A l’heure où plane l’ombre d’une 3ème guerre mondiale, au moment où les extrêmes s’installent aux affaires dans quelques pays européens en jouant sur la peur de l’invasion du continent par des hordes de barbares venues du sud, l’Afrique représente-t’elle vraiment une menace pour l’Europe comme l’affirme le Général Lecointre ? Quelle doit être la position de l’Afrique face à ce nouvel affrontement auquel les grandes puissances s’emploient à l’associer à tout prix ?
Une chronique d’Alain Foka
Réalisation : Sébastien Faye
Une chronique d’Alain Foka
Réalisation : Sébastien Faye
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00:00L'Afrique est-elle une réelle menace pour l'Europe ? Sa proximité est-elle un danger
00:08pour le vieux continent ? Nous ne pouvons pas imaginer avoir à nos portes
00:14un continent entier qui est en train de s'enfoncer dans la destruction des appareils de gouvernement
00:23et des états, s'enfonce dans une forme de chaos, de guerre civile dans beaucoup de pays
00:28et de plus en plus de pays. Je pense que cet intérêt commun là devrait un jour faire
00:33que l'Europe se décidera à agir comme une entité politique et qu'il ira défendre
00:39elle-même ses intérêts, y compris par le moyen de l'engagement de ses armées.
00:44Donc clairement, l'Afrique avec sa malgouvernance et son extraordinaire explosion démographique
00:50justifierait le retour de l'Europe sur le continent. Formidable !
00:54Au 18e siècle, c'était la mission civilisatrice qui imposait la colonisation.
00:59Il fallait apporter la lumière à cette horde de sauvages et nègres obscurantistes.
01:04Cette fois-ci, c'est la sauvegarde de la paix, le devoir de protection de l'Europe
01:09qui justifierait la recolonisation de l'Afrique.
01:12Je suis persuadé que dans quelques années, je ne sais pas si c'est dix ans ou moins ou plus,
01:17nous aurons l'obligation de retourner aider ces pays africains.
01:21Cette façon de donner des leçons qui est frustrante en fait.
01:26À la vérité, qui menace vraiment et de façon immédiate la paix et la sécurité en Europe
01:32et globalement dans le monde ?
01:34Est-ce l'Afrique avec son chaos et sa démographie dont parle le général Lecointre
01:38ou les grandes puissances avec leur propension à dominer, leur passion hégémonique ?
01:43En réalité, qui représente la vraie menace pour notre planète ?
01:47Cette fois-ci, alors que la menace se fait plus pressante, soyons lucides et francs.
01:52Cette fois-ci, les Africains n'acceptent plus de subir passivement la propagande des autres
01:57sur les questions aussi vitales qui les concernent
02:01et qui les ont souvent entraînées, malgré eux, dans de violentes tragédies.
02:05Bien que l'on ait effacé une partie de leur mémoire,
02:07les événements de ces derniers siècles, les jeunes Africains les connaissent mieux désormais.
02:11Ils ont accès aux archives, n'en déplaise à certains,
02:14ils ont conscience plus que jamais que ceux qui font peser la plus grave menace sur la planète entière,
02:18ce ne sont pas les Africains.
02:20Ceux qui ont fait couler des hectolitres de sang,
02:22ceux qui ont mis le monde à feu et à sang ces derniers siècles,
02:24ce ne sont pas les Africains, mais plutôt les Européens et de façon plus générale, l'homme blanc.
02:30A chaque fois où le chaos est imposé sur la planète,
02:32c'est venu de l'Europe et avec une violence inuite et pour des raisons souvent puériles,
02:37des questions d'ego.
02:38Il faut mettre fin à cette imposture littéraire, à ce matraquage mental qui a fait du nègre le barbare,
02:43qui le présente comme la menace.
02:45Quelle ineptie !
02:46Encore les effets de la propagande du Nord.
02:49Il faut rompre avec ce cliché de l'Africain avec un os dans le nez et une lance à la main qui serait le sauvage.
02:55Il faut en finir avec ce gros mensonge entretenu par la littérature et l'immense machine de propagande occidentale.
03:01Le vrai barbare est celui qui fabrique des armes aussi sophistiquées pour tuer en masse.
03:14Pro-Europe
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03:32Le vrai sauvage est celui qui organise, planifie des génocides,
03:35qui conçoit ces engins de mort capable d'effacer l'homme de la surface de la Terre.
03:39C'est lui le vrai danger qu'il faut neutraliser et au plus vite.
03:42C'est l'Europe de tous les continents du monde, et le continent le plus brutal où il y a eu les guerres les plus sauvages.
03:49C'est pas l'Afrique, c'est pas l'Asie, c'est l'Europe.
03:52Et je vais vous dire autre chose, c'est pas au Moyen-Âge, c'est au XXème siècle.
03:58C'est en Europe qu'on a exterminé des Juifs. C'est en Europe qu'on s'est battus.
04:04Et quand on a dit que la guerre Russo-Ukraine c'est le retour de la guerre qu'on n'avait pas vue, c'est une stupidité.
04:11Puisqu'on a oublié la Bosnie. Notre continent est brutal, sauvage, et peut verser dans la barbarie.
04:19Il est bien informé pour en parler, et j'invite le général Lecointre qui volontairement ou par formatage
04:25fait une fixette sur la menace que représenterait l'Afrique et la Méditerranée pour l'Europe
04:29de se concentrer sur une menace plus globale, plus actuelle, plus terrifiante, plus intérieure à sa sphère, à sa bulle.
04:36Celle dans laquelle nous vivons déjà, et qui encore une fois prend naissance en Europe.
04:41Figurez-vous qu'il y a 1,5 million de morts aux confins de l'Europe. 1,5 million.
04:45Dont la plupart, dont beaucoup, sont ukrainiens. Mais on continue, parce que sur le front du boulevard Saint-Germain,
04:52on est très courageux pour envoyer des jeunes ukrainiens mourir. 1,5 million.
04:58À la vérité, nous sommes prétentieux ou de mauvaise foi lorsque l'on pense que l'on a dépassé la guerre globale.
05:02Lorsque l'on pense qu'il n'y a plus de risque de vivre une autre guerre mondiale plus violente et plus meurdrière.
05:08Parce que cette menace-là, elle existe évidemment. Il faut arrêter d'être naïf et comprendre que le monde d'hier a disparu.
05:15La guerre est revenue. Nous sommes rentrés à nouveau dans le tragique de l'histoire et nous devons nous y préparer.
05:21Qui sera le premier à la déclencher cette fois-ci ? Qui sera le premier à faire exploser, à faire partir en fumée notre planète ?
05:28Et nous avec. Ça fait très alarmiste de présenter les choses ainsi. Et pourtant, on n'a jamais été aussi proches de l'implosion.
05:35Si l'Ukraine perd, nous perdons nous aussi. Nous ne laisserons pas la Russie gagner.
05:40La Russie a depuis des décennies la capacité de faire sauter la Terre entière.
05:45Nous sommes prêts à utiliser des armes, n'importe quelle arme, y compris les armes nucléaires que vous avez mentionnées.
05:53S'il s'agit de l'existence de l'État russe ou d'une atteinte à notre souveraineté et à notre indépendance.
05:58La menace est relativement claire. Parce qu'avec une bordée de missiles de croisière sur une ville, vous vous rasez tout par la force des choses.
06:07Donc si vous voulez, la menace est quand même effective.
06:09Et il est clair pour tout le monde que ce conflit n'est qu'à un pas d'une Troisième Guerre mondiale à grande échelle.
06:13Et je pense que cela n'intéresse personne.
06:16Vous l'avez bien entendu, dès la bouche du responsable de l'une des principales puissances militaires et nucléaires au monde.
06:21Vladimir Poutine, que l'on ne peut pas vraiment présenter comme un plaisantin.
06:25Qui a dit qu'une Troisième Guerre mondiale est impossible ?
06:28Depuis deux ans, Vladimir Poutine dresse un parallèle entre la Seconde Guerre mondiale et le conflit en Ukraine.
06:34Le monde d'aujourd'hui rentre dans une nouvelle ère d'incertitude.
06:38Et si pendant que certains détournent la tension du monde vers une Afrique menacée par l'implosion,
06:43on est en train de vivre en direct sur nos smartphones, nos tablettes, nos ordinateurs,
06:48le début du conflit planétaire qui va entraîner la déflagration de notre planète ce coup-ci.
06:53Ce n'est pas être alarmiste, c'est juste un regard lucide sur ce qui se passe.
06:57Un simple communiqué, et pourtant la démarche est tout à fait inhabituelle,
07:02dans un domaine où le secret est roi, celui de la puissance de dissuasion nucléaire dont disposent les Etats-Unis.
07:09Au 1er mars de cette année, Washington dit avoir déployé 662 missiles balistiques intercontinentaux
07:17dotés de 1419 ogives nucléaires pour être précis, ainsi que 800 lanceurs.
07:23Pour les Etats-Unis, il s'agit d'une démarche de bonne foi, et ils interpellent la Russie pour qu'elle en fasse de même.
07:30Les deux puissances possèdent à elles seules 90% de l'arsenal mondial nucléaire.
07:36On joue avec le feu, mon sentiment c'est qu'il y a une espèce de désinvolture absolument invraisemblable et angoissante sur ce sujet.
07:45Enfin, on joue avec la guerre. On n'en est pas encore à jouer à la guerre, mais ça pourrait bien venir.
07:49Nous abordons à coup sûr un moment de notre Europe où il conviendra de ne pas être lâche.
07:55C'est justement ce qui fait peur, cette désinvolture, cette façon de parler comme s'il s'agissait d'un jeu vidéo.
08:00Souvenez-vous, l'histoire a tendance à être cyclique. Revenons un siècle en arrière pour mesurer les similitudes.
08:07Tout a commencé le 28 juin 1914 à Sarajevo par l'assassinat de l'héritier du trône d'Autriche, l'archiduc Franz Ferdinand.
08:14Dans un climat de course aux armements, des désirs de puissance et d'orgueil des grandes nations.
08:19L'Autriche-Hongrie va utiliser l'assassinat comme prétexte pour attaquer et se débarrasser de la Serbie,
08:24considérée comme le foyer d'agitation des Slaves du Sud. C'est l'engrenage.
08:29Les Français vont entrer dans la guerre à leur tour parce qu'ils n'avaient pas d'alternative.
08:33Les Allemands les avaient attaqués. Ainsi c'est la contagion.
08:37Lentement, c'est toute la planète qui est touchée, qui entre en guerre.
08:40Chacun des belligérants était persuadé que ça serait une promenade de santé.
08:44Les soldats qui s'y rendaient étaient tous optimistes quant à son issue.
08:48Les Africains qui n'avaient pourtant rien à voir dans leur palabre vont eux aussi se retrouver embarqués dans cette folie des hommes.
08:55Été 1914, la grande guerre éclate. Elle embrase la France, puis l'Europe et le monde dans un déluge de fer et de feu sans précédent.
09:03Pendant quatre ans, ce conflit a mobilisé des millions d'hommes sur les champs de bataille.
09:07Parmi eux, des soldats venus de toutes les colonies françaises, même des plus lointaines.
09:12Du Sénégal, de Madagascar, d'Indochine, des indigènes comme on les appelait à l'époque.
09:17Jusqu'en 1918, pour vaincre l'Allemagne et ses alliés, la France s'est servie de ces colonies comme viviers à soldats.
09:23Ils sont nombreux à avoir participé à des batailles historiques et décisives.
09:27Sur la Somme, à Reims, à Verdun.
09:29Dans l'eau froide, la neige de la Somme de Verdun ou de Reims, dans les sinistres tranchées du Nord, sur le terrain africain à Bir Hakeim,
09:36ils ne comprennent même pas contre qui et pourquoi ils se battent.
09:39Pourquoi ils meurent par centaines de milliers loin de chez eux.
09:42Des sujets, ils sont partout. Sur les fronts d'Orient, au Dardanelles, à Verdun aussi.
09:47Là, 2000 morts par jour en dix mois.
09:50La mort sous les joyeuses qui dansent avec ses osselets.
09:53Tout ça pour 2800 francs de pension par an.
09:57Le prix du sang versé est donné pour une si lointaine mère patrie.
10:01Bilan planétaire au bout de quatre ans d'affrontements, 18,6 millions de morts, dont près de 9 millions de civils.
10:07En fait, imaginez toute la population du Sénégal ou celle du Tchad qui serait tuée du fait de la vanité des hommes.
10:14Après un tel carnage, tout le monde se dit que c'est terminé, plus jamais ça.
10:18Erreur.
10:19Quelques douze ans plus tard seulement, en 1939, ils remettent ça avec plus de violence et d'arrogance.
10:25Les mêmes causes produisent les mêmes effets.
10:27L'expansionnisme est de plus en plus affiché de puissance de l'Axe.
10:30Allemagne, Italie et Japon suscitent des tensions avec une société des nations ancêtres de l'ONU totalement dépassée.
10:37L'Allemagne nazie envahit la Pologne et déclenche la seconde guerre mondiale en Europe.
10:42Le 3 septembre 1939, honorant leur garantie des frontières de la Pologne, la Grande-Bretagne et la France déclarent la guerre à l'Allemagne.
10:50Comme en 1914, la contagion est rapide.
10:53C'est le monde entier qui est désormais en guerre.
10:56Encore une fois, les pauvres Africains qui n'y comprennent rien sont embarqués de force dans cette nouvelle folie des Blancs.
11:02C'est par milliers qu'ils vont mourir dans les tranchées, sur les terrains de bataille.
11:06Sénégalais et malgaches, ils sont recrutés de manière arbitraire.
11:11Chaque région sous domination française est contrainte de fournir à l'armée des quotas de sujets coloniaux.
11:17Leur nombre est décidé par les administrateurs et les chefs locaux.
11:21L'injustice s'installe.
11:23Si parmi eux, certains soldats ont déjà une formation militaire, la majorité ne reçoit que quelques semaines d'instruction.
11:31Pourtant, après un voyage long et éprouvant, et à peine débarqué, ces hommes se retrouvent au combat.
11:38Dans le front de l'Isère, ils sont plus de 10 000 à se battre en première ligne.
11:43Bilan de cette seconde guerre mondiale, où une personne élue démocratiquement a décidé d'éradiquer une race, les juifs, 60 à 80 millions de personnes.
11:52C'est-à-dire la population du Cameroun, de la Côte d'Ivoire et du Sénégal réunis.
11:57Tous morts. Essentiellement des civils.
12:00Si je reviens aussi longuement aujourd'hui sur ce pas important, ces épisodes sanglants de l'histoire de l'humanité,
12:05c'est parce que l'on assiste depuis quelque temps à une escalade qui ressemble étrangement à ces moments qui ont précipité le monde dans la violence et le chaos.
12:13Et cette fois-ci, au regard de la sophistication des armes, la situation est critique.
12:17Elle ne laisserait pas de vivants secours.
12:19Ça serait la fin pure et simple de notre planète.
12:22Retour au présent. Cette fois, tout a commencé, cette nuit du 24 février 2022, par ceci.
12:50Des éclairs de feu dans la nuit. Des explosions.
12:55Ce sont ces bruits sourds d'un autre temps qui ont réveillé les Ukrainiens.
13:00Une puits de frappe ciblée.
13:03Dans la voix de cette femme qui filme, on entend la stupéfaction, la terreur aussi.
13:09La Russie vient de déclarer la guerre à l'Ukraine.
13:15J'ai pris la décision de mener une opération militaire spéciale.
13:19Le but est de protéger le peuple qui, depuis huit ans, souffre des abus et du génocide du régime de Kiev.
13:30En face, le président ukrainien s'adresse très vite à la population.
13:34Nous imposons la loi martiale dans toutes les régions de notre état.
13:38Nous avons besoin que vous restiez calmes aujourd'hui, si possible restez chez vous.
13:43Et le secrétaire général lance un appel aux Russes.
13:46Président Poutine, au nom de l'humanité, ramenez vos troupes en Russie, au nom de l'humanité.
13:52Ne permettez pas de commencer en Europe ce qui pourrait être la pire guerre depuis le début du siècle.
13:58La Russie a donc décidé d'envahir son voisin ukrainien parce qu'elle se sent menacée,
14:02dit-elle par l'inexorable poussée de l'OTAN à ses frontières.
14:06Face à cette invasion, l'OTAN répond et apporte toute la logistique militaire à Kiev pour se battre.
14:11On lui sort le plus impressionnant carnet de chèques de l'histoire pour défendre le modèle occidental.
14:16Ça a commencé en 2008 quand l'Europe a décidé que la Géorgie et l'Ukraine entreraient dans l'OTAN.
14:23À partir de là, il se sentit menacé, admettons qu'il y avait de quoi.
14:27Et il a préparé des ripostes multiples.
14:30Moi j'en peux plus de ce discours de nos valeurs, nos valeurs,
14:34nos valeurs que nous voulons imposer au monde entier, nos valeurs.
14:37Mais on ne fait pas la guerre simplement pour ces valeurs,
14:40sauf quand on vient chez vous essayer de vous imposer les valeurs des autres.
14:43Alors on me dit que c'est dans l'intérêt de l'humanité,
14:47mais quel est donc ce droit divin qui a fait de la France le soldat de toutes les justes causes dans le monde,
14:53alors que le seul empire mondial existant, les États-Unis s'y refusent.
14:57Depuis février 2022 donc, le monde vivait au rythme de la guerre en Ukraine,
15:02qui plutôt assistait à la destruction de l'Ukraine encouragée par l'OTAN,
15:05qui lui promettait une victoire rapide,
15:07et qui de plus en plus en surdine, très secrètement,
15:10commençait à inviter le président Zelensky à négocier,
15:13parce que ses soutiens sentaient qu'il ne gagnerait pas cette bataille.
15:17Emmanuel Macron a dit à Volodymyr Zelensky qu'il avait été un grand chef de guerre,
15:22mais qu'il devait maintenant devenir un homme d'État
15:25et prendre des décisions difficiles, déclare l'une de ses sources.
15:29Le président français fait ensuite une référence à l'histoire avec un grand H pour appuyer ses propos.
15:34Même des ennemis mortels comme la France et l'Allemagne ont dû faire la paix
15:38après la seconde guerre mondiale.
15:40En clair, le chef de l'État ne croit pas à la victoire ukrainienne sur le champ de bataille,
15:45et ceux qui ont la mémoire courte se souviennent de ses propos.
15:48Dans son avion, à son retour de la conférence de Munich il y a une dizaine de jours,
15:52aucun des deux côtés ne peut l'emporter entièrement,
15:56ni l'Ukraine ni la Russie,
15:58car les effets de la mobilisation ne sont pas aussi importants que prévus.
16:02Je crois que pendant beaucoup de nos débats, on a confondu le possible et le souhaitable.
16:06Et quand le président de la République dit que la Russie ne peut ni ne doit gagner la guerre,
16:11pouvoir et devoirs sont des choses tout à fait différentes.
16:14Il y a des réalités qui sont des réalités numériques, en termes d'équipement, en termes de soldats.
16:19La Russie a quatre fois plus d'habitants, quatre fois et demi plus d'habitants que l'Ukraine,
16:23et donc ça compte.
16:24Et pour le général Desportes, ancien directeur de l'école de guerre,
16:27il n'y a rien d'anormal à discuter aujourd'hui de négociations à ce moment de la guerre.
16:32Mais c'est pour parler, n'ont pas mis fin à l'escalade, au contraire.
16:35Et patatra, un événement tragique, sanglant, douloureux,
16:39a priori lointain est venu bousculer la hiérarchie et la donne dans ce conflit ukrainien.
16:43L'attaque du Hamas sur Israël.
16:54Mami, mami, mami.
17:24Et j'ai aussi ordonné la réunification de nombreux militants,
17:27et la réunification de la guerre à force et à l'équilibre,
17:30que l'ennemi ne connaît pas.
17:32L'ennemi payera le prix de ne pas connaître sa mort.
17:36Nous sommes en guerre, et nous allons le vaincre.
17:39La violence de la réaction des Tsars, après cette attaque, va être apocalyptique, disproportionnée, sans concession.
17:46Elle va donner lieu à une vengeance démesurée, une tuerie en règle,
17:49une boucherie sans nom devant le regard approbateur des États-Unis et des puissances européennes.
17:54Les grandes institutions se contentant de timides condamnations,
17:57ou continuant pour certains, de fournir des armes à l'oppresseur,
18:00malgré les condamnations d'une ONU totalement dépassée,
18:03comme son ancêtre, la SDN, la Société des Nations.
18:06Il est important de reconnaître que l'attaque du Hamas ne sort pas de nulle part.
18:12Le peuple palestinien subit une occupation étouffante depuis 56 ans.
18:18Je suis profondément préoccupé par les violations claires du droit humanitaire dont nous sommes témoins à Gaza.
18:25Que les choses soient bien claires, dans le cadre d'un conflit armé,
18:29aucune partie n'est au-dessus des lois humanitaires internationales.
18:33Monsieur le secrétaire général, dans quel monde vivez-vous ?
18:39Ce n'est définitivement pas notre monde.
18:43Ce massacre restera dans l'histoire comme encore plus violent que ceux de l'État islamique.
18:50Le Hamas, c'est les nouveaux nazis.
18:53Et tout comme le monde civilisé s'est uni pour vaincre les nazis,
18:58tout comme le monde civilisé s'est uni pour vaincre l'État islamique,
19:04le monde civilisé doit s'unir derrière Israël pour vaincre le Hamas.
19:13Il n'y a plus de lois à briser.
19:16Il n'y a plus d'appels à ce qui se passe.
19:20L'hypocrisie est évidente.
19:23Notre collectivité humaine a failli.
19:27On a dit qu'on n'allait pas faire faillite, mais on le fait encore.
19:31Les droits humains ont une couleur de peau.
19:34Et plus tu es sombre, moins tu as de droits humains.
19:38La situation des Palestiniens capturés à Gaza s'apparenterait de plus en plus,
19:42depuis le 7 octobre, à de la torture à grande échelle.
19:45Battus, affamés, vêtus de couches, menottés jusqu'à l'amputation,
19:49les yeux bandés pendant des mois,
19:51difficile d'avoir des informations plus précises.
19:54Les avocats sont seuls désormais à pouvoir entrer dans les prisons classiques.
19:57Quant aux camps militaires, au nombre de trois,
19:59ils sont tout simplement interdits d'accès.
20:01Ce sont des médecins qui récemment ont tiré la sonnette d'alarme.
20:04On ignore combien de prisonniers croupissent derrière ces murs.
20:07Le statut de combattant illégal qui leur est appliqué a été récemment durci.
20:11Ils les privent quasiment de tout droit.
20:13Ceux qui en reviennent racontent l'enfer.
20:15Cinq ONG israéliennes plaideront ce mercredi devant la Cour suprême
20:19l'inconstitutionnalité de ces détentions.
20:21Mais cela ne permettra probablement pas d'obtenir, comme elles le réclament,
20:25la fermeture de ces camps de la honte.
20:27Devant une telle barbarie, un tel mépris des populations palestiniennes,
20:30un tel acharnement,
20:32comment ne pas comprendre la colère qu'elle suscite à l'échelle internationale
20:35et cela, pas que dans les pays arabes.
21:05Vous avez rencontré de nombreuses critiques récemment.
21:08J'ai rencontré des critiques tous les jours, peu importe ce que vous faites.
21:10C'est ma ligne de travail et je l'accepte.
21:12Oui, c'est embarrassant.
21:15Les gens parlent de ce qui constitue le génocide, etc.
21:19D'accord.
21:20Franchement, nous devrions parler de la façon dont nous arrêtons cette putain de guerre.
21:24Vous avez une Cour internationale de justice qui définit ce que signifie le génocide.
21:28Ce que nous pouvons agir, je le vois certainement,
21:31c'est un massacre massif de femmes et d'enfants qui est inacceptable, qui doit s'arrêter.
21:35Et en tant que président de l'Union des Etats-Unis, je m'engage dans l'effort
21:38dans le Congrès pour s'assurer que Netanyahou ne reçoit pas de l'argent.
21:41Il a besoin de continuer.
21:42Quand vous dites que l'Israël, c'est un état juif,
21:45vous dites quoi ?
21:47Comment se fait-il que quelqu'un qui est né là
21:49et qui a sa famille depuis 4, 5, 10 générations ici,
21:52voulu reptirer sa terre
21:54et que quelqu'un qui vient de Russie, qui n'a jamais mis les pieds sur la terre,
21:57puisse prendre la nationalité israélienne, au nom de quoi ?
22:00Parce qu'il est juif.
22:01Mais qui est sectaire ?
22:02Qui a fait de la religion un enfermement
22:05qui donne aux uns un droit parce qu'ils seraient un peuple élu depuis 3000 ans
22:11et aux autres pas de droit parce qu'ils seraient soi-disant un peuple sans terre ?
22:15Là encore, les grandes puissances occidentales vont faire preuve, encore une fois,
22:18d'un remarquable manque de discernement, de mesure.
22:21Notre priorité, c'est Gaza, c'est la victoire sur le Hamas.
22:25Rafa n'a pas encore été prise.
22:28Nos otages sont encore aux mains du Hamas.
22:32Il y a des priorités.
22:59Passés les premiers moments d'émotions internationales
23:02justifiés par l'acte de barbarie du Hamas,
23:04Israël va progressivement perdre le soutien des médias
23:07et les nombreuses nations à raison de la violence de sa réaction sur les civils.
23:11On ne neutralise pas quelqu'un avec un tir d'artillerie, d'accord ?
23:13On détruit un immeuble complet.
23:15Aujourd'hui, c'est comme ça que procède l'armée israélienne.
23:18Elle détruit, elle vise un milicien du Hamas,
23:21mais en fait, elle tue au moins 10 personnes autour,
23:24elle en blesse 40 et elle détruit l'intégralité de l'immeuble
23:27dans lequel la personne est peut-être passée.
23:30Donc, en procédant de cette manière,
23:32elle conduit à vraiment des carnages
23:36et il y a un risque, d'une part,
23:39que l'opinion américaine, à un moment, se soulève
23:42parce qu'aujourd'hui, il y a des débats très durs aux Etats-Unis,
23:45y compris d'une jeune génération juive qui dit
23:48nous, on soutient Israël, mais on ne soutient pas ces carnages.
23:51Et en plus, ils ont bien compris que c'était sans issue.
23:53C'est-à-dire qu'Israël, c'est au départ un projet colonial,
23:57un projet de colonisation qui est basé sur le vol de la terre,
24:01sur le fait de chasser 700 000 Palestiniens à l'époque,
24:05de les empêcher de revenir
24:07et d'essayer de construire un État ethniquement pur.
24:10Donc oui, Israël, ça, c'est un projet fondamentalement raciste
24:14et un jour, ça prendra fin.
24:16Je veux dire, le colonialisme, on sait que c'est fini en Afrique,
24:19en Amérique latine, en Asie et au Moyen-Orient,
24:23c'est fini partout, sauf à un endroit,
24:25il reste un État colonial, c'est Israël, mais un jour, ça va finir.
24:49Pouvez-vous entendre les cris du hôpital de Shifa ?
24:53Du hôpital d'Alaoude ?
24:55Pouvez-vous entendre les cris des gens innocents,
24:58des réfugiés qui s'échappent,
25:01qui essayent de trouver un endroit en sécurité,
25:03qui ont été bombés par les forces d'attaque israéliennes ce matin,
25:07à l'intérieur du hôpital ?
25:10Des hôpitaux qui sont les temples de l'humanité et de la protection.
25:17Quand allez-vous arrêter ça ?
25:23Vous êtes tous complicités.
25:25Pour moi, je pense que pour tant d'entre nous,
25:28ce que nous voyons tous les jours à Gaza,
25:32c'est épuisant.
25:35Et la souffrance que nous voyons entre des hommes innocents,
25:38des femmes et des enfants,
25:41me frappe le cœur.
25:43La question est,
25:45qu'est-ce qu'il faut faire ?
25:46La situation des populations de Gaza lui brise le cœur.
25:49Et pourtant, les États-Unis d'Amérique, et même la France,
25:51continuent de fournir des armes à Israël
25:53pour un génocide à Mondovision.
25:55Aucune sanction.
25:56La guerre se poursuit sans discontinuer.
25:59Plus de 30 000 Palestiniens ont été tués,
26:02la plupart desquels ne sont pas Hamas.
26:05Des milliers et des milliers d'innocents,
26:07femmes et enfants, filles et garçons,
26:09ont été orphelins.
26:11Plus de 2 millions de Palestiniens ont été bombardés ou déplacés.
26:16Des maisons ont été détruites,
26:17des voisins sont en ruban,
26:18des villes ont été détruites,
26:19des familles sans nourriture,
26:20de l'eau, des médicaments.
26:21C'est épuisant.
26:22Pourquoi la guerre continue-t-elle à Gaza ?
26:24C'est la question qu'on se pose
26:25quand on sait que la Cour internationale de justice,
26:27l'instrument juridique de l'ONU,
26:28a alerté sur un risque de génocide à Gaza.
26:30Et c'est justement ce risque
26:32qui devrait pousser les puissances internationales à agir.
26:34L'eurodéputé belge Marc Botanga dénonce.
26:36Apparemment, le droit international ne vaut pas pour Israël.
26:39Mais en plus, ces pays,
26:40qui fournissent des armes à Israël,
26:42ne respectent pas leurs obligations
26:43dans le cadre de la Convention de la prévention du génocide.
26:46Une fois que la CIG a constaté les risques plausibles,
26:49tous les pays signataires sont censés prendre des mesures pour l'éviter.
26:51Les Etats-Unis, la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni et d'autres
26:54devraient donc cesser immédiatement toute vente d'armes avec Israël
26:57puisqu'ils sont signataires de la CIG.
26:58À Gaza, selon l'UNICEF, depuis le 7 octobre,
27:01plus de 33 000 personnes, dont 13 800 enfants,
27:03seraient décédées suite aux attaques permanentes de l'armée israélienne.
27:06L'inaction de la communauté internationale
27:08traduit son incapacité à faire respecter les droits humains
27:10et les lois internationales dont les Etats sont pourtant garants.
27:13Et ce, malgré les recommandations de la CIG
27:15qui demandent de tout faire pour éviter le génocide des Palestiniens.
27:38Si on laisse encore un mois de guerre se dérouler,
27:49on arrivera au même bilan de mort qu'Hiroshima.
27:52Il faut quand même qu'on se pose la question de
27:54est-ce que parce qu'Israël a subi une attaque terroriste le 7 octobre,
27:58qui a fait 1400 morts et disparus, ignoble,
28:01mais est-ce que ça justifie d'aller dévaster la bande de Gaza
28:05et de faire 60 à 70 000 morts, trois fois plus de blessés,
28:08parce que c'est ça leur ration dans une guerre.
28:10Est-ce que ça le justifie ? Non.
28:12Et c'est ça qui est dramatique, c'est que quand les Israéliens
28:15auront la réalité des dégâts de l'opération Netanyahou,
28:18c'est eux qui souffriront de ce bilan catastrophique
28:21que personne ne pourra supporter.
28:35Parce qu'ils n'appliquent pas les règles internationales
28:39ou la loi de l'égalité dans toutes les circonstances.
28:42Vous voyez, vous ne pouvez pas dire,
28:44parce que l'Ukraine a été invadée,
28:47que soudain la souveraineté est importante,
28:50mais elle n'était jamais importante pour le Palestine.
28:53C'est très particulier.
28:55Si vous croyez vraiment en la loi internationale,
28:58alors où que la souveraineté soit infringée,
29:00elle doit s'appliquer.
29:02Et c'est le point que nous faisons,
29:04que nous utilisons le framework de la loi internationale
29:08à l'égalité, dépendant de qui est affecté.
29:12Et nous nous disons que cela doit changer.
29:15Vous voyez, c'est là que la loi internationale
29:18commence à ne rien signifier.
29:20Parce que pour certains, nous le voyons comme un fracas,
29:24et pour d'autres, nous le voyons comme un bénéfice.
29:27C'est M. Netanyahou le premier responsable
29:29de ce qui est arrivé le 7 octobre.
29:31C'est lui, la droite du Likoud,
29:33et l'extrême droite, ses alliés.
29:35C'est eux qui ont joué le Hamas.
29:37C'est eux qui ont accepté son financement.
29:39C'est eux qui, d'un groupuscule né de la première intifiada,
29:42en ont fait une force politique dominante.
29:45Pourquoi ? Pour empêcher l'État palestinien.
29:48Pour diviser le camp palestinien.
29:50Pour minoriser les laïcs.
29:52La pluralité palestinienne,
29:54dont Yasser Arafat, au sein de l'OLP,
29:57était le garant, avec la place des chrétiens,
30:00avec la place de toute la diversité du peuple palestinien,
30:04alors que l'idéologie du Hamas
30:06est une idéologie d'unicité
30:08autour d'une identité unique, islamique.
30:11Je peux également confirmer aujourd'hui
30:13que j'ai des motifs raisonnables de croire,
30:15sur la base des éléments de preuve recueillis
30:17et examinés par mon bureau,
30:19que le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou,
30:22et le ministre de la Défense, Yoav Galant,
30:25portent la responsabilité pénale des crimes internationaux suivants
30:28mis sur le territoire de l'État de Palestine
30:30depuis au moins le 8 octobre 2023.
30:32Israël est un État qui n'applique pas le droit international,
30:35qui n'applique pas les décisions de l'ONU depuis 75 ans,
30:38parce que ça n'a pas commencé le 7 octobre.
30:40Ils ont quand même déplacé 700 000 personnes
30:43qui, pour pas mal d'entre eux, sont à Gaza.
30:46Et donc ils veulent chasser ces gens-là,
30:48mais ces gens-là sont chez eux.
30:50Le problème, c'est pourquoi cette situation est empêchée,
30:53et surtout, qui empêche cette situation ?
30:55Ce sont les maîtres d'Israël,
30:57les États-Unis,
30:58qui versent chaque année 3 milliards de dollars d'aides.
31:01On a calculé que les contribuables des États-Unis
31:03ont déjà versé 3 000 milliards de dollars
31:06pour aider un État raciste basé sur l'apartheid.
31:08Et c'est là où la communauté internationale,
31:10l'Europe, les États-Unis,
31:12doivent dire à Benjamin Netanyahou
31:14que cette guerre n'est pas acceptable.
31:16Elle n'est pas acceptable car elle nous conduit tout de suite.
31:19Parce qu'on voit bien, du Hamas, on va passer à l'Iran.
31:22De l'Iran, on passera à d'autres cibles.
31:25Et nous rentrons alors dans la logique de guerre des civilisations
31:28quand M. Benjamin Netanyahou dit
31:30qu'il y a d'un côté le peuple de la lumière
31:32et de l'autre le peuple des ténèbres.
31:34On voit bien dans quel engrenage nous nous situons.
31:36Parole de visionnaire, on a envie de dire.
31:38En tout cas, de fin connaisseur de la diplomatie internationale.
31:41Quelques jours seulement après ces propos de Dominique de Villepin,
31:44l'ancien Premier ministre français,
31:46qui semble être l'un des rares diplomates européens
31:48à garder un oeil lucide sur les convulsions de notre planète
31:51avec les errements des grands dirigeants,
31:53quelques jours seulement après ces propos sur le risque d'engrenage,
31:56d'élargissement du conflit,
31:58voilà que l'Iran entre dans la danse macabre.
32:01Il est 1h40 du matin,
32:03le ciel israélien s'embrase.
32:06Les sirènes retentissent,
32:08appelant tous les habitants à se mettre à l'abri.
32:12Des dizaines de drones et de missiles iraniens
32:14traversent l'État hébreu.
32:16Tzahal affirme que 99% d'entre eux
32:20sont interceptés par le dôme de fer.
32:22Le système de défense anti-missiles israélien.
32:25Au total, plus de 300 attaques de drones,
32:27de missiles de croisière,
32:29capables de parcourir 2000 km,
32:31ont été lancées en direction d'Israël,
32:33en très grande partie depuis l'Iran,
32:36comme on le voit sur ces images.
32:38Jamais Téhéran n'avait mené une attaque d'une telle ampleur
32:41contre son ennemi juré.
32:43Une grande partie de la nuit,
32:45les États-majors israéliens, américains,
32:47mais aussi français et britanniques
32:49ont travaillé main dans la main.
32:51Une explication militaire française discrète
32:53qui a depuis été confirmée par Paris.
32:55J'espère que nous pourrons utiliser maintenant
32:59une vague de sympathie internationale à notre égard
33:03après que nous soyons victimes
33:05d'une telle attaque iranienne.
33:07Pour pouvoir persuader premièrement
33:10l'administration Biden,
33:12mais aussi nos autres amis,
33:14qu'une opération Arafat est absolument nécessaire.
33:18Nous voulons battre le Hamas.
33:21Nous voulons libérer nos otages.
33:23C'est le moment de continuer dans cette direction.
33:26Iran pourra attendre la vengeance d'Israël.
33:30La réponse d'Israël viendra,
33:32d'une façon ou d'une autre.
33:34Il faudrait faire attention
33:36à ce qu'on ne prenne pas faite les causes pour l'un des partenaires,
33:38parce qu'on a deux radicalismes face à face,
33:40trois même.
33:41On a les Mollahs, on a Netanyahou,
33:43et on a le Hamas.
33:45Ce qu'ils ont fait, comme je l'ai dit,
33:47c'était une énorme attaque.
33:49Donc ils ont le droit de répondre,
33:51mais ils ont réagi trop fort, c'est ce que tu dis.
33:53Ce que je dis, c'est que l'attaque qu'ils ont menée
33:55était à un grand niveau,
33:57beaucoup plus grand que ce que les gens acceptaient.
33:59Les pays ont le droit de répondre
34:01quand ils sentent qu'ils ont souffert
34:03une agression, bien sûr qu'ils le font.
34:05Mais regardez la taille de cette réponse.
34:07Si ces armes n'étaient pas tirées,
34:09il y aurait eu des milliers de casuels,
34:12y compris des casuels civils.
34:14Je pense que c'est un point très important
34:16à prendre en compte.
34:17Je suis toujours un peu surpris qu'on annonce
34:19que l'Iran attaque Israël, parce que c'est Israël
34:21qui a attaqué l'Iran avec son consulat à Damas.
34:23Il y a eu 16 morts dans la frappe,
34:25et par une attaque aérienne.
34:27Ce n'est pas les Iraniens qui ont décidé
34:29d'internationaliser le conflit, c'est Netanyahou.
34:31La logique de Netanyahou, c'est justement
34:33l'internationalisation.
34:35Si effectivement il arrive à mettre
34:37la communauté occidentale au pied du mur,
34:39il peut continuer à massacrer à Gaza.
34:41On est en temps à 33 000 morts à Gaza aujourd'hui.
34:43Et là, les tergiversations, la mauvaise foi
34:45de la communauté internationale, notamment
34:47les grandes puissances occidentales,
34:49qui se sont hâtées très lentement d'éteindre le feu,
34:51à calmer les esprits, à établir la justice,
34:53qui se sont mûrées dans une posture
34:55autaine et méprisante probablement
34:57à raison du sentiment de culpabilité née
34:59de l'injustice qu'ils ont installé dans cette région
35:01en 1948, après avoir massacré
35:03les juifs en Europe, ont donc suscité
35:05cette nouvelle escalade entre Israël
35:07et l'Iran.
35:08Regardons la réalité à deux points de vue.
35:10D'une part, ce sont nous
35:13Hitler catholique
35:16qui avons commis la Shoah.
35:19Et quand ça a été fini,
35:21et qu'on a eu honte
35:25pour leur accorder ce qu'ils demandaient,
35:27on l'a fait payer aux musulmans
35:29qui ne leur avaient rien fait.
35:32Pas un musulman n'avait participé à la Shoah,
35:34ni avait de responsabilité.
35:36Et on a trompé
35:38les palestiniens
35:40en leur disant,
35:42honteusement,
35:44éloignez-vous pendant quelques mois,
35:46et vous retrouverez vos terres.
35:48On leur a menti.
35:50Et la puissance des moyens d'Israël
35:52à travers le monde entier
35:54leur a permis de prendre position.
35:56Premièrement, il y a là une souffrance
35:58dont on ne voit pas la fin.
36:00Depuis 75 ans,
36:02nous l'Europe, et nous en sommes les
36:04premiers comptables, nous avons
36:06réparé un crime absolu, celui de
36:08l'hénocide, un crime contre l'humanité,
36:10contre les juifs d'Europe,
36:12nous l'avons réparé en commettant,
36:14en laissant commettre, en laissant perdurer
36:16une injustice.
36:18On ne répare pas un crime par une injustice.
36:20Il y a eu
36:22une légitimité, et qui est
36:24celle de l'État d'Israël aujourd'hui,
36:26que les juifs aient un lieu
36:28d'où qu'ils viennent pour se
36:30retrouver, pour ne pas
36:32être victimes de persécutions.
36:34Mais ils ne seront
36:36en sécurité que le jour
36:38où sera réparé le fait
36:40que l'État d'Israël
36:42a été créé en même temps
36:44sur une injustice vis-à-vis
36:46des Palestiniens, ceux qui ont été chassés,
36:48et ceux qui, renvoyés
36:50à l'anonymat des réfugiés,
36:52sont aujourd'hui un peuple
36:54qui a droit à un État,
36:56qui a droit à vivre normalement
36:58comme les Israéliens.
37:00Le désir et l'objectif, me semble-t-il,
37:02sont de détourner l'attention de la communauté
37:04mondiale de ce qui se passe dans la bande
37:06de Gaza, où il y a une catastrophe
37:08humanitaire, les rapporteurs
37:10spéciaux du Conseil des droits de l'homme de l'ONU
37:12parlent déjà de génocide,
37:14pour la porter sur l'Iran en tant que menace.
37:16Attribuer à l'Iran
37:18une attaque à l'aide d'armes nucléaires
37:20qu'il ne possède pas.
37:22L'AIEA
37:24le confirme.
37:26L'Iran est le pays le plus contrôlé
37:28parmi les partis au traité de non-prolifération
37:30nucléaire.
37:32En Iran, il existe une loi
37:34et même une fatwa,
37:36ordre, jugement, décision
37:38contraignante, postulat du guide
37:40suprême, qui l'interdit.
37:42L'Iran
37:44n'a absolument pas besoin de faire cela.
38:02L'Iran vient d'arriver
38:04d'une nation plus petite,
38:06désespérée, qui ne s'en soucie pas.
38:08C'est la prolifération
38:10des armes nucléaires
38:12qui me concerne en ce moment
38:14et qui concerne les Russes et les Américains.
38:16En regardant les Israéliens,
38:18je pense qu'ils sont plus responsables
38:20que les autres, mais supposons
38:22que les Libyens l'ont. Ils sont un peu fous.
38:24Je pense. Certainement,
38:26le leadership. C'est pourquoi
38:28nous devons contrôler cela
38:30avant qu'il ne se produise là-bas.
38:32Parce que le danger d'une explosion nucléaire,
38:34qui se produirait dans le monde entier,
38:36n'est pas acceptable.
38:38Et si cette prophétie de l'ancien président américain
38:40Richard Nixon était en train de s'accomplir ?
38:42Avec l'Iran qui entre dans la danse
38:44dans cette guerre israélo-palestinienne,
38:46n'est-on pas en train de franchir un pas supplémentaire
38:48dans leur cave du nucléaire
38:50non contrôlé ?
38:52Et je redoute que l'Iran-Israël,
38:54puis ensuite Israël-Liban,
38:56le Liban viennent à être menacés.
38:58Et puis avec ce mot de M. Netanyahou,
39:00on portait aussi sur l'Irak, sur la Syrie, sur l'Iran, c'est-à-dire sur tout le monde.
39:02Jusqu'où ira cette tension ?
39:04Qui mettra un terme à cette escalade
39:06qui se transforme sous nos yeux en guerre planétaire ?
39:08Un nouveau foyer de tension
39:10qui risque de prendre de l'ampleur.
39:12Surtout dans le climat de belligérance ambiant
39:14entre l'OTAN et la Russie,
39:16qui ont choisi le terrain ukrainien pour leur démonstration de force.
39:18Désormais, on y parle d'intervention
39:20des troupes au sol.
39:22Le président français Emmanuel Macron,
39:24qui a tracé la ligne rouge que ne doit pas
39:26franchir Moscou, évoque très clairement
39:28l'idée d'envoyer des troupes au sol en Ukraine.
39:30Le discours de Braque, c'est quoi ?
39:32Personne ne le mentionne.
39:34C'est un discours devant la communauté française.
39:36J'ai fait suffisamment
39:38de discours devant la communauté française
39:40qui ait l'occasion de manger
39:42les petits fours et de boire du champagne
39:44pour savoir que c'est pas non plus
39:46un lieu où on parle au monde, où on parle
39:48à l'Europe, où on parle à la Russie.
39:50Ce sont donc
39:52des réponses et des discours
39:54de circonstance
39:56qui ne peuvent avoir la gravité,
39:58l'ampleur, la légitimité
40:00en tout cas, à son meilleur, de la parole présidentielle.
40:02On ne fait pas
40:04de com' avec la guerre. On ne parle pas de la guerre
40:06avec un whisky à la main à 3h du matin,
40:08avec un chanteur, en disant,
40:10avec un air dégagé, nous dit-on
40:12« Ah bah tiens, je vais être
40:14obligé d'envoyer des mecs
40:16sick à Odessa. »
40:18On ne fait pas cela, parce que
40:20la guerre, c'est quelque chose de terrible,
40:22c'est quelque chose de sérieux.
40:24Et le peuple ukrainien est en train, évidemment,
40:26de le vivre dans sa chair.
40:28C'est véritablement scandaleux de
40:30jouer avec des
40:32choses aussi sérieuses
40:34que la paix ou la guerre.
40:36« Troupe au sol », c'est un langage codé
40:38et totalement clair.
40:40Ce sont des combattants.
40:42Si on veut mentionner autre chose,
40:44on parle de présence au sol,
40:46de personnel au sol.
40:48Donc là, de quoi parle-t-on ?
40:50Le président de la République parle de combattants
40:52ou est-ce qu'il parle de conseillers, d'infirmiers,
40:54de spécialistes ?
40:56Ça n'a rien à voir.
40:58Le problème ne se pose que si nous parlons
41:00de combattants.
41:02« Le chef de l'État, lors de la conférence de soutien à l'Ukraine,
41:04organisée dans l'urgence,
41:06a annoncé aux débotés
41:08que l'envoi de troupes en Ukraine n'est pas exclu
41:10et qu'il serait mis en place
41:12une coalition de missiles
41:14à longue portée, visant à frapper
41:16la Russie dans la profondeur.
41:18Cette déclaration improvisée,
41:20prononcée avec légèreté,
41:22comme si son auteur n'en mesurait pas
41:24toute la portée, sonne
41:26comme une fuite en avant militariste
41:28totalement irresponsable. »
41:30Ça ferait de nous des belligérants. Il ne peut pas être question
41:32de faire la guerre à la Russie.
41:34Les États qui déclarent qu'ils n'ont pas de ligne rouge
41:36par rapport à la Russie, ils doivent alors
41:38comprendre qu'en Russie, il n'y aura pas
41:40non plus de ligne rouge par rapport à ces États.
41:42Notre politique est claire,
41:44la politique du président Lebanon est claire,
41:46le politique américain sur le sol ukrainien.
41:48Pourquoi ?
41:50Parce que pour nous, c'est
41:52quelque chose qui nous mènera plus proche
41:54d'un conflit direct
41:56avec la Russie.
41:58Ce que nous voulons éviter, ce n'est pas dans notre intérêt
42:00ni dans l'intérêt
42:02des alliés, mais en même temps...
42:04Est-ce que ce serait une sorte de coup de canif
42:06dans le pacte, disons,
42:08depuis la guerre froide, où il n'y a pas
42:10d'affrontement direct entre les deux puissances
42:12nucléaires, le fait que des troupes au sol aient lieu ?
42:14Pour nous, c'est
42:16une question d'intérêt national, ce n'est pas
42:18dans notre intérêt d'avoir un conflit
42:20direct avec la Russie.
42:22Comme le répètent très très bien les Ukrainiens et les Américains,
42:24l'Ukraine, elle demande
42:26du matériel, elle ne demande pas les troupes au sol.
42:28Donc quelque part, c'est un écran de fumée.
42:30Le secret de Polichinelle, c'est que
42:32toutes les armes
42:34un peu sérieuses, qu'on donne à l'Ukraine
42:36depuis deux ans et demi, ne marchent pas
42:38toutes seules, et ne marchent
42:40pas pour des Ukrainiens qui sont habitués aux armements
42:42soviétiques. Donc,
42:44bien sûr, on peut les entraîner, les former,
42:46tout ce qu'on veut, en fait, tout ça prend
42:48beaucoup de temps, donc il est clair qu'il y a des
42:50servants de nos armements
42:52pour tous les pays occidentaux,
42:54pas que pour la France, qui sont
42:56là-bas. Ça, c'est un secret de Polichinelle,
42:58et d'ailleurs, père Dejon
43:00l'a dit récemment, il y a un certain
43:02nombre d'experts militaires qui l'ont dit.
43:04Il y a plein de moyens, on peut
43:06désinguer les officiers, on peut en faire
43:08des mercenaires, on peut
43:10en faire des contractors, comme disait
43:12l'Américain, on peut faire
43:14tout un tas de choses si on veut envoyer des gens.
43:16Vous savez, vous vous souvenez comment
43:18a commencé la guerre du Vietnam pour les Américains ?
43:20Ils ont commencé par envoyer
43:22des instructeurs. Au bout
43:24de quatre ans, ils étaient
43:26un demi-million,
43:28et ils ont fait la guerre.
43:30C'est toujours la même histoire.
43:32C'est une escalade pour vous ?
43:34C'est l'engrenage et l'escalade.
43:36On joue avec le feu, avec cet argument
43:38que je trouve absolument
43:40insupportable
43:42qui consiste à dire, mais
43:44on avait fixé la ligne rouge
43:46à l'envoi d'armes offensives.
43:48On a envoyé des armes offensives, il ne s'est rien passé.
43:50Puis des chars, il ne s'est rien passé.
43:52Puis des avions, il ne s'est rien passé.
43:54Maintenant, on autorise à tirer sur le territoire
43:56russe et
43:58vous allez voir, il ne va rien se passer.
44:00Le problème de ces lignes rouges,
44:02de la dernière ligne
44:04qu'il ne fallait pas franchir
44:06avant que les choses tournent mal
44:08et nous échappent,
44:10c'est qu'on ne sait qu'après.
44:12Monsieur le Président, je vous fais une lettre que vous lirez peut-être
44:14si vous avez le temps. Votre guerre, nous ne la ferons pas.
44:16Car ce n'est pas la nôtre.
44:18Nous ne ferons pas votre guerre car nous n'avons
44:20rien contre la Russie
44:22et que la Russie n'a rien contre nous.
44:24On n'est pas là, au virtuel,
44:26à la guerre virtuelle en vidéo.
44:28Il faut que les gens
44:30qui nous dirigent
44:32mettent un peu
44:34de maturité.
44:36Ils sont immatures et réfléchis.
44:38C'est pour ça que j'ai peur. J'ai l'impression que quand
44:40ils boxent,
44:42il est en train de se dire
44:44Où est-on là ?
44:46C'est sérieux.
44:48Quand on est Président de la République,
44:50il faut avoir de la maturité.
44:52Il faut avoir de la sagesse. Il faut avoir de la prudence.
44:54Parce que quand vous provoquez
44:56celui qui va devenir votre adversaire
44:58puis demain votre ennemi, il ne faut pas s'étonner
45:00ensuite si on se prend des palots sur la gueule.
45:02L'étape supérieure, c'est l'envoi de troupes.
45:04C'est devenir un co-belligérant
45:06du conflit avec,
45:08comme vous l'avez dit à juste titre,
45:10l'enjeu derrière d'une guerre mondiale et d'une guerre nucléaire.
45:12La France a 280 engives nucléaires.
45:14La Russie,
45:16aux alentours de 6000 selon ce qu'elle déclare.
45:18Derrière, il y a les Etats-Unis avec à peu près autant d'engives nucléaires.
45:20Et moi, j'ai 27 ans et je le dis très clairement.
45:22Très clairement.
45:24Je ne veux pas aller au front. Je ne veux pas faire partie
45:26d'une nouvelle génération sacrifiée.
45:28Aujourd'hui, il y a un enjeu, oui,
45:30c'est de mettre en place davantage notre corps diplomatique
45:32en action pour pouvoir
45:34remettre autour de la table...
45:36Oui, mais il faut le dire...
45:38Si l'Ukraine perd, nous perdons nous aussi.
45:40N'est-ce pas un peu puéril
45:42de voir les choses en termes de perdre
45:44ou de lâcheter ?
45:46N'est-ce pas un peu léger devant la menace qui enfle,
45:48qui charge ou contamine le reste de la planète
45:50de continuer de montrer les muscles ?
45:52Produisons sérieux
45:54des complices hypersoniques,
45:56de la positionne d'air,
45:58et commençons la masse
46:00des missiles hypersoniques
46:02marocains.
46:18On sort d'une guerre soit par la destruction
46:20totale, c'était le cas de l'armée allemande en 1945,
46:22soit par la négociation. Il n'y a pas de solution.
46:24Là, la négociation semble difficile et on voit
46:26bien que M. Poutine et M. Zelensky
46:28ne peuvent pas se parler parce que l'un méprise l'autre,
46:30et qu'il faudra au moins une espèce de château de diplomatie
46:32entre les deux à la Kissinger.
46:34Il y a une sortie possible, et cette sortie est encore plus terrible,
46:36qui arrêterait tout, mais demain matin,
46:38dans cinq minutes. C'est l'emploi des armes
46:40comme la doctrine russe la prévoit.
46:42C'est-à-dire que quand je suis bloqué sur le terrain,
46:44je débloque avec une arme stratégique
46:46à une arme nucléaire tactique.
46:48C'est-à-dire que je décide, dans cinq minutes,
46:50de raser une ville russe.
46:52Alors M. Poutine va choisir 10 000, 15 000, 20 000,
46:5420 000 habitants. Mais je choisis.
46:56Si on a une bombe, et c'est dans la doctrine,
46:58une bombe atomique tactique qui tombe
47:00sur une ville, le monde va s'arrêter.
47:02Comme à Hiroshima. La guerre s'est arrêtée à Hiroshima.
47:04Et la plus petite des bombes russes est beaucoup plus
47:06forte que la bombe d'Hiroshima. Donc le monde s'arrête.
47:08Nous ne riposterons pas. Le monde va être étanifié.
47:10Le monde va s'arrêter. Et M. Poutine va dire,
47:12vous voyez, je suis sérieux. Maintenant, vous allez me donner
47:14ou alors je vais aller plus loin.
47:16Qui a lancé la guerre en Ukraine ?
47:18Vladimir Poutine. Qui menace
47:20quoi que nous fassions, quoi que nous
47:22disions avec l'arme nucléaire,
47:24le président Poutine. Tournez-vous
47:26tous vers lui pour savoir, lui, quelles sont ses limites
47:28stratégiques. Mais si chaque jour,
47:30nous expliquons quelles sont nos limites face
47:32à quelqu'un qui n'en a aucune et a lancé
47:34cette guerre, je peux déjà
47:36vous dire que l'esprit de défaite
47:38est là qui rôde.
47:40Pas chez nous.
47:48Il est absurde de croire
47:50qu'en lui faisant peur, on va le faire reculer.
47:52Les États qui déclarent qu'ils n'ont pas
47:54de lignes rouges par rapport à la Russie,
47:56ils doivent alors comprendre qu'en Russie,
47:58il n'y aura pas non plus de lignes rouges
48:00par rapport à ces États.
48:02Si nous parlons de contingents
48:04militaires officiels des pays étrangers,
48:06je suis sûr que cela ne changera pas
48:08la situation sur le champ de bataille.
48:10C'est le point le plus important.
48:12Tout comme la fourniture
48:14d'armes ne change rien. Pardon de vous
48:16dire les choses crûment et elles me cuisent.
48:18Elles me cuisent.
48:20Nous ne sommes pas en état d'affronter
48:22la Russie. Nous ne sommes pas en état.
48:24Et la Russie, je le redis à ceux
48:26qui n'ont jamais lu un livre d'histoire
48:28et à ceux qui l'ont lu pour le leur rappeler,
48:30personne ne peut vaincre un pays
48:32qui est sur sept fuseaux horaires
48:34et qui a déjà vaincu
48:36aussi bien Napoléon que Hitler.
48:38Personne n'a osé depuis 1945
48:40tirer un missile,
48:42qu'il soit nucléaire, tactique, stratégique, etc.
48:44Il s'en vient phénoménal.
48:46D'un point de vue militaire et technique,
48:48nous sommes prêts. Les missiles,
48:50toujours dans un état
48:52où ils sont prêts à être utilisés.
48:54Un message aux occidentaux.
48:56On est en face d'une défaillance
48:58intellectuelle et morale terrible.
49:00D'ailleurs, aucune crise du genre de celle
49:02que nous affrontons dans nos sociétés
49:04occidentales et dans le monde d'aujourd'hui
49:06n'a d'autre origine
49:08que la défaillance intellectuelle
49:10et morale. Et si on ne part pas de là
49:12pour penser ces crises
49:14et essayer d'y répondre,
49:16tout est vaincu. Assurément, la morale,
49:18le bon sens, semble avoir quitté les dirigeants de notre monde.
49:20À les écouter, on dirait
49:22presque qu'on est dans un jeu vidéo.
49:24Et pourtant, ce n'est pas le show,
49:26le clash d'avant-combat de la MMA.
49:28Ce sont des puissances nucléaires capables de réduire
49:30en centre la planète entière
49:32qui s'affronte désormais sur le terrain.
49:34Si pour beaucoup, cette joute verbale
49:36presque de cours de recréation, pour savoir
49:38qui pisse plus haut que son camarade,
49:40ces échanges qui ressemblent au clash de lutteurs
49:42semblent ne pas être pris au sérieux
49:44par le plus grand nombre, ils expriment pourtant
49:46un grand danger que court notre monde,
49:48dit moderne. Oui, beaucoup se disent
49:50ils sont raisonnables, ce sont des chefs
49:52de familles sensées, ce sont des élus civilisés,
49:54ils n'oseront pas franchir le rubicon.
49:56Je veux partager leur optimisme.
49:58Mais ceux qui ont déclenché
50:00les deux précédentes guerres mondiales
50:02l'étaient aussi. Mais pourtant,
50:04ils n'ont pas hésité à entraîner la planète entière
50:06dans un bain de sang indescriptible,
50:08dont elle n'est d'ailleurs toujours pas remise.
50:10Certains n'ont pas hésité dans cette bataille
50:12folle à balancer des engins de mort
50:14savamment fabriqués pour faire le plus
50:16de victimes sur des civils au centre d'une ville.
50:18Churchill au début de la guerre dit on fait la guerre
50:20aux militaires et pas aux civils. Il finit la guerre
50:22en bombardant Dresde.
50:24C'est combien de morts Dresde ?
50:26C'est 40 000 à 80 000 morts en une nuit ?
50:28Entre 40 000 à 80 000, c'est pas...
50:30Brûlez vif ! Brûlez vif !
50:32Et il n'est rien arrivé aux auteurs
50:34de ces crimes de masse. Ils ont même été
50:36félicités par leur peuple pour leur courage.
50:38Quand les américains, avant même la bombe
50:40atomique, bombardent Tokyo, la dernière fois
50:42qu'ils bombardent Tokyo, c'est 100 000 morts.
50:44Harry Truman, le président américain qui a balancé
50:46les deux bombes sur Hiroshima et Nagasaki
50:48est considéré comme un héros de guerre.
50:50La barbarie se cache très
50:52souvent dans des lieux les plus insoupçonnés.
50:54Devant toutes ces menaces,
50:56il est clair que le danger dont doit se prévenir
50:58la planète est au nord et non en Afrique.
51:00C'est l'Afrique qui est menacée par
51:02le déclin moral, par l'orgueil
51:04de ses voisins du nord. J'espère que sa
51:06jeunesse en a désormais conscience
51:08et qu'elle sait qu'elle doit se protéger
51:10de l'hégémonisme de l'Occident,
51:12de ses donneurs de leçons qui continuent
51:14d'ensanglanter la planète et qui menacent
51:16avec leur agitation et leur prétention
51:18de tout faire sauter.
51:20A défaut de pouvoir les empêcher de recommencer,
51:22à défaut d'avoir les moyens de mettre
51:24fin à cette escalade à laquelle on assiste un peu partout,
51:26il est urgent que l'Afrique, cette fois-ci,
51:28s'arme mentalement,
51:30qu'elle se proteste du nord en s'unissant
51:32et en refusant que cet Occident,
51:34l'entraîne comme par le passé
51:36dans sa nouvelle guerre.
51:38Pour sûr, nous n'y participerons pas cette fois-ci.
51:40L'Afrique ne servira plus de fournisseur
51:42de chiens à canon.
51:44Elle ne prendra plus position dans leurs palabres.
51:46Elle ne sera plus dans leurs guerres froides.
51:48Elle ne sera plus dans les clivages
51:50gauche-droite qui ne correspondent en rien
51:52à nos réalités. Il faut que ce soit
51:54clair et que ce soit dit.
51:56Comme le disait le président Marbongo Ndimba,
51:58nous ne sommes ni de gauche,
52:00ni de droite, ni du centre.
52:02Nous sommes devant,
52:04libres de vos idéologies.
52:06On traitera avec qui on veut,
52:08et on ne prendra position que pour nos intérêts.
52:10Ceux qui, comme le général Lecointre,
52:12envisagent de reconquérir même militairement
52:14l'Afrique pour protéger l'Europe,
52:16doivent comprendre que cette littérature est
52:18des passés. Gardez vos troupes
52:20pour vos batailles et rassurez-vous,
52:22la jeunesse africaine n'a absolument pas
52:24l'intention d'envahir l'Europe.
52:26Le flux migratoire que vous pointez du doigt
52:28à grands renforts médiatiques
52:30comme menace ne représente que
52:3218% de l'ensemble des migrations du continent,
52:34le plus gros étant intra-africain.
52:36Les plus importantes migrations
52:38se font entre pays africains,
52:40même s'ils ne bénéficient pas de la même publicité,
52:42c'est moins vendeur.
52:44Encore un narratif auquel il faut tordre le cou.
52:46Au fait, lorsque l'on regarde tout cela,
52:48lorsque l'on vit les convulsions de notre planète,
52:50on se demande qui est le barbare,
52:52qui est le sauvage finalement.
52:54On en parle dans ma prochaine chronique
52:56si vous le voulez bien.
52:58D'ici là, restez vigilants.
53:00Je voudrais vous remercier pour votre fidélité
53:02à ma chaîne YouTube qui compte
53:04de plus en plus d'abonnés,
53:06mais également pour mes autres plateformes digitales
53:08où vous êtes de plus en plus nombreux,
53:10malgré les faux comptes qui continuent de se multiplier.
53:12Surtout que les cybercriminels
53:14sont de plus en plus actifs et rivalisent
53:16d'ingéniosité pour s'approprier le travail des autres.
53:18Ils n'éprouvent aucune gêne
53:20à brouiller notre message.
53:22Depuis l'annonce de l'arrivée imminente
53:24de notre chaîne Afromédia,
53:26je souhaite vous mettre en garde
53:28contre ces comptes qui ne nous engagent pas,
53:30qui ne sont pas les nôtres,
53:32et que je vous demande de dénoncer.
53:34Je voudrais également vous informer
53:36que les différentes plateformes de notre chaîne Afromédia
53:38sont désormais disponibles,
53:40c'est-à-dire le site Internet
53:42avec sa Web TV,
53:44les applications Android et iOS
53:46que vous pouvez d'ores et déjà télécharger
53:48en attendant notre lancement officiel dans quelques mois.
53:50Pour faire simple et ne pas se tromper,
53:52avec votre smartphone et votre tablette,
53:54vous pouvez aller au restaurant, scanner le QR code
53:56et vous entrerez directement dans l'univers AFO.
53:58Nous vous y attendons
54:00parce que c'est un tournant dans notre aventure en commun.
54:02La date officielle de lancement
54:04vous sera bientôt communiquée,
54:06c'est promis.
54:08Rejoignez l'univers AFO,
54:10celui qui vous propose le narratif africain
54:12sans complaisance, mais sans condescendance.
54:24Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org