Retrouvez le replay du débat de l'Équipe du Soir du 13/07/2024.
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SportTranscription
00:00Générique
00:14C'est l'été du soir, bonsoir !
00:16Une dernière minute, côté Droit TV,
00:18BeinSport rentre dans la course.
00:20Dans quelques minutes, tous les détails de ce petit coup de théâtre à 100 millions d'euros.
00:25Eh oui, quand même !
00:26Présentation de nos invités, le Président est élégant,
00:29c'est lui l'invité du soir, Johan Mikko, bonsoir !
00:32Qu'est-ce qu'il y a ? J'ai l'impression que vous appréciez déjà vos...
00:35Non, j'ai l'impression que vous êtes prêts, mais pas totalement.
00:37Non, c'est un four, non.
00:38Ah d'accord, ok.
00:40Attention, nous allons jouer au Scrabble à présent, avec le bon contre-trick.
00:43Présentation de nos invités, le Président est élégant,
00:50c'est lui l'invité du soir,
00:52Bonsoir !
00:53Comment ça va ?
00:54Ça fait beaucoup de points, j'avoue.
00:56Je ne suis pas sûr que ça fasse beaucoup de points.
00:57Non, ça manque de 2-1.
00:59C'est 2-1.
01:01Ça fait tout le tableau.
01:02C'est un double Scrabble.
01:04Vous savez, on a trouvé le jingle comme ça, juste pour avoir un petit sourire.
01:07Non mais ça, c'est pas le Scrabble, ça.
01:10Le jingle.
01:11Non, c'est...
01:12Quand t'es bon !
01:13C'est vrai, c'est le mot le plus long.
01:15Il n'y a rien qui marche.
01:17Chiffrez les lèvres.
01:19Le jeune verdier dans la place.
01:21Bonsoir The Voice.
01:23Bonsoir à tous, quel bonheur.
01:25Alors qu'il n'a pas une boîte électrique.
01:27En fait, on fait la pub de toutes les émissions.
01:31On passe à Hollywood ?
01:33Oui, on passe au Cap.
01:37Les Oscars.
01:39Il n'a pas son bac.
01:41On l'a appelé le professeur.
01:43Bonsoir The Voice.
01:47C'est une émission d'escroc.
01:49C'est le soir des impostures.
01:51Pour les infos, non.
01:53Paul Giffard, bonsoir.
01:55Bonsoir à tous.
01:57Jolie tunique à gagner ce soir.
01:59Jolie tunique puisqu'il a gagné la 14ème étape
02:01aujourd'hui à Taillac-Pogacar.
02:03Et vous pouvez gagner le maillot du Tour de France.
02:05Le maillot jaune qui sera dédicacé
02:07à la fin de cette édition.
02:09On va regarder cette étape en 30 secondes chrono.
02:11Vic Ford de Pogacar sur le plat d'adès.
02:13En maillot jaune, attaque.
02:15Vous allez le voir à 4,6 km de l'arrivée.
02:17Attaque tranchante qui va s'avérer dévastatrice.
02:19On pense que Vingegaard va
02:21à chaque fois lisser son effort.
02:23Mais il perdra du terrain.
02:25Notamment dans les portions les moins exigeantes de la pente.
02:27Au final, Pogacar reprend
02:2939 secondes à Vingegaard.
02:31Une 10 sur Emco-Evenpool.
02:33Au classement général, Pogacar compte désormais
02:3557 d'avance sur Vingegaard et 2,22
02:37sur Emco-Evenpool.
02:39Désormais d'ailleurs, le Belge est 3ème.
02:41Pogacar a-t-il aujourd'hui assommé le Tour de France ?
02:43A cette question, deux chroniqueurs
02:45ne sont pas d'accord.
02:47Allez, on y va.
02:49Fred Verdier.
02:51Au tableau.
02:53Vous avez répondu oui.
02:55Attention, face à vous se dresse,
02:57sur ses petites pattes arrière, Régis Tasselin
02:59qui va vous asséner un nom.
03:01Fred, pourquoi il a assommé le Tour ?
03:03On avait eu peur pour lui
03:05après l'étape du Lioran.
03:07Il y avait des doutes.
03:09Il les a levés.
03:11Il y a eu l'épisode du Galibier.
03:13Il y a eu l'épisode du Crono.
03:15Il a été très fort dans les deux cas.
03:17Aujourd'hui, il est encore extrêmement fort.
03:19Il est à 2 minutes d'avance
03:21sur Vingegaard.
03:23C'est quand même un coureur d'instinct.
03:25Il a parfois montré
03:27qu'il avait perdu le Tour deux fois
03:29parce qu'il avait mal couru.
03:31Là, il a Adam Yates
03:33qui est devant opportunément.
03:35Il a en plus sa plus forte équipe
03:37en prime d'être le plus fort.
03:39Régis Tasselin, pourquoi ?
03:41Il reste 10 jours de Tour.
03:43Le temps joue pour Vingegaard
03:45dont on sait qu'il a très peu couru.
03:47Son état de forme va aller crescendo.
03:49Parallèlement à ça,
03:51l'état de forme de Pogacar
03:53peut être incertain dans la 3ème semaine
03:55puisqu'il a doublé le Tour de France et le Giro.
03:57Au-delà de ces communiquants,
03:59il y a une dernière étape du Tour.
04:01Il y a un contre-la-montre entre Monaco et Nice.
04:03Il faut se rappeler que l'an passé,
04:05Vingegaard avait mis 1,38 sur 22 km
04:07à Pogacar.
04:09Là, il y en aura 33 km.
04:11Rien n'est fait.
04:13Vous prononcez comment le maillot jaune ?
04:15Pogacar.
04:17J'ai l'impression qu'il y avait un cas
04:19qui était...
04:21Je connais le vélo, ça se voit.
04:23Il m'a impressionné.
04:25Il n'y a que des acteurs.
04:27C'est oui, c'est non.
04:29Pogacar a-t-il aujourd'hui assommé le Tour ?
04:31Président, avez-vous votre petite idée derrière la tête
04:33ou vous voulez nommer un vice-président ?
04:35Je serai plus régis,
04:37mais après, je voudrais avoir mon bras droit.
04:39On n'attend pas Patrick ?
04:41Le bras droit du président, c'est Patrick Chassé.
04:43Bonsoir, Patrick.
04:45Vous allez être surpris d'être là.
04:47On vous a convié.
04:49Je suis plus régis, quand même.
04:51Vous avez plutôt une sensibilité...
04:53Pas moi, c'est physique.
04:55Il lui a mis un coup sur la tête, au Tour ?
04:57J'aurais fait ce que je peux.
04:59Je pense que la plupart des gens
05:01seraient d'accord avec toi,
05:03il me semble.
05:05Ma première réaction,
05:07c'est quand j'ai appris la question,
05:09évidemment qu'il n'a pas tué le Tour.
05:11En fait, en regardant,
05:13je pense quand même
05:15qu'il était en train de le tuer.
05:17Certes, il y a deux minutes.
05:19Peut-être que demain,
05:21on aura la question de demain.
05:23Pas de bol, il faudra en trouver une autre
05:25si ça se passe comme ça.
05:27Mais pourquoi ?
05:29Parce qu'effectivement,
05:31les faits sont têtus.
05:33On a vu deux fois
05:35Pogacar être battu
05:37par Vingegaard,
05:39mais à chaque fois, c'était dans des conditions
05:41qui étaient complètement différentes.
05:43C'est-à-dire que Vingegaard, même avec un Pogacar
05:45il y a deux ans qui était en pleine forme,
05:47il a besoin d'étapes difficiles
05:49avec un col très difficile
05:51en montée finale.
05:53Et si vous regardez bien ce qui se passe,
05:55déjà parlons des Alpes,
05:57puisque souvent les Alpes sont plus sélectives que les Pyrénées,
05:59que ce soit la Cuyole,
06:01que ce soit l'Isola 2000,
06:03ce ne sont pas des cols très difficiles
06:05qui viendront terminer les deux étapes des Alpes.
06:07Ce n'est pas un coureur qui attaque de loin.
06:09Ce n'est pas un coureur comme Pogacar
06:11qui attaque de loin. Lui, il a besoin d'une course
06:13usante, etc. Et finalement, sa meilleure chance
06:15c'est peut-être demain pour Vingegaard.
06:17Le problème, tu l'as dit, Vingegaard,
06:19c'est qu'il est un peu à court de compétition.
06:21Donc, effectivement,
06:23demain, ça risque d'être un petit peu tôt.
06:25Pour moi, Pogacar a pris une option assez déterminante
06:27aujourd'hui.
06:29On va aller voir Claire Briconne qui, dans son contrat,
06:31ne doit pas être d'accord avec vous, mon cher Patrick.
06:33Ah, c'est nouveau ça ?
06:35Oui, c'est nouveau.
06:37Claire, évidemment, je vous ouvre la question.
06:39Pour vous, est-ce qu'il a assommé ou non le Tour ?
06:41Et que dit la caravane du Tour
06:43après cette étape,
06:45cette victoire magistrale de Pogacar ?
06:49Assommé, c'est peut-être un peu fort
06:51pour le moment.
06:53Mais en tout cas, ce qui est sûr,
06:55c'est que l'ascendant psychologique
06:57qu'on soulève depuis des jours a changé de camp
06:59à nouveau peut-être.
07:01Et maintenant, du côté de Tadej Pogacar,
07:03je ne sais pas,
07:05il y a plusieurs arguments à essayer
07:07de suivre, en tout cas de ce côté-là.
07:09Peut-être les premiers mots
07:11de Vingegaard à ce propos.
07:13En fait, Vingegaard, il dit tout simplement
07:15qu'il était le plus fort Pogacar aujourd'hui.
07:17Et tout l'entourage de son équipe
07:19le dit également.
07:21Les directeurs sportifs l'ont dit aussi.
07:23Le manager aussi.
07:25Donc voilà, ça déjà, c'est un premier constat.
07:27Pogacar était beaucoup plus fort aujourd'hui
07:29que Jonas Vingegaard.
07:31On va voir par rapport à la suite aussi.
07:33Et puis il y a ce jeu d'équipe
07:35entre UAE et la Visma,
07:37par exemple, autour des questions
07:39qui ont tourné, adressées à Jonas Vingegaard.
07:41Il y en avait beaucoup qui traînaient
07:43et qui tournaient autour des équipes.
07:45Je suis contente de mon équipe.
07:47Bien sûr, Pogacar a une super grosse équipe,
07:49mais je suis contente de mon équipe aussi.
07:51Mais que la question revienne tout le temps,
07:53ça veut bien dire qu'on voit une petite supériorité
07:55du côté de l'équipe UAE.
07:57Patrick, est-ce une victoire planifiée ?
07:59Je vous lance ainsi
08:01parce qu'on va revoir
08:03une séquence dans cette étape.
08:05On est avant l'attaque finale de Pogacar,
08:07avant l'attaque d'Adam Yates.
08:09On les voit, là,
08:11ils sont dans le plat d'Adda,
08:13on peut revoir cette petite image.
08:15Ça dépend, contractuellement,
08:17je dois contredire ce que je viens de dire.
08:19Non, ça va.
08:21Alors on peut revoir, effectivement,
08:23les images. Non, mais ce n'est pas par rapport à Clairs,
08:25c'est par rapport à ce que disent les coureurs.
08:27Ils disent souvent le contraire de ce qu'ils font.
08:29Effectivement, Pogacar avait dit qu'il n'attaquerait pas.
08:31On voit, là, vous avez vu sur cette image précédente,
08:33ça parle entre, justement,
08:35Pogacar et Adam Yates.
08:37C'est juste après, Adam Yates, il attaque.
08:39Alors, voilà, on est, effectivement,
08:41là, à un moment clé
08:43dans cette étape.
08:45Et l'un et l'autre, après l'arrivée,
08:47on dit, non, ce n'était pas prévu,
08:49c'était improvisé. Et d'ailleurs,
08:51même, à la limite, Adam Yates a dit,
08:53ah, quand même,
08:55j'étais surpris qu'il attaque derrière moi.
08:57Alors qu'il faut arrêter de nous raconter des salades.
08:59On l'a vu se retourner en permanence
09:01dès qu'il a attaqué,
09:03se demandant, mais à quel moment,
09:05finalement, Pogacar va revenir sur moi ?
09:07La ficelle est un peu grosse.
09:09C'était le couple du jour,
09:11en tout cas, sur le tour, puisqu'ils ont été interviewés
09:13avant la course, Pogacar et Yates en doublon.
09:15Le jour, ils se posent la question,
09:17qu'est-ce que vous voulez qu'Adam fasse aujourd'hui ?
09:19Question adressée à Pogacar. Adam remporte l'étape
09:21et moi, je reprends le temps. En général,
09:23le jour, c'est quoi la tactique du jour ?
09:25Réponse de Yates, j'espère juste qu'on aura
09:27de bonnes jambes et qu'on pourra aller chercher quelque chose.
09:29Ça vous gonfle un peu,
09:31tous ces petits trucs, là, les conférences de presse
09:33ou les courants romans ? Parce qu'avant,
09:35ils ne mentaient pas, donc vous tombez de l'arbre.
09:37Récemment, j'avais l'impression
09:39que c'était surtout leur directeur sportif
09:41qui racontait les salades. Là, maintenant,
09:43c'est les coureurs qui s'en chargent.
09:45C'est un petit peu le...
09:47Mais c'est du bluff ou c'est...
09:49J'ai l'impression qu'on n'a plus... Claire l'a dit
09:51et à fort juste titre,
09:53il y a une guerre psychologique qui est peut-être plus intense
09:55cette année dans les premières étapes du tour
09:57que les années précédentes entre ces deux-là.
09:59Donc, ça peut s'expliquer, effectivement.
10:01On essaye un peu
10:03de noyer le poisson.
10:05Claire, sur les routes du tour, là,
10:07quand vous êtes évidemment face aux coureurs,
10:09vous avez parfois l'impression de vous faire balader,
10:11de vous faire un peu manipuler
10:13ou d'être utilisée pour cette fameuse guerre psychologique
10:15ou pas du tout ?
10:17Alors,
10:19je comprends complètement les propos de Patrick,
10:21mais je vais quand même les nuancer
10:23parce qu'en fait,
10:25je me mets un peu à leur place. Alors, pardon.
10:27Mais c'est vrai que du coup, je me dis
10:29si je savais, par exemple, quelle était
10:31exactement la tactique, est-ce que j'aurais intérêt
10:33parce que le monde entier, finalement, le sache
10:35avant la course. C'est vrai qu'on en est là
10:37aussi, finalement.
10:39Est-ce que ça ne va pas desservir le coureur, desservir
10:41l'équipe, etc. Donc, c'est vraiment des sacrées réflexions
10:43quand même. Et puis,
10:45moi, je n'ai pas forcément l'impression qu'ils mentent
10:47en général. Alors, bien sûr, ils peuvent botter
10:49en touche, ça, ils le font régulièrement.
10:51Mais de là à mentir vraiment,
10:53en tout cas, je n'ai jamais eu vraiment ce sentiment.
10:55Et puis, je vais aller au-delà de ça puisqu'il faut contredire
10:57Patrick. C'est que moi,
10:59j'ai vraiment le sentiment que les coureurs
11:01peuvent aussi donner à la caméra. Alors là,
11:03je ne vais pas parler de tactique, mais je pense à Brian Cocker.
11:05Hier, notamment, alors ça fait quand même
11:07partie de la tactique, mais c'était plutôt en débrief de l'étape
11:09où il disait sa déception
11:11sans cacher, sans phare, en fait.
11:13Vraiment, sans rien cacher du tout.
11:15Il disait qu'il était déçu du choix de Kofidis
11:17d'avoir mis finalement deux sprinters au lieu d'un.
11:19Donc, lui seulement. Donc, voilà, il y a quand même des fois
11:21où il y a vraiment des grosses livraisons. On se livre devant
11:23la caméra. Ça reste encore
11:25faisable. Claire, moi,
11:27évidemment, je suis un petit peu plus âgé de quelques
11:29mois de vous, mais je me souviens dans ma jeunesse,
11:31j'avais Bernard Hinault
11:33avant les courses. Il disait, aujourd'hui,
11:35je prends le maillot. Il prenait le maillot
11:37le Bayreau. Alors maintenant, c'est révolu tout ça là.
11:39C'est une période
11:41qui n'existe plus. Je nuance
11:43le propos. Il y a ce qui est
11:45dit avant l'étape
11:47et il y a ce qui est dit après l'étape.
11:49Autant avant l'étape, on ne va pas raconter
11:51exactement comment on va gagner, comment on veut
11:53gagner et surprendre ses adversaires. C'est évident.
11:55En revanche, après coup, c'est là que je
11:57trouve que le contexte
11:59un petit peu bizarre, et ça fait
12:01plusieurs jours que ça dure, c'est qu'on sent
12:03surtout, je le sentais de
12:05Pogacar auparavant, mais même de toute son équipe,
12:07j'ai l'impression qu'on ne veut
12:09pas donner le change et qu'on répond à des
12:11consignes d'équipe qui sont extrêmement strictes,
12:13en tout cas beaucoup plus que les années précédentes.
12:15Tu parles de quoi ? Des déclarations ou de la
12:17tactique de la prudence ? Non, je parle
12:19des déclarations. La tactique,
12:21elle a changé. On ne parle pas beaucoup d'importance
12:23à ces déclarations. Tu as raison, mais c'est lié.
12:25C'est une espèce de mind game.
12:27Moi, je trouve que ce qui est le plus
12:29intéressant aujourd'hui dans ce qui s'est passé,
12:31c'est la séquence que tu as montrée avec
12:33cette espèce de premier envolé
12:35de Jets et qui ouvre la
12:37voie derrière à
12:39Pogacar. Je trouve que c'est ça qui est intéressant à analyser.
12:41Mais là aussi, il y a un changement.
12:43Il y a un changement, c'est que Pogacar ne court plus
12:45comme il courait avant. C'est
12:47vraiment flagrant.
12:49C'est-à-dire qu'on retrouve
12:51des courses très compactes, un peu comme le faisaient
12:53Sky avant, je ne veux pas remonter au-delà,
12:55mais dans ces années-là.
12:57Effectivement, où on attaque
12:59très tard. Rappelle-toi, au Galibier,
13:01il attaque à 800 mètres du
13:03sommet du Galibier avant de basculer sur Valoire.
13:05Là, son équipier
13:07attaque très tôt et lui, c'est à 4
13:09kilomètres que ça se décompte.
13:11Oui, mais quand il attaque à 30 bornes, vous le lui avez reproché.
13:13Justement. Non, lui-même
13:15en tient compte, justement. C'est qu'il
13:17fait autrement parce qu'il se rend compte que
13:19Vingegaard, certes, pour l'instant, est moins
13:21fort que lui, mais que pour le battre,
13:23il faut quand même se méfier et il faudra
13:25qu'il tienne compte d'un certain nombre d'enseignements.
13:27Il faut qu'il tienne compte de ses points forts. C'est quoi,
13:29ses points forts ? Il est particulièrement
13:31explosif, on l'a revu sur son attaque aujourd'hui,
13:33c'est fulgroyant. Il a une
13:35équipe qui est plus forte, c'est factuel,
13:37que l'équipe Wismar, alors que les
13:39deux dernières années, c'était exactement le contraire.
13:41Il sait aussi
13:43que, finalement,
13:45dans ce Tour de France,
13:47lui va probablement décliner
13:49parce qu'il a fait le Tour d'Italie avant,
13:51ça a été rappelé, et que, en revanche,
13:53son adversaire a moins de jours de course,
13:55donc aura plus de fraîcheur sur la fin.
13:57S'il tient compte de tout ça, et j'ajouterais un point,
13:59un point essentiel aussi,
14:01c'est qu'il faudra éviter d'être isolé
14:03avec son principal adversaire.
14:05Parce que là, on sait que s'ils sont
14:07tous les deux là, ensemble, assez loin de l'arrivée,
14:09ça risque de se retourner contre eux.
14:11La dernière fois qu'on s'était vu réellement sur le plateau,
14:13c'était l'étape du Lioran, il y avait Bertrand Latour,
14:15et Bertrand disait que Pogacar,
14:17il attaque en dépit du bon sens.
14:19Ce qu'aujourd'hui, finalement, il a retenu,
14:21c'est le son, et maintenant, là, il se comporte,
14:23on va dire, comme un patron.
14:25À mon avis, il a écouté Bertrand Latour.
14:27Ah oui ? Bah oui !
14:29J'accuse un peu le boulard, là, ça va être...
14:31C'est pas moi qui l'ai dit.
14:33Je suis pas d'accord.
14:35Ah, vous n'êtes pas d'accord ? Il n'a pas écouté Bertrand Latour ?
14:37Non, je pense que non, non plus.
14:39Oui, Claire, on vous écoute.
14:41Non, non, mais parce qu'il y a plusieurs jours,
14:43on se demandait même si... Pardon, mais il y a plusieurs jours,
14:45s'il devait courir défensif, Pogacar,
14:47il n'a pas couru défensif, aujourd'hui.
14:49Défensif, c'est rester dans la roue
14:51de Jonas Vingegaard, et c'est pas du tout
14:53ce qu'il a fait, puisqu'il a osé l'attaquer, en fait.
14:55Si Vingegaard était rentré,
14:57s'il l'avait à nouveau battu sur la ligne,
14:59on aurait dit que c'était un très mauvais choix de la part de Pogacar, en fait.
15:01Vous avez rencontré
15:03Remco Evenpoel.
15:05Il y croit, à la deuxième place,
15:07encore, qu'il a perdu aujourd'hui ?
15:09Je vais faire une Patrick Chastet,
15:11peut-être que le podium est joué maintenant, il connaît l'ordre.
15:13Claire ?
15:17Et bien voilà, vous plaigniez des déclarations
15:19des coureurs. Celle-ci, elle était au moins très, très
15:21claire au micro de Charles-Antoine Norat,
15:23tout à l'heure. Il a dit, en fait,
15:25tout simplement, Pogacar est
15:27intouchable. Ce n'est pas le cas de Vingegaard.
15:29Voilà. Donc ça, au moins, c'est très clair.
15:31Ça veut dire qu'il pense pouvoir aller chercher Vingegaard,
15:33et pas Pogacar. Oh, j'ai vu une stat
15:35qui va nous faire parler, mes amis.
15:37Pogacar a battu un record, un vieux record,
15:39sur la montée du plat d'adès, celle de Lance Armstrong.
15:41Montée du plat d'adès.
15:43Aujourd'hui, il a mis 25 minutes et 5 secondes.
15:45Soit 1 minute 58
15:47de moins que
15:49Lance Armstrong. Qui était en petite forme, peut-être,
15:51ce jour-là. Il prenait le maillot.
15:53Il avait doublé Jalaber. Jalaber, qui était en tête,
15:55il avait, je crois,
15:57qu'il avait même pris un rhume, j'arrête.
15:59C'est tellement qu'il était passé vite. C'est quoi la question ?
16:01Non. C'est juste un constat,
16:03comme ça, sans fiel. C'était en
16:05quelle année ? 2001.
16:07Donc, il y a un quart de siècle, pratiquement.
16:09Il y a 23 ans.
16:11Moi, je pense qu'il y a matière
16:13à, effectivement, parfois, se poser des questions.
16:15On l'avait fait sur ce plateau,
16:17je me souviens, l'année dernière, vis-à-vis de Vingegaard,
16:19qui avait mis, je ne sais plus combien,
16:215-6 secondes au kilomètre à Pogacar,
16:23sur un contrôle à montre.
16:25Là, c'était quand même assez...
16:27C'était du jamais vu. Et là, on pouvait remonter
16:2950 ans avant.
16:31Là, on remonte 20 ans pour voir un col.
16:33Un col, c'est toujours compliqué de faire.
16:35Il y a les mesures de puissance. Je ne rentre même pas là-dedans.
16:37Parce que je ne les ai pas.
16:39Et pour l'instant, on ne les a pas. On a juste, factuellement,
16:41effectivement, un temps.
16:43Il met deux minutes à Armstrong.
16:45Mais c'était il y a 23 ans. Imaginez un petit peu
16:47si on avait dit, ah, quand même,
16:49Bernard Hinault, il a mis
16:51à Fausto Coppi ou même
16:53à Jacques Angtil, il a mis...
16:55Ça n'aurait surpris personne. Le matériel avait complètement changé.
16:57Donc, il n'y a pas que le matériel, d'ailleurs.
16:59On le sait bien. Le revêtement ?
17:01Le revêtement des routes, c'était valable.
17:03En tout cas, effectivement, quand on parle des années anciennes,
17:05entre...
17:07Non, entre le revêtement, entre 2001
17:09et 2024, je ne suis pas sûr que ça ait
17:11réellement évolué. Mais oui,
17:13il y a eu, effectivement, des évolutions. Et dites-moi,
17:15il y a quand même pas mal de monde derrière.
17:17Dans la fourchette
17:19de deux minutes, il y a quand même pas mal de monde aujourd'hui.
17:21Donc, ça veut dire que tous ces gens-là,
17:23en fait, sont toxiques, si je suis votre raisonnement.
17:25Enfin, ce n'est pas tout à fait ce que vous avez dit,
17:27mais c'est ce que vous laissez tous entendre.
17:29Non, mais c'est toujours...
17:31On est toujours... C'est du cyclisme, vous le savez.
17:33On est toujours un peu suspicieux
17:35avec votre sport. Je sais que ça
17:37vous agace.
17:39Non, ça ne m'agace pas. Pas du tout.
17:41Ça ne m'agace pas parce que je pense qu'effectivement,
17:43le vélo a cette sagesse d'être toujours très vigilant
17:45par rapport à tout ça et lui-même d'en parler
17:47beaucoup. Ce qui m'agacerait plus,
17:49c'est qu'on n'en parle pas autant dans d'autres sports. Mais ça, c'est une autre
17:51histoire. Mais je pense quand même
17:53qu'autant
17:55il faut être vigilant et que
17:57le soupçon peut être
17:59effectivement bénéfique. Mais là,
18:01sur cette ascension
18:03par rapport à Armstrong, est-ce que vous savez
18:05Armstrong, cette étape, quand elle intervenait,
18:07ils étaient quand même en fin de tour. Là, on est
18:09plutôt en début. Bref, il y a des paramètres, la météo,
18:11le vent, tout ça. Deux minutes,
18:13ce n'est pas grand-chose. Ce n'est pas grand-chose ? Non.
18:15Deux minutes à Armstrong qui
18:17marchait à l'EPO, je trouve.
18:19Vous nous avez expliqué le truc. Deux minutes
18:21sur une ascension comme Pledadé, je persiste,
18:23ce n'est pas forcément énorme à 20 ans
18:25ou à plus de 20 ans de différence.
18:27Très bien. Vous avez raison de le répéter.
18:29Fred Verdier et Régis Testelin.
18:31Alors, qui gagne ? Est-ce qu'il a sommé ou pas ?
18:33Est-ce que le tour est un peu groggy ?
18:35On s'est peut-être vu le dire.
18:37Ils n'osent même pas mettre
18:39le score.
18:41En 64-36, on a juste
18:43un petit chouette
18:45technique et puis voilà. Autre chose
18:47à ajouter, ma petite Claire ?
18:49On se quitte là, bon enfant, puis on se revoit demain.
18:51Oui. C'est tout ?
18:53Oui. Non, une toute dernière réflexion,
18:55c'est que Pavel Sivakov, sur la ligne,
18:57a dit à Charles-Antoine Norat,
18:59encore, il est partout ce Charles-Antoine Norat,
19:01il a dit, aujourd'hui, on ne voulait pas
19:03détruire toute l'équipe.
19:05Donc, en clair, ils en ont gardé pour demain, l'équipe UE.
19:07Ça, c'est un bel indice.
19:09Ah oui. Donc, là, il les estocke
19:11demain.
19:13Demain, c'est franchement
19:15une étape à regarder en entier.
19:17Commencer par l'enchaînement Mente-Porte d'Aspé,
19:19et puis derrière, le col
19:21d'Agnès, qui est probablement le col le plus dur de la journée,
19:23avec la montée finale.
19:25C'est là où Gaudu mène le train, là, au début.
19:27Je pense, déjà, demain, il y aura du monde sur les rouleaux
19:29pour se chauffer. Ça commence à quelle heure, du coup ?
19:31Je serais étonné que Gaudu ne soit pas dans l'échappée demain,
19:33à nouveau. Oui, mais après, il va se faire rattraper.
19:35Vous avez vu, à Saint-Géron, il y a de la place
19:37pour se faire rattraper. Ah oui.
19:39Ça sera là.
19:41On prend rendez-vous demain,
19:43Dr Chassé. Merci beaucoup.
19:45Je ne vous raccompagne pas à la grille du parc.