La course contre la montre de la perchiste Margot Chevrier pour participer aux JO 2024

  • il y a 3 mois
L’athlète s’est gravement blessée à la cheville en mars dernier, lors des Mondiaux d’athlétisme en salle. Depuis 5 mois, elle suit une rééducation intense pour conserver sa sélection pour les Jeux olympiques 2024 de Paris.

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Transcription
00:00J'aurais pu me blesser dans un petit truc à l'entraînement, caché, mais non, j'ai fait prime time sur France TV.
00:09C'est le jeu.
00:11Gravement blessée lors des mondiaux en salle il y a quatre mois, la perchiste française Margot Chevrier est aujourd'hui en pleine course contre la montre pour
00:18participer au JO 2024. L'athlète de 24 ans s'était mal réceptionnée après un saut. Résultat, une fracture ouverte de la cheville gauche.
00:24Tu pars de la maison avec des objectifs, clairement olympiques, d'être
00:29en finale, de te dire je peux être médaillée, et tu rentres avec l'objectif de pouvoir déjà manger tout seul. Cette dégringolade là, elle fait bizarre.
00:38Après, j'ai été tout de suite dans l'objectif de quand même être à Paris et de tout donner pour pouvoir y être et de rien
00:44regretter cinq mois plus tard. Pour gagner sa place parmi les athlètes olympiques,
00:47Margot Chevrier s'est lancée à corps perdu dans une rééducation intense, pour réussir de passer de ça à ça.
00:55Après une opération, elle a passé six semaines au CERS de Cap-Breton, un centre de rééducation pour les sportifs.
01:01Mon premier séjour au CERS, il a servi à ça, en gros, c'était réapprendre à marcher, enlever les béquilles, enlever la botte,
01:06et reprendre un quotidien, on va dire, globalement normal.
01:11Et ensuite, il a fallu réapprendre à courir, donc ça c'était le deuxième séjour,
01:14et refaire des gammes et revenir sur du tartan pour pouvoir après se dire, on va vers de la perche et on essaye de faire de plus en plus de perche.
01:24Ça a été dur à certains moments, et ça a quand même été, je pense, très facile au vu de la globalité de la blessure et de la période.
01:39Ça a été beaucoup plus facile de le vivre parce qu'il y avait cet objectif olympique et que je me préparais pour.
01:43T'es obligé de douter, t'es obligé de te dire à certains moments, voilà, les jeux c'est mort,
01:48et puis après tu te retrouves à te dire, bah non, en fait ça va passer.
01:51C'est pas tellement peur de ne pas les faire, c'est plus comment moi je vais le vivre si je ne les fais pas.
01:55Est-ce que je vais m'en remettre finalement, c'est la grosse rupture, le brisage de cœur.
01:58Début juillet, la perchiste a officiellement été sélectionnée pour les Jeux Olympiques,
02:02mais pour confirmer sa participation, elle doit encore réaliser un saut.
02:05Avant fin juillet, il faut que j'aie pu sauter et que j'aie montré à la FED que sportivement parlant, c'est une bonne idée de m'emmener,
02:12et que médicalement parlant, on ne prend pas de risques.
02:14Donc là c'est un peu ça la fin du contre la montre, c'est fin juillet où il va falloir que j'aie sauté avec flexion et que j'aie passé 4,50 mètres.
02:25Je pense qu'on est formaté pour y croire dans tous les cas jusqu'au bout et jusqu'au dernier moment,
02:28et tant que la date butoir n'est pas passée, elle n'est pas passée.
02:31Maintenant je suis aussi étudiante en médecine, donc sur le côté médical je me rends compte qu'il y a des choses qui sont capitales et que pour l'instant je n'ai pas.
02:38C'est un sport qui est déjà dangereux quand on est à 100%, donc sauter sans être à 100% ça l'aide d'autant plus.
02:43Je pense que je ne prendrai pas le risque de sauter sans être à fond.
02:46Il ne reste plus beaucoup de jours, on verra au dernier moment, mais ça devient très short.
02:51J'ai essayé de le faire jusqu'au bout, et si derrière il n'y a pas les résultats, il n'y a pas les résultats, mais en tout cas moi franchement je ne peux pas faire plus que ce que j'ai fait.

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