Ludovic Giuly- le petit Prince de Monaco

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Ludovic Giuly, affectueusement surnommé "le petit Prince de Monaco", est une figure emblématique du football français, particulièrement associé à l'AS Monaco où il a laissé une empreinte indélébile. Né à Lyon en 1976, Giuly a commencé sa carrière professionnelle à l'Olympique Lyonnais avant de rejoindre l'AS Monaco en janvier 1998 pour un montant record de 42 millions de francs (6,5 millions d'euros). C'est à Monaco que Giuly s'est véritablement révélé et a gagné son surnom de "petit Prince". Malgré sa petite taille de 1,64 m, Giuly s'est imposé comme un joueur exceptionnel, reconnu pour sa vivacité, sa technique et son sens du but. Son style de jeu lui a valu le surnom de "lutin magique". Au cours de ses deux périodes à Monaco (1998-2004 et 2011-2012), Giuly a disputé un total impressionnant de 268 matches pour le club. Les moments forts de sa carrière à Monaco incluent :

La victoire en Championnat de France en 2000

Le triomphe en Coupe de la Ligue en 2003, où ses deux buts ont été décisifs en finale contre Sochaux
L'épopée européenne de 2004, où Monaco a atteint la finale de la Ligue des Champions, éliminant des équipes comme le Real Madrid et Chelsea en chemin Malheureusement, la finale de la Ligue des Champions 2004 contre Porto s'est terminée sur une note amère pour Giuly. Il s'est blessé au début du match et a dû quitter le terrain, Monaco perdant finalement 3-0. Après son départ de Monaco en 2004, Giuly a connu le succès avec le FC Barcelone, remportant notamment la Ligue des Champions en 2006. Il est ensuite revenu en Ligue 1 avec le Paris Saint-Germain en 2008. Le surnom de "petit Prince" reflète non seulement sa stature physique, mais aussi son statut de joueur adoré des supporters monégasques et son lien spécial avec la Principauté. Cette connexion est illustrée par une anecdote où Giuly a amené le Prince Albert II sur le plateau de beIN Sports après une victoire importante de Monaco contre Arsenal.
Transcript
00:00Le match en match reçoit ce soir un homme qui a marqué l'histoire de l'AS Monaco et une partie
00:09de l'histoire de l'équipe de France, Ludovic Jouy. Comment ça va ? Bien et vous ? Bah écoute,
00:14regarde le cadre, il est incroyable donc tout va bien. On est bien là ? Ouais c'est pas mal,
00:19on verra tout à l'heure mais moi déjà avant le match on est pas mal. On commence par parler
00:22padelle ou foot ? Comme tu veux, je suis à ta disposition. A vous de me dire, ballon ou balle ?
00:27Moi je préfère le ballon. Allez ballon, c'est plus simple pour moi. Le foot ça a commencé
00:33comment pour Ludovic Jouy ? Ecoute ça a commencé dans un petit club à Chasselet où j'avais 4-5
00:40ans et j'ai suivi mon père qui était gardien et ça a commencé vraiment comme ça donc c'était
00:47sympa, c'était cool à ce moment là. Gardien vous non ? J'ai essayé, j'ai essayé, qu'est-ce qu'il
00:55y a Redouane ? Tu sais que je suis en train de faire une interview quand même. Il était en
01:05train de me dire Redouane qu'il voulait être gardien. Il voulait être gardien et après super
01:10footballeur. Après il s'est rendu compte que vu sa petite taille et ses qualités footballistiques,
01:14il pouvait passer entre les jambes des joueurs du coup c'était mieux que gardien. Il a trouvé la
01:19porte pour entrer dans les cages donc voilà un petit bonhomme qui va très très vite. Pourquoi
01:24t'es arrivé à ce moment là ? Monaco, TV Monaco merci pour les pains au chocolat 10 euros,
01:29c'est magnifique, ne changez rien. Alors Redouane j'ai juste une question pour vous poser,
01:36quel est le seul club français ? C'est l'Olympique de Marseille. Le deuxième qui a fait une finale
01:47c'est vous. C'est une belle finale, vous avez perdu contre Porto. C'est ça. Et la même année,
01:54Marseille est en finale de la coupe de l'UEFA. Vous avez perdu contre Valence. Merci Monaco,
02:00Monaco on vous aime et quand je serai grand je serai monégasque. C'est pour la fiscalité tout ça.
02:06Roulez, je vous embrasse, je vous embrasse toute la famille, je vous fais des bisous.
02:14Redouane, on pourra pas t'avoir le passeport, tu peux faire ce que tu veux. Pourquoi ? C'est
02:19compliqué. Je suis une carte résidente, laissez-moi juste faire un pied, l'autre pied va faire le
02:23regroupement familial, laissez-moi juste un pied. On va essayer mais je te garantis rien. J'adore
02:27Monaco, le casino exceptionnel. Il n'y a pas que le casino. Il n'y a pas le casino, il y a aussi
02:33tout la SBM, j'adore le Monte Carlo B, le Sass, les meilleures soirées de Monaco. On embrasse Samy
02:40du Sass, il nous regarde, Samy. Very nice party, good ambiance, atmosphère. Tout Monaco,
02:49tout bien. Le grand prix, j'étais au grand prix. Pour une fois que Leclerc il n'a pas cassé une
02:53voiture, qu'est-ce que j'étais fier. Non mais il a gagné, c'est magnifique. C'est un des meilleurs
02:57pilotes au monde. C'est le meilleur, après Verstappen, mais c'est le meilleur. Après
03:02Verstappen ? Après Max, c'est un robot là. Tu nous laisses avec Ludo quand on fasse notre...
03:08Le mec il est gagné à ce moment-là, il fallait que tu tombes sur moi. Redouane Bouguéraba,
03:13que vous verrez tout au long que vous arrivez, parce que ça enregistrerait tout au long de ce
03:17Boule Pas Del Chaud. Ludo, on va essayer de reprendre un peu d'intérêt. Bah ouais écoute,
03:22c'est pas de souci. À quel moment vous avez senti que vous pouviez être joueur pro ? Bah écoute,
03:30c'était un peu compliqué moi dans mon enfance parce que forcément comme on disait avec Redouane,
03:34c'est que la taille, à l'époque, c'était pas les joueurs comme ça qu'on recherchait. On vous en
03:41a parlé ça ? Oui, bien sûr, on me l'a dit, c'est trop petit, trop frêle, toutes ces choses-là.
03:48Après voilà, ça m'a permis, ça m'a servi parce que ça m'a permis de... Est-ce que ça vous a
03:52endurci ? Ça voilà, ça m'a permis mentalement d'être encore plus fort, de pouvoir prouver que
03:56au football il n'y a pas de catégorie, il n'y a pas de grands, petits, costauds ou maigres et
04:01qu'il fallait trouver des solutions sur comment changer ces visions-là et mentalement ça m'a fait
04:08du bien. J'ai vraiment cru en moi quand j'avais 17 ans. Pas avant ? Non, j'ai trop de bâtons dans
04:20les roues, trop de jouer en 3, en 4 à l'OL et c'est vraiment Armand Garrido à l'OL qui m'a sorti de
04:26là, il m'a donné confiance surtout et qui m'a mis d'entrée dans son équipe et ça m'a permis de
04:32prendre confiance en moi et de pouvoir éclater plus tard jusqu'à 17-18 ans où j'ai été remarqué par
04:38Gentilgana. Gamin, vous aviez des idoles ? Écoute, je regardais pas trop le foot, honnêtement. Ça peut
04:45être dans d'autres sports. Après je kiffais Jordan, rien à voir avec le foot ni avec ma taille mais
04:51le mec se trouvait vraiment un extraterrestre dans son domaine. On avait l'impression qu'il
04:57volait à l'époque. C'était le seul poster que j'avais vraiment dans ma chambre. Après j'ai
05:01regardé l'équipe de France en 84, Maradona aussi. Ce sont des joueurs qui m'ont un peu marqué,
05:08Platini, Maradona mais je n'étais pas fan de foot vraiment. Je préférais vraiment jouer sur un
05:15terrain. Vous étiez fan d'un autre sport ? Je jouais un peu au tennis mais juste pour changer
05:21les idées. Baroque, McEnroe ? Non, j'étais le comte. Moi je suis français donc Yannick Noah,
05:26le comte, c'est des mecs... Le comte est bon. Voilà, c'est ça. J'étais vraiment... J'étais
05:33pas télé en fait. J'étais vraiment sur le terrain. J'étais vraiment pas le mec qui pouvait rester
05:38des heures à regarder des matchs. Non, ça ne m'intéressait pas ça. En fait, je voulais vraiment
05:42jouer moi. Vous avez bien joué ? J'ai essayé de bien jouer. En tout cas, je me suis éclaté. Je
05:47me suis éclaté. Je n'ai rien à regretter à part deux, trois choix ou deux, trois choses qui sont
05:52passées dans ma carrière. Mais après, ça fait partie du jeu. Il faut l'accepter. Voilà, je n'ai
05:56rien à acheter. Une carrière magnifique. Votre meilleur souvenir, Ludo ? Écoute, le meilleur
06:03souvenir pour moi, forcément, ça va être en 2006 avec Barcelone lors de cette finale de Ligue des
06:10Champions. Après, ça a été beaucoup de grands moments à l'Est de Monaco, forcément.
06:15T'es qui en finale en 2006 ? On bat Arsenal avec... Tu vas voir, il y a un petit Robert. Je ne sais pas si tu l'as
06:22interviewé. Tu lui as parlé de ce moment-là, non ? Oui, bien sûr. On va en parler encore après.
06:29J'aime bien le charrier sur ça. C'est la seule fois. Les champions du monde, champions d'Europe,
06:33normalement, je dois me taire. Mais non, c'est plus fort que moi. Comme il n'a pas ce titre-là,
06:37je peux le charrier sur ça. Mais bon, ce qu'il a fait lui, c'est énorme. Forcément, je le charrie
06:44parce que c'est mon ami. Et vous battez en 2006 une équipe qui a été surnommée, quelques mois
06:49plus tôt, les Invincibles. Est-ce que dans le vestiaire, avant cette finale, vous en parlez,
06:55vous vous dites ? Non. Arsenal en face ? Non. Thierry Henry, Robert Pires ? Non, on sait que c'est une
07:00grosse équipe. On ne parle pas d'eux parce que, du coup, nous, on était aussi costauds et avec très
07:07peu d'expérience aussi parce que forcément, il y en avait très peu qui avaient joué la finale. Il y
07:09avait bien sûr Descaux contre Porto, qui l'a gagné deux ans avant nous, contre Monaco, et moi qui
07:16avais perdu une finale. Donc, on n'est pas 50 000 à l'avoir vécu. Et forcément, il y avait tellement
07:22une force, mais collectif, qui a été plus fort que tout le monde. Et c'est vrai qu'on ne parlait pas
07:29trop des adversaires. Ce qui a été notre force à nous. Vous, vous vous concentrez sur vous. Nous, on se
07:34concentrait sur nous, ce qu'on devait faire, parce qu'on savait qu'on avait les qualités et la force
07:37de gagner n'importe quelle équipe à ce moment-là. Vous parliez de 2004, Descaux, Derley, Porto.
07:44L'épopée de Monaco en 2004, ça ressemblait à quoi ? Au début de la saison ? Non, au début de la saison,
07:52on ne met pas un euro sur quoi que ce soit, on est nul, qu'on est nul. Il n'y a que Morientes qui l'a
07:58gagné. Personne n'a joué un match de Ligue des Champions. On ne sait même pas où on va. On sait
08:02que Gaël Givet m'a dit que la prépa avait été très importante. Et que vous, sur une plage,
08:10je ne sais pas laquelle, vous dites on va aller au bout. Oui, parce que c'est Didier, il sent les trucs.
08:14C'est un mec, on peut lui reprocher ce qu'il veut, mais c'est un mec qui rassemble, c'est un mec qui
08:20sait faire, qui donne confiance à son groupe, à ses joueurs. Et forcément, quand tu es capitaine et
08:25que tu es là, tu apprends beaucoup de choses de lui. Et on est au bord de plage, sur un stage,
08:32en Bretagne, où l'eau est très froide. Il me dit Nudo, parce que l'année d'avant, on a fait une
08:37saison de merde. Il y a eu pas mal de joueurs qui sont partis. Il a fait venir aussi des anciens,
08:41il a fait aussi confiance aux jeunes. Donc, il y a tout qui se passe, qui se mélange. Et lui dit,
08:46bon allez les gars, si tu vas à l'eau avec tes deux, trois gars, je sais que le groupe s'y te
08:50suit. On va faire une bonne saison. Je dis lui, il ne me prend pas un con. J'y m'allume. Comme
08:55j'étais fou et que je suis toujours un peu moins avec mon âge. Je lui dis, allez, chiche. Un peu
09:01moins. Maintenant, avec les réseaux, il faut faire attention. On fait attention à tout ce qu'on
09:05fait maintenant. Mais je reste quand même une âme d'enfant. Et il faut. Du coup, je dis à Gaël,
09:10je dis à Toto, je dis à Rodriguez, je dis Juju, on y va. On se dit, on y va, on se balance et on
09:18verra ce qui suit. Et en fait, si tu veux, on se balance dans l'eau. On dit, les gars, on y va.
09:21Mais comme tu avais des mecs qui ne savaient pas trop nager, des mecs qui avaient froid, des
09:25bailleurs, Nanda, tous ces mecs-là qui n'aiment pas trop l'eau. On s'est dit, on est dans la merde.
09:30Et du coup, on part. Et en fait, quand on part, on plonge, si tu veux. Nous, on rigole avec les
09:35cinq, six potes. On rigole et tout. Et d'un coup, si tu veux, on va pour appeler tous les autres.
09:40Parce qu'on se dit, bon, il va falloir aller chercher. Et en fait, quand on se retourne,
09:43en fait, tout le monde est dans l'eau. Tout le monde est en train de rigoler et tout. Donc,
09:46on s'est dit, putain, les mecs, c'est un truc de fou et tout. Et en fait, il y a eu quelque chose
09:49qui s'est passé sans le savoir forcément. Et on a commencé à jouer. On a commencé à discuter. Moi,
09:56j'aimais bien en tant que capitaine, aller chercher un peu les autres. Il y a des joueurs
09:59qui sont timides. Savoir s'ils sont bien installés, si leurs femmes et leurs enfants sont bien à
10:04l'école, si tout se passe bien, si c'est un anniversaire. Donc, j'aime bien regrouper un peu
10:11tout ça, tous ces éléments pour le dire aussi au coach et au staff. En disant, voilà, demain,
10:14c'est son anniversaire. On va faire un petit truc, une pizza, machin. Ou demain, je ne sais pas,
10:18il y a quelqu'un qui n'est pas bien. Ça se fait encore ça aujourd'hui? Je ne pense pas. Je ne
10:21pense pas que j'ai eu la chance. Je ne sais pas si c'était. J'ai eu la chance de passer de l'autre
10:25côté et de faire une saison dans un vestiaire pro. Ça se passe de moins en moins. C'est ce qui me
10:31regrette un peu. C'est ce qui me désole aussi. C'est le reprend, le rapprochement. Alors peut
10:36être que c'était une mauvaise saison parce que ça peut arriver dans un groupe qu'il n'y a rien
10:40qui se passe. Mais je le vois de moins en moins avec la mentalité, avec les choses qu'on ne peut
10:46pas comparer. En fait, c'est ça qui m'énerve. Ça vous manque? On ne peut pas comparer. Ça vous
10:50manque? C'est quelque chose qu'on devrait avoir. Oui, bien sûr. Le foot, c'est ma vie. On pourrait
10:55en parler des heures. A chaque fois qu'on se voit, on en discute ce qu'on voit, ce qu'on ne voit pas.
10:58L'euro, pas l'euro. Les joueurs, comment ils se comportent et tout. Donc, c'est sûr, on ne peut pas
11:03juger parce que ce n'est pas la nouvelle. C'est une nouvelle génération. Mais le foot, bien sûr que ça
11:06manque. Le joueur ultime. J'ai passé mes diplômes d'entraîneur. C'était pour avoir une continuité.
11:12C'est vrai que c'est compliqué en France ou en Europe de coacher, de coacher, qu'on ait confiance en
11:18toi. Donc voilà. Donc c'est ce qui est regrettable. Le joueur ultime pour Ludovic Joli. Il ressemble à
11:24quoi ? Le joueur parfait. Non, moi, je n'ai pas de joueur parfait. J'ai juste un joueur qui aime le
11:30football. Moi, je crois qu'aujourd'hui... Un joueur qui sent le ballon. Oui, un joueur qui est content
11:34d'être là, qui est heureux de partager avec son public, qui est heureux de faire des photos et des
11:39signatures parce que les mecs, ils ont payé leur place pour venir le voir et heureux de donner son
11:43maillot. Il est heureux de kiffer le football, de kiffer sa vie. Heureux de kiffer et de faire
11:47kiffer. Exactement. Je crois qu'on reçoit beaucoup, mais on doit donner aussi. Je crois que c'est le
11:53partage. C'est comme ça que je vois les choses. En tout cas, c'est comme ça que j'éduque mes
11:56enfants et c'est comme ça que je suis. Et c'est vrai que de temps en temps, aujourd'hui, il y a des
12:00choses qui me... Ça, je grince les dents parce que je suis tellement entier. Parce que quand je vais dans
12:04un stade, je ne dis pas que je dois être en présidentielle, mais juste que les mecs qui
12:09travaillent dans un stade... Est-ce qu'on prend plus de plaisir en présidentielle ? Non, juste de dire
12:14voilà, je peux boire un coup. Je suis avec ma femme ou mes enfants. Il veut kiffer. Il veut voir
12:19Kylian, il veut voir Ben Yéder et qu'on me le refuse. Toi, ça fait mal. Pas que tu dois le faire
12:27à tout le monde. Je suis d'accord avec ça, que les mecs qui travaillent, ils ont un job. Mais à un
12:32moment donné, je veux dire, voilà, je ne me prends pas pour quelqu'un d'autre. Juste que voilà, moi,
12:38je veux faire plaisir. Ce n'est pas à moi. C'est plus à mes enfants. Kiff, quoi. On a eu la chance,
12:42nous, de pouvoir rencontrer des gens et d'aller dans des stades, justement, serrer les pinces et
12:47faire des photos avec des gars qui étaient beaucoup plus forts que nous et qui ont gagné
12:52beaucoup plus de choses que nous. Et d'une simplicité, alors que des fois, on met des
12:56barrières. Et c'est ça qui m'énerve aujourd'hui. C'est qu'il y a trop de barrières. C'est-à-dire
12:59que pour approcher un stade... On peut les casser, ces barrières ? Ou pas ? Ou c'est trop tard ? Non,
13:04mais je pense qu'on peut les casser. Après, ce n'est pas parce qu'il y a du business qu'il manque
13:07de l'humain. C'est juste de l'humain. C'est juste qu'à un moment donné, le mec, il doit comprendre
13:11qu'on a joué 9 ans dans ce club-là. On a envie de dire bonjour rien qu'aux joueurs. Parce qu'ils
13:17ne savent même pas si ça se trouve, la plupart ne savent même pas qui on est. Mais c'est juste
13:20de dire les gars, ça me fait plaisir. Vous avez kiffé, quoi. Vous félicitez le buteur en disant
13:24putain, t'as mis un super but et tout. Ça dure deux secondes. Moi, ça me permet de ressentir des
13:29choses que j'ai vécues dans ce vestiaire-là. Et surtout, féliciter le gars parce que le mérite,
13:34point barre. C'est tout. On a un consultant, on ne va parler pas d'elle. Chez nous, qui s'appelle
13:41Gaël Givet, qui, à l'heure actuelle, est en transhumance. Est-ce que vous avez un message
13:47à lui passer, Gaël ? Je sais que vous êtes proche. Écoute, moi, ce mec-là, je l'ai rencontré il y a
13:53bien longtemps. Et j'ai deux gars, pour être honnête avec toi. Après, j'ai deux gars où j'ai
14:01vraiment accroché. C'est lui et Toto. Parce que c'est mes gars. Ils me connaissent par cœur. Je
14:09sais qu'avec eux, je peux aller n'importe où. Je sais qu'avec eux, ils vont me protéger. Je sais
14:13qu'avec eux, je peux être franc avec eux. Ils me disent des choses, surtout Toto qui est un peu
14:17plus dur. Toto a beaucoup plus de caractère que Gaël. Mais Gaël, c'est le frère que je n'ai
14:25jamais eu. Gaël, c'est vraiment le gars avec qui je peux tout faire. On s'entend super bien. On peut
14:30se dire toutes les choses. C'est vraiment le gars. Je te le dis, les deux, je les considère comme
14:35mes petits frères. Je suis plus vieux. Mais Gaël, c'est vraiment mon petit frère. Je suis plus vieux
14:41dans l'âge. Mais c'est vraiment mon petit frère. C'est vraiment le gars où je kiffe ce qu'il fait.
14:46Je kiffe. Même si des fois, il ne répond jamais au téléphone. Il a un iPhone 2. Il ne sait même
14:53pas s'il a un téléphone. Il n'a pas un iPhone 2. Il a un Nokia 3310. Le truc, lui, il est perché dans
14:58ce truc de voyage en Argentine en vélo avec son frère. Mais moi, je kiffe ces mecs-là qui sont
15:06à l'opposé de moi. J'y mets toi, tu as le courage de te barrer comme ça, faire un voyage. Et de
15:10déconnecter, ce qui est important. Mais c'est ça. Je dis putain, mais moi, je le fais autrement. Je
15:13vais sur un bateau, je déconnecte, je suis content, mais je vais là. Lui, il part avec son frère. Il
15:19achète des vélos. Je vais te dire, putain, ces mecs-là, je kiffe ces mecs-là parce qu'ils sont
15:25nature. Tout ce qui leur est arrivé dans la vie, c'est génial pour eux. Ils en ont profité et que
15:31du coup, il se fait plaisir. Les gens qui se font plaisir, pour moi, c'est ce qu'il y a de plus beau.
15:36Oui, c'est le plus important. Et le plaisir, on va en prendre. Tout au long du week-end, on est dans
15:42un cadre magnifique. La pinette de Jean. C'est énorme. Tu vas, vous allez. Les gars, les gars,
15:49juste deux secondes. Comme Redouane, il m'a chambré deux secondes. Regardez le jeu au foot,
15:53il est nul. Regardez-le un peu. Vous allez voir la technique qu'il a. Il joue avec Angie,
16:00qui est spectrine pour l'événement. Et c'est elle qui tient la barre avec. Voilà, juste,
16:04non mais juste, si il touche. Regardez déjà le ventre. Déjà, personne ne veut jouer avec lui,
16:08sinon il perd le ballon. On va voir, on va voir. Comment ça se passe, Redouane? Comment ça se
16:16passe? T'es gaucher, va sur nous. Oh, t'es filmé. Sois bon, t'es filmé. Voilà, vous avez vu?
16:24Juste ça, ça nous suffit, on va voir ça. Redouane Bouguère, fan de l'Olympique de Marseille.
16:28Ah, il arrive. Non, je voulais, je voulais, je voulais. On se demandait si t'étais gaucher ou
16:33droitier. Je suis ambiplestre. Je voulais qu'on te filme parce que t'as une technique incroyable.
16:40Je suis très bien. Je pense que nous, tous ensemble, tous ensemble, nous pouvons faire
16:49quelque chose d'exceptionnel. T'es meilleur au padel ou pas? Non, je ne crois pas. Je suis éclaté
16:55les deux. Et le padel, et le foot, et le tennis, et le ping-pong. Je suis international, éclaté aussi
17:04au ping-pong. La pétanque quand même. La pétanque, je suis mort. Tous les sports, je suis très,
17:09très fort dans tout ce que j'entreprends. Je rate. Voilà, c'est important. Il n'y a que l'humour,
17:14je suis bon. Ah oui, c'est vrai. Je ne sais pas. T'es pas allé au vélodrome il y a une semaine.
17:20J'y étais moi. On a rempli le vélodrome. Moi, je suis mort ici, on ne peut plus faire de blague.
17:25C'est vrai. Mais moi, je n'aime pas l'humour. C'est quoi ça? Tu me le sais après? C'est l'Italie.
17:31Non, c'est la Bulgarie. La Bulgarie? L'Italie comme ça, l'Irlande de l'autre côté et la
17:38Bulgarie, je ne sais plus de quel côté. T'es sûr que ce n'est pas l'Albanie? Je suis un peu d'Altonien.
17:412016. 2016. 2016, c'était où? C'était en France. Les mecs. Mais il a déteint le bleu.
17:53Ça, c'est Magyaros. Va chercher le ballon. Ah non, non, non, non. Pardon. Ah, voilà, tu vois,
18:03tu nous foules dans la merde. Merci. Allez, si vous avez besoin de la nationalité, tu l'auras pas.
18:09On ne peut pas rien faire pour toi là. Pour Monaco, ta famille, les bisous. Allez,
18:17il y a quelques jours à gauche ou droite cet après-midi, ce soir? Moi, à droite. À droite?
18:25À droite, forcément. Ça court? Ça court parce que je commence aussi le paddle et que j'ai pas
18:31assez de force pour être à gauche. Je suis pas assez balèze. C'est à dire qu'on me l'obtient
18:37facilement. Mais bon, après, c'est intéressant. C'est un sport qui est... Vous avez commencé quand?
18:43Moi, j'ai commencé il y a deux ans. Deux ans. Où? À Lyon. À Lyon? Quand j'étais coach,
18:50j'avais besoin de m'évader, de transpirer. Donc, du coup, j'ai commencé là-bas et ça m'a pris.
18:57Et du coup, voilà, je suis un jeune joueur. Moi, par contre, par rapport aux autres,
19:00je suis un jeune joueur. Robert m'a dit qu'il allait vous mettre une volée. Alors,
19:06le seul problème, c'est que lui, il est avec Eric Abidal, forcément. Deux mecs qui courent
19:10pendant trois heures et demie. Florent joue très bien. Mais ce n'est pas un finisseur. C'est un
19:16bon joueur. Moi, j'ai besoin d'un finisseur. Et Flo, je vais essayer de le motiver pour qu'il
19:20finisse tous les points ce soir. On va voir. On va voir dans quel état il est. On va regarder ça
19:24avec attention. Merci. Merci à vous, les gars. Bon, excusez-moi pour Edouard. Je suis désolé.
19:30Il est venu nous faire coucou quatre, cinq fois, mais il aime trop parler. Donc, du coup,
19:34on a fait comme on a pu. Et merci à vous de nous avoir suivi. Le sport revient très vite.
19:40Sur TV Monaco, excellente soirée à toutes et à tous.

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