23:21qui sont assemblés deux par deux.
23:23Donc c'est six groupes de deux moteurs.
23:25On a aussi prévu,
23:27si certains tombent en panne,
23:29on peut continuer de faire tourner.
23:31La solution est légèrement surdimensionnée
23:33pour anticiper certaines pannes
23:35et pouvoir continuer de faire tourner le spectacle.
23:39Les décors peuvent aller jusqu'à 12 km heure
23:41et donner cette impression
23:43de foncer dans une petite ville de France
23:45au XXe siècle.
23:47Pour ce show,
23:49un autre prototype
23:51a été spécialement conçu
23:53pour époustoufler petits et grands.
23:55Dans notre spectacle,
23:57on a ce petit magicien
23:59qui arrive à transformer
24:01les objets d'un petit carousel en réalité.
24:03Il va transformer une petite gondole de Venise
24:05en une grande gondole de Venise.
24:07Et puis le public va comprendre ça,
24:09que quand on monte dans le petit manège,
24:11le manège fait son demi-tour,
24:13et du coup, à la fin du spectacle,
24:15on a nos acteurs qui vont choisir
24:17de monter dans un petit avion.
24:19Le manège va faire son demi-tour,
24:21on va laisser quelques secondes de suspense
24:23parce que les visiteurs vont se poser la question
24:25en disant, c'est pas possible,
24:27on est dans une salle, ils vont pas le faire.
24:29Un appareil biplan,
24:31comme en pleine lancée,
24:33surgit juste au-dessus de la foule.
24:35L'avion à son démarrage,
24:37il a une accélération qui est très forte,
24:39il va à 6 mètres secondes carré
24:41Cet avion se déplace quand même
24:43à une vitesse de 22 km heure.
24:47On a un moteur
24:49qui vient mettre en mouvement un câble.
24:51Le câble fait toute la trajectoire
24:53de l'avion et renvoyé avec une poulie.
24:55C'est un peu le principe
24:57d'un téléphérique.
24:59L'avion, inspiré des modèles utilisés
25:01pendant la Première Guerre mondiale,
25:03est fixé sur un rail de 62 mètres de longueur.
25:05Pour des raisons évidentes
25:07de sécurité, l'appareil se devait
25:09d'être ultra léger.
25:11Il a été développé par une société
25:13spécialisée dans le modélisme.
25:15Il ne pèse que 120 kg.
25:17On a un système de bac de rétention
25:19sous la mécanique. La moindre petite chute
25:21de pièce est finalement retenue par ce bac.
25:23Aucun risque de chute
25:25d'éléments mécaniques sur le public.
25:27Cet appareil n'est pas la seule surprise
25:29venue du ciel.
25:31Les créateurs ont élaboré un autre effet de magie.
25:35L'idée artistique, c'est que la flamme du lampadaire
25:37sorte du lampadaire, crée
25:39un cercle autour de l'acteur
25:41et s'en va en coulisse par magie.
25:43On a utilisé le drone pour faire cet effet
25:45et c'est magique.
25:47Les drones.
25:49Une des forces du Puy du Faux
25:51mise au point pour leur spectacle nocturne
25:53la Cinéscénie en 2014.
25:55Avec 50 ingénieurs,
25:57la marque Vendéenne développe
25:59et dépose un brevet pour un modèle de drone
26:01baptisé Neopter.
26:03La flotte de 30 appareils
26:05est pilotée par un seul homme.
26:07Les drones sont capables de voler en simultané
26:09à 60 mètres de hauteur
26:11et à une vitesse de 20 km heure.
26:13Comme le vol se fait de nuit,
26:15ils sont invisibles.
26:21On porte des objets lumineux jusqu'à 6 kg.
26:23C'est une révolution mondiale
26:25qui nous permet d'avoir cette spécificité.
26:27On prend un élément technique existant
26:29qui est le vol de drone,
26:31mais on le transforme pour en faire une nouveauté artistique.
26:33Pour cette création,
26:35l'utilisation de ces drones se heurtait
26:37à une difficulté majeure.
26:39Contrairement à la Cinéscénie,
26:41la flotte ne peut pas être guidée par satellite.
26:43Le GPS en intérieur
26:45ne fonctionne pas.
26:47Il n'est pas précis,
26:49parce qu'on a toute l'amarture du bâtiment métallique
26:51et les ondes ne passent très mal,
26:53même pas du tout,
26:55entre l'atmosphère et la position du drone.
26:57C'est pour ça qu'on est obligés
26:59d'utiliser une autre technologie.
27:01C'est l'UVB.
27:03Dans tout le bâtiment,
27:05des dizaines d'antennes sont positionnées
27:07pour permettre aux drones de se localiser entre eux
27:09grâce à un système de triangulation
27:11et d'effectuer leur chorégraphie
27:13en toute sécurité.
27:15Nous, on voulait que les drones
27:17ne soient pas visibles
27:19pour que ce soit l'objet qu'ils vont mettre en valeur
27:21qui soit visible.
27:23La machinerie apporte de la réalité,
27:25nous on veut quelque chose de surnaturel.
27:27Le MIME est l'étoile.
27:29Trois ans de préparation pour les équipes,
27:31suspendues désormais à l'accueil du public
27:33et de la presse lors de la grande première.
27:41A quelques mètres seulement du MIME et l'étoile,
27:43un autre bâtiment baptisé
27:45le Théâtre des Géants.
27:47C'est ici en 2016 qu'a été mise au point
27:49une série d'innovations mondiales
27:51pour répondre à des exigences artistiques hors normes.
27:53Ce spectacle,
27:55le dernier panache,
27:57c'est un road movie,
27:59c'est-à-dire que le héros de l'histoire
28:01se promène d'un décor à un autre.
28:03Il faut penser un concept,
28:05c'est-à-dire une façon de mettre en scène le spectacle
28:07qui vous permette d'emmener le spectateur
28:09d'un décor à l'autre
28:11d'une façon parfaitement fluide
28:13et sans que l'émotion ne soit brisée.
28:15Pour la première fois au monde,
28:17c'est le public qui devra bouger
28:19grâce à une tribune tournante.
28:21Les équipes construisent un prototype,
28:23un disque sur lequel sont placés
28:25les fauteuils actionnés en dessous
28:27par un système de motorisation.
28:29Mais ils butent pendant des mois
28:31sur une exigence.
28:33La tribune doit se déplacer
28:35sans que le spectateur s'en aperçoive.
28:37Et puis un jour est arrivé,
28:39après moult allers-retours
28:41et moult essais,
28:43le moment où on a posé la chaise,
28:45on a fermé les yeux,
28:47et là je dis ok go,
28:49et au bout de quelques secondes je dis allez-y,
28:51vous pouvez lancer les gars, allez-y.
28:53Et en fait j'étais déjà en train de tourner,
28:55donc je ne me rendais pas compte que je tournais.
28:57Et là nous avions réussi à relever le défi
28:59qui consiste à mettre en oeuvre
29:01une technologie gigantesque
29:03pour porter 2400 personnes qui tournent
29:05mais sans briser l'émotion.
29:09La tribune c'est une grande tournette
29:11pilotée par 18 moteurs,
29:13elle fait 207 tonnes à vide,
29:15et lorsqu'on la charge de ses 2100 spectateurs,
29:17elle pèse 500 tonnes.
29:19Et nous avons 8 chemins de roulement
29:21sur lesquels elle est tractée
29:23et vient tourner.
29:25La tribune, capable de faire
29:27deux rotations sur elle-même,
29:29soit 720 degrés,
29:31est validée sur le papier.
29:33Mais tout reste à faire en 14 mois.
29:35Construire la salle,
29:37concevoir le spectacle.
29:39L'urgence et la complexité
29:41les obligent à révolutionner
29:43leur processus créatif.
29:45C'était très compliqué,
29:47c'est le premier spectacle qu'on créait comme ça
29:49sans la 3D.
29:51L'outil 3D s'est un peu imposé
29:53naturellement dans notre processus de création
29:55parce que sans cette visualisation
29:57sur ordinateur, on n'arrive pas tous
29:59à se comprendre autour de la table.
30:01Vous avez les maçons
30:03qui vont construire la salle,
30:05vous avez ceux qui font la charpente métallique,
30:07mais vous avez aussi le créateur de costumes,
30:09le créateur de lumières, etc.
30:11Tous ces métiers doivent se comprendre
30:13et s'entendre sur un même projet.
30:15On a conscience qu'on crée comme jamais
30:17et on a conscience que c'est un tournant.
30:19Notre façon de créer a été une aventure assez dingue.
30:21Le logiciel, baptisé Blender,
30:23permet d'anticiper les difficultés
30:25et d'éviter au maximum
30:27les mauvaises surprises de dernière minute.
30:29On sait que nos chantiers
30:31sont toujours très serrés.
30:33La salle est rarement livrée
30:35avant que les acteurs arrivent,
30:37donc on est encore en train de faire des peintures,
30:39de la mise en place de machineries,
30:41quand les acteurs viennent pendant la répétition.
30:43Comme on a tout imaginé, les répétitions
30:45sont faites très vite.
30:47Grâce à la 3D, les équipes sont dans les temps.
30:49Mais la configuration inédite de la salle
30:51doit encore être validée par les services de sécurité
30:53et la mise aux normes
30:55est un défi de taille.
30:57On a quand même placé le public
30:59en plein centre du théâtre
31:01et on les a encerclés de deux décors,
31:03ce qui fait l'opposé du théâtre même
31:05où on met le spectateur d'un côté
31:07et puis le décor de l'autre.
31:09Nous, on les a encerclés.
31:11Il a fallu qu'on multiplie
31:13les issues de secours réglementaires
31:15qu'il nous s'est demandé
31:17et donc on a mis plus d'issues de secours que prévu.
31:196 issues de secours au lieu de 4.
31:21Les pompiers exigent plus de garanties
31:23en cas de départ de feu.
31:25On a trouvé une solution de rideaux
31:27classés M0, c'est-à-dire incombustibles,
31:29qu'on a pu proposer à nos pompiers.
31:31Ces rideaux garantissent un isolement
31:33par rapport au feu.
31:35D'imposants rideaux de 20 mètres de long,
31:3711 mètres de haut,
31:39peuvent entourer en quelques secondes,
31:41grâce à un rail motorisé à 360 degrés,
31:43l'intégralité de la scène.
31:45Derrière ces rideaux,
31:47des déluges sont ajoutées.
31:49C'est un système d'irrigation
31:51qui va venir arroser les rideaux,
31:53qui les verse jusqu'à 48 litres par mètre linéaire
31:55et par minute, et donc qui va venir réduire
31:57la chaleur en cas de difficulté.
31:59La commission de sécurité leur demande
32:01d'aller encore plus loin et de prouver
32:03l'efficacité de leur double système
32:05face à divers scénarios d'incendie.
32:07Jusqu'à modéliser l'incendie d'un bus
32:09dans une scène qui dégage
32:11des millions de calories.
32:13Et là, vous voyez l'impact que ça peut avoir
32:15sur la salle.
32:17Et nous sommes montés à un potentiel calorifique,
32:19je crois que c'était 9 ou 12 mégawatts.
32:21On a considéré l'élément maximum
32:23pour montrer aux pompiers que finalement
32:25notre rideau était capable de tenir
32:27jusqu'à une heure de temps.
32:29La prouesse est d'avoir su convertir
32:31ces rideaux conçus pour la protection
32:33en écrans géants de projection
32:35à 280 degrés.
32:37Ils rythment le spectacle
32:39entre images spectaculaires
32:41et ouvertures sur des scènes réelles,
32:43monumentales.
32:57Pour mettre au cœur de l'action le spectateur
32:59et lui donner toujours plus d'émotions,
33:01une innovation mondiale a été développée.
33:03Un système de son révolutionnaire.
33:09Le système ELISA
33:11permet une spatialisation du son
33:13à 360 degrés.
33:15Ce son qui tourne en même temps
33:17que la tribune,
33:19qui suit exactement le mouvement
33:21des acteurs principaux qui doivent parler
33:23pour le spectateur et tout,
33:25contribue vraiment à mettre le spectateur
33:27en plein cœur de cette aventure incroyable
33:29qu'est le Dernier Touch.
33:34La modélisation a fait gagner un temps
33:36considérable à tous les corps de métier.
33:38Mais elle n'a pas empêché
33:40certains imprévus.
33:42La chorégraphie impose,
33:44entre deux scènes,
33:46de replier cet imposant mât de deux tonnes
33:48en moins d'une minute trente.
33:50C'était un peu épique au début.
33:52On fait le premier essai avec les acteurs
33:54sans jamais de costume.
33:56On était au-delà des trois minutes
33:58alors qu'on avait seulement une minute trente
34:00pour le faire.
34:03On a utilisé un plateau roulant
34:05pour déplacer les décors
34:07et pour gagner du temps.
34:11J'ai souvent comparé ça
34:13à un arrêt de course automobile
34:15où on doit changer les pneus,
34:17faire le plein très rapidement.
34:19C'est exactement ce qui se passe
34:21pendant 34 minutes dans les coulisses
34:23de ce spectacle.
34:25Sur une scène cruciale,
34:27la technique a bien failli déstabiliser
34:29les acteurs et toute la régie.
34:31On a un actionneur, un mécanisme pousseur
34:33situé derrière la chapelle
34:35qui va venir, par une translation,
34:37pousser l'autel sur à peu près cinq mètres
34:39et va donner une ouverture
34:41sur ces deux ailes latérales.
34:43Ça nous donne un effet de zoom
34:45quand le public est installé dans les tribunes.
34:49Subitement, après plus de 4000 représentations,
34:51le système se bloque.
34:53La neige artificielle a fait rouiller
34:55le mécanisme en acier chargé
34:57de mouvoir la chapelle.
34:59Cette neige nous a créé des petits soucis techniques.
35:01C'est ça aussi les aléas du spectacle.
35:03Comme on fait du prototype,
35:05on a des usures prématurées parfois
35:07par ces mélanges de technologies
35:09entre des effets spéciaux, une machinerie.
35:11Il faut trouver des correctifs.
35:13On a vécu quelques difficultés
35:15puisqu'il y a toujours le pépin
35:17à un moment inattendu.
35:19Il faut ruser dans ces moments-là
35:21car le spectateur ne se rend pas compte
35:23du moindre incident
35:25qu'on pourrait avoir pendant un spectacle.
35:27Une tribune qui tourne,
35:29des décors monumentaux
35:31et même un bassin d'eau de 60 m
35:33construit pour simuler la mer.
35:35Le Puy du Fou a poussé
35:37le réalisme au plus haut.
35:39En 2017, le dernier panache
35:41a été élu par un jury américain.
35:43Meilleur spectacle au monde.
35:49Vu du ciel sur le parcours des visiteurs,
35:51il y a un élément omniprésent
35:53pour lequel les équipes doivent développer
35:55chaque année des trésors d'ingéniosité.
35:57C'est l'eau.
35:59Pourquoi l'eau est stratégique ?
36:01Parce que l'eau est spectacle.
36:05C'est un élément artistique important,
36:07aussi important que les projections,
36:09que le son, que la lumière.
36:11On a mis au point
36:13une multitude de technologies
36:15liées à l'eau.
36:17Les fontaines, c'est facile.
36:19Plus compliqué, les écrans d'eau.
36:21On est les premiers sites au monde
36:23où l'on a fait ça, c'est fabuleux.
36:25Et tout ce qui est fait un peu plus technologique
36:27avec l'eau, tels que les aquagraphiques,
36:29qui nous permettent d'écrire avec des chutes d'eau.
36:31C'est des techniques fabuleuses
36:33qu'on a mises au point il y a une dizaine d'années
36:35au Puy du Fou.
36:37L'eau est utilisée dans le spectacle
36:39des noces de feu pour créer
36:41un univers féérique.
36:43L'eau est l'élément-clé des Chevaliers
36:45de la Table Ronde,
36:47une attraction emblématique.
36:49Elle donne d'abord le rythme
36:51On a trois systèmes air-chute
36:53donc c'est des systèmes qui nous permettent
36:55d'envoyer des gerbes d'eau conséquentes
36:57à 5 mètres de haut.
36:59Sous la surface, une bonbonne
37:01de 100 litres d'air comprimé est réglée
37:03à 3 barres de pression.
37:05Juste au-dessus, un fût contient de l'eau.
37:07Sur commande,
37:09une vanne libère très rapidement
37:11l'intégralité de l'air qui a pour effet
37:13de projeter l'eau au-dessus des combattants.
37:17L'eau apporte ensuite le côté spectaculaire
37:19lorsque ce Chevalier glisse
37:21littéralement surface.
37:25C'est plutôt à l'image d'une planche de surf.
37:27On s'est un petit peu inspiré de ça au début.
37:29Un rail sous-marin est posé
37:31sur toute la trajectoire.
37:33Un bloc étanche encercle le rail.
37:35Il contient les batteries et les moteurs.
37:37Il est relié grâce à un mât
37:39à une planche située à 10 cm sous l'eau
37:41où l'acteur vient caler
37:43ses pieds sur une pédale.
37:45Avec un mécanisme,
37:47un aspect sécurité,
37:49l'acteur vient positionner son épée
37:51dans un fourreau.
37:53En positionnant cette épée dans un fourreau,
37:55il va nous autoriser le lancement
37:57du mouvement du chariot.
37:59Ensuite, toute la liaison se fait par liaison Wi-Fi
38:01avec la régie technique.
38:03Mais le plus spectaculaire
38:05arrive à la toute fin du spectacle.
38:07L'effet majeur, c'est évidemment
38:09le trou d'eau qui se crée
38:11au plein milieu d'un lac.
38:13En quelques secondes,
38:15l'eau apparaît grâce à deux trappes
38:17dans une grande cuve sous-marine
38:19qui contenait jusqu'alors 500 mètres cubes d'air.
38:21Lorsque la pression s'équilibre,
38:23de l'air s'échappe
38:25et propulse l'eau en hauteur.
38:29Apothéose.
38:31Lorsque ce chevalier et sa monture
38:33surgissent des entrailles
38:35de la table ronde.
38:37C'est du jamais vu,
38:39donc on est très fiers de cette surprise
38:41qu'on offre aux visiteurs.
38:43Et un enjeu majeur du parc,
38:45c'est parce qu'elle se fait d'année en année
38:47de plus en plus rare.
38:49Alors, la particularité
38:51du Cul-du-Fou, c'est que nous sommes
38:53sur une colline et qu'aujourd'hui
38:55nous n'avons aucune rivière
38:57qui alimente le site du Cul-du-Fou.
38:59Nous avions un stress hydraulique
39:01important et une année d'ailleurs,
39:03on a failli ne pas remplir le plan d'eau.
39:05On avait même acheté 100 000 francs à l'époque,
39:07c'était des francs d'eau pour compléter
39:09le niveau d'eau dans les temps de la Seine-Saint-Denis.
39:11C'était catastrophique, on se dit plus jamais ça.
39:13Depuis 1995,
39:15une équipe spéciale surveille
39:1724 heures sur 24,
39:19365 jours par an,
39:21la météo et le niveau d'eau de tous les bassins.
39:23Un logiciel collecte en temps réel
39:25toutes les données grâce à des capteurs
39:27météo, des sondes dans les étangs
39:29et dans le sol.
39:31Tout ça permet d'analyser en temps réel,
39:33de pouvoir anticiper
39:35nos sécheresses actuelles,
39:37notamment sur les niveaux d'alarme sur les étangs
39:39en disant qu'il manque de l'eau
39:41sur tel spectacle.
39:43On est confronté à plusieurs canicules
39:45par année, nous avons même
39:47des sécheresses d'hiver, ce qui fait que
39:49maintenir des niveaux d'eau dans nos bassins
39:51est de plus en plus compliqué.
39:53Le Puy-du-Fou a depuis
39:55près de 30 ans développé une stratégie
39:57d'ensemble. Notre réseau hydrologique
39:59est composé de 18 étangs
40:01qui sont tous en cascade,
40:03c'est-à-dire que le trop-plein de l'étang A
40:05va tomber dans l'étang B
40:07et ainsi de suite.
40:11Ce que nous avons voulu faire,
40:13c'est les connecter entre eux
40:15pour pouvoir véritablement gérer
40:17l'eau comme une denrée qui ne doit pas se perdre.
40:19Pour que rien ne se perde,
40:21un système de pompage permet,
40:23en cas de besoin, de faire remonter
40:25l'eau de l'étang de la Cinéscénie
40:27vers les autres bassins.
40:29Et même l'eau de pluie qui tombe sur les toitures
40:31est captée.
40:33Vous allez dire, quel défi technologique, là encore !
40:35C'est-à-dire qu'il a fallu
40:37qu'on interconnecte toutes les toitures,
40:39l'ensemble des réseaux souterrains,
40:41mais aussi tout ce qui va
40:43constituer les ruissellements naturels
40:45pour qu'on récupère
40:47ces ruissellements,
40:49qu'on récupère toute l'eau de pluie où qu'elle tombe
40:51et qu'elle soit à nouveau
40:53orientée vers nos plans d'eau.
40:55Un autre défi
40:57est venu de la fréquentation.
40:5980 000 visiteurs en 1978,
41:01720 000 au milieu des années 2000
41:03et 3 fois plus aujourd'hui.
41:05Les besoins en eau pour les 6 hôtels
41:07et 20 restaurants,
41:09les sanitaires du parc sont d'année en année
41:11toujours plus importants.
41:13Pour traiter ces eaux usées,
41:15le Puy du Fou construit dès 1995
41:17sa propre station d'épuration.
41:19En 2020, la deuxième génération
41:21de stations biologiques
41:23entre en service.
41:25Alors ici, on peut voir
41:27le bassin tampon,
41:29là où l'eau arrive
41:31depuis les postes de relevage du site.
41:33Elle passe d'abord par le dégrayeur
41:35qui, lui, va enlever
41:37toutes les grosses particules de l'eau
41:39qui ne sont pas traitables par la station
41:41d'épuration.
41:43Ensuite, deux cellules de pré-traitement
41:45permettent de neutraliser l'eau dite chargée
41:47grâce à l'action de bactéries
41:49et de cycles d'oxygénation.
41:51Une dernière décantation
41:53permet d'isoler la boue qui sera envoyée
41:55en méthanisation tandis que l'eau claire
41:57rejoint quatre étangs lagunaires
41:59puis l'un des bassins du parc.
42:0175 000 mètres cubes d'eau
42:03sont traités chaque année,
42:05l'équivalent de 21 bassins olympiques,
42:07ce qui correspond à l'ensemble
42:09des besoins en arrosage.
42:11On a planté des millions d'arbres
42:13ou d'essences d'arbres ici au Puy-du-Fou,
42:15donc il faut irriguer tous ces arbustes.
42:17Nous avons à peu près 22 hectares de pelouses
42:19qu'il faut aussi arroser de temps en autre
42:21au printemps et en été.
42:25Où on peut être fier, c'est que lorsque
42:27nous sommes le 15 août et que nous avons
42:29passé trois canicules,
42:31nos niveaux d'eau des étangs de spectacle
42:33sont toujours au meilleur niveau.
42:35Ça, c'est déjà la prouesse.
42:37Comme l'eau est spectacle,
42:39elle doit être propre pour les acteurs,
42:41danseurs.
42:43Et pour que tous les costumes trempés,
42:45soumis aux cascades et aux aléas du climat,
42:47paraissent flambants neufs
42:49dès le début du prochain spectacle,
42:51le parc a même développé
42:53sa propre solution logistique.
42:55Les acteurs de la vendière dans notre blanchisserie
42:57ont finalement inventé une nouvelle façon
42:59de penser leur propre métier
43:01qui est pourtant un métier assez classique.
43:03Et voyez comment, en repensant ce métier,
43:05ils nous ont poussés en avant
43:07à internaliser ce savoir-faire.
43:09Un bâtiment spécial a été construit
43:11pour accueillir la blanchisserie
43:13qui traite les 90 000 pièces de costumes
43:15présentes sur l'ensemble du parc.
43:19Des tenues portées par les acteurs
43:21à celles des salariés du parc,
43:23des restaurants et des hôtels.
43:25En journalier, on en passe
43:27entre 4 et 6 500 par jour.
43:29On va osciller entre 1,5 tonne
43:31et 3,5 tonne de linge par jour.
43:33Là, sur 2022, sur l'ensemble de la saison,
43:35on a fait 400 tonnes de linge.
43:37Le circuit est millimétré.
43:39Des livreurs collectent les costumes
43:41sur 70 points différents du parc.
43:43Il y a ensuite
43:45deux entrées en blanchisserie.
43:47L'une est exclusivement dédiée
43:49aux pièces portées par les animaux.
43:51Par exemple, le secret de la lance.
43:53Ils ont ce qu'on appelle des caparassons,
43:55des bandes, des tapis.
43:57Et eux aussi, ils doivent avoir
43:59des costumes irréprochables.
44:01On a une machine dédiée
44:03avec un sèche-linge dédié pour eux.
44:05On va traiter ce linge-là
44:07exclusivement pour les animaux.
44:09Pour les vêtements portés
44:11par les 2200 salariés
44:13ou saisonniers du puits du Faux,
44:15ils sont triés dès leur arrivée.
44:17On voit s'ils sont mouillés d'humidité,
44:19si c'est de l'eau, de la transpiration.
44:21Après, ils sont dispatchés dans les machines
44:23en fonction de la souillure sur ces costumes.
44:25En haute saison,
44:27grâce à un effectif total de 26 personnes,
44:29les 12 machines
44:31et les 11 sèches-linges
44:33tournent en continu 24h sur 24.
44:35Le temps de traitement
44:37va varier en fonction du textile qu'on va mettre.
44:39On va voir les programmes les plus courts
44:41qui vont durer 30 minutes,
44:43aux plus longs qui vont durer 1h30.
44:45En fonction du linge, ça va être soir,
44:47il y a du trajet à faire, du défroissage.
44:49On a des machines aussi qui sont extrêmement performantes
44:51pour faire de la chemise, du pantalon.
44:53En plus des costumes,
44:55des serviettes et du linge provenant des hôtels
44:57sont nettoyés, repassés
44:59et pliés en un temps record.
45:01On va se dire que sur les spectacles en général,
45:03à partir du moment où le linge
45:05part du spectacle, il revient
45:074h30 après sur site.
45:09Pour être le plus précis et méthodique possible,
45:11près de 40 000 pièces
45:13sont géolocalisables à tout moment
45:15grâce à une puce.
45:17L'objectif est d'équiper progressivement
45:19tous les costumes.
45:21Sur chaque endroit du site,
45:23on a des petites tablettes avec des lecteurs QR code.
45:25Si un vêtement est perdu,
45:27on scanne et on sait qui il appartient.
45:29Donc soit le processus est simple,
45:31soit on remet dans le bac de l'installation
45:33de l'endroit où on se trouve, ça revient à la blanchisserie
45:35et on le livre sur le bon site,
45:37soit la personne est retrouvée après sur le site correspondant.
45:39Ces puces permettent aussi
45:41de suivre le nombre de lavages
45:43et d'anticiper la durée de vie d'un vêtement.
45:45En fin de parcours,
45:47chaque élément rejoint
45:49un bac précis.
45:51Un voyant et une alarme se manifestent en cas d'erreur.
45:53Enfin,
45:55trois fois par jour,
45:57des livreurs renvoient le linge propre
45:59pour que le comédien puisse retrouver son costume
46:01prêt pour le début du prochain show.
46:07Jour J pour les équipes techniques et artistiques.
46:09Dernier réglage
46:11avant le lever de rideau sur le mime et l'étoile.
46:13La toute dernière création.
46:15À quelques heures du lancement
46:17d'une nouveauté comme celle-ci,
46:19qui a beaucoup d'enjeux artistiques, techniques,
46:21évidemment on est stressé,
46:23on est tendu,
46:25on est regardé de près.
46:31C'est parti.
46:33Le jour de gloire est arrivé.
46:35J'ai un track immense,
46:37mais je pense que je le partage avec toutes nos équipes.
46:39Quand vous avez porté un projet
46:41depuis l'origine jusqu'à sa présentation au public,
46:43forcément,
46:45vous avez une peur
46:47qui vous tenaille.
46:572000 spectateurs triés sur le volet
46:59ont fait le déplacement en Vendée.
47:01Des journalistes,
47:03des spécialistes du monde du spectacle,
47:05et bien sûr l'équipe du parc
47:07au grand complet.
47:13Il y a toujours
47:15cette petite part aléatoire dans une machinerie.
47:17Et donc ça, c'est notre travail d'avoir anticipé
47:19au maximum ces dernières semaines
47:21pour expliquer aux acteurs et aux techniciens
47:23si jamais ça, ça se passe mal,
47:25c'est quoi le plan B et c'est quoi le plan C, etc.
47:27Pour qu'on ait toujours la solution,
47:29pour que le visiteur, lui, ne se rende compte de rien.
47:35On n'est jamais à l'abri
47:37d'un aléa au dernier moment,
47:39donc il y a un stress,
47:41mais bon, on a l'habitude de ce stress,
47:43il faut le transformer en stress positif.
47:47C'est un spectacle où on ne laisse pas le temps aux gens d'applaudir,
47:49c'est pas plein de numéros les uns après les autres,
47:51donc on est obligé d'attendre la fin
47:53pour savoir si ça va marcher ou pas.
47:5727 minutes de tension
47:59a guetté le verdict du public.
48:05L'effet final, qu'on souhaitait être bluffant,
48:07on a vu que toute la tribune a applaudi,
48:09était vraiment scotché,
48:11et l'émotion est très forte.
48:25Là, on est content,
48:27on est soulagé,
48:29on relâche.
48:31Avec le point de vue technique du spectacle,
48:33on est au moment clé du spectacle,
48:35avec les différents risques techniques qui existent,
48:37donc le spectacle entier
48:39est une belle montagne russe d'émotions,
48:41et à la fin,
48:43c'est la libération
48:45et la grande satisfaction.
48:53On est à la fois heureux,
48:55et en même temps,
48:57il y a cette douleur
48:59de libérer
49:01notre projet,
49:03et de le confier à quelqu'un d'autre,
49:05en toute confiance.
49:07C'est beaucoup d'énergie,
49:09c'est beaucoup de fatigue accumulée.
49:13Les équipes ont réussi leur pari.
49:15Cap désormais
49:17sur de nouvelles créations,
49:19avec un objectif d'une nouveauté
49:21tous les deux ans en France,
49:23tout en continuant à accélérer le développement
49:25à l'international.
49:27Avec l'intuition que le Puy du Fou est un modèle universel,
49:29qui peut être un langage adaptable
49:31à des cultures différentes de la nôtre.
49:33Nous aurons un premier succès aux Pays-Bas,
49:35puis un succès en Angleterre,
49:37qui nous conduira à investir nous-mêmes
49:39en Espagne, en étant propriétaire
49:41de Puy du Fou Espagna,
49:43qui est un autre parc Puy du Fou.
49:45Ce n'est pas de copier
49:47ce qu'on a fait en Vendée,
49:49non, ils prennent en compte le territoire,
49:51les hommes, les femmes, l'histoire,
49:53et avec leur technique,
49:55avec leur savoir-faire,
49:57on va pouvoir plaire au public local.
49:59Le Puy du Fou développe pour les prochains mois
50:01des shows monumentaux en Europe
50:03et aux Etats-Unis.
50:05Rien ne nous fait peur,
50:07dans le sens d'un projet pharaonique.
50:11Beaucoup d'idées,
50:13beaucoup de détermination,
50:15une rigueur dans la mise en œuvre implacable.
50:19Énormément de risques tous les ans,
50:21chaque œuvre, chaque projet
50:23était vraiment très risqué.
50:25Trois ans après la naissance de son premier spectacle,
50:27le Puy du Fou,
50:29devenu le troisième parc le plus visité de France,
50:31continue son ascension
50:33en quête de nouvelles innovations techniques
50:35pour surprendre et émouvoir
50:37toujours plus de spectateurs.

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