• il y a 5 mois
Franck Debourdieu, directeur de l'axe TGV Atlantique, a tenu un point à 14 heures devant la gare Montparnasse sur la situation de la circulation des trains. Sur la façade Atlantique, où la situation est "la plus compliquée", un train sur 3 ont été maintenus, une cinquantaine supprimés depuis le début des incidents.

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Transcription
00:00La priorité, le fait de faire circuler les trains en sécurité.
00:03Les travaux vont prendre probablement la journée et peut-être plus concernant les installations.
00:13Et à côté de ça, notre travail aujourd'hui, c'est avant tout d'informer les clients, de les prendre en charge
00:20et de faire en sorte qu'on puisse revenir à une situation nominale le plus rapidement possible.
00:26Vous avez donné l'alerte ce matin, comment vous vous en êtes rendu compte ?
00:29Vous savez, quand des installations techniques comme ça sont attaquées,
00:33on s'en rend compte parce qu'il y a certaines alarmes qui se mettent en œuvre et donc elles se sont mises en œuvre.
00:39On a décelé très rapidement quel était le problème.
00:44Les forces de l'ordre, les pompiers et les équipes techniques de la SNCF sont intervenues sur site
00:49pour pouvoir d'abord traiter les dysfonctionnements, faire une évaluation, un diagnostic des dysfonctionnements.
00:57Et puis derrière, il faut engager non seulement le fait de trouver tous les experts,
01:02puisque ce sont des installations techniques, tous les experts en capacité de réparer,
01:06mais aussi l'outillage et puis les pièces, puisque là, on parle de câbles techniques
01:12qui ne sont pas des câbles qu'on trouve partout.
01:14Et donc, on est en train de les faire venir de différents endroits en France
01:17pour pouvoir réparer le plus rapidement possible.
01:19Le plus rapidement, c'est quand ? Quand un retour à la normale ?
01:22Alors le retour à la normale, aujourd'hui, je ne peux pas vous le dire.
01:25Ce qu'on est en train de faire, c'est encore une fois, c'est d'essayer d'augmenter la capacité de circulation
01:31que ce soit sur lignes à grande vitesse ou sur lignes classiques.
01:34Sur les lignes classiques, il y a d'autres circulations.
01:36Donc, il faut trouver le moyen de faire circuler et des TER, parfois des transiliens et puis des TGV
01:44sur des lignes qui n'étaient pas prévues pour avoir ces afflux de circulation.
01:48Et puis sur lignes à grande vitesse, aujourd'hui, on ne sait aller que vers le sud-ouest.
01:53Donc, tout ce qui est Bretagne et Pays de la Loire est détourné par lignes classiques via Chartres et Le Mans.
01:59Et donc, du coup, on rajoute à peu près deux heures de temps de transport.
02:03Et ce qui est lignes à grande vitesse pour le sud-ouest passe par lignes à grande vitesse donc.
02:09Et là aussi, on va avoir un certain nombre de retards.
02:12Mais ce qu'on essaye de faire, c'est en particulier amener les clients le plus loin possible
02:17et surtout pour les clients qui avaient des billets pour la Côte-Basque, les Landes, le Bordeaux
02:22et au-delà, ou Toulouse, ou les Pyrénées, puisqu'on va jusqu'à Tarbes.
02:27Une priorité pour ces gens-là, puisqu'ils ont les trajets les plus longs.
02:31Je vous signalais également qu'on avait sur le week-end à peu près 90 000 jeunes qui voyageaient avec nous,
02:42donc qui étaient accompagnés. Et là, on a une priorité, c'est d'essayer de les amener à bon port,
02:49puisque souvent, là, s'ils prenaient les trains, c'est qu'ils en avaient besoin, bien évidemment,
02:54et qu'ils n'avaient pas d'autres moyens pour retrouver leur famille ou retrouver des parents.
02:58Donc on a une priorité absolue qui est d'essayer de leur offrir des solutions de transport.
03:03— Est-ce qu'on a eu des pires qui auraient pu se passer s'il y a un train qui passait au moment du sabotage ?
03:08— Non, non, non. Il n'y avait pas de risque de ce type-là.
03:13Le fait est que l'endroit qui a été touché, c'est un endroit où il y a un poste d'aiguillage.
03:18Et dès l'instant où ce poste d'aiguillage ne peut plus fonctionner, on ne peut plus dispatcher les trains
03:23entre les différentes routes. Et donc le poste était bloqué. Donc comme le poste était bloqué,
03:29et de toute façon comme ça s'est passé tôt dans la nuit, on a eu toutes les alertes.
03:32Et il n'y avait pas de risque pour l'instant. Moi, j'ai pas d'informations concernant de risques particuliers
03:37à la circulation. Là, l'enjeu majeur pour nous, c'est d'être en capacité d'informer les clients sur les circulations.
03:45Encore une fois, des grands départs comme ça – et je pense que Jean-Pierre Ferrandou l'avait bien précisé –,
03:50ça fait des mois qu'on s'y prépare. Des mois en avance, les gens achètent les billets pour pouvoir voyager avec nous,
03:56nous font confiance. Et aujourd'hui, c'est une immense déception pour les équipes, parce qu'on n'est pas au rendez-vous.
04:01On n'est pas au rendez-vous des Français. On n'est pas au rendez-vous de ces départs en vacances.
04:05Et on est à un moment particulier, puisque c'est la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques.
04:11Et donc on voit bien qu'on voulait nuire dans cette opération-là. C'est très décevant pour nous, vraiment très décevant.
04:17Je peux vous dire que j'ai des équipes qui sont très touchées, y compris moralement. Et donc on travaille aujourd'hui
04:24à remettre tout en place pour pouvoir, le plus rapidement possible, répondre à notre mission première,
04:29qui est de faire voyager des gens en sécurité et par des moyens décarbonés.
04:33— Vous attendiez la destruction du Bricom, s'il vous plaît ? — Est-ce qu'il y a des blessés ?
04:37— Non, il n'y a absolument aucun blessé, heureusement. Et de toute façon, on prend en charge donc les gens.
04:42On a essayé... Les gens qui étaient le plus en détresse quelque part, c'était peut-être ceux qui avaient besoin
04:47qu'on prenne soin d'eux, qu'on les rassure sur le fait qu'ils allaient être pris en charge.
04:54On a distribué des dizaines de milliers de bouteilles d'eau, des plateaux repas. Voilà. On prend les gens en considération.
05:01On le fait avec tous les moyens qui sont à notre disposition. Je peux vous dire que tous les services administratifs
05:09sont descendus en gare. Vous avez tous les volontaires de l'information qui étaient prévus qui sont déjà là,
05:16les volontaires des JO. Donc là, notre enjeu aujourd'hui, c'est de reconstruire un plan de transport,
05:21que ce plan de transport soit sûr et qu'il permette d'acheminer le plus grand nombre de voyageurs le plus vite possible.
05:29— Les athlètes ont été touchés aussi avec des allongations et tout ça ?
05:34— Non. Il y avait 4 trains JO aujourd'hui. Il y a 2 trains qui ont pu circuler. Il y a un train qui a été supprimé.
05:41Et le troisième, on est en cours de préparation pour être en capacité d'acheminer les athlètes.
05:46Donc je pense que c'est quelque chose qu'on va mettre sous contrôle. J'ai pas d'inquiétude particulière
05:52concernant le fait qu'on soit au rendez-vous pour les athlètes.
05:56— Merci beaucoup. — Merci.

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