Coqueluche: Pour mieux protéger les bébés, les personnes en contact proche avec un nourrisson devraient recevoir un rappel de vaccin plus précoce et les femmes enceintes être bien plus vaccinées, recommande la Haute autorité de santé

  • le mois dernier
Pour mieux protéger les bébés face à la résurgence de la coqueluche, toutes les personnes en contact proche avec un nourrisson devraient recevoir un rappel de vaccin plus précoce et les femmes enceintes être bien plus vaccinées, recommande la Haute autorité de santé (HAS).

Dans un "contexte épidémique préoccupant", la HAS préconise que "toute personne en contact proche avec un nouveau-né et/ou nourrisson de moins de 6 mois dans un cadre familial ou professionnel reçoive un rappel, si son dernier vaccin contre la coqueluche date de plus de 5 ans".

Outre les professionnels de la santé et de la petite enfance, cela concerne, dans une stratégie de "cocooning" vaccinal, l'entourage du nouveau-né (parents, fratrie, grands-parents, autres personnes susceptibles de contact étroit et durable avec le nourrisson dans ses six premiers mois), sauf si la mère a été vaccinée au moins un mois avant l'accouchement.

"Des études suggèrent que l'efficacité vaccinale s'estomperait rapidement à compter de 5 ans après la dernière dose, devenant insuffisante pour garantir une protection contre l'infection", argumente la HAS.

Depuis début 2024, la France connaît "une forte augmentation du nombre de contaminations" par cette infection respiratoire hautement contagieuse et "au moins 17 décès, dont 12 chez des nourrissons âgés de 2 mois et moins", rappelle l'autorité dans un communiqué.

Vu ce nombre de décès "déjà supérieur à celui observé en France lors du dernier pic épidémique de 2017 mais aussi au nombre actuel dans des pays comme le Royaume-Uni", "il faut resserrer les mailles de la vaccination pour protéger le plus efficacement les nourrissons", déclare à l'AFP Anne-Laure Crémieux, membre de la commission technique des vaccinations de la HAS.

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