Paul Sugy, journaliste, était l’invité de La Matinale ce mardi 16 juillet sur CNEWS. Concernant l’attaque au couteau gare de l’Est lundi, pour laquelle le suspect était déjà connu pour des troubles psychiatriques, il pointe un manquement en France sur le sujet : «La filière consacrée à la psychiatrie en France souffre peut-être d’un manque de moyens».
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00:00Il avait été interné en psychiatrie après le meurtre en 2018 qu'il avait commis et
00:04la question de savoir pourquoi est-ce qu'il a été replacé en liberté, libre de ses
00:09faits et gestes, alors même qu'effectivement son profil manifestement semblait réclamer
00:14un internement peut-être à vie, c'est-à-dire qu'il semblait malade d'une maladie dont
00:18on ne guérit pas et qui ne permettait pas d'envisager qu'il puisse à nouveau être
00:23mis en liberté sans présenter un risque, une menace pour toutes les personnes qui potentiellement
00:27allaient croiser son chemin.
00:28C'est une question qui est effarante et qui, à mon avis, est un peu distincte d'un autre
00:32discours qu'on entend depuis hier soir qui est que la filière, et c'est vrai, la filière
00:36consacrée à la psychiatrie en France souffre d'un manque de moyens, c'est ce que disent
00:40notamment tous les spécialistes.
00:41C'est peut-être vrai et peut-être qu'on ne soigne pas assez bien aujourd'hui les
00:44malades psychiatriques, mais c'est une autre question que c'est de savoir comment est-ce
00:48qu'on fait pour les garder, ceux en tout cas qui sont dangereux, les garder hors d'état
00:52de nuire.
00:53Là ici, il y a eu probablement une erreur humaine flagrante, en tout cas, il faut que
00:56ça fasse partie de l'enquête parce qu'on ne peut pas prendre le risque d'avoir d'autres
00:59profils comme celui-ci dans la nature, susceptibles de pouvoir planter n'importe qui dans la rue.