Jean-Christophe Gallien : «Les Français sont fatigués et déçus. Ils ont subi la dissolution»

  • il y a 2 mois
Le politologue, Jean-Christophe Gallien, était l’invité de Midi News été ce mercredi 17 juillet sur CNEWS. Il n’a pas caché sa déception, partagée par bon nombre de Français, de voir le pays dans une situation d’incertitude: «Les Français sont fatigués et déçus. Ils ont subi la dissolution (...) Les Français ne peuvent plus attendre.» 

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Transcript
00:00Oui, non mais le défaut et l'élimination, c'est un peu à l'œuvre, c'est-à-dire que malheureusement, moi je vous trouve très joyeuse, si vous voulez, ça m'épate, parce que je suis...
00:09On peut être un peu positif.
00:11Joyeuse au sens où...
00:13Gabriella est là le Premier ministre, il est le Premier ministre peut-être à l'Assemblée, tout va bien.
00:16On est dans une période d'incertitude liée à effectivement une dissolution, que les institutions, on l'a dit tout à l'heure, aient besoin de temps pour se remettre en place,
00:23qu'on ait besoin de passer par l'étape de l'Assemblée Nationale demain pendant deux jours, et puis après qu'on commence à éventuellement gouverner.
00:28Par contre, il faut quand même se rappeler qu'on ne vit pas isolément, c'est-à-dire que la France et les Français, aujourd'hui, sont fatigués,
00:33alors pour le coup, là, les études commencent à le montrer très concrètement, ils ne vous font plus confiance ni à personne,
00:37et ils ne sont pas déçus par rapport aux résultats, ils sont déçus parce qu'ils sont comme Gabriel Attal, en fait, en réalité.
00:42C'est ça le crime initial, si vous voulez, parce qu'il s'agit de ça.
00:45Ils ont subi la dissolution.
00:48Ils ont subi la dissolution.
00:49On a tout subi !
00:50On ne peut pas dire que ce soit une belle décision.
00:51Moi j'ai été démissionnaire.
00:52On ne peut pas dire que c'est une grande décision.
00:53Parce que comme Gabriel Attal, d'ailleurs, qui aujourd'hui repart au combat d'une certaine manière, et comme d'autres aussi,
00:58on est dans un contexte où on ne vit pas, je le redis, isolément, on ne vit pas dans un monde qui est fermé,
01:02on ne vit pas dans un monde qui nous attend.
01:04Je parle simplement de ce qui se passe, ne serait-ce qu'au niveau européen, où je suis tous les jours.
01:07Les 26 qui sont autour de nous, parmi nos amis, ils ne sont plus nos amis aujourd'hui parce qu'ils vont faire leurs affaires seuls.
01:12C'est-à-dire que le président de la République, nous faisons une situation où on ne peut pas attendre.
01:15Et les Français ne peuvent pas attendre non plus.
01:16Et à la rentrée, on en parlait tout à l'heure, c'est hallucinant que Mme Belloubet ne sache pas nous dire,
01:20parce qu'elle n'est plus ministre de plein exercice, ils ne sont plus ministres de plein exercice, qu'est-ce qu'ils vont faire ?
01:24Que d'autre part, sur la fiscalité, toutes les décisions qu'on doit prendre en tant qu'entrepreneurs ou autres,
01:29les gens qui vivent dans la vraie vie, pas la vie d'un monde parapolitique, parce que ce n'est même plus de la politique,
01:34qui ne sait plus quoi décider et qui essaie aujourd'hui, tant bien que mal, de fabriquer quelque chose.
01:38Les gens, ils vivent non pas dans l'incertitude, mais dans la fragilité aujourd'hui.
01:41Je ne parle pas des gens qui vivent dans la fragilité personnelle, mais tout le reste autour.
01:44Donc de grâce, ne soyez pas trop joyeux et envisagez quelque chose en mode combat
01:48pour que la France sorte au plus vite de ce temps d'incertitude.

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