L'équipe de France masculine de volley-ball défend à Paris le titre olympique conquis à Tokyo en 2021. La plupart des joueurs français y étaient. C'est le cas de Barthélémy Chinenyeze. Le central dunkerquois a porté la flamme olympique, chez lui, avant les Jeux. Un grand moment pour lui. Barthélémy nous parle aussi de ses goûts musicaux lors d'une interview réalisée au Club France juste avant les Jeux Olympiques.
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00:00Bart, pour un mot, tu as porté la flamme dans ta ville de Dakar il y a 15 jours à peu près,
00:06quelle impression ça t'a fait ? C'était fou, c'était un moment exceptionnel en fait. Jamais je
00:13pensais que j'allais pouvoir porter la flamme, surtout à la maison, et le fait de voir autant
00:18de gens, autant de personnes aussi que je connais qui viennent me voir pour porter cette flamme
00:23qui est tellement symbolique en fait, c'est vraiment un événement exceptionnel. De se dire
00:28que c'est la même flamme qui est partie de la Grèce, qui est arrivée, qui a fait le tour de la
00:32France, c'était un moment inoubliable. Donc c'est déjà le signe que vous allez vivre des jeux très
00:39différents de ceux de Tokyo qui sont passés à huis clos, parce que là c'était déjà en public.
00:43Ah oui, là c'est rien à voir. En Tokyo tout était fermé, beaucoup de règles, les masques,
00:49tout ce genre de choses, pas de public, et là on passe de ça à les jeux à la maison. Les jeux à
00:55la maison à Paris, où il va y avoir du monde, il y a un engouement de fou en fait, et ça va être
01:01beaucoup différent, mais on va essayer quand même de rester concentré dans notre truc,
01:05dans notre bulle, pour pouvoir performer et essayer d'aller chercher cette médaille.
01:10Le public français, donc jouer à la maison, c'est un argument supplémentaire pour se dire
01:15ça y est, il faut que ça commence maintenant. Oui, en plus moi qui joue en plus à l'étranger
01:21pendant l'année, et après au niveau du volet en équipe de France, on joue pas souvent aussi à
01:28domicile, à part sur quelques matchs amicaux tous les ans. Là voilà, c'est la grosse compétition
01:33qu'on attend depuis des années, et on a la chance de pouvoir la vivre à la maison, et du coup le
01:40fait d'avoir le public français avec nous, ça va être exceptionnel. Comment en faire une force,
01:45et pas justement que ça se retourne contre vous, cette pression du public ? Moi je trouve pas que
01:52c'est une pression positive en fait, parce que ça va être un public qui va nous pousser. Je pense
01:58pas qu'on va se faire huer, ou qu'on va avoir ce truc négatif. Oui bien sûr, mais on l'a déjà pour
02:08nous, et nous ce qu'on veut c'est se faire plaisir sur le terrain, gagner des matchs, et si ça
02:15arrive, le public ne veut que nous apporter du bon, et je sais que même dans les moments difficiles,
02:19ils vont être là pour nous pousser, et ça peut être le moment de retourner un match,
02:24et ça va être aussi grâce au public. Vos coéquipiers le répètent tous, finalement
02:31il y a 11 équipes sur 12 qui peuvent remporter ce tournoi, vous en dites quoi ? Tout le monde a
02:37progressé en trois ans là ? Oui, sincèrement le niveau a beaucoup augmenté depuis Tokyo. C'est
02:44vraiment beaucoup plus homogène. 11 équipes sur 12, ça fait beaucoup, mais franchement il
02:50doit y avoir 8 ou 9 équipes qui peuvent gagner ces JO, et du coup on sait que ça va être dur,
02:56et ce qu'on sait c'est que ça va se jouer sur l'état de forme, sur des détails. Franchement,
03:03remporter un titre olympique, ça va se jouer sur deux points. Est-ce qu'on a gagné ce set ? Est-ce
03:07qu'on a perdu ce set ? Est-ce qu'on a tout de suite pris l'opportunité de finir le match ? Ça va
03:15être ça, ça va être dur. Chaque équipe a ce qu'il faut pour aller jusqu'au bout, et va falloir
03:20avoir plus envie que les autres aussi. Qu'est-ce qu'est la différence cette équipe de France
03:24aujourd'hui par rapport à Tokyo ? Je pense pas grand-chose. Je pense qu'à Tokyo on avait 12-13
03:32joueurs, et même plus. Il y a beaucoup de monde qui n'est pas là, qui aurait eu le mérite d'être
03:39ici avec nous, mais pas grand-chose. On est toujours la même équipe. Ce qu'on a en plus,
03:44c'est cette faim de gagner une médaille d'or, parce que le sentiment qu'on a eu pendant l'IM,
03:51après quand on s'est baladé avec cette médaille d'or à Tokyo, on a envie de revivre ça à la
03:57maison, devant du monde, devant nos familles, devant le public, devant nos amis, et c'est ça
04:03qu'on veut reproduire. C'est quoi la chair de poule ? C'est un relâchement, une boule au ventre.
04:10Franchement, c'est très difficile à expliquer comme sensation de gagner un titre olympique.
04:15On a juste envie de reproduire ça. Même le fait d'avoir gagné la Ligue des Nations,
04:19on se dit que quand tu gagnes, c'est que du positif, on voit que du bon, il n'y a rien qui
04:25va pas. On oublie tous les problèmes, que ce soit dans ta vie, sur le terrain, en dehors,
04:30on oublie tout ça et on ne regarde que du bon. Une question qui sort un poil du sport,
04:34pour être un peu plus tranquille, on est à quelques heures, quelques jours du début de
04:38ces Jeux. Niveau musical, qu'est-ce que vous mettez dans votre casque, dans vos écouteurs,
04:42à quelques heures de cet événement ? C'est quoi la musique du moment ? Alors on me l'a beaucoup
04:47posé. Avec Erwin, on se partage le temps de DJ, mais on essaie encore de la trouver.
04:54Il y a beaucoup de musiques qui passent. C'est l'heure au top 3 alors ? Il y a des exclus qui
05:03ne sont pas encore sortis de Erwin. Je pense que vous le savez, si vous le suivez un peu,
05:08il va sortir un son le 26, dans deux jours. Celui-là, je vous préviens tout de suite,
05:14il est dans le top 3 de la playlist. Après, c'est une playlist assez large. C'est souvent le même
05:20mood, mais il y a beaucoup de titres qui passent parce qu'on passe beaucoup de temps à écouter de
05:24la musique, dans les vestiaires, avant le match, après le match, avant l'entraînement, dans la
05:29chambre. Du coup, on ne peut pas répéter trop les mêmes musiques, parce que sinon, dans une
05:33semaine, on n'en pourra plus, on l'aura trop écouté. C'est plus rap français ? Oui, rap français,
05:40beaucoup de rap français, rap américain aussi. On est beaucoup dans le rap français. En plus,
05:45il y a eu une nouvelle école qui est sortie sur Netflix. On était à fond dedans. Je n'aurais
05:50su que du dire. C'était quoi la chanson de Tokyo alors ? Le titre ? Il n'y en a pas un qui est
05:59ressorti ? Non, mais il y en a eu beaucoup. Il y a eu beaucoup de musiques. Après, je trouve qu'on
06:05a nos classiques aussi. Le bébé de MHD, c'est un classique. Le sac à dos de Nasa, à Tokyo,
06:14il y a eu « Ramenez la coupe à la maison » aussi, parce qu'on était vraiment dans le délire.
06:18Ça, c'est des musiques qu'on met très souvent. C'est des musiques qui ne nous rappellent que
06:24des bons souvenirs, de la joie, de la bonne humeur. On met ça souvent quand on gagne les matchs.
06:29Du coup, on a intérêt à gagner beaucoup de matchs. Merci.