Emilie reçoit Amélie Oudéa-Castera, Ministre des Sports et des jeux Olympiques et Paralympiques sur le plateau des 4 vérités.
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00:00Bonjour Amélie Houdet-Casterat, on entre donc dans la semaine d'envoi des Jeux Olympiques.
00:06En sport, on parle de la dernière ligne droite ou la fin d'un long parcours.
00:10C'est quoi pour vous ? C'est un soulagement ? C'est une consécration ?
00:12J'y hâte. Je pense que vraiment là, on y est, on touche au but.
00:17Et je souligne qu'en fait, le vrai début des Jeux Olympiques, c'est mercredi.
00:21Puisqu'on aura de très nombreuses épreuves, à la fois de rugby à 7, de football, une quinzaine de matchs.
00:27C'est un moment sportif qui commence, un moment planétaire exceptionnel.
00:30On est prêts et on est heureux de ça.
00:32On est prêts ? C'est bon ? Il n'y a pas de stress des derniers préparatifs ?
00:35Des choses qui manqueraient encore ?
00:36Toujours des petits ajustements, mais non.
00:38On est vraiment bien et prêts à délivrer un événement le plus exemplaire possible.
00:44On a tenu tous nos engagements.
00:46Un moment qui doit rendre les Français fiers et donner du bonheur au monde entier.
00:50La cérémonie d'ouverture aussi, qui doit rendre les Français fiers.
00:52On est à quatre jours là. Ça y est là, il n'est plus question de plan B, plan C, on ne peut plus reculer.
00:56Est-ce que vous pouvez nous dire ici, là, à quatre jours des JO, à 100% qu'elle se déroulera bien sur la scène, cette cérémonie ?
01:02Sur la scène, on fonce, on est au rendez-vous.
01:06On a préparé un dispositif de très grande ampleur sur le plan de la sécurité.
01:10L'artistique est calée sous la houlette de Thomas Joly.
01:14Les éléments logistiques sont également bien préparés avec différentes répétitions qui ont déjà eu lieu.
01:19D'autres répétitions générales qui auront lieu le 23, le 24 juillet.
01:24Et puis, une dimension importante aussi, l'expérience spectateur, l'expérience téléspectateur, le ressenti, la façon dont on se prépare sur toutes ces dimensions.
01:32On est confiants, ça va être une cérémonie inédite dans une configuration grandiose.
01:38Une cérémonie mystérieuse pour l'instant.
01:40Vous parlez de l'expérience spectateur, on ne sait toujours pas qui sera le dernier porteur de la flamme.
01:46Alors, Tony Estanguet, président du comité organisation des JO, a donné quelques indices dans Ouest-France.
01:51Ça pourrait être quelqu'un qui a déjà porté la flamme.
01:54Ce sera le cas ?
01:56Je laisse Tony Estanguet distiller de petits indices.
02:00Il y a également eu quelques petits indices avec un teaser déployé par France Télévisions.
02:05Oui, on l'a, le teaser de France Télévisions.
02:06On peut peut-être le regarder ?
02:08Aucun secret.
02:08On peut le regarder, le teaser de France Télévisions, puisqu'on est à France Télévisions quand même.
02:12Regardez cette bande-annonce, effectivement, des JO.
02:16Elle est là.
02:18Avec ce son-là mystérieux, là, pour moi, quand je regarde ça, je me dis les Daft Punk sont là.
02:24Je vous laisse à vos paris.
02:27Non, mais c'est évident. C'est pas évident.
02:29Je vous laisse à vos paris.
02:30Vous dites pas non.
02:31L'effet de surprise est absolument majeur.
02:35Quand je vous dis que c'est un indice, pour moi, c'est flagrant.
02:38Non, mais chacun sa lecture de cet indice.
02:41En tout cas, il y a un mois, vous étiez ici même face à Thomas Soto et vous disiez que c'était un indice.
02:47Et vous disiez que Céline Dion était une option.
02:49C'est toujours le cas ?
02:52Je ne répondrai ni par oui, ni par non.
02:55Mais je vous dis qu'il y aura un ensemble d'artistes exceptionnels.
03:00Ayanna Kamoura qui en fera partie.
03:01Nous aurons 3000 danseurs, musiciens, comédiens.
03:05Une parade le long de la scène, le long des 6 kilomètres, ça va être absolument formidable.
03:10Ayanna Kamoura, malgré toutes les polémiques qu'il y a eu, est-ce qu'elle sera aussi à la cérémonie des Olympiques ?
03:15Je vous laisse découvrir ça à partir de 19h30, vendredi soir.
03:18Juste un indice pour le porteur de la flamme, le dernier porteur de la flamme, c'est un homme ?
03:23Ni oui, ni non.
03:25Est-ce que c'est Zidane ?
03:26Ni oui, ni non.
03:28Ok, on ne saura rien sur ça.
03:30Cérémonie qui sera autour de la scène, en tout cas, ça vous nous l'avez dit.
03:33Et il y aura aussi des épreuves dans la scène.
03:35Les athètes pourront s'y baigner sans inquiétude pour leur santé, vous le garantissez ?
03:39Sans inquiétude.
03:41On est au rendez-vous de ce grand plan baignade qui a été déployé depuis 4 ans maintenant
03:45avec un investissement très important de la part de l'État, de la part des collectivités.
03:50On est au rendez-vous.
03:52On aura réussi à éliminer 75% de la pollution bactériologique de la scène
03:59et en héritage, on va sécuriser que la scène et la marne soient baignables pour les habitants
04:05avec de l'ordre de 25 points de baignade.
04:09C'est l'évolution majeure de notre cadre de vie.
04:11Et dès le 30 juillet prochain, on sera au rendez-vous
04:14pour permettre aux triathlètes de s'y baigner, puis ensuite aux nageurs.
04:18On a deux très belles épreuves avant les Jeux paralympiques
04:21où le paratriathlon également s'élancera.
04:23Pour rassurer tout le monde, vous aviez plongé dans la scène le week-end du 13 juillet dernier
04:27avant tout le monde, avant même la maire de Paris Anne Hidalgo,
04:30avant le président du comité d'organisation Tony Estanguet.
04:33Pourquoi est-ce que vous avez choisi de le faire en solo dans votre coin ?
04:36Vous vouliez absolument être sa première ?
04:39Pas du tout en solo.
04:41Un défi m'a été lancé par Alexis Anquinquan.
04:44Il était porte-drapeau, il s'était dit
04:46« Allez, si je suis porte-drapeau, je m'y baigne. »
04:48Il avait été l'un des ambassadeurs de ce projet
04:51en expliquant que nous serions au rendez-vous.
04:54On a décidé, ça s'est improvisé au dernier moment
04:57et je suis très heureuse de l'avoir fait.
05:00Vous ne regrettez rien, même pour la manière dont ça s'est fait
05:03parce que ça a été beaucoup moqué sur les réseaux sociaux,
05:05vous avez glissé avant de rentrer dans l'eau.
05:08Je suis un peu sans calcul.
05:10Je fais les choses telles que je les sens.
05:13On n'a pas fait des heures de repérage avant.
05:15Je vous l'ai dit, ça s'est improvisé.
05:17C'était naturel, c'était une expérience géniale.
05:20Zéro effet secondaire.
05:22Aucune séquelle, pas de boutons, pas d'irritation.
05:24L'eau est bonne, elle est douce, elle est à bonne température
05:27et elle est prête pour les athlètes du monde entier.
05:29Dans un spectacle absolument extraordinaire.
05:31Pas de boutons, pas d'irritation après ça ?
05:33Aucun.
05:34Ok, vous nous rassurez.
05:36Emmanuel Macron visite le village olympique ce matin
05:38mais il avait promis qu'il irait dans la Seine.
05:40Il le fera, il tient ses promesses.
05:42Mais pas avant les Jeux olympiques.
05:44Il a un agenda qui est extraordinairement dense cette semaine
05:47mais il a dit qu'il le fera.
05:49Il le fera cette semaine ?
05:51Non, il le fera quand son agenda le lui permettra.
05:53C'est à cause de la crise politique
05:55qui a un peu gâché la fête,
05:57qui ne peut pas tenir ses promesses ?
05:59En tout cas, les dernières semaines, bien sûr,
06:01l'ont conduit à réajuster et à réordonnancer ses priorités.
06:05C'est bien normal, chacun le comprend.
06:07Vous aussi, dans l'organisation des Jeux olympiques,
06:09vous avez dû réajuster les choses ?
06:11Non, moi au contraire, je suis restée absolument
06:13concentrée sur cette préparation.
06:15C'était pour moi essentiel que justement,
06:17chaque journée, chaque heure,
06:19soit utilisée pour nous permettre de finaliser le travail.
06:21Il y a un contexte quand même.
06:23Il y a une ambiance, certains syndicats
06:25qui menacent de perturber l'événement
06:27par des mouvements de grève pendant les Jeux olympiques.
06:29Ça vous inquiète ?
06:31On a eu un dialogue social nourri, régulier,
06:33puisque l'ensemble des partenaires sociaux
06:35ont été associés à la gouvernance de ce projet
06:37quasiment depuis le premier jour.
06:39Certains d'entre eux, dès la phase de candidature.
06:41Moi, je crois tout à fait
06:43en leur esprit de responsabilité.
06:45Beaucoup de négociations
06:47dans de multiples entreprises
06:49et dans les différentes administrations
06:51de l'État, des services publics,
06:53ont eu lieu pour permettre
06:55que les personnes qui seront mobilisées cet été
06:57aient des compensations
06:59pour leur congé, soient accompagnées
07:01pour leur famille, pour leurs enfants.
07:03Il y aura des compensations,
07:05parce que pour le moment, ça complique la vie des Parisiens.
07:07Il y a les habitants qui se disent
07:09un peu quadrillés avec ces quais,
07:11les grillages qui montent,
07:13certains qui se sentent enfermés,
07:15et puis les commerçants inquiets.
07:17Thierry Marx, d'ailleurs,
07:19qui les représente,
07:21parlait de l'inquiétude,
07:23d'une perte du chiffre d'affaires
07:25qui pourrait aller jusqu'à 40%.
07:27On a une cérémonie
07:29exceptionnelle,
07:31et à cérémonie exceptionnelle
07:33correspond effectivement un dispositif de sécurité
07:35qui est lui-même exceptionnel
07:37et qui entraîne
07:39un certain nombre de contraintes et de difficultés,
07:41mais qui ont été très anticipées.
07:43À la fois Gérald Darmanin,
07:45et dans un travail de terrain Laurent Nunez,
07:47le préfet de police, a tenu
07:49très nombreuses réunions publiques pour expliquer,
07:51bien préciser les tenants,
07:53les aboutissants de tout ça.
07:55On a eu des éléments d'anticipation
07:57et nous avons aussi pris la décision
07:59de mettre en place une commission d'indemnisation
08:01qui a été annoncée à la fin du mois de juin,
08:03qui est présidée par une conseillère d'État
08:05Dominique Laurent,
08:07qui permettra de tenir compte
08:09des préjudices anormaux
08:11qui peuvent être subis par un certain nombre
08:13d'acteurs économiques dans les périmètres
08:15de sécurité.
08:17Il y a un affût de touristes,
08:19on dit qu'il y aura plus de clients,
08:21et en fait pas du tout.
08:23Je veux aussi les rassurer sur le fait que
08:25le mois prochain, au lendemain de la cérémonie
08:27d'ouverture, le périmètre
08:29dit CILT, qui aujourd'hui pose
08:31ses difficultés,
08:33sera désactivé.
08:35Il y aura un retour à la normale qui va se faire
08:37très rapidement, il n'y aura plus du tout de contraintes
08:39dès samedi dans l'après-midi
08:41pour les piétons, pour les
08:43cyclistes, et surtout
08:45si nous livrons un événement formidable,
08:47il y a une attractivité pour notre pays
08:49extraordinaire, et ça d'ailleurs
08:51Thierry Marx en tant que président de l'UMI
08:53l'a dit, c'est aussi des retombées ultérieures
08:55qui seront extrêmement favorables.
08:57Un retour à la normale pour vous aussi après les Jeux olympiques,
08:59vous vous y préparez à l'après ?
09:01Vous savez, j'ai ce côté sportif
09:03de haut niveau, c'est vraiment match après match,
09:05jour après jour,
09:07là je suis au service de mon pays
09:09avec vraiment l'envie qu'on puisse
09:11livrer des Jeux extraordinaires.
09:13On les attend depuis 100 ans,
09:15ils sont là, il faut vraiment savourer
09:17notre plaisir, cet honneur
09:19qui nous est fait. Merci beaucoup Amélie Houdet-Castérat,
09:21ministre des sports et ministre des Jeux olympiques
09:23et des Jeux paralympiques.
09:25Les Jeux olympiques qui démarrent dans 3 jours,
09:272 jours en fait.
09:292 jours pour le sport, 4 jours pour la cérémonie d'ouverture.
09:31Et on est prêt. Merci beaucoup.