Enseignants réunionnais : Le syndicat SE-UNSA monte au créneau
Enseignants réunionnais : Le syndicat SE-UNSA monte au créneau
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00:00Moi, ma présence, c'est pour soutenir les collègues qui sont affectés en métropole,
00:05qui vivent ce déchirement de façon parfois incompréhensible.
00:08On se pose la question du respect des règles.
00:13Il y a un manque de transparence actuellement sur les chiffres, sur les données, un temps
00:19de latence dans les réponses qui n'est pas acceptable.
00:21Moi, en tant que syndicaliste qui est militant depuis 14 ans en fait, ça fait 14 ans que
00:27je vois des collègues partir, de plus en plus, il n'y en a jamais eu autant que cette
00:31année.
00:32Il faut remédier à ce souci, il faut, ça c'est une priorité pour nous, que les stagiaires
00:40de La Réunion, qui souhaitent faire leur stage à La Réunion, puissent le faire.
00:44Ça, on sait que l'Académie a la capacité de le faire, mais aussi que les collègues
00:49qui sont en métropole, qui ont accepté de partir en mutation, puissent avoir une visibilité
00:53sur le moment où ils vont revenir à La Réunion.
00:56Et ça, pour ça, on n'a pas besoin de déroger au statut, on doit juste s'assurer que les
01:01règles de mutation aient été adaptées pour qu'enfin les originaires des drômes puissent
01:06revenir dans leurs drômes dans un temps acceptable.
01:09On parle de quelque chose de sérieux, on parle de la vie des gens, on parle de la vie
01:13de famille.
01:14On aimerait quand même, c'est le moindre des respects, avoir des chiffres concrets.
01:19Par exemple, sur le nombre de postes disponibles pour les stagiaires à La Réunion, à La
01:25Réunion, à Paris.
01:26Ce chiffre-là, nous ne l'avons pas.
01:27Nous, en tant que syndicat, nous l'avons demandé et nous ne l'avons toujours pas.
01:31Ce n'est plus possible de travailler dans ces conditions-là.
01:34Il faut absolument qu'il y ait plus de réactivité, plus de transparence à ce niveau-là.
01:38Le collègue qui doit revenir, déjà, il doit partir.
01:41Donc déjà, la première galère, c'est de pouvoir s'installer.
01:44Parce que faire un déménagement Réunion-Hexagone, ou Réunion-Mayotte d'ailleurs, ce n'est
01:49pas exactement la même chose que sortir d'une ville de province pour aller à Paris.
01:53Ce n'est pas le même coup.
01:55Il faudrait un accompagnement à ce niveau-là, un accompagnement pour trouver le logement.
01:58Je vous laisse imaginer la difficulté pour un Réunionnais de trouver un logement en
02:03Hexagone.
02:04Je l'ai vécu avec mon petit frère.
02:05Les demandes sont irréalistes.
02:07On n'accepte pas les garants venant des drômes parfois.
02:10Alors que, désolé, La Réunion, c'est la France.
02:15Ensuite, une fois arrivé là-bas, il faut s'installer, prendre ses marts, faire sa
02:19formation.
02:20Les lauréats de concours réunionnais sont en général brillants.
02:23Ils y arrivent.
02:24Ensuite arrive le moment des mutations interacadémiques au mois de novembre.
02:28À ce moment-là, ils vont demander à revenir à La Réunion.
02:32Ils vont avoir droit à une bonification, les CIMM, Centre d'intérêt moraux et matériel,
02:38qui est en lien avec leurs attaches dans leur île.
02:40Le fait d'avoir des parents ici, le fait d'être né ici, d'avoir grandi ici, d'avoir
02:44sa vie ici en fait.
02:45Et là, on a plusieurs cas de figure.
02:48Parce que ce n'est pas la même chose de partir quand on est étudiant ou quand on
02:52est une mère ou un père de famille de 45-50 ans, avec des enfants à charge.
02:55Tout ça est pris en compte, on a des priorités légales quand on est en charge de famille,
03:01quand on est marié.
03:02Mais parfois, ce n'est pas suffisant.
03:05Et le collègue, la seule réponse qu'il reçoit, c'est un non.
03:08Il n'a aucune idée de combien de temps.
03:11Est-ce qu'il va devoir demander trois fois ? Est-ce qu'il va devoir demander dix fois ? Est-ce
03:14qu'il va devoir demander quinze fois ? J'imagine bien que personne n'a une boule de cristal.
03:21Par contre, on peut faire des projections pour tout en France, mais pas sur les besoins
03:26d'enseignants.
03:27Ce genre de choses, ça nous interpelle.
03:30Et c'est ça qu'on demande.