Avec les accusations qui pèsent sur le Tour de France, nous sommes allés à la rencontre de ceux qui luttent contre le dopage.
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00:00Je ne vais porter aucune accusation sans preuve.
00:02Je n'aurai pas envie qu'on m'accuse de quoi que ce soit sans élément réel.
00:08Malgré les 600 contrôles urinaires et sanguins réalisés sur ce Tour de France 2024,
00:13les suspicions, voire les accusations de dopage sont nombreuses.
00:16Pour y voir plus clair, nous sommes allés visiter le centre de contrôle anti-dopage situé sur la ligne d'arrivée.
00:21Alors les 176 sont contrôlés, ce qu'on appelle les pré-compétitions,
00:25donc le jeudi avant le départ du Tour.
00:27Les analyses se font sur tous les produits dopants.
00:29Principalement le PO, les corticoïdes,
00:34enfin tout ce qui est produit qui pourrait améliorer la condition physique du coureur.
00:42Le coureur fait comme ceci, donc il ouvre.
00:46Voilà.
00:47Il prend le petit pot, se rend en toilette, fait pipi,
00:51à un minimum de 90 millilitres.
00:55Pour Gachère, c'est très bien que quand il arrive,
00:56il doit passer chez tous les journalistes,
00:58il doit passer à la télévision, conférence de presse, sur les plateaux TV, le podium.
01:03En général, quand il nous voit, il sait toujours où se trouve le camion,
01:06plus ou moins 50, 100 mètres après l'arrivée.
01:08On est dehors, il nous fait signe, il vient en général directement ici, il passe en premier.
01:12Alors le soir, après le contrôle, nous on fait dans une boîte,
01:15on reprend tous les échantillons qu'on amène à l'hôtel où on se trouve,
01:20où là, une grande boîte frigorifique, un mètre cube plus ou moins,
01:23est dans ma chambre pour l'instant.
01:25Et tous les deux jours, il y a une société de transport qui vient chercher le carton frigorifique
01:31et va le porter directement pour l'analyse au laboratoire.
01:33Afin d'en savoir plus, nous avons contacté Olivier Banuls.
01:36Il est le chef de la section cyclisme de l'ITA,
01:39en charge des contrôles antidopage pour le cyclisme.
01:42Il nous a expliqué que lui ne travaillait pas sur la base de rumeurs ou de soupçons.
01:45Non, il fait un vrai travail approfondi d'enquête avec des analystes,
01:49des officiers du renseignement et des enquêteurs.
01:51Au cœur des soupçons, Tadej Pogacar, le maillot jaune,
01:53explique ses performances exceptionnelles par une évolution du matériel,
01:57notamment des roues qui ont grandement évolué,
01:59mais aussi par un changement sur l'alimentation.
02:02Aujourd'hui, tout est pesé au gramme près.
02:04Pour autant, on constate tout de même un gros écart avec les autres coureurs.
02:07Ce sont, vous voyez, les temps, évidemment qu'il y a beaucoup d'écarts.
02:10Après, parfois, ça fait un gros débord à l'arrivée,
02:15parce que, par exemple, hier, dans la descente ou dans le haut du col,
02:19j'ai dû batailler pour revenir.
02:21C'est un moment donné où je ne récupère pas,
02:22donc c'est un effort que je paye ensuite et je craque un peu.
02:27Si j'avais peut-être quelques pourcentages de plus,
02:29ça me permettrait de vivre ces moments un peu mieux
02:32et donc d'être mieux à la fin aussi.
02:33L'ITA ne travaille pas seulement sur le Tour de France.
02:36Chaque année, pour le cyclisme, l'agence prélève 15 000 échantillons.
02:40Sur tout cela, seuls 1% reviennent avec des résultats anormaux.
02:43Un chiffre qu'il faut revoir à la baisse
02:45en raison des dérogations médicales de coureurs.
02:52Sous-titrage Société Radio-Canada