L'ultime confrontation entre TOUMBA, DADIS et MARCEL 1ère partie

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L'ultime confrontation entre TOUMBA, DADIS et MARCEL sur WEST AFRICA TV 1ère partie
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00:00:00Le ministère publique compte messieurs C.C. Raphaël Avar, messieurs Marcel Guillavogui,
00:00:27messieurs Claude Pivy, messieurs Moussa Thiébouro Camara, messieurs Ibrahima Camara Di Calonzo,
00:00:34messieurs Aboubacar Gakité Di Toumba, messieurs Blaise Goumou, messieurs Moussa Dadis Camara,
00:00:41messieurs Mamadou Ali Oukéïta, messieurs Alphama Doubaldé, messieurs Abdoulaye Chirib Diabi,
00:00:47messieurs Paul Mansa Guillavogui.
00:00:51Les partis civils, messieurs Oury Bayelou Baye et plusieurs autres,
00:00:56la Fédération internationale des ligues de droits de l'homme, FIDH,
00:01:00l'Organisation guinéenne de défense des droits de l'homme et du citoyen, OGDH,
00:01:05l'Association des parents, victimes et amis du 28 septembre 2009, Avipar.
00:01:20Voilà, comme annoncé lors de la dernière audience,
00:01:31le tribunal va entamer aujourd'hui les confrontations.
00:01:37Et à cette phase, avant de commencer, le tribunal informe toutes les parties
00:01:45que la confrontation, ça ne veut pas dire qu'on va reprendre le débat entièrement.
00:01:51Le tribunal a choisi quelques personnes entre lesquelles il y aura une confrontation
00:01:57et des points précis seront débattus.
00:02:00Ça veut dire qu'on ne reviendra pas complètement sur les débats.
00:02:04Les débats sont déjà passés, tout le monde a suivi les débats
00:02:09et on va poser des questions, ce qu'ils voudront, sur des points bien précis.
00:02:20Et s'il y a des parties qui veulent demander la confrontation entre certaines personnes,
00:02:29le tribunal appréciera ça au moment opportun.
00:02:38Le tribunal appelle M. Moussa Dadis-Kamara,
00:02:46M. Aboubakar Gakité Diitoumba,
00:02:55M. Pouni, envoyez des chaises par là.
00:03:05Voilà, s'ils veulent s'asseoir.
00:03:26Voilà, M. Gakité, vous, vous restez là-bas.
00:03:35Un micro pour lui.
00:03:55Voilà, prenez d'abord le micro.
00:04:05M. Aboubakar Gakité Diitoumba.
00:04:31M. Marcel, est-ce que vous pouvez trouver une troisième table ?
00:04:50M. Gakité, vous pouvez vous asseoir.
00:04:52M. Marcel, venez par là.
00:05:07Il y avait une troisième table, vous l'avez envoyée.
00:05:22M. Gakité Diitoumba.
00:05:33M. Aboubakar Gakité Diitoumba.
00:05:53Un micro pour M. Marcel.
00:06:15Prenez pour le ministère public pour le moment.
00:06:23M. Gakité Diitoumba.
00:06:46M. Aboubakar Gakité Diitoumba.
00:06:56Le ministère public. C'est le micro du ministère public.
00:07:16C'est bon ?
00:07:35Vous voulez parler, maître ?
00:07:39M. Gakité Diitoumba.
00:07:49C'est pourquoi j'ai précisé que s'il y a des parties qui demandent à ce que des personnes soient confrontées au moment opportun, le tribunal appréciera.
00:07:56Le tribunal appréciera au moment opportun, maître.
00:08:02Est-ce que le tribunal a reçu cette question ? Elle est très simple.
00:08:05J'ai déposé au greffe. Je veux m'assurer que le tribunal a reçu. Ça a été communiqué aux autres parties.
00:08:10Maître, le tribunal a répondu. Au moment opportun, ça sera apprécié.
00:08:15M. Aboubakar Gakité Diitoumba.
00:08:29Au cours des débats, vous trois, qui êtes à la barre, avez tous évoqué la question du commandant du régiment.
00:08:51Donc, le tribunal revient sur cette question précise pour savoir, à ce moment-là, qui était effectivement le commandant du régiment.
00:09:08On va commencer par M. Kamara Moussa Diadis.
00:09:15Merci, monsieur le président.
00:09:17La question est précise. On ne va pas trop dans le débat.
00:09:22Merci, monsieur le président.
00:09:25Comme je l'avais dit à l'époque, puisque les deux commandants n'étaient plus en fonction,
00:09:38c'est le commandant qui assurait les fonctions du commandant du régiment.
00:09:50Je veux aussi être plus précis par rapport à votre tribunal.
00:09:57Vous savez, lorsque le débat commence, quelque chose qui n'est pas réel, on ne peut pas l'inventer.
00:10:07Vous avez remarqué lors du passage du commandant Dioutoumba que je respecte beaucoup.
00:10:17Il a dit devant votre tribunal, je crois que vous avez même une partie, une séquence même de la vidéo,
00:10:25où il expliquait que les éléments ne cherchant pas le rôle qu'il assumait, puisqu'ils ne connaissaient pas la fonction qu'il assumait,
00:10:40il a clairement dit qu'il était le commandant du régiment, mais les autres qui lui faisaient la guerre ne le savaient pas.
00:10:50Alors j'estime que, monsieur le président, je ne vais pas trop rentrer dans les détails.
00:10:55Ce n'est pas moi qui l'ai dit, c'est le commandant Dioutoumba même qui l'a dit devant votre tribunal.
00:11:02J'estime que vous pouvez encore revoir même la vidéo.
00:11:09Monsieur Diakité, Aboubakar, Dioutoumba, la même question pour vous.
00:11:19Merci monsieur le président, honorables assesseurs de m'avoir donné la parole pour m'expliquer par rapport à la question relative
00:11:48au commandant du régiment.
00:11:58À cette phase de la procédure, après des mois d'observation dans le box, en suivant les débats,
00:12:25ce n'est pas une nouvelle question, elle a été débattue ici, bien avant.
00:12:37Je viens d'écouter la réponse de mon président par rapport à cette question.
00:12:47Je voudrais ici rappeler qu'il est question ici d'état.
00:13:01Ce n'est pas un jeu. C'est pourquoi la prise du pouvoir, les fonctions ont été bien définies.
00:13:10Sans qu'une seule personne ne pouvait en aucun cas être par-ci et par-là.
00:13:17C'est pourquoi la gestion de la présidence est partie à la nomination d'un ministre chargé de la sécurité présidentielle en connaissance de cause.
00:13:30Et des décrets ont été pris pour nommer un commandant du régiment et son adjoint.
00:13:37Et mes nommants éduquants, c'est-à-dire confidents et conseillers directs du président de la République,
00:13:47dont mon autorité était circonscrite directement au salon.
00:13:56Cela n'a pas été fait d'hasard puisque tout le monde était connu.
00:14:02A l'époque, les fonctions ont été réparties.
00:14:06Et partant de ça, il est facile de se rendre compte que la gestion du commandement des hommes,
00:14:18puisque c'est le président, c'était à sa propre discrétion, son pouvoir discrétionnaire,
00:14:26de nommer qui il voulait dans les différentes fonctions.
00:14:30Et donc, s'il a nommé des personnes à des fonctions qui ne connaissaient pas leurs attributions,
00:14:37cela, le président, en toute sincérité, ne pourra qu'en vouloir à lui-même.
00:14:48Alors, pour vous, qui était le commandant ?
00:14:52Le commandant, comme je l'ai dit, à un moment donné, les commandants sous instruction du président,
00:15:03je le dis, ont été arrêtés.
00:15:07Et le président, il est là.
00:15:13Moi, si nous avons été ensemble, c'est avec beaucoup de confiance.
00:15:21Et donc, il était le commandant du régiment et le général Konaty.
00:15:28Si je prononce son nom, c'est avec grand respect que je vais annoncer son nom.
00:15:34Si je prononce son nom, c'est avec grand respect que je vais annoncer son nom.
00:15:44Alors, pour vous, c'était M. Moussa Dadis Kamara, le commandant du régiment ?
00:15:49Si ce n'est pas le cas, qu'il me montre un acte, me nommant officiellement commandant du régiment,
00:15:55mais en attendant, j'étais l'advocat du président.
00:16:00M. Moussa Dadis.
00:16:02Merci, M. le président.
00:16:04S'il vous plaît, je veux poser une question.
00:16:07Oui.
00:16:10Comment on devient commandant du régiment ?
00:16:13Le commandant, c'est lorsque le président signe l'intéressé, qu'il devient commandant.
00:16:24Lorsque le président ?
00:16:26Signe l'acte.
00:16:28Je crois que le procureur, même lors du débat ici, avait effectivement exhibé un document
00:16:36dans lequel il y avait le commandant ça, ou le commandant ça.
00:16:43C'est comme ça qu'on nomme le commandant.
00:16:48Mais dans le cas précis, M. le président,
00:16:52il faut qu'on soit honnête.
00:16:56Je n'ai aucun intérêt de mentir sur mes subordonnées.
00:17:04Lorsqu'on prend, comme vient de dire le commandant Toumba, qu'il était advocat, je suis d'accord.
00:17:14Mais au-delà de ça, il y a ce qu'on appelle l'usurpation du pouvoir.
00:17:20Vous avez dit qu'il faut que le président prenne un acte.
00:17:23Est-ce que vous avez pris un acte dans ce sens ?
00:17:25Non, l'acte n'a pas été pris.
00:17:28C'était en attente de chercher un nouveau commandant du régiment.
00:17:35Et pendant ce temps, qui était alors le commandant du régiment ?
00:17:40Pendant ce temps, c'est ce que je veux vous dire, M. le président.
00:17:44Pendant ce temps, c'est le commandant Toumba qui gérait le régiment.
00:17:48Un acte prouve même, un acte officiel prouve qu'en ce moment-là, il était le commandant.
00:17:57Parce que le retrait des jeunes recrues de Caléa, où j'avais fait foi à ce document,
00:18:05j'estime que le document encore existe, il est parti.
00:18:12Je crois que c'était 22 recrues, il les a sorties avec un acte authentique.
00:18:20Pour vous, cet acte l'a fait lui, le commandant du régiment ?
00:18:24Oui, pour moi, puisque...
00:18:27C'est bon. M. Marcel Guilaougui, la même question pour vous.
00:18:35A l'époque, qui était le commandant du régiment ?
00:18:39Merci. Merci, M. le président.
00:18:43Aidez-le avec le micro. Soulevez-le.
00:18:48Je dis merci, M. le président. Je rends gloire à l'Éternel Dieu, le Miséricorde,
00:18:55de m'avoir encore donné la chance
00:19:00de parler en ce temps pour ce jugement du 28 septembre.
00:19:08Merci au Seigneur.
00:19:11La question de savoir qui était le régiment.
00:19:17M. le président du tribunal, l'armée est très complexe.
00:19:26La définition de l'armée, dans le sens propre, est un esprit sain dans un corps sain.
00:19:39L'autorité de l'armée ne doit pas faillir, ne doit pas faire l'échec dans ses commandements.
00:19:53S'il en est responsable.
00:19:58C'est pourquoi les décrets sont pris par le président de la République.
00:20:12Les notes de service, chez nous dans l'armée, on dit notes de service,
00:20:19viennent dans les compagnies.
00:20:21Le commandant de compagnie peut nommer l'agent de bataillon, l'agent de compagnie, le chef de section, et ainsi de suite.
00:20:31Mais le titre de responsabilité incombe tout simplement au président de la République et son ministre de la Défense.
00:20:45Alors, moi, en aucun cas, je vis un deuxième décret nommant une autre personne à la place du colonel,
00:21:03aujourd'hui le colonel Alphonse, qui était adjoint au colonel Aïdo.
00:21:15C'est le président lui-même qui les a évoqués, révoqués à leur fonction, parce qu'il fut arrêté.
00:21:27Est-ce que vous pouvez être bref ? La question est précise.
00:21:31C'est très précise, mais si on n'explique pas, on ne dit seulement tel et tel.
00:21:36Vous savez toutes ces explications, monsieur Marcel.
00:21:38L'explication...
00:21:39S'il vous plaît.
00:21:40Monsieur le président, je ne vous discute pas avec vous.
00:21:42S'il vous plaît.
00:21:43Je suis en train de donner la...
00:21:44Vous m'écoutez ?
00:21:45Oui.
00:21:46J'ai été clair au début.
00:21:50Tout ce que vous êtes en train de dire, tout cela a été expliqué ici, de fond en comble, pendant des jours.
00:21:57Pendant des jours.
00:21:59C'est pourquoi c'est une question très précise qu'on vous a posée.
00:22:03Très précise.
00:22:05Donc, allez-y.
00:22:06S'il vous plaît, maître.
00:22:08Maître, restez à votre place.
00:22:11Restez à votre place.
00:22:14Ce n'est pas le premier qu'on a demandé.
00:22:16Ne commencez pas avec ça, s'il vous plaît.
00:22:19Aucun de vos confrères n'est venu chuchoter quelque chose à ce client.
00:22:23S'il vous plaît.
00:22:25S'il vous plaît.
00:22:26Tant alors que le tribunal vous demande de rester à votre place.
00:22:30Voilà.
00:22:31Ne commençons pas avec ça.
00:22:33S'il vous plaît.
00:22:40Je ne sais pas pourquoi vous aimez ça.
00:22:45Donc, je disais que...
00:22:50Il y a eu des jours ici.
00:22:52Vous-même, vous êtes venu à la barre deux fois.
00:22:55Oui.
00:22:56Donc, plusieurs choses ont été dites à la barre de ce tribunal.
00:23:00C'est une question très précise qui vous a été posée.
00:23:04Donc, s'il vous plaît, répondez à cette question-là.
00:23:08Monsieur le Président, ce n'est pas pour discuter avec vous.
00:23:12Nous sommes profonds au niveau de la justice.
00:23:15Moi, je n'ai jamais été à la barre.
00:23:18Je sais que vous allez beaucoup m'excuser du fait qu'il y a eu des tiraillements.
00:23:23Et je ne sais pas que ce n'est pas des tiraillements aussi.
00:23:26Excusez-moi.
00:23:28De cette manière.
00:23:31Tout simplement, le Président Moussa Dadis Kamara était le commandant du régiment.
00:23:37C'est ce que moi, je sais.
00:23:40Comment vous le savez que c'était lui le commandant du régiment ?
00:23:43Je le savais parce que c'est lui qui s'occupait de son régiment.
00:23:48C'est lui qui s'occupait.
00:23:51C'est lui qui s'occupait.
00:23:55Monsieur le Président, je peux donner une précision ?
00:23:59Allez-y.
00:24:00Monsieur le Président, ce qu'il est en train de raconter, c'est très dangereux.
00:24:07Lorsqu'il dit que j'ai revoqué le commandant de la salle de France, de ses fonctions,
00:24:16et le colonel est mort, mais c'est archi-faux.
00:24:20On peut dire que c'est une contre-vérité.
00:24:23Dites que ce n'est pas, c'est une contre-vérité.
00:24:27Monsieur Kamara.
00:24:29C'est une contre-vérité.
00:24:31Allez-y.
00:24:33Le commandant Toumba à l'époque, c'était mon homme de confiance.
00:24:39C'est lui, et dans sa déclaration, il avait même attaqué Aïdor pour dire qu'Aïdor buvait,
00:24:47et que Aïdor faisait certaines situations qu'il ne comprenait pas.
00:24:52Donc Aïdor a été arrêté.
00:24:54Ça, Alphonse a été arrêté à mon issue.
00:24:59Donc, lorsqu'il dit que j'ai revoqué le colonel de la salle de France,
00:25:04le colonel de la salle de France est là encore vivant.
00:25:08Alors, le problème c'est quoi, mon commandant, mon monsieur le président ?
00:25:13Comme je l'ai bien dit, dans l'armée, ce sont les actes qu'on pose.
00:25:19L'acte, que je le dis avec mort de cuisse, c'est les vendeurs recrues.
00:25:28Vous avez déjà parlé de ça.
00:25:30Voilà. Et lorsque vous jugez nécessaire que cela n'est pas tout à fait normal à votre conviction,
00:25:40je m'admettrai à votre sagesse,
00:25:42mais quelqu'un qui ne gère pas un bataillon, un régiment,
00:25:48ne peut pas avoir le courage, monsieur le président,
00:25:52d'aller dans un centre d'instruction,
00:25:56faire prendre 22 recrues,
00:26:00les envoyer dans l'unité où ils commandent.
00:26:06Cela n'a jamais existé.
00:26:08Il faut avoir cette autorité.
00:26:10Et cette autorité, le document, prouve insuffisance.
00:26:14Pourquoi, monsieur Marcel qui parle comme ça,
00:26:18pourquoi il n'est pas parti prendre au moins 2 ou 5 recrues avec signature ?
00:26:26Pourquoi il ne l'a pas fait ?
00:26:28Parce qu'il ne jouait pas ce rôle.
00:26:30Donc, comme je l'ai dit, monsieur le président,
00:26:34ce document, ce n'est pas un document inventé.
00:26:40C'est écrit « Commandant de régiment et de camp ».
00:26:44Lorsque vous voyez même comment il dirige avec le cachet.
00:26:47Alors, si on est devant vous aujourd'hui, monsieur le président,
00:26:51la vie, je crois qu'à un certain moment donné,
00:26:54on se doit vraiment de dire la vérité.
00:27:00Moi, il y a des moments,
00:27:02et lorsque le débat va continuer,
00:27:05ce qu'il n'a pas fait, j'aurais le courage de dire non.
00:27:09Ça, il n'a pas fait ça, mais il a fait ça.
00:27:13Ce document atteste, c'est un acte.
00:27:17C'est un acte signé « Commandant de régiment et de camp ».
00:27:23Merci, merci, monsieur le camarade.
00:27:25Je comprends.
00:27:27Vous voulez dire un mot là-dessus ? Allez-y.
00:27:31Monsieur le président,
00:27:34je demande au président Dadis de prendre le courage.
00:27:41Il a été père de la nation,
00:27:43commandant en chef des forces armées.
00:27:47Une transition militaire.
00:27:51Les hommes dont il nommait pas décret furent arrêtés.
00:27:55Tu ne peux pas dire que tu n'es pas au courant de cela.
00:28:00Ce sont tes éléments clés.
00:28:03Un régiment n'est pas de n'importe qui, monsieur le président.
00:28:07Un régiment, ce n'est pas un bataillon.
00:28:10Un régiment comporte plusieurs bataillons.
00:28:15En nommant ceci par décret,
00:28:19ces deux personnages, le chef et son adjoint, arrêtés,
00:28:24c'est une révocation.
00:28:25Il l'a révoqué.
00:28:26C'est ses instructions.
00:28:28Si on arrête un ministre,
00:28:31mais est-ce qu'il cesse d'être ministre ?
00:28:35Monsieur le président, j'en ai terminé.
00:28:39Monsieur le président, vous voulez dire un mot dessus ?
00:28:44Allumez le micro, s'il vous plaît.
00:28:48Je voulais un peu aborder dans le même sens.
00:28:57Le président,
00:29:00Dieu a voulu qu'il soit notre président.
00:29:04Et ce n'est pas à travers ce jugement.
00:29:07Il est toujours une personne pour nous
00:29:11que nous allons tous continuer à respecter.
00:29:16C'est Dieu qui l'a élevé à ce degré.
00:29:20Je voulais simplement le rappeler
00:29:24que moi, qu'il a approché en tant que conseiller,
00:29:30moi, je ne suis pas dépassé par les événements
00:29:34parce que je sais en quoi je suis adossé.
00:29:38Je savais que cela allait arriver.
00:29:41Que nous le jugeons ici, je voulais le rappeler.
00:29:44Ça serait juger encore sur l'éternel.
00:29:47C'est la même chose que l'éternel a dit.
00:29:51Ce n'est pas moi qui l'ai inventé.
00:29:53Les chefs diront encore
00:29:56Que les chefs diront
00:30:05C'est-à-dire que les chefs diront
00:30:10Je me répète, les chefs diront
00:30:13Que les chefs diront
00:30:22Cela veut dire quoi ?
00:30:23Que les chefs diront
00:30:24C'est nous qui vous avons induit dans l'erreur
00:30:28étant donné que nous-mêmes nous étions écarrés.
00:30:34S'il m'a approché, je vais le dire.
00:30:37Ce que Dieu encore a dit,
00:30:39parce que je l'ai dit lors de mon passage,
00:30:42c'est que moi, tout ce que je fais,
00:30:45c'est en connaissance de cause.
00:30:47Dieu a dit
00:30:50Mon président, c'est très important
00:30:53parce que c'est notre chef.
00:30:54Oui, est-ce que vous partez toujours dans le même sens ?
00:30:57Je le conseille de prendre ses responsabilités,
00:31:01de comprendre que ça est arrivé.
00:31:07Il ne peut pas le nier.
00:31:09Marcel, je ne peux pas dire plus que Marcel,
00:31:12mais je voulais le dire.
00:31:13Dans le temps, l'homme est dans la perdition.
00:31:16Sauf ceux qui enduirent et croient
00:31:20et qui se disent la vérité dans la patience.
00:31:23C'est ce que Dieu a dit.
00:31:32Donc, vous avez été notre chef,
00:31:35père de la nation.
00:31:37Vraiment, ne vous rabaissez pas à ce niveau-là.
00:31:41Prenez vos responsabilités, M. le Président.
00:31:44Montrez-moi un acte.
00:31:45M. le Président, je vais vous présenter un acte,
00:31:49si vous voulez bien.
00:31:51À partir de cet acte...
00:31:53Allez-y, si vous avez un acte.
00:31:55Oui, l'acte que je...
00:31:56Ou bien, c'est pas à part l'acte que le tribunal a déjà.
00:32:00L'acte que le tribunal a, M. le Président,
00:32:03ce n'est pas un acte anodin.
00:32:06Ça, nous l'avons déjà.
00:32:08Et il y a eu beaucoup de débats sur cet acte-là.
00:32:10Voilà.
00:32:11Non seulement cet acte,
00:32:13il est allé avec l'adjudant du bataillon...
00:32:16C'est bon, s'il s'agit de cet acte-là,
00:32:18il y a eu suffisamment de débats sur cet acte.
00:32:20Vous étiez là, vous avez suivi.
00:32:22Voilà, c'est à ce niveau...
00:32:24Merci, merci, M. le Camara.
00:32:26Merci, M. le Président.
00:32:27On va maintenant parler de la garde présidentielle.
00:32:34M. Camara, je commence toujours par vous.
00:32:37Oui, M. le Président.
00:32:38Qui commandait la garde présidentielle ?
00:32:43La garde présidentielle, comme je le dis,
00:32:46parce qu'il y avait les deux éléments
00:32:51qui ont été arrêtés sous prétexte
00:32:55qu'ils voulaient faire un poste.
00:32:59Et donc, cette garde présidentielle,
00:33:02comme je le dis, M. le Président,
00:33:04je n'ai aucun intérêt de mentir.
00:33:08Par confiance,
00:33:10la confiance que j'ai eue sur le commandant Toumba,
00:33:14c'est le commandant Toumba qui faisait
00:33:16toute la planification.
00:33:19Moi, je n'étais pas là pour me planifier moi-même.
00:33:22Les hommes de garde qui doivent me garder,
00:33:25ça venait de lui,
00:33:27la gestion du personnel.
00:33:30Et aussi, au niveau du salon,
00:33:32quand je dois sortir,
00:33:34ce n'est pas moi qui vais prendre une feuille
00:33:37en train de dire tel, tel, tel, tel.
00:33:39Cette gestion revenait à lui.
00:33:42Alors, aujourd'hui, on est devant ce tribunal.
00:33:45J'estime que le commandant Toumba,
00:33:49comme il est en train de prêcher,
00:33:51de faire des versets,
00:33:53à un certain moment donné, il faut avoir le courage...
00:33:55Vous pouvez le faire aussi, si vous voulez.
00:33:57Non, je veux dire, puisqu'il croit en Dieu,
00:34:00puisqu'il croit en Dieu,
00:34:02la gestion du personnel,
00:34:04la garde présidentielle,
00:34:06c'est lui qui l'a assurée,
00:34:09c'est lui qui a couronné,
00:34:11qui a couronné les gens de Tomba,
00:34:13qui a couronné les gens de Cam Macambo,
00:34:17et le kilomètre 36.
00:34:20Comment on le devient?
00:34:23Comment on devient commandant de la garde présidentielle?
00:34:28Commandant de la garde présidentielle,
00:34:32c'est une question de confiance,
00:34:35monsieur le président.
00:34:37Rien que ça.
00:34:38Il n'y a pas d'acte?
00:34:40Non, il y a un acte.
00:34:43Il y a un acte.
00:34:44Et comment ça s'appelle, cet acte?
00:34:46L'acte, c'est l'acte qu'on signe
00:34:50pour nommer l'intéressé à cette fonction.
00:34:53Qui le fait?
00:34:55C'est bien moi qui pouvais le faire en ce moment.
00:34:58Est-ce que vous avez fait cet acte?
00:35:02C'est ce que je venais de dire tantôt, monsieur le président.
00:35:05Lorsque les deux ont été pris,
00:35:09le poste est resté vacant.
00:35:12Il était question, le ministre de la Défense et moi,
00:35:15de chercher leur remplaçant.
00:35:18Un acte de commandant de la garde présidentielle,
00:35:21nous parlons maintenant du commandant de la garde présidentielle,
00:35:24ou bien le commandant du régiment et le commandant de la garde présidentielle
00:35:27sont les mêmes fonctions?
00:35:29Est-ce que ce sont les mêmes fonctions?
00:35:30Le commandant, je n'avais pas un commandant
00:35:33de la garde présidentielle en tant que tel.
00:35:37En tant que tel.
00:35:39Commandant de la garde présidentielle, non.
00:35:42J'avais seulement mon aide-camp,
00:35:45qui était le commandant Toumba.
00:35:49Et cumulativement à cette fonction que je venais de parler tantôt,
00:35:54Laquelle?
00:35:56Le régiment, qui gérait le régiment,
00:36:00qui coordonnait le kilomètre 36,
00:36:04le camp Macambo.
00:36:08Est-ce que vous voulez dire que le commandant du régiment
00:36:11était encore le commandant de la garde présidentielle?
00:36:15Bon, je ne veux pas dire que le commandant du régiment
00:36:20est le commandant de la garde présidentielle.
00:36:22Alors qui était le commandant de la garde présidentielle?
00:36:25Le commandant de la garde présidentielle,
00:36:27je n'avais pas nommé un commandant de la garde présidentielle.
00:36:30C'est le régiment qui gérait effectivement le personnel.
00:36:36Est-ce que le tribunal doit comprendre alors là
00:36:39que le commandant du régiment était encore le commandant
00:36:42de la garde présidentielle?
00:36:44Il gérait encore la garde présidentielle?
00:36:46Le tribunal doit comprendre que
00:36:49le régiment qui était là,
00:36:52celui qui gérait le régiment,
00:36:57c'est lui qui faisait la planification des zones.
00:37:02C'est lui qui gérait encore la garde présidentielle?
00:37:05Est-ce que c'est ça?
00:37:06En même temps, c'est lui qui gérait la garde présidentielle.
00:37:09C'est le commandant de Tumba qui me gérait.
00:37:12C'est le commandant de Tumba qui me gérait.
00:37:14Donc d'après vous, selon vous du moins,
00:37:16le commandant Abou Akkar Diakité Di Tumba
00:37:20était le commandant du régiment
00:37:22en même temps le commandant de la garde présidentielle?
00:37:24Cumulativement à cette fonction,
00:37:28dès de quand en même temps?
00:37:30D'accord, les trois.
00:37:32Oui, cumul de fonctions,
00:37:35ça c'est par rapport à la confiance.
00:37:37C'est bon M. Kamara, on a compris.
00:37:39M. Marcel, qu'est-ce que vous en dites par rapport à ça?
00:37:43Qui était le commandant de la garde présidentielle?
00:37:49Le commandant de la garde présidentielle,
00:37:53M. le Président, ce sont des termes militaires,
00:38:00commandant de compagnie,
00:38:02commandant de la garde présidentielle,
00:38:04commandant du régiment.
00:38:09Ce régiment était conçu seulement à la présidence.
00:38:15D'ailleurs, moi j'ai dit un soi-disant régiment
00:38:22que le Président lui-même a fondé.
00:38:27Il y a Tombo,
00:38:30il y a Kamakambo,
00:38:32qui s'appelait avant Kamkoundara,
00:38:36il y a le GI, kilomètre 36,
00:38:40il y a la case Bellevue,
00:38:42il y avait les hommes là-bas,
00:38:44et dans l'enceinte de la présidence,
00:38:47il y avait des compagnies.
00:38:51C'est l'ensemble de ceci,
00:38:54vu le nombre,
00:38:56on a nommé régiment.
00:39:02Dans ce régiment,
00:39:04chacun avait sa responsabilité de commandement.
00:39:08Il y avait un commandant du salon,
00:39:13le salon proprement dit,
00:39:15du Président de la République.
00:39:19Il y avait son éduquant
00:39:21qui travaillait avec ce salon.
00:39:24C'est avec eux.
00:39:25Quand le Président sort,
00:39:28ce n'est pas tout le monde.
00:39:31Ces autres,
00:39:32ce sont ce qu'on appelle les militaires.
00:39:35Ces autres,
00:39:37ce sont ce qu'on appelle la garde éloignée.
00:39:42Ils font partie de la garde présidentielle,
00:39:44mais on a besoin d'eux.
00:39:47C'est-à-dire,
00:39:48ils viennent lorsqu'on les dit de venir.
00:39:53Ils ont des points
00:39:55où ils doivent rendre la sécurité.
00:39:59Donc le commandant,
00:40:02le commandant
00:40:05de la garde présidentielle,
00:40:07n'existait pas.
00:40:09C'est le commandant du régiment
00:40:11qui existait.
00:40:13Ce commandant du régiment était commandé
00:40:15par le Président de la République.
00:40:17À partir du moment,
00:40:18lui-même, il vient de dire ici,
00:40:20que les deux personnes,
00:40:22lorsqu'on a dit qu'ils veulent faire coup d'État,
00:40:25il a dit si.
00:40:29C'est en fonction de ça.
00:40:31L'instruction a été donnée de les arrêter.
00:40:35Ils ont cessé de fonctionner.
00:40:37Et le Président a pris...
00:40:39Un sous-lieutenant ne peut pas être
00:40:41commandant du régiment.
00:40:43Un lieutenant plein ne peut pas être
00:40:45commandant du régiment.
00:40:47Dans aucune armée, on le voit.
00:40:51Aucune armée ne peut prendre un sous-lieutenant,
00:40:54mais être commandant du régiment.
00:40:56Donc d'après vous,
00:40:57également,
00:40:58le commandant du régiment était
00:41:01cumulé les fonctions aussi
00:41:03du commandant de la Garde présidentielle.
00:41:05C'est ce que je vous ai expliqué, M. le Président.
00:41:07Est-ce que c'est ça ?
00:41:08C'est ça.
00:41:09Est-ce qu'on doit comprendre comme ça ?
00:41:10Vous dites.
00:41:11Est-ce qu'on doit comprendre
00:41:12que le commandant du régiment
00:41:14assurait cumulativement
00:41:16les fonctions du commandant
00:41:17de la Garde présidentielle ?
00:41:19Bien sûr.
00:41:21M. Diakité, sur la même question,
00:41:24qui était le commandant
00:41:26de la Garde présidentielle ?
00:41:28Qui commandait la Garde présidentielle ?
00:41:32M....
00:41:34Par rapport à cette question,
00:41:36M. le Président,
00:41:37je crois que
00:41:39Marcel l'a bien expliqué.
00:41:42Le président lui-même
00:41:44l'a bien expliqué.
00:41:46Donc,
00:41:48c'était
00:41:50le président lui-même.
00:41:53Ça, c'était juste pour...
00:41:56Je vais le rappeler.
00:41:58À la prise du pouvoir,
00:42:00ça m'avait beaucoup touché.
00:42:02Je vais profiter de l'occasion de le dire.
00:42:05Il dit,
00:42:07« Où sont mes hommes ? »
00:42:09S'il se rappelle.
00:42:11Ses hommes.
00:42:13Il n'a jamais voulu
00:42:15que quelqu'un soit en contact direct.
00:42:17Ça, c'était pour...
00:42:19Voilà.
00:42:21En connaissance de cause,
00:42:23voilà pour lui, donc,
00:42:25il était le commandant
00:42:27cumulativement.
00:42:29Cumulativement,
00:42:31nous, s'il pouvait
00:42:33montrer ici un décret,
00:42:35puisque rien ne l'empêchait
00:42:37de le faire,
00:42:39il avait le plein pouvoir.
00:42:41Ça, c'est dans son pouvoir
00:42:43discrétionnaire.
00:42:45S'il ne l'a pas fait,
00:42:47franchement,
00:42:49c'est lui qui aurait
00:42:51entraîné toute cette pagaille.
00:42:53Puisque, ici, à la barre,
00:42:55même le commandant du salon,
00:42:57j'ai compris, ça m'a touché,
00:42:59lorsqu'il disait,
00:43:01« D'une part, Toumba me commandait,
00:43:03d'autre part, Toumba ne me commandait pas. »
00:43:05Tout a été planifié par le président.
00:43:07J'ai dit, mais quand est-ce
00:43:09qu'il a pensé comme ça ?
00:43:11« D'une part, Toumba me commandait,
00:43:13d'autre part, Toumba ne me commande pas. »
00:43:15Tout a été
00:43:17pour opposer
00:43:19les gens.
00:43:21Merci. Donc, le président
00:43:23cumulait tout. Il contrôlait tout.
00:43:27Vous avez quelque chose à dire dessus ?
00:43:29Oui, j'ai quelque chose à dire, M. le Président.
00:43:31Allez-y.
00:43:33J'estime que
00:43:37il faut avoir juste la foi
00:43:41de dire
00:43:43la vérité.
00:43:45Par rapport au régiment,
00:43:47comme je vous l'ai dit, M. le Président,
00:43:51il vient effectivement de revenir
00:43:53sur la question par rapport
00:43:55au commandant du régiment.
00:43:57J'ai dit non. J'ai dit, celui
00:43:59qui était le commandant
00:44:01du régiment,
00:44:03c'était un cumul
00:44:05de fonctions.
00:44:09Vous allez peut-être être étonnés,
00:44:11mais ces prérogatives
00:44:13sont par rapport à la confiance,
00:44:15M. le Président.
00:44:17Lorsque ces deux éléments
00:44:19n'étaient plus là
00:44:21officiellement,
00:44:23la question qui se pose
00:44:25et peut-être que
00:44:27je n'ai pas la prétention
00:44:29de dire que le tribunal
00:44:31peut poser la question
00:44:33à M. Toumba,
00:44:35qu'est-ce qui l'aurait poussé
00:44:37quelqu'un qui n'est pas
00:44:39commandant du régiment
00:44:41à aller faire sortir
00:44:4322 recrues qui n'ont pas
00:44:45encore fini leur formation ?
00:44:47Cette question,
00:44:49s'il la répond,
00:44:51j'estime qu'on va évoluer.
00:44:53Alors donc,
00:44:55M. le Président,
00:44:57à un moment donné, il faut
00:44:59avoir le courage,
00:45:01la fonction que vous avez assumée,
00:45:03de dire qu'un président n'est pas là
00:45:05qui fait sa propre planification.
00:45:09Quand tu dois sortir,
00:45:11c'est ce cumul de fonctions
00:45:13par confiance.
00:45:17Je n'ai même pas pensé à un programme
00:45:19de gradant, M. le Président.
00:45:21Il faut que je sois sincère avec vous,
00:45:23dire que non, il faut prendre
00:45:25un colonel, il faut prendre un général.
00:45:27Non, M. le Président,
00:45:29la confiance que j'avais en cet homme,
00:45:31à M. Toumba,
00:45:33suffisait, à suffisance,
00:45:35pour que je lui donne
00:45:37ce plein pouvoir.
00:45:39M. Gatitier,
00:45:43quand le Président devait sortir,
00:45:45qui était
00:45:47chargé de coordonner
00:45:49ses sorties, ainsi que
00:45:51les hommes qui doivent l'accompagner ?
00:45:55La question a été débattue
00:45:57ici il y a longtemps.
00:45:59Le tribunal revient dessus.
00:46:07Disons,
00:46:09comme ça a été acquis au débat
00:46:11ici,
00:46:13que
00:46:15je pouvais sortir
00:46:17les rechercher. Le commandant
00:46:19du salon,
00:46:23la plupart du temps,
00:46:25organisait
00:46:27la sortie et le commandant
00:46:29d'opérations, Macambo.
00:46:31Si je suis
00:46:33appelé par le Président, parfois
00:46:35il arrive qu'il le fasse.
00:46:37Juste ça, c'est pour venir me dire,
00:46:39« Toumba, voilà, apprêtons-nous
00:46:41pour tel point, à tel point. »
00:46:43Je lui ai donné l'instruction au commandant du salon
00:46:45de mettre le convoi en marche.
00:46:47Mais si je ne suis pas consulté,
00:46:49c'est moi qui les cherchais
00:46:51parce que mes fonctions
00:46:53me permettaient, en tant qu'aide de camp,
00:46:55je n'ai pas besoin
00:46:57que quelqu'un me rappelle quel rôle
00:46:59j'avais à côté de lui, en tant
00:47:01que son chargé
00:47:03de sécurité, de rapproché
00:47:05et de protection, et conseiller
00:47:07et confident. Donc,
00:47:09je sortais le chercher en
00:47:11attendant qu'il prenne un acte
00:47:13de réconvocation de mes fonctions.
00:47:15Mais on ne me rappelle pas.
00:47:17Je connaissais mes attributions.
00:47:19Est-ce qu'on peut comprendre
00:47:21par là que vous coordonniez
00:47:23sa sortie ?
00:47:25Non.
00:47:29On ne peut pas le dire
00:47:31parce que ça a été
00:47:33acquis ici.
00:47:35Est-ce que les hommes qui étaient
00:47:37proches de lui, c'est-à-dire
00:47:39sa garde très proche,
00:47:41sa garde rapprochée,
00:47:43étaient gérés par vous,
00:47:45en tant qu'aide de camp ?
00:47:47Oui, pendant
00:47:49quelques temps.
00:47:51La plupart des cas...
00:47:53Est-ce que ça faisait partie de vos prérogatives ?
00:47:55Voilà, ça faisait partie
00:47:57de mes prérogatives. Je viens,
00:47:59Monsieur le Président.
00:48:01Il a été acquis au débat.
00:48:03Moi, connaissant
00:48:05mes attributions,
00:48:07c'est pourquoi, lorsque
00:48:09je suis appelé le petit matin,
00:48:11réveillé par Marcel,
00:48:13ça c'est acquis,
00:48:15qu'en aucun cas je n'étais associé
00:48:17avec eux bien avant
00:48:19et le même jour je viens,
00:48:21c'est pourquoi,
00:48:23connaissant
00:48:25mes attributions,
00:48:27malgré son état
00:48:29d'âme et son tempérament qui est connu
00:48:31de tout le monde, j'étais le seul
00:48:33à lui dire que personne
00:48:35ne sort. Et je suis parti.
00:48:37Ce qui supposait
00:48:39relever
00:48:41de mon commandement le salon,
00:48:43je l'ai dit et
00:48:45de ne pas le laisser
00:48:47sortir et ça a été
00:48:49confirmé ici.
00:48:51C'est bon. Voilà.
00:48:55Je n'ai pas autorisé sur autre.
00:48:59On va revenir
00:49:01sur... Vous avez dit,
00:49:03M. Giacchité, le jour
00:49:05de ces événements,
00:49:07c'est-à-dire le matin du
00:49:0928 septembre 2009
00:49:11que vous avez
00:49:13été appelé par
00:49:15M. Moussa Dadis Kamara,
00:49:17alors président de la Transition.
00:49:19Oui.
00:49:21Et vous l'avez entendu dire
00:49:27le pouvoir est à terre.
00:49:29On l'a regretté
00:49:31à l'île
00:49:33des Matis.
00:49:35Est-ce que vous le confirmez?
00:49:37Oui,
00:49:39M. le président.
00:49:41Est-ce que vous confirmez que M.
00:49:43Marcel était là?
00:49:45M. Marcel
00:49:47était là puisque
00:49:49c'est Marcel qui était parti
00:49:51me chercher le matin.
00:49:53C'est bon. M. Marcel,
00:49:55qu'est-ce que vous avez à dire par rapport
00:49:57à ces propos
00:49:59selon M. Aboubacar
00:50:01Giacchité Di Toumba, tenu par
00:50:03M. Moussa Dadis Kamara
00:50:05le matin du
00:50:0728 septembre 2009?
00:50:09Comme vous dites, il n'y a pas
00:50:11trop de commentaires. Je confirme.
00:50:13C'est moi-même
00:50:15qui suis parti. J'ai réveillé mon
00:50:17ami Toumba. Je lui ai dit
00:50:19« Ah, l'État, j'ai trouvé le président.
00:50:21Moi, tu sais que j'ai fait un accident.
00:50:23Je ne peux pas me mettre
00:50:25à le calmer. Il faut qu'on parte.
00:50:27Arrivé.
00:50:29C'est ces propos
00:50:31qu'on a entendus et j'étais là.
00:50:33M. Kamara.
00:50:35Oui, M. le président.
00:50:37Je pense qu'il y a eu
00:50:39une contradiction très flagrante
00:50:41par rapport aux deux
00:50:43déclarations que vous venez bel et bien de poser.
00:50:45Si j'ai
00:50:47bonnes souvenirs, M. le président,
00:50:49et j'estime
00:50:51ce qui me plaît aussi
00:50:53M. le président,
00:50:55c'est une expression, quand je parle
00:50:57de la mémoire, une mémoire d'éléphant,
00:50:59une personne
00:51:01qui n'oublie pas, même une virgule.
00:51:03Vous venez de toucher
00:51:05un point très important.
00:51:07Quand M. Toumba
00:51:09a passé devant M. le président,
00:51:11il a été catégorique
00:51:15en disant
00:51:17que lorsque
00:51:19j'affirmais
00:51:21que le pouvoir
00:51:23est à terre, il fallait le mater,
00:51:25que c'était mon aide
00:51:27au commandant du salon
00:51:29Escobar
00:51:31qui était à côté de Condé.
00:51:33Si j'ai
00:51:35bonnes souvenirs,
00:51:37il n'a pas parlé ce jour
00:51:39de
00:51:41Marcel.
00:51:43Et lorsque
00:51:45le commandant Escobar,
00:51:47Condé est venu ici, il a été très clair.
00:51:51Il a dit que les allégations,
00:51:53la déclaration de M. Toumba,
00:51:55que lui, il n'a pas entendu.
00:51:57Et que lui,
00:51:59Toumba et moi étions dans mon bureau,
00:52:01que lui, il n'a pas entendu.
00:52:03Alors, M. le président...
00:52:05Il a dit que sa position ne le permettait pas
00:52:07d'entendre ce qui se disait dans la chambre.
00:52:09Parfait, M. le président.
00:52:11Et lorsque M. Marcel
00:52:13affirme gratuitement
00:52:17alors que lui-même,
00:52:19dans sa déclaration,
00:52:21il n'a pas dit ça
00:52:23dans le primitif de sa déclaration,
00:52:25M. le président.
00:52:27Il disait qu'il est venu,
00:52:29et quand il est venu, et voilà,
00:52:31il m'a vu dans un état, il est allé appeler
00:52:33le commandant Toumba.
00:52:35Si lui, aujourd'hui, il confirme
00:52:37quelle preuve il a,
00:52:39du moment qu'il n'a pas dit au primitif.
00:52:41J'estime que, M. le président,
00:52:43nous ne sommes pas devant
00:52:45votre tribunal
00:52:47pour essayer de...
00:52:49de tourner autour du poing.
00:52:51Je dis simplement
00:52:53que par rapport à cette affirmation,
00:52:55le commandant du salon
00:52:57a été très clair.
00:52:59C'est l'homme qui était d'ailleurs
00:53:01attendu par votre tribunal.
00:53:03Est-ce pas ? Par le procureur même.
00:53:05Il a été très clair ici.
00:53:07Est-ce que vous avez dit cela ?
00:53:09Je n'ai jamais dit ça.
00:53:11C'est bon.
00:53:13Allez-y, si vous voulez dire quelque chose.
00:53:15Oui.
00:53:19Merci, M. le président.
00:53:21C'est que
00:53:23je ne sais pas pourquoi
00:53:27on cherche
00:53:31à changer
00:53:33le propos des uns aux autres
00:53:35en leur présence
00:53:37par le président.
00:53:39Moi, j'ai été clair.
00:53:41J'ai des bonnes souvenirs.
00:53:45C'est-à-dire, je ne vois pas pourquoi même
00:53:47c'est-à-dire
00:53:49s'étirer.
00:53:51Mais puisque
00:53:53c'est ce qu'il a préféré,
00:53:55il n'y a pas de problème.
00:53:57J'ai voulu rappeler
00:54:01et je persiste
00:54:03là-dessus
00:54:05que nous sommes venus
00:54:07de l'abbé.
00:54:09Et nous sommes arrivés ici,
00:54:11je le rappelle,
00:54:13à 5 heures du matin, le 27.
00:54:15Il n'a jamais voulu reconnaître.
00:54:19Il a dit qu'on est rentrés ici
00:54:21le 27 à zéro heure.
00:54:23Je me pose la question, pourquoi il le dit ?
00:54:25Pourquoi il le fait ?
00:54:27Deuxièmement,
00:54:29j'ai dit que ce jour, le 27,
00:54:31le 28 septembre, il y a eu
00:54:33deux groupes d'abord.
00:54:35Deux groupes d'abord,
00:54:37le petit matin.
00:54:39Pour un premier temps, moi,
00:54:41je ne savais rien de tout ce qui s'est passé.
00:54:43J'ai dormi.
00:54:45J'ai dit que j'avais vu les Georges,
00:54:47les Théodos,
00:54:49qui étaient venus
00:54:51d'abord m'opportuner
00:54:53dans mon lit,
00:54:55dans ma chambre.
00:54:57C'est là que j'ai compris que ça n'allait pas.
00:54:59C'est par eux
00:55:01que j'ai entendu que ça n'allait pas
00:55:03dans ma ville.
00:55:05Et de par ma fenêtre,
00:55:07qui aboutissait directement
00:55:09sur la route Le Prince,
00:55:11j'observais même la foule.
00:55:13J'étais assis dans mon lit
00:55:15et j'ai dit,
00:55:17c'est là-bas que j'ai entendu Georges
00:55:19téléphoner,
00:55:21qu'il avait même envoyé les gens
00:55:23infiltrés,
00:55:25et que je leur ai dit
00:55:27que personne
00:55:29ne sortait d'ici.
00:55:31Et ça, ça s'est passé d'abord
00:55:33entre moi et eux.
00:55:35Marcel n'était pas présent.
00:55:37C'est lorsque ce groupe-là
00:55:39est ressorti mécontent,
00:55:41ils sont partis,
00:55:43en tout cas, là-bas.
00:55:45J'ai vu Marcel
00:55:47revenir maintenant me trouver
00:55:49dans ma chambre pour me dire
00:55:51effectivement qu'il avait sa langue
00:55:53cousue,
00:55:55suturée,
00:55:57et pour me dire
00:55:59difficilement que le président
00:56:01est dans tout son état.
00:56:03Qu'il m'appelle.
00:56:05Qu'il m'appelait.
00:56:07C'est en ce moment que je suis sorti
00:56:09avec Marcel.
00:56:11Nous sommes venus traverser le salon
00:56:13où le commandant du salon était.
00:56:15Il parle de bureau.
00:56:17Moi, je ne parle pas de bureau.
00:56:19Cela s'est passé
00:56:21dans sa chambre. Il faut que ça,
00:56:23ça soit clair.
00:56:25L'état dans lequel je l'ai trouvé
00:56:27dans la chambre.
00:56:29Macambo était présent.
00:56:31Georges était présent.
00:56:35Thomas était présent.
00:56:37Et tant d'autres étaient présents.
00:56:39Marcel était venu
00:56:41avec moi.
00:56:43L'état dans lequel je le trouve
00:56:45qui se rappelle.
00:56:47Cela même, cela dit,
00:56:49c'est pourquoi
00:56:51moi, je ne suis pas un béni.
00:56:53Lorsque nous sommes
00:56:55à côté d'un chef par confiance,
00:56:57comme il le dit, l'état
00:56:59dans lequel je l'ai trouvé dans la chambre.
00:57:01C'est en ce moment,
00:57:03puisque ça a été dit ici,
00:57:05je vais résumer.
00:57:07C'est là
00:57:09que je l'ai trouvé
00:57:11en tout état.
00:57:13Il était en train de vaciller pour chercher
00:57:15à s'habiller
00:57:17devant les gens
00:57:19en fétiche
00:57:21pour dire le pouvoir est dans la rue.
00:57:23Ils veulent le regretter.
00:57:25Il faut les remettre.
00:57:27J'ai dit non.
00:57:29C'est moi qui ai
00:57:31donné contre-ordre au Thomas.
00:57:33J'ai dit non.
00:57:35Mais ne m'écoutez pas.
00:57:37Personne ne sort.
00:57:39Comme je l'ai dit, la vacance était facile.
00:57:41Marcel était présent.
00:57:43Le commandant du salon
00:57:45n'était pas...
00:57:47Est-ce que vous vous rappelez
00:57:49de ça, monsieur Camara?
00:57:51Non, monsieur le Président.
00:57:53J'estime bien que les déclarations
00:57:55ont varié.
00:57:57Parce que le primitif
00:57:59de sa déclaration,
00:58:01il n'a pas parlé de Marcel.
00:58:03Il l'a parlé,
00:58:05il a pris témoin
00:58:07oculaire, le commandant du salon,
00:58:09qui est venu devant votre
00:58:11Auguste Tribunal, monsieur le Président.
00:58:13Si ce dernier disait
00:58:15affirmer
00:58:17catégoriquement que oui,
00:58:19monsieur Moussa Dadis
00:58:21Camara aurait dit que le pouvoir
00:58:23est à terre. Mais je n'aurai plus
00:58:25d'arguments
00:58:27devant vous, monsieur le Président.
00:58:29De toute façon, tout le monde peut
00:58:31consulter les anciennes déclarations.
00:58:33Voilà. Donc, c'est ça, monsieur le Président.
00:58:35C'est des variations.
00:58:37Est-ce que monsieur Marcel a
00:58:39quelque chose à dire là-dessus,
00:58:41ou bien on passe?
00:58:43Je ne sais pas
00:58:45pourquoi ce tiraillement
00:58:49Le président
00:58:51Dadis n'a qu'à savoir que
00:58:53tous
00:58:55connaissent son tempérament.
00:58:59Lui-même,
00:59:01dans
00:59:03cette déclaration, peut-être que vous allez en venir,
00:59:05il dit
00:59:07« Allons-y !
00:59:09Ils vont nous tuer tous ! »
00:59:11Ce sont des propos.
00:59:13Il l'a dit.
00:59:15Le commandant du salon est venu, il l'a confirmé.
00:59:19C'est pour vous dire
00:59:21qu'on ne lui parle
00:59:23de contre-vérité contre lui.
00:59:25C'est notre président,
00:59:27mais qu'il prend sa responsabilité.
00:59:29On ne peut pas venir inventer cela.
00:59:33Monsieur le Président,
00:59:35c'est tout ce que je peux ajouter.
00:59:39Monsieur le Président, je veux simplement
00:59:41que monsieur Marcel reste
00:59:43dans le cadre.
00:59:45Vous avez été très clair,
00:59:47on reste dans le cadre.
00:59:49On n'a plus besoin de divaguer.
00:59:51La question est précise.
00:59:55Est-ce que, monsieur le Camara,
00:59:57à un moment donné,
00:59:59vous étiez avec Pumba ?
01:00:01C'est là où je dis qu'il y a
01:00:03une variation au primitif.
01:00:05Sinon, c'est lui
01:00:07qui aurait témoigné.
01:00:09Monsieur le Président,
01:00:11je voulais aider.
01:00:13Ils peuvent vérifier.
01:00:15Après la chambre,
01:00:17à la sortie,
01:00:19j'ai croisé
01:00:21le commandant du salon
01:00:23dans le salon
01:00:25et je l'ai instruit.
01:00:27C'est bon.
01:00:29C'est pourquoi j'ai dit
01:00:31que tout le monde
01:00:33peut avoir accès
01:00:35aux anciennes déclarations
01:00:37pour pouvoir les vérifier.
01:00:39Monsieur le Président,
01:00:41avec votre permission,
01:00:43il avait pris le commandant Condé Escobar
01:00:45comme son témoin oculaire.
01:00:47Monsieur Escobar
01:00:49a été cité ici
01:00:51par le ministère public.
01:00:53Effectivement, il a passé devant
01:00:55votre tribunal.
01:00:57C'est bon, monsieur le Camara.
01:01:01Le tribunal va se limiter
01:01:03
01:01:05pour le moment.
01:01:07Est-ce que le ministère public
01:01:09a un autre point de contradiction?
01:01:11Je vous dis bien
01:01:13point de contradiction.
01:01:15Oui, monsieur le Président.
01:01:17Merci, monsieur le Président.
01:01:19Si ce n'est pas un véritable
01:01:21point de contradiction,
01:01:23le tribunal retire.
01:01:25Il n'y a aucun problème,
01:01:27monsieur le Président.
01:01:29Monsieur le Président,
01:01:31le Parti
01:01:33voudrait
01:01:35poser
01:01:37une question par rapport
01:01:39à un point de contradiction.
01:01:41C'est par rapport
01:01:43à la préparation
01:01:45des événements du 28 septembre.
01:01:51On veut savoir.
01:01:55Je pose la question
01:01:57à monsieur Dadis Camara.
01:01:59Oui, monsieur le Procureur.
01:02:01Dans le débat,
01:02:03il a été dit
01:02:05que les recrues de Calia
01:02:07se sont retrouvées
01:02:09au camp
01:02:11Alphaia-Yalo.
01:02:13Bien avant les événements
01:02:15du 28 septembre.
01:02:17Et un jour,
01:02:19le colonel
01:02:21Claude Pivy
01:02:23a fait présenter ces éléments
01:02:25qui ont même fait quelques démonstrations
01:02:27en votre présence.
01:02:29On voudrait savoir.
01:02:31Ces déclarations
01:02:33ont été tenues par
01:02:35le commandant Tumba.
01:02:37Oui.
01:02:39Qu'est-ce que vous connaissez de ces déclarations-là?
01:02:41Qu'est-ce que vous dites?
01:02:43Ces déclarations, je trouve que
01:02:45ce sont des allégations.
01:02:49Ce sont des allégations.
01:02:51Lui-même a dit ici
01:02:53qu'il n'a jamais été associé
01:02:55à une préparation
01:02:57qui qu'elle soit
01:02:59pour les événements
01:03:01du 28 septembre.
01:03:03Alors,
01:03:05lorsque cette question surgit,
01:03:09c'est sa déclaration,
01:03:11monsieur le procureur.
01:03:13Et vous savez,
01:03:15quand on est devant un tribunal,
01:03:17chacun donne ses idées.
01:03:19C'est au tribunal
01:03:21de faire sa part.
01:03:23C'est ça, c'est son point de vue.
01:03:25Moi, je n'étais pas avec lui.
01:03:27C'est lui qui a observé.
01:03:29Ça n'engage que lui.
01:03:31C'est bon.
01:03:33Est-ce que ces personnes
01:03:35ont fait une démonstration
01:03:37où vous étiez présent?
01:03:39Non, monsieur le procureur.
01:03:41C'est ce que je vous dis.
01:03:43Je dis, dans un débat
01:03:45de ce genre,
01:03:47tout le monde peut
01:03:49avancer,
01:03:51des idées.
01:03:53Mais aucune démonstration
01:03:55n'a été faite devant moi.
01:03:57C'est bon.
01:03:59Cette question,
01:04:01le commandant.
01:04:03Merci,
01:04:05monsieur le procureur.
01:04:09Par rapport
01:04:11à la présence
01:04:13des groupes d'éléments
01:04:15à la présidence,
01:04:17relativement
01:04:19au ministre chargé
01:04:21de la Sécurité présidentielle,
01:04:23j'avais parlé de la présence
01:04:25des civils pratiquants
01:04:27d'arts martiaux
01:04:29qu'ils formaient bien avant.
01:04:31C'est si
01:04:33on fait procéder
01:04:35à une démonstration, puisque
01:04:37ils étaient directement entretenus
01:04:39par le président.
01:04:41Voilà.
01:04:43Et maintenant,
01:04:45concernant ceux qui étaient
01:04:47venus dans l'intervalle
01:04:49jusqu'à 26,
01:04:51en provenance de Caléa.
01:04:53Voilà.
01:04:55J'ai parlé de ceux qui
01:04:57s'occupaient de ceci également,
01:04:59les Macambo,
01:05:01les Théodore,
01:05:03les
01:05:05Gonosangaré. J'ai parlé de
01:05:07ceux qui habitaient en face
01:05:09de mon bâtiment.
01:05:11Donc, ceci
01:05:13presque ne relève pas
01:05:15de grands coups.
01:05:17Mais les pratiquants
01:05:19quand même relèvent de grands coups.
01:05:21Puisque j'ai parlé de deux de ces
01:05:23élèves qui s'occupaient
01:05:25de ceci à l'époque, un certain
01:05:27Bamba et un certain Aboulaï.
01:05:29Donc,
01:05:31c'était par rapport à ça.
01:05:33Dans tous les cas,
01:05:35je vois
01:05:37la volonté du président
01:05:39à
01:05:41tout rejeter, mais c'est
01:05:43pas mal. C'est acquis au débat,
01:05:45puisque moi je l'ai évoqué.
01:05:47D'autres sont venus également le confirmer
01:05:49ici. Donc, il n'y a aucun
01:05:51doute que
01:05:53effectivement, il y avait
01:05:55des éléments à la présence.
01:05:57Ça, j'insiste et je
01:05:59persiste.
01:06:01Merci.
01:06:03Et,
01:06:05le deuxième point par rapport à la sortie
01:06:07du président Dadis.
01:06:09Vous avez cette question
01:06:11d'abord au commandant Toumba.
01:06:13Vous avez déclaré ici
01:06:15que vous êtes allé au
01:06:17stade dans le souci de
01:06:19chercher le président de la République qui était sorti.
01:06:21N'est-ce pas?
01:06:23Oui,
01:06:25monsieur le procureur.
01:06:27Alors, nous voulons savoir,
01:06:29nous voulons savoir,
01:06:31est-ce que vous confirmez que vous étiez
01:06:33venu, trouvez que le président
01:06:35n'était pas,
01:06:37et c'est ce qui vous a conduit à sortir pour aller au stade?
01:06:39Bon,
01:06:41pas
01:06:43soi-disant venu directement
01:06:45chez lui.
01:06:47Je ne l'ai jamais dit.
01:06:49Comme d'habitude, je sais
01:06:51dans quel état je l'ai laissé
01:06:53chez lui.
01:06:55Et vous allez remarquer
01:06:57que
01:06:59je disais dans
01:07:01ma tête,
01:07:03comme les autres fois,
01:07:05j'ai l'habitude de le chercher, ça a été acquis
01:07:07au débat ici, il n'y a pas de doute
01:07:09là-dessus. Et je n'avais
01:07:11jamais imaginé que le
01:07:13il n'était pas sorti.
01:07:15C'est après toute
01:07:17ma tournée
01:07:19je ne l'ai pas vu, et puis je suis
01:07:21revenu, et moi
01:07:23c'est ici que j'ai appris qu'il
01:07:25était sorti maintenant.
01:07:27Et d'autres ont dit qu'ils
01:07:29l'ont vu même sortir.
01:07:31Mais moi je sais,
01:07:33celui qui est venu m'informer,
01:07:35vous avez compris, quelqu'un qui l'a
01:07:37laissé en train de s'embarquer,
01:07:39bien avant que le commandant
01:07:41du salon ne vienne retirer la clé
01:07:43et essayer de perdre le chiffre.
01:07:45Vous voyez, c'est ce qui
01:07:47caractérise l'état d'âme
01:07:49de la personne.
01:07:51On peut comprendre que vous n'avez pas ce jour-là
01:07:53la rassurance que le président est sorti.
01:07:55Non, j'avais la
01:07:57rassurance, sinon je n'allais pas
01:07:59sortir. Non, c'est comme
01:08:01les autres fois, j'ai plusieurs
01:08:03fois raisonné.
01:08:05Donc j'avais
01:08:07l'assurance
01:08:09effectivement. D'ailleurs, il n'était plus
01:08:11dans la maison, il était dans son véhicule
01:08:13avant qu'on ne vienne m'informer.
01:08:15Ça a été acquis au débat.
01:08:17Donc selon vous, il était sorti.
01:08:19Il était sorti.
01:08:23Selon moi.
01:08:25Monsieur le camarade, cette question est à vous.
01:08:27Est-ce que vous étiez effectivement sorti
01:08:29ce jour-là?
01:08:31Monsieur le procureur,
01:08:35le témoin
01:08:37oculaire,
01:08:41le commandant Condé a été
01:08:43très clair devant votre tribunal.
01:08:47Comme le président venait de dire, on n'a
01:08:49plus besoin de faire d'autres débats.
01:08:51Ce ne sont que des points de précision.
01:08:55Monsieur le procureur,
01:09:01même si on n'a pas
01:09:03fait le droit.
01:09:05Lorsqu'un
01:09:07chef d'État
01:09:09vous venez vous-même, vous le dites
01:09:11au commandant
01:09:13de salon de ne pas le laisser sortir,
01:09:15faute de quoi
01:09:17il aura affaire avec vous.
01:09:21Vous n'êtes pas ailleurs, vous êtes à
01:09:23quelques
01:09:25cinq, dix mètres
01:09:27du président
01:09:29de la République.
01:09:31Qu'est-ce qui va
01:09:33vous pousser
01:09:35à écouter
01:09:37ou à dire que c'est quelqu'un qui vous a dit
01:09:39ne pas venir.
01:09:41L'homme que vous l'avez
01:09:43dit de rester,
01:09:45venez voir si effectivement le président est là
01:09:47ou si le président n'est pas là.
01:09:49Il ne l'a pas fait.
01:09:53Il dit qu'il est allé me chercher.
01:09:55À ce niveau,
01:09:57je pense que
01:10:01le tribunal est mieux
01:10:03censé comprendre
01:10:05cette position.
01:10:09Monsieur le procureur,
01:10:11si l'air
01:10:13de camp, non, je m'excuse
01:10:15de l'expression, le commandant
01:10:17de salon, il est passé devant vous
01:10:19ici.
01:10:21Si j'étais sorti,
01:10:23monsieur le procureur,
01:10:25il allait être clair
01:10:27avec vous.
01:10:29Parce qu'il n'y a pas
01:10:31d'autres moyens
01:10:33pour juste me charger.
01:10:35Et ça a été juste quelque chose
01:10:37qui a été inventé
01:10:39et inventé, dire qu'il est
01:10:41sorti. Sortir avec qui ?
01:10:43Moi,
01:10:45je me focalise
01:10:47au niveau
01:10:49du
01:10:51commandant de salon.
01:10:53C'est bon, c'est bon.
01:10:55Donc vous n'étiez pas sorti.
01:10:57Et monsieur le procureur,
01:10:59je ne suis pas sorti
01:11:01aujourd'hui, je ne suis pas sorti demain.
01:11:05Troisième point pour finir.
01:11:07Cette question est relative à
01:11:09la présence de
01:11:11Marcel Guilavogui
01:11:13selon la déclaration
01:11:15du commandant Toumba.
01:11:17Commandant Toumba, vous avez déclaré
01:11:19ici que le jour du
01:11:2128 septembre, quand vous avez pris le départ
01:11:23du camp Alfaïa
01:11:25et Yallou, vous avez pris
01:11:27la route jusqu'au niveau de Madina.
01:11:29Arrivé à Madina,
01:11:31vous avez trouvé la première équipe qui était dirigée
01:11:33par
01:11:35Marcel Guilavogui.
01:11:37Marcel était avec ses hommes. Est-ce que vous
01:11:39le confirmez ?
01:11:41Bon.
01:11:43Moi, en toute sincérité,
01:11:45monsieur le procureur,
01:11:49concernant
01:11:51Marcel,
01:11:53moi,
01:11:55lors de ma première comparaison,
01:11:57j'ai dit tout
01:11:59au tribunal.
01:12:01Marcel était
01:12:03revenu également
01:12:05ici,
01:12:07pour une deuxième fois confirmer
01:12:09tout ce que Toumba avait dit.
01:12:11Sincèrement,
01:12:13je voudrais consentir
01:12:15à ma première déclaration.
01:12:17Est-ce que vous confirmez spécialement
01:12:19ce qui vient d'être dit par
01:12:21le procureur ?
01:12:23Je l'ai dit,
01:12:25et c'est ça. Donc, je ne reviendrai
01:12:27plus par rapport à quoi que ce soit
01:12:29entre moi et Marcel, parce que
01:12:31Marcel est venu
01:12:33enlever le péché
01:12:35entre moi et lui, en disant
01:12:37exactement ce qui
01:12:39était au stade. Donc, je n'ai rien
01:12:41à discuter avec Marcel.
01:12:43Monsieur Marcel,
01:12:45vous avez suivi avec intérêt
01:12:47la réponse du
01:12:49commandant Toumba.
01:12:51Par rapport à votre présence
01:12:53au niveau de Madinah,
01:12:55avec vos hommes,
01:12:57quelle est votre réaction par rapport à ça ?
01:12:59Ma réaction,
01:13:01vous savez,
01:13:05le jugement est très complexe.
01:13:09Toumba avait dit qu'il m'avait
01:13:11vu à Madinah, sur le pont.
01:13:13Je ne peux
01:13:15pas lui dire ce qu'il est en train de dire,
01:13:17si c'est vrai ou si c'est faux.
01:13:19Mais, monsieur le Président,
01:13:21moi, je n'étais pas à Madinah
01:13:23avec une troupe.
01:13:25Je ne suis pas
01:13:27un commandant d'unité
01:13:29ni un chef de section.
01:13:31Je ne suis pas en mesure
01:13:33aussi
01:13:35d'équiper
01:13:37des gens carburés,
01:13:39mettre des cortèges.
01:13:41Si Toumba
01:13:43avait vu Marcel sur le pont,
01:13:45je pense bien que j'avais bien expliqué
01:13:47cela. Il allait m'appeler.
01:13:49Il n'y a pas d'antécédent entre moi et lui.
01:13:51Il peut voir une personne
01:13:53et croire que c'est Marcel.
01:13:55Mais ce n'était pas moi.
01:13:57Je crois bien que j'ai beaucoup détaillé ça.
01:13:59Je vous remercie, monsieur le Président.
01:14:05Merci, monsieur le Président.
01:14:07Honorable assesseur, à la suite
01:14:09de mon éminent collègue,
01:14:11j'ai trois petites choses
01:14:13à demander.
01:14:15La première, monsieur
01:14:17Dadis,
01:14:19vous aviez dit que
01:14:21le commandant Toumba était
01:14:23le commandant du régiment.
01:14:25Oui.
01:14:27Qui était son adjoint?
01:14:33Celui que tout le monde appelait couramment adjoint.
01:14:37Tout le monde appelait couramment
01:14:39que Marcel était son adjoint.
01:14:43Dans les actes,
01:14:45tout ce que je sais,
01:14:49mon nombre de confiance,
01:14:51c'était le commandant Toumba
01:14:55qui assurait le régiment.
01:14:57Il veut savoir
01:14:59qui était son adjoint.
01:15:01Son adjoint,
01:15:05celui qui sait qui était son adjoint.
01:15:09Celui qui sait qui était son adjoint.
01:15:11Vous ne le savez pas.
01:15:13Non, moi je dis que
01:15:15mon nombre de confiance,
01:15:17l'homme à qui j'avais confiance,
01:15:19c'était
01:15:21le commandant Toumba.
01:15:23Ça, je le dis avec
01:15:25modicus. Maintenant,
01:15:27s'il avait des adjoints,
01:15:29il est la seule
01:15:31personne
01:15:33à dire que c'est elle qui était mon adjoint.
01:15:35Pourtant, vous venez de parler
01:15:37de monsieur Marcel.
01:15:39C'est ce que les gens disaient.
01:15:41C'est ce que les gens disaient.
01:15:43Chaque fois qu'il sortait,
01:15:45Marcel était avec lui.
01:15:47Est-ce que monsieur Marcel
01:15:49était son adjoint?
01:15:51C'est au tribunal d'apprécier.
01:15:57Est-ce que monsieur Marcel
01:15:59était son adjoint?
01:16:01Les deux sont là, monsieur le Président.
01:16:03Je pense que
01:16:05la confrontation...
01:16:07Est-ce que monsieur Marcel
01:16:09était son adjoint?
01:16:11Tout ce que je sais,
01:16:13Toumba ne faisait rien sans
01:16:15Marcel.
01:16:17Est-ce que c'était son adjoint?
01:16:19Son adjoint, bon...
01:16:23Il était très proche de lui
01:16:25et vraiment...
01:16:31Allez-y, continuez.
01:16:33C'est ça, monsieur le Président.
01:16:35C'est bon.
01:16:39Parce que je peux dire que oui,
01:16:41il était son adjoint. Les deux peuvent dire que non.
01:16:43C'est pas ça. C'est à eux de voir.
01:16:45C'est le tribunal qui est là.
01:16:47Ce ne sont que des affirmations
01:16:49qu'on donne, mais le tribunal
01:16:51est censé bien placer,
01:16:53réfléchir,
01:16:55de voir effectivement...
01:16:57Vous savez, monsieur Kamara,
01:16:59le tribunal est dirigé par des hommes
01:17:01qui n'étaient pas là.
01:17:03Au moment où vous exerciez
01:17:05ce pouvoir,
01:17:07vous, vous étiez là.
01:17:09Vous observiez tout.
01:17:11Vous étiez le Président à l'époque.
01:17:13Vous étiez là.
01:17:15Tout s'est passé devant vous.
01:17:17Effectivement.
01:17:19Donc vous, vous ne devez pas employer
01:17:21des approximations.
01:17:27Parce que vous étiez là.
01:17:29Vous étiez à l'époque
01:17:31le Président de la Transition.
01:17:33Et, s'il vous plaît,
01:17:35on est en train
01:17:37de parler des hommes qui étaient très proches de vous.
01:17:41Très très proches même de vous.
01:17:43Donc si vous-même
01:17:45vous dites que c'est le tribunal qui doit le faire,
01:17:49le tribunal
01:17:51ne juge que ce que vous nous dites ici.
01:17:53Le tribunal n'invente rien.
01:17:55D'accord, monsieur le Président.
01:17:57Le tribunal ne va pas chercher ses éléments ailleurs.
01:18:01Certes, le tribunal a le dernier mot.
01:18:05Mais le tribunal ne va pas
01:18:07prendre ses éléments ailleurs.
01:18:11C'est pourquoi vous devez aider ce tribunal.
01:18:13Vous devez l'aider.
01:18:15À ce que je sache,
01:18:17Pumba ne faisait rien
01:18:19sans Marcel.
01:18:21Est-ce qu'il était son adjoint?
01:18:23Oui, il était son adjoint.
01:18:25Bien.
01:18:27Il peut maintenant dire...
01:18:29S'il vous plaît, c'est bon.
01:18:33Il vous faut beaucoup de temps,
01:18:35beaucoup de minutes,
01:18:37beaucoup de tournures pour le dire,
01:18:39monsieur Kamara.
01:18:43C'est bon, c'est bon.
01:18:45Monsieur le procureur, vous pouvez continuer.
01:18:47On va avancer.
01:18:49Merci, monsieur le Président.
01:18:51La deuxième chose, monsieur Kamara.
01:18:53Commandant Pumba,
01:18:55en sa qualité de commandant du régiment,
01:18:57est-ce qu'il vous rendait compte
01:18:59de toutes les activités menées
01:19:01au sein du régiment?
01:19:07Non.
01:19:09Moi, la seule chose
01:19:11que j'avais besoin,
01:19:13c'est quand je sortais,
01:19:15il venait faire la planification
01:19:17et puis il était avec moi.
01:19:21Parce que dans l'armée,
01:19:23il y a ce qu'on appelle
01:19:25la révision des troupes.
01:19:27Il organisait
01:19:29le rassemblement,
01:19:31je venais, je saluais la troupe
01:19:33et je suis rentré.
01:19:35Mais faire un compte rendu
01:19:37à tout point de vue, non.
01:19:41Puisqu'également, c'est lui qui coordonnait
01:19:43toutes les activités
01:19:47des différentes unités
01:19:49de la garde présidentielle,
01:19:51est-ce qu'en cette qualité,
01:19:53également, il vous rendait compte
01:19:55de tout ce qui se passait?
01:19:57Non.
01:19:59La preuve en est que
01:20:01les hommes qui étaient
01:20:03à ces différents points,
01:20:05c'était uniquement ces hommes.
01:20:09Il ne vous rendait pas compte du tout?
01:20:11Non, il ne me rendait pas compte.
01:20:13Et puisque je ne
01:20:15trouvais pas aussi d'objections,
01:20:17je ne trouvais pas
01:20:19aussi de problèmes
01:20:21sur lesquels
01:20:23je pouvais me fonder pour dire
01:20:25que ça, ça ne va pas, que ça ne va pas.
01:20:27Non.
01:20:29Donc vous avez accepté qu'il travaille
01:20:31avec les hommes sans vous rendre compte?
01:20:33Vous avez accepté cela comme...
01:20:35Non, le travail, c'est que quand il n'y a pas
01:20:37de problème,
01:20:39on ne peut pas dire
01:20:41aux subordonnés de faire un compte rendu.
01:20:43C'est quand ça ne va pas
01:20:45que vous demandez
01:20:47aux subordonnés
01:20:49qu'il y a ça, qu'il y a ça,
01:20:51vraiment des éléments.
01:20:53Mais si tout va bien dans le cadre normal,
01:20:55vous n'en avez pas besoin, M. le procureur.
01:20:57Merci.
01:20:59La troisième et dernière question,
01:21:01M. le Président, c'est
01:21:03à M. Thumba.
01:21:05Voilà. M. Thumba, vous étiez
01:21:07le commandant,
01:21:09selon le Président Dadis.
01:21:11M. le procureur,
01:21:13on remarque que vous n'avez pas demandé
01:21:15aux autres sur votre premier point.
01:21:17C'est une confrontation.
01:21:19D'accord. Allez-y, M. Thumba,
01:21:21par rapport à tout ce que nous avons posé
01:21:23comme question à M. Dadis.
01:21:25Merci, M. le procureur.
01:21:27Précisément, est-ce que M. Marcel
01:21:29était à votre adjoint?
01:21:31Non.
01:21:33C'est ce que j'ai dit
01:21:35à l'interim,
01:21:37c'est que c'est purement
01:21:39administratif
01:21:41et
01:21:43il n'y a aucun acte,
01:21:45ça, c'est le Président
01:21:47qui prend des décrets.
01:21:49Moi, tout ce débat,
01:21:51voilà,
01:21:53je l'ai dit déjà,
01:21:55mais je vais encore revenir
01:21:57que si le Président doit
01:21:59en vouloir à qui que ce soit,
01:22:01puisque rien ne l'empêchait,
01:22:03qu'il n'a qu'à s'en vouloir
01:22:05lui-même, parce que rien ne l'empêchait
01:22:07de prendre un décret.
01:22:09Je voulais le rappeler.
01:22:11C'est la même chose
01:22:13qui arrivera également
01:22:15sur le maître suprême des juges,
01:22:17je le rappelle.
01:22:19Dire,
01:22:21il dira
01:22:25que lui n'a jamais
01:22:27instruit quelqu'un à faire quelque chose.

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