L’adaptation des espaces urbanisés au réchauffement climatique est un enjeu crucial pour la qualité de vie et l’attractivité de nos territoires. L’objectif de présenter des témoignages et des solutions concrètes et de faciliter les actions au quotidien des élus en particulier pour lutter contre les ilots de chaleur.
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00:00:00Bonjour à tous, bienvenue en ligne à l'occasion de ce 2e webinaire organisé par l'ADEME dans
00:00:10le cadre du Réseau élu pour agir.
00:00:12Nous sommes ensemble jusqu'à 19h30 pour évoquer un sujet brûlant dans tous les sens
00:00:18du terme.
00:00:19Pourquoi et surtout comment rafraîchir nos villes et nos villages ? Vous le savez, les
00:00:23canicules n'ont plus rien d'exceptionnel.
00:00:26En France, il y en a désormais plusieurs par an et elles ne se limitent plus au seul
00:00:31mois de juillet et août.
00:00:32Dans ce contexte de dérèglement climatique, il s'agit donc d'adapter le tissu urbain
00:00:37pour limiter la surchauffe et éviter les crises.
00:00:39Quelles solutions les villes et centres-bourgs peuvent-ils mettre en œuvre pour ne pas se
00:00:44transformer en fournaise à chaque nouvelle vague de chaleur ? Et puis comment s'assurer
00:00:49que ces démarches seront pérennes ? Voilà en synthèse ce qui va nous occuper ce soir
00:00:54au programme de ce webinaire, des éclairages experts, des témoignages d'élus et puis
00:00:58des présentations d'outils aussi pour vous aider à passer à l'action.
00:01:02Et puis en parlant de passer à l'action, nous avons préparé à votre intention deux
00:01:07questions via le sondage Zoom auquel vous allez pouvoir répondre coup sur coup.
00:01:13La première, je vous la livre, en tant qu'élu, elle s'affiche sur votre écran, en tant
00:01:17qu'élu, avez-vous déjà conduit une action visant à rafraîchir votre territoire face
00:01:23à l'évolution du climat ? La réponse est simple, à vous de cocher la bonne option,
00:01:28oui ou non.
00:01:29En tant qu'élu, avez-vous déjà conduit une action visant à rafraîchir votre territoire
00:01:34face à l'évolution du climat ? Votez.
00:01:37Les votes sont assez partagés en fait, on est au coup d'à-coup de là sur le oui,
00:01:43sur le non.
00:01:44On va arrêter les votes et c'est effectivement extrêmement partagé.
00:01:49Allez, un petit peu plus de votes en faveur du oui, mais c'est vraiment pour dire.
00:01:54Avez-vous prévu, deuxième question, avez-vous prévu de le faire, c'est-à-dire de passer
00:01:58à l'action, d'initier une action visant à rafraîchir votre territoire face à l'évolution
00:02:03du climat ? Avez-vous prévu de le faire dans les six mois à venir ? A nouveau, deux options
00:02:08s'ouvrent à vous, oui ou non.
00:02:10Et on fait courir les chevaux.
00:02:11Et vous êtes déjà très nombreux à voter, je regarde ça sur mon écran de contrôle
00:02:20et manifestement, nous avons des gens qui sont prêts à passer à l'action devant l'écran
00:02:25de leur ordinateur puisque le oui atteint pratiquement les 70% des suffrages.
00:02:34C'est bien, si c'est le cas, si vous avez envie de passer à l'action, vous êtes au
00:02:39bon endroit ce soir et on vous remercie d'être si nombreux devant l'écran de votre ordinateur,
00:02:44de votre smartphone, de votre tablette.
00:02:47Et puis, sachez aussi qu'au-delà des présentations qui vous seront faites, vous aurez la possibilité
00:02:52tout au long de ces deux heures qu'on va maintenant passer ensemble de déposer des
00:02:56questions, des commentaires sur le chat de notre webinaire, une équipe de modérateurs
00:03:00de choc est prête à les recevoir et à les traiter.
00:03:04Bref, ne vous en privez pas.
00:03:06Et puis, en plateau, à mes côtés, pour ouvrir nos travaux, je salue la présence
00:03:09de Sylvain Wasserman, le président de l'ADEME.
00:03:12Bonjour, Sylvain, et merci d'être avec nous ce soir.
00:03:17Merci beaucoup. Merci.
00:03:18Pour moi, c'est un moment important.
00:03:19Ce réseau élu pour agir, il a un objectif, en fait, c'est de traduire les grands enjeux
00:03:26du dérèglement climatique dans la réalité de la vie de nos territoires.
00:03:30Oui, parce qu'en fait, on ne le sait peut être pas assez, mais en substance, la moitié
00:03:34des émissions de gaz à effet de serre produites par les acteurs du territoire sont en lien
00:03:37avec les décisions des collectivités, de l'intérêt, du coup, d'outiller les élus
00:03:42avec des faits, avec des chiffres, avec des retours d'expérience qui leur permettent
00:03:47de prendre in fine les bonnes décisions.
00:03:48C'est ça?
00:03:49Oui, tout à fait.
00:03:50Vous savez, j'ai été maire de village pendant dix ans.
00:03:53J'ai vécu ça.
00:03:54J'avais l'impression de faire des projets, mais j'avais l'impression qu'il me manquait
00:03:57des choses.
00:03:58Il manquait des clés pour décrypter, pour comprendre les acteurs, pour voir les outils.
00:04:02Et je me suis dit, en fait, dans ce réseau que ce qu'on recherche, c'est à la fois
00:04:06des paroles d'experts de rang national, comme on peut avoir soit à l'ADEME, soit dans notre
00:04:12dans notre réseau de relations scientifiques et techniques, des partages d'expérience,
00:04:17des élus qui eux-mêmes vivent ces défis au quotidien et qui les relèvent et aussi
00:04:23des outils très opérationnels.
00:04:25Et c'est ce qu'on va faire à nouveau aujourd'hui.
00:04:27Alors, effectivement, ce réseau que vous évoquez, le réseau élu pour agir, il a été lancé
00:04:31il y a quelques mois sous votre impulsion.
00:04:33Dans ces cas-là, on dit c'était votre idée et je sais que vous l'assumez, que c'était
00:04:37plutôt une bonne idée, avec des déclinaisons fortes en plus en région.
00:04:41Au bout de quelques mois, quel premier bilan vous pouvez tirer de la dynamique ? Pour le
00:04:46dire de manière un peu plate, est ce que la mayonnaise est en train de prendre ?
00:04:50Déjà, il y a 2700 élus qui nous ont rejoints, mais ce qui est important, c'est vraiment
00:04:55le retour qu'on peut avoir des élus, webinaire par webinaire.
00:04:59Vous savez qu'en fait, ce webinaire, c'est un peu et le réseau élu pour agir, c'est
00:05:03un peu trois objectifs.
00:05:05D'abord, cette logique de dire mobiliser des élus, le temps des élus, ce qu'ils ont de
00:05:10plus précieux.
00:05:11Donc, c'est un contrat moral, une journée par an, deux heures tous les trois mois.
00:05:14Et nous, on mobilise les meilleurs experts pour faire ce lien, comme je le disais, entre
00:05:17les grands problèmes et la réalité de la vie de nos territoires.
00:05:21Le deuxième enjeu, c'est la satisfaction.
00:05:22Bien sûr, il faut que ce soit utile.
00:05:24Le temps des élus est précieux et donc, on doit être à la hauteur et respecter le
00:05:29temps des élus, bien sûr.
00:05:30Et puis, des événements régionaux dans tous mes déplacements.
00:05:34Maintenant, j'invite les élus du réseau autour d'un café pour un moment informel
00:05:39qui est important pour moi, parce que ça me permet aussi de me nourrir des retours
00:05:42qu'on peut avoir et d'avoir des échanges très libres.
00:05:44Bref, c'est aussi à ce moment là que ça se passe.
00:05:45C'est ça, c'est ça, des communautés régionales qu'on anime et en tout cas qui,
00:05:49pour nous, vous mesurez combien c'est important pour l'ADEME, pour nos experts,
00:05:53pour nos scientifiques, d'avoir ce retour terrain, ce lien direct avec les élus de
00:05:57nos territoires.
00:05:58Alors, Président, je l'évoquais tout à l'heure en ouverture, nos territoires,
00:06:01et vous le savez peut-être plus que quiconque, sont confrontés de façon
00:06:05croissante aux vagues de chaleur et plus seulement en période estivale,
00:06:08avec une vulnérabilité accrue de nos villes, de nos centres bâtis à ces
00:06:12épisodes extrêmes.
00:06:14S'adapter aujourd'hui, c'est urgent et on va le dire autrement qu'en recourant
00:06:19massivement à la climatisation.
00:06:21Pour l'ADEME, on tient là un sujet majeur, vraiment ?
00:06:24On tient un sujet majeur.
00:06:25D'ailleurs, on publie un avis technique sur le sujet.
00:06:28Il faut savoir que les travaux scientifiques sur le sujet,
00:06:30c'est des travaux de modélisation, de numérisation.
00:06:33C'est des travaux pour essayer de se projeter dans les impacts
00:06:35climatiques, dans le comportement des bâtiments, dans les enjeux.
00:06:39Et c'est aussi la réalisation d'outils pratiques.
00:06:42Et on verra en fin de webinaire des outils extrêmement pratiques à
00:06:46disposition de tous les élus pour évaluer solution par solution.
00:06:49Bref, de passer du grand problème théorique au concret de l'action.
00:06:54Donner les clés pour agir aux élus, c'est effectivement l'objectif de
00:06:57ces deux heures qu'on va passer ensemble maintenant.
00:06:59Merci beaucoup à Sylvain Westerman pour cette introduction.
00:07:03Je vous laisse regagner les coulisses de notre webinaire,
00:07:05où je sais que vous allez rester très attentifs aux échanges qui
00:07:08vont suivre. Et puis, on se retrouvera d'ici une bonne grosse heure
00:07:14pour tirer un premier bilan de ce que vous aurez entendu dans l'intervalle.
00:07:18Et pendant que le président de l'ADEME nous quitte,
00:07:20mais vous avez vu que c'était juste provisoire, j'accueille,
00:07:24allez venez, venez messieurs, j'accueille avec beaucoup de
00:07:25plaisir sur ce plateau, David Faranda, maître de conférences et
00:07:29directeur de recherche en climatologie au sein du CNRS,
00:07:33le Centre national de la recherche scientifique.
00:07:36Bonjour, bonjour, David. Merci d'être avec nous ce soir.
00:07:40Et puis, Franck Boutet, de l'autre côté de la table,
00:07:43vous êtes ingénieur urbaniste et puis, excusez du peu,
00:07:45grand prix de l'urbanisme 2022.
00:07:48Merci aussi à vous d'avoir accepté l'invitation des organisateurs de ce webinaire.
00:07:53Merci pour l'invitation.
00:07:54Ravie d'être là, de ce sujet important, brûlant, comme vous disiez tout à l'heure.
00:07:57Effectivement. Alors, pour ouvrir la séquence,
00:07:59je me tourne à nouveau vers vous qui êtes devant l'écran de votre ordinateur
00:08:04avant de lancer la conversation avec nos experts.
00:08:07Un premier sondage Zoom.
00:08:09Maintenant que vous vous êtes un peu fait la main avec les questions
00:08:11introductives, un premier sondage Zoom.
00:08:14Selon une étude réalisée pour la mairie de Paris en 2021,
00:08:20en 2050, le climat de Paris pourrait s'apparenter au climat actuel
00:08:25de, trois propositions pour vous, de Toulouse, de Madrid ou de Séville.
00:08:30Je vous laisse voter.
00:08:36Et ça vote, ça bataille, ça envoie des réponses et c'est très,
00:08:40très, très partagé.
00:08:42J'ai toujours l'impression de commenter le tiercé quand je fais ce genre d'exercice.
00:08:46Alors, on a Toulouse à 21%.
00:08:49On a Madrid à 49%.
00:08:53On a Séville à 29, 30%.
00:08:55Allez, je vous laisse encore quelques secondes pour vous prononcer.
00:08:59C'est Madrid qui tient la corde.
00:09:01On va arrêter les votes et révéler, révéler la bonne réponse.
00:09:07Enfin, la bonne réponse, ça dépend du scénario dans lequel on se projette.
00:09:11Et c'est ce dont on va discuter, discuter maintenant avec,
00:09:15avec David et David et Faranda.
00:09:18Alors, si on dit Séville, on a raison, on a tort.
00:09:21Vous allez me dire précisément, ça dépend du scénario dans lequel
00:09:24on se projette.
00:09:25Tout à fait. En fait, quand on parle d'analogues climatiques,
00:09:29donc, ça veut dire qu'on peut imaginer que les climats d'une ville
00:09:32comme Paris ressemblent à les climats d'une autre ville,
00:09:35comme par exemple. Et ici, l'exemple le plus approprié dans un
00:09:39climat qui se réchauffe, c'est Séville.
00:09:41Donc, on va, on va les dire donc une ville du sud de l'Espagne
00:09:45qui attend des températures très élevées en été,
00:09:48proche des 50 degrés même.
00:09:51Et en fait, les analogies, ça s'arrête à un certain point.
00:09:55Pourquoi? Parce que vous voyez, si vous visitez Séville,
00:09:58c'est une ville qui est entourée d'une certaine végétation,
00:10:02qui se trouve près de l'océan Atlantique d'une façon différente
00:10:07de Paris. Donc, les analogues, ça s'arrête.
00:10:10C'est en termes de température qu'on pourrait attendre,
00:10:13qu'on peut attendre même un climat actuel.
00:10:16Mais bien sûr, la ville de Séville ne ressemble pas en termes d'urbanisme,
00:10:21en termes de végétation, en termes de patrimoine culturel,
00:10:25en termes de situation géographique.
00:10:27Au Paris d'aujourd'hui, d'aujourd'hui, en tout cas,
00:10:30on va reprendre les choses dans l'ordre.
00:10:32On va, on va évoquer le climat et puis regarder un peu dans le rétroviseur.
00:10:37Comment le climat s'est-il réchauffé au cours des dernières décennies?
00:10:41Quels sont les chiffres clés sur lesquels on peut se baser?
00:10:45Donc déjà, il faut dire qu'il n'y a aucun doute que le climat s'est réchauffé
00:10:50à cause des émissions de gaz à effet de serre.
00:10:53Ça, c'est acquis. Et en fait, on vit dans les dernières décennies
00:10:56déjà un climat qui est plus chaud de ces 1,5 degrés qui étaient fixés
00:11:01comme limite par l'accord de Paris.
00:11:04Donc, on vit déjà les réchauffements climatiques.
00:11:06Et sur la France métropolitaine,
00:11:09ces réchauffements atteignent en fait déjà presque 2 degrés.
00:11:14Donc, il faut le dire, la France métropolitaine et toute l'Europe de l'Ouest,
00:11:18en fait, c'est une des zones qui se réchauffent les plus vite à cause
00:11:23des émissions de gaz à effet de serre.
00:11:24Ça veut dire que les accords de Paris, à l'heure à laquelle nous parlons,
00:11:28sont déjà dépassés.
00:11:29Oui, on vit déjà dans un monde qui est plus chaud,
00:11:33du monde d'alerte qui était fixé comme limite à ne pas dépasser
00:11:39par l'accord de Paris.
00:11:40Donc, qu'est-ce que ça veut dire ?
00:11:41Qu'il faut s'adapter déjà à des événements extrêmes qui sont en fait
00:11:46les symptômes de cette fièvre de la planète qui est déjà en cours.
00:11:50Alors précisément, vous devancez ma question.
00:11:53J'allais vous demander comment concrètement ce réchauffement
00:11:56se traduit déjà aujourd'hui.
00:11:58De quel phénomène est-ce qu'on est en train de parler ?
00:12:02Et puis, est-ce que finalement, tout le monde est logé à la même enseigne
00:12:05en ville ou dans les milieux plus ruraux ?
00:12:08Donc, on prend les choses dans l'ordre.
00:12:11On a un réchauffement global qui est de l'ordre de 1,5 degré.
00:12:16Mais ça, ça décline de façon régionale de façon assez différente.
00:12:20Donc, ça veut dire que la France métropolitaine est déjà à plus de 2 degrés
00:12:24de réchauffement.
00:12:25Pourquoi ? On peut se demander parce qu'on est très proche d'un bassin,
00:12:30le bassin méditerranéen, qui est un bassin fermé.
00:12:34Donc, c'est comme un baignoire qui se réchauffe, mais qui ne peut pas se
00:12:38réfréchir avec les échanges avec l'océan Atlantique.
00:12:41Donc, on se trouve déjà dans une situation plus compliquée par rapport à d'autres
00:12:47pays, comme par exemple les Etats-Unis, où encore le réchauffement est limité
00:12:52à moins que 1,5 degré.
00:12:54Et ce réchauffement, cette avance qu'on a dans le réchauffement,
00:13:00ça cause, comme je disais, des événements climatiques extrêmes qui ne sont pas
00:13:04proportionnels au réchauffement.
00:13:06Donc, c'est des effets multiplicatifs.
00:13:09Et moi, l'exemple que je fais, c'est encore une fois l'exemple de la fièvre
00:13:13pour les corps humains.
00:13:15Si vous avez 38 degrés de température, vous commencez à avoir des symptômes,
00:13:20des maux de tête, des courbatures.
00:13:23Mais les symptômes sont beaucoup plus intenses à 39 degrés.
00:13:26Et au-delà des 40 degrés, en fait, il faut aller à l'hôpital.
00:13:30Pour la Terre, c'est la même chose.
00:13:31Et quand on parle de canicule, une canicule en ville, ce n'est pas ressenti
00:13:35de la même manière qu'une canicule à la campagne, pour le dire simplement.
00:13:39Tout à fait, parce qu'en fait, les réchauffements climatiques au niveau
00:13:42local vont additionner des effets qui sont donc au niveau global.
00:13:48Le fait qu'on a les molécules de gaz à effet de serre qui empêchent la
00:13:53radiation, donc la chaleur, de sortir de la Terre.
00:13:55Mais on va voir aussi les effets de l'urbanisation, les effets aussi
00:14:01de la végétation, si on est en milieu rural.
00:14:04Donc, ça veut dire qu'en ville, typiquement, dans une vague de chaleur,
00:14:08on peut atteindre des températures qui sont jusqu'à 5-10 degrés plus
00:14:13élevées que dans un milieu rural.
00:14:15Donc ça, ça va dépendre au niveau local vraiment du taux d'urbanisation.
00:14:22On peut le quantifier par des études.
00:14:25Ces effets vont après, justement, impacter de façon très différente
00:14:30les populations, les populations qui travaillent, les populations
00:14:33qui se déplacent, les populations qui sont dans les hôpitaux.
00:14:36Il y a des inégalités sociales devant les risques, clairement, pour vous.
00:14:39Tout à fait.
00:14:40Donc, ça, ce n'est pas juste quelque chose qu'on peut dire,
00:14:43on lève la main, on dit oui, ça doit être comme ça.
00:14:45Non, il y a des études à partir des indicateurs sociaux et des études
00:14:51assez, qu'on peut quantifier, qui nous permettent de lier la mortalité
00:14:56pendant les vagues de chaleur à la population.
00:15:03Et justement, si la population est riche ou pas riche, si la population
00:15:08peut se déplacer, peut s'adapter.
00:15:11Donc, effectivement, on peut faire ces liens de façon assez précise.
00:15:15Et ce n'est pas juste les villes plus riches, les villes plus pauvres.
00:15:18En fait, on voit ces différences, même dans les villes, même dans les
00:15:22vingt arrondissements de la ville de Paris.
00:15:24C'est ça. On va présenter quelques diapos que vous nous avez amenés,
00:15:29Davidé, en réponse à la question que je vais vous poser maintenant,
00:15:32à savoir, on sait d'où on vient, mais maintenant, à quoi est-ce qu'il
00:15:35faut qu'on s'attende sur la seconde partie du 21e siècle en termes de
00:15:40surchauffe urbaine, de quoi on parle ?
00:15:42Et sur la diapo, on le voit bien, on se dit, chaque degré compte.
00:15:45Selon le scénario de référence auquel on souscrit, on a des impacts
00:15:52variés en termes de précipitation, de surchauffe de température.
00:15:59Quelques mots là-dessus, peut-être ?
00:16:00Oui, donc, des effets graphiques, je veux mettre en évidence deux choses.
00:16:03Déjà, les températures.
00:16:05Donc là, on regarde les températures.
00:16:07Tout en noir, on a les températures, le réchauffement au niveau global.
00:16:11Et après, on avait des chiffres au niveau local, au niveau de la France
00:16:15métropolitaine. Ce sont des chiffres plus élevés.
00:16:19Vous voyez, ça peut monter jusqu'à 5,6 degrés, même si le réchauffement
00:16:24global est à 4 degrés.
00:16:26Mais pendant les canicules, ça peut monter encore plus.
00:16:29Et l'autre chose que je veux mettre en évidence aussi, c'est qu'une
00:16:33atmosphère plus chaude, ça, c'est la physique qui nous le dit,
00:16:36peut contenir plus d'eau précipitable.
00:16:39Donc, ça veut dire une atmosphère plus humide.
00:16:41Parce qu'on va accumuler de la chaleur humide près de la surface.
00:16:47Cette chaleur humide va augmenter la sensation de chaleur pour le corps
00:16:53humain. Donc, on a des index qu'on peut définir comme l'humidex qui
00:16:58prend en compte la chaleur et la température et qui, donc, va mesurer
00:17:03notre sensation de, justement, de l'impossibilité de transpirer par
00:17:09rapport à la chaleur.
00:17:10Alors, la France, ce n'est pas que la métropole.
00:17:12Vous l'avez déjà dit tout à l'heure.
00:17:14Donc, peut-être un petit mot.
00:17:15On aura tout à l'heure la chance d'avoir un témoignage d'élus en
00:17:19provenance de l'île de la Réunion.
00:17:20Donc, peut-être un petit mot sur les réalités qui attendent nos
00:17:23départements et territoires d'outre-mer.
00:17:25Alors, vous voyez ici qu'en fait, c'est ce que je disais tout à
00:17:28l'heure, les changements climatiques au niveau global, ça va se
00:17:32décliner de façon assez différente au niveau local.
00:17:36Mais ces chiffres-là qui ne font pas spécialement peur, en fait,
00:17:39c'est des chiffres, encore une fois, moyens.
00:17:42Pendant les canicules, je vous donne juste un chiffre.
00:17:46New Delhi, 50 degrés.
00:17:48C'est dès la semaine dernière.
00:17:49C'est des zones subtropicales, comme les zones, par exemple,
00:17:53on a vu ici les zones des départements d'outre-mer.
00:17:57Donc, ça, en fait, ces genres de chaleur, on peut les
00:18:00vivre tout de suite.
00:18:01Ça existe déjà dans le monde actuel.
00:18:04Et un autre chiffre, ça existe déjà dans les modèles
00:18:07climatiques d'Oujek, en période 2020-2050.
00:18:12C'est 50 degrés comme température qu'on peut atteindre.
00:18:15Ça existe aussi pour la ville de Paris.
00:18:18Allez, on a encore quelques diapos qu'on va simplement présenter à l'écran.
00:18:23Pareil, en termes de scénarios retenus, on voit comment les
00:18:28impacts se distribuent.
00:18:31Je vais passer à la suivante.
00:18:32Si vous avez un commentaire à apporter, c'est le moment.
00:18:35Je pense que là, l'autre chose qu'il faut prendre en compte,
00:18:38c'est aussi que cette chaleur va être différente dans chaque ville.
00:18:42Donc, on en parlera.
00:18:45Il n'y a pas de solutions qui vont marcher au niveau universel
00:18:49pour toutes les villes.
00:18:49Il faut bien évidemment réfléchir avec les instruments que la
00:18:53science met à disposition.
00:18:55Donc, on ne peut pas juste dire la ville de Singapour a fait ça
00:18:59pour réfléchir.
00:19:00Je vais m'en inspirer.
00:19:01Ça a marché chez moi.
00:19:02Ça ne fonctionne pas comme ça.
00:19:03Ça ne fonctionne pas comme ça.
00:19:04On le voit, il y a une très grande diversité d'un point de
00:19:07vue géographique.
00:19:09Déjà en France métropolitaine, on a une très grande diversité
00:19:14du milieu rural.
00:19:16Et donc, les solutions d'adaptation que je le rappelle
00:19:20sont limitées à des températures au niveau global qui ne peuvent
00:19:25pas dépasser ces plus 4 degrés parce qu'après, on n'aura plus
00:19:28de solution.
00:19:29Donc, on reste dans l'impératif en tant que collectivité de
00:19:34réduire les émissions de gaz à effet de serre et de faire ça en
00:19:38coopération avec les autres pays d'Europe et du monde entier.
00:19:41Mais au niveau local, on doit bien évidemment s'adapter.
00:19:44Mais il faut avoir des projets.
00:19:47Et les pouvoirs publics sont un vrai levier d'action au niveau
00:19:50local. Le regard de l'urbaniste sur tous les éléments chiffrés
00:19:55et très factuels, finalement, avec lesquels est arrivé
00:19:58David Faranda m'intéresse.
00:20:01Et puis, avant de vous entendre, lors de notre entretien
00:20:03préparatoire, parce qu'on a évidemment préparé ce webinaire,
00:20:06vous vous en doutez, vous m'avez appris plein de choses,
00:20:09mais quelque chose qui m'a particulièrement marqué,
00:20:12Franck Boutet.
00:20:12Du coup, je vais me permettre de poser la devinette aux personnes
00:20:15qui nous regardent et puis je vous laisserai, Franck,
00:20:18commenter ensuite la réponse.
00:20:20A votre avis, mesdames, messieurs, à quoi ressembleront
00:20:23nos villes en 2050 ?
00:20:27Est-ce qu'on peut dire que 30% de la ville de 2050 est déjà là
00:20:32aujourd'hui, sous nos yeux ?
00:20:33Est-ce qu'on peut dire que 50% de la ville de 2050 est déjà là
00:20:38aujourd'hui ou aller jusqu'à 80% ?
00:20:41Est-ce que 80% de la ville de 2050 est déjà là sous nos yeux ?
00:20:46Je vous laisse voter.
00:20:48Et là, pour le coup, c'est un peu plus contrasté.
00:20:50On a plus de la moitié des personnes qui nous écoutent,
00:20:54Franck, qui disent 30% de la ville de 2050 est déjà
00:20:59existante aujourd'hui.
00:21:02Est-ce qu'on est dans le vrai ou est-ce qu'il faut viser un peu
00:21:06plus haut en termes de ratio ?
00:21:08Nous, on ne voit pas les résultats des sondages, alors du coup...
00:21:10C'est pour ça que je vous les livre.
00:21:13Alors, je vais répondre à cette question, mais j'aurais bien aimé
00:21:15aussi rebondir un peu sur ce qu'a dit David, je ne sais pas dans
00:21:19quel sens je le fais, du coup.
00:21:20Allez-y, faites-le comme vous le sentez.
00:21:21Non, il y a un point quand même assez essentiel, du coup,
00:21:24sur la question de l'inéquité, on va dire, par rapport au
00:21:28changement climatique, parce qu'on peut déjà dire,
00:21:30nous ne sommes pas tous aujourd'hui égaux devant le climat,
00:21:32mais on sera encore moins égaux devant le changement climatique.
00:21:35Donc, on commence quand même à bien parler aujourd'hui,
00:21:38par exemple, des problématiques géopolitiques à l'échelle
00:21:40de la planète.
00:21:41Donc, la question déjà des plus vulnérables ou des plus soumis
00:21:45aux risques qui sont, en plus, les moins émetteurs de carbone.
00:21:48Donc, il y a un peu cette double peine à la fois de ne pas...
00:21:52On n'a pas émis de carbone, peut-être parce qu'on a été
00:21:54contraint dans son développement et en plus, on subit en priorité
00:21:58les effets de cette carbonation, on va dire, de la planète.
00:22:02Mais en fait, cette question de l'inéquité ou de la vulnérabilité,
00:22:05comme l'a dit David, et je voudrais rebondir vraiment là-dessus,
00:22:08je pense que c'est assez essentiel, elle se joue vraiment à toutes
00:22:11les échelles, c'est-à-dire qu'à un moment, on s'est dit,
00:22:13bon, il y a des pays, on est assez tranquille,
00:22:15finalement, les problèmes seront ailleurs.
00:22:17Absolument pas.
00:22:18Donc, il y a des différences.
00:22:19La France aura ses réfugiés climatiques si on y prend pas garde.
00:22:22En fait, ils sont même déjà là et je vais citer un chiffre
00:22:25pendant la canicule de 2022, pendant l'été 2022.
00:22:28Mais avant ça, en effet, il y a bien des disparités
00:22:31territoriales très importantes avec, là encore,
00:22:35des zones soumises à très forts risques qui ne sont pas
00:22:37obligatoirement là où il y a les plus gros émetteurs, etc.
00:22:40Et cette question d'inéquité, donc, en l'été 2022,
00:22:44qui est un été assez fondateur, je dirais, parce que je pense
00:22:48qu'après 2022, tout le monde a pris conscience que le changement
00:22:52climatique était en cours.
00:22:53En France, il y avait peut-être un peu dans l'idée que,
00:22:57d'ailleurs, on disait en fait, on lutte contre le changement
00:23:00climatique et dans une lutte, d'habitude, il y a l'idée de
00:23:02on perd ou on gagne.
00:23:03Et en fait, il y avait un peu dans les têtes que si on gagnait
00:23:06la lutte contre le changement climatique, alors il n'y aurait
00:23:08pas de changement climatique.
00:23:09En fait, je pense qu'on avait un peu oublié de lire les rapports
00:23:12du GIEC, les travaux des scientifiques qui ont toujours
00:23:15montré qu'il y avait des trajectoires et des tendances,
00:23:17mais que malheureusement, le changement climatique était là
00:23:19et qu'il y a une inertie carbone très importante.
00:23:23Donc, les effets, ce qu'on subit aujourd'hui,
00:23:25ce sont les conséquences des décisions prises avant-hier et hier.
00:23:30Et la difficulté aussi, c'est qu'en termes de décarbonation,
00:23:32d'atténuation, ce qu'on décide aujourd'hui n'a pas des conséquences
00:23:36immédiates pour aujourd'hui.
00:23:37C'est pour ça que c'est difficile d'engager les citoyens sur
00:23:40des sujets d'atténuation.
00:23:41Après, je reviendrai sur l'adaptation.
00:23:42Mais donc, les décisions d'aujourd'hui auront des effets
00:23:45demain et après-demain et pas localement, là où on a pris
00:23:48la décision, mais vraiment globalement à l'échelle de la planète.
00:23:52Du coup, pour revenir sur l'adaptation...
00:23:54Juste un petit chiffre, du coup, été 2022, donc l'été de la prise de
00:23:57conscience, et c'est vrai que tous les acteurs de la ville avec lesquels
00:24:00on travaillait avant, quand on leur parlait de confort d'été, etc.
00:24:02On se disait, ouais, bon, quand même.
00:24:04Après 2022, là, c'est un sujet vraiment...
00:24:07Et il y a eu une enquête qui a été menée dans une résidence sociale
00:24:11à Aubervilliers. Et là, on a relevé pendant 2022 des températures
00:24:15de 45 à 48 degrés dans les logements.
00:24:19C'est tout bonnement invivable, inhabitable.
00:24:22Et la question de l'inéquité aussi, elle est encore plus criante du fait
00:24:25que ces mêmes personnes qui habitent dans la résidence sociale d'Aubervilliers
00:24:29et en gros, toute la résidence sociale, n'ont pas d'autres endroits
00:24:32pour partir. Donc, il y a d'un côté, on va dire...
00:24:36En fait, il y a ce que moi, j'aime bien appeler les voyageurs
00:24:39climatiques volontaires. C'est ceux qui se déplacent en fonction du
00:24:41climat. Et on a bien vu un crise sanitaire, deux épisodes caniculaires
00:24:44en 2022, répétés en 2023.
00:24:47En fait, ceux qui ont les moyens partent vers l'ouest.
00:24:49La Bretagne, c'est devenu Nouvelle-Édorado.
00:24:51Brest va devenir vraiment l'endroit où aller par rapport à la question du
00:24:55réchauffement climatique. Par contre, les autres, qu'on pourrait appeler
00:24:58les assignés à résidence climatique involontaire, ceux-là n'ont qu'un lieu.
00:25:02Et ce lieu, si en plus, il est particulièrement vulnérable parce que
00:25:06pas très bien construit, etc., au sortir de la guerre
00:25:10et dans des logements un peu petits, suroccupés, etc.
00:25:14Là, on est particulièrement vulnérable. Donc, cette question de l'inéquité,
00:25:17elle existe vraiment à toutes les échelles.
00:25:18Si je peux rebondir, en fait, la mortalité
00:25:22pendant les vagues de chaleur est fortement sous-estimée.
00:25:25Ça, on commence à avoir un aperçu de ça.
00:25:29Et pourquoi ? Parce que justement, c'est la mortalité dans ces milieux
00:25:33défavorisés qui est sous-estimée parce qu'on n'y arrive pas.
00:25:38On ne sait même pas comment les gens vont mourir de chaleur.
00:25:42Et c'est un problème, pas juste français, c'est un problème mondial.
00:25:46On n'a pas accès à de vraies données sur ces points,
00:25:50mais les études, les modèles statistiques qu'on peut faire grâce aux données
00:25:54qu'on commence à avoir, comme par exemple les données de qualité qu'on a en France
00:25:59ou dans d'autres pays plus développés, nous montrent qu'on sous-estime
00:26:03très fortement la mortalité. Donc, le problème est beaucoup plus grand.
00:26:07C'est un problème qui...
00:26:08Pour le coup, vous êtes d'accord tous les deux sur une chose,
00:26:12c'est la nécessité et l'urgence d'adapter nos villes et nos centres
00:26:16bâtis aux réalités du changement climatique et de ces impacts que vous avez
00:26:20décrits tous les deux par le prisme de votre propre lorgnette.
00:26:26Je voudrais qu'on revienne sur le petit sondage que je présentais tout à l'heure.
00:26:32Je n'avais pas oublié, c'est une question assez importante.
00:26:34Alors attention, encore une fois, le chiffre qu'on va donner,
00:26:38il est dépendant de là où on parle.
00:26:41Donc, ça fonctionne pour la France, ça fonctionne à peu près pour l'Europe.
00:26:44Ça ne fonctionne pas pour plein d'autres territoires.
00:26:46Donc, en effet, aujourd'hui, si on parle de la France,
00:26:50on est dans un pays qui a une histoire urbaine très ancienne
00:26:53et qui, en plus, a une démographie très faible, voire négative à certains endroits.
00:26:58Donc, on renouvelle aujourd'hui la ville à hauteur de moins de 1% par an.
00:27:04En gros, la construction neuve, ça représentait dans les beaux jours
00:27:08de la construction neuve 1%.
00:27:09Aujourd'hui, on est plutôt aux alentours de 0,9 et même légèrement en dessous.
00:27:14Ça veut dire que tous les ans, on ramène par rapport au stock de bâtiments
00:27:17existants, moins de 1%, donc de nouveaux bâtiments.
00:27:21Donc, si on fait la projection en tenant compte après des démolitions,
00:27:24reconstruction jusqu'en 2050, c'est assez simple.
00:27:28C'est en effet en moyenne nationale.
00:27:30Aujourd'hui, c'est 80% des bâtiments de 2050 qui sont déjà là.
00:27:36Aujourd'hui, quand on dit 30%, on est vraiment loin du compte.
00:27:38On est vraiment loin du compte.
00:27:39Donc, c'est vrai que quand on dit c'est quoi la ville de demain ?
00:27:42En fait, c'est la ville d'aujourd'hui adaptée et réparée,
00:27:45d'où l'enjeu fondamental de l'adaptation.
00:27:47Et je voulais juste vous dire un petit point quand même aussi.
00:27:49Attention, parce que le temps avance et je ne vais pas pouvoir vous donner
00:27:52le temps de présenter des exemples.
00:27:53C'est juste pour donner l'enjeu de l'adaptation, puisque là,
00:27:55on a parlé d'atténuation.
00:27:56Et attention aussi, il ne faut pas lâcher sur l'atténuation
00:28:00parce que, comme l'a dit Davidé, il y a un moment où on ne pourra
00:28:02plus s'adapter si le carbone s'emballe ou en tout cas,
00:28:06si on n'arrive pas à juguler les émissions carbone.
00:28:09Mais une fois qu'on a dit que 80% des bâtiments de 2050 existent déjà
00:28:12aujourd'hui, alors là aussi, c'est une moyenne nationale.
00:28:14Petite précision, là où il y a peu de fonciers disponibles,
00:28:17peu d'opérations, donc typiquement Paris intra-muros,
00:28:20c'est 95% des bâtiments de 2050 qui existent déjà aujourd'hui.
00:28:23Et donc, la question qu'on doit se poser, c'est mais au fait,
00:28:26parmi les bâtiments qui existent déjà aujourd'hui,
00:28:29évidemment, il faudrait faire la transposition aux espaces publics,
00:28:31aux infrastructures qui existent déjà aujourd'hui,
00:28:33qui existeront en 2050.
00:28:35Combien de ces bâtiments, de ces infrastructures,
00:28:38de ces espaces publics sont-ils adaptés aux conditions de 2050 ?
00:28:41Et là, la réponse est quasi zéro.
00:28:44C'est bien, vous faites les questions et les réponses.
00:28:46Je vais reprendre la main quand même pour un troisième sondage Zoom
00:28:49à l'attention de ceux qui nous regardent.
00:28:51S'adapter est la clé, je pense que vous l'avez compris,
00:28:54pour rafraîchir les villes et les villages.
00:28:56À votre avis, est-ce qu'il faut miser essentiellement sur des solutions
00:29:00fondées sur la nature ?
00:29:01Est-ce qu'il faut miser essentiellement sur des solutions techniques,
00:29:04voire urbanistiques, architecturales ?
00:29:07Est-ce qu'il faut faire tapis sur les solutions comportementales ?
00:29:11Et puis, on a une quatrième proposition pour vous.
00:29:14Est-ce qu'il faut plutôt faire un beau mélange de tout ça ?
00:29:17Voilà, selon le contexte et ses spécificités.
00:29:21Je vous laisse voter.
00:29:22Et là, pour le coup, c'est une démonstration, un plébiscite,
00:29:26puisque vous êtes 89%, 88%, presque 90% maintenant,
00:29:33à voter pour la combinaison de solutions adaptées au contexte.
00:29:39Concrètement et rapidement, Franck, parce qu'on est en retard,
00:29:42pour bien s'adapter dès maintenant, puisque vous êtes tous les deux
00:29:45d'accord sur cette urgence de l'adaptation,
00:29:49quelles sont les solutions qui sont disponibles
00:29:50et comment on peut les mettre en oeuvre ?
00:29:53On a entendu tout à l'heure l'idée qu'il fallait sortir
00:29:55de l'effet catalogue.
00:29:57Il y a des choses qui marchent ici et qui ne marcheront pas là-bas.
00:30:01Ça veut dire que la base, c'est de partir d'un bon diagnostic.
00:30:06C'est ça, Franck ?
00:30:07Oui, c'est ça, c'est qu'il n'y a pas de solution toute faite.
00:30:10Évidemment, il y a des caractérisations, des typologies de solutions.
00:30:14Les solutions fondées sur la nature, les solutions bleues,
00:30:17les solutions grises, etc.
00:30:19Mais en tout cas, il faut déjà comprendre
00:30:21quelle est la nature du problème qui se pose à un endroit donné.
00:30:25Bien le caractériser.
00:30:26Parfois, on a vraiment besoin aussi d'avis de scientifiques
00:30:29pour bien comprendre finalement des phénomènes,
00:30:30parce que les phénomènes sont assez complexes.
00:30:32Tout le monde aujourd'hui arrive à parler d'îlots de chaleur urbain,
00:30:34mais l'îlot de chaleur urbain peut être assez différent.
00:30:37Enfin, les sources peuvent être assez différentes
00:30:39en fonction des formes urbaines que l'on va rencontrer,
00:30:41des territoires que l'on va rencontrer.
00:30:42Ça peut être une question de formes urbaines.
00:30:44Ça peut être une question de couleurs, de couleurs de matériaux
00:30:48avec lesquelles on a construit historiquement la ville.
00:30:50Ça peut être une question de matrice urbaine aussi.
00:30:52Vous m'avez parlé des pleins et des creux.
00:30:54Oui, parce qu'en fait, on a bon, on a oublié pendant des années
00:30:58et des années comment construire finalement dans une forme
00:31:00d'intelligence ou d'intelligence par rapport à son milieu.
00:31:05C'était un peu l'idée que on pouvait transposer à peu près
00:31:08toutes les solutions n'importe où sur la planète,
00:31:09que la technologie allait nous sauver et qu'on aurait toujours la bonne réponse.
00:31:13Évidemment, la technologie ne nous sauve pas
00:31:15parce qu'elle est elle-même très carbonée.
00:31:17Il ne faut pas rejeter la technologie.
00:31:19Mais par rapport à la question sur les solutions d'adaptation,
00:31:21ce qui est intéressant d'abord par les solutions fondées sur la nature,
00:31:24c'est qu'elles sont non technologiques, donc elles n'ont pas d'impact carbone.
00:31:28Et on a dit attention, oui, il faut adapter,
00:31:31mais il faut trouver les logiques et les stratégies d'adaptation
00:31:34qui permettent de ne pas recarboner.
00:31:35Parce que parfois, on voit un peu trop des opérations.
00:31:38Par exemple, on dit bon, j'ai travaillé sur ce bâtiment existant
00:31:42qui présentait des pathologies, je l'ai adapté, etc.
00:31:46Sauf que quand on regarde bien l'opération,
00:31:47finalement, on a remis tellement de matériaux,
00:31:49tellement d'équipements dans ce bâtiment
00:31:51que finalement, il est redevenu très carboné.
00:31:53Donc il faut vraiment grader du non technologique au plus technologique.
00:31:57Tout à fait.
00:31:58Alors déjà, on n'est pas là juste pour donner des mauvaises nouvelles.
00:32:02Il y a, on vient de le dire, il y a des solutions.
00:32:05En fait, il y a des possibilités pour adapter dans un certain
00:32:10limite les villes pour les canicules.
00:32:13Mais il faut, moi, je pense, passer par déjà
00:32:17le fait d'avoir toute la population qui comprend déjà ces risques
00:32:21et qui se dit en fait, oui, il faut choisir ensemble
00:32:25ce qui est la meilleure solution pour nous, compte tenu du territoire,
00:32:28compte tenu du patrimoine culturel, historique,
00:32:33même du paysage, du regard du paysage qu'on a.
00:32:37Donc, concerter avec les populations, surtout privilégier les populations
00:32:42qui sont plus impactées par les réchauffements locales
00:32:48et après agir tout de suite.
00:32:50Et ça, ça fait vraiment partie de votre démarche.
00:32:52Franck, je sais que cet effort de pédagogie,
00:32:56vous le portez tous les jours pour aller chercher cette adhésion.
00:33:02Oui, alors là, si on veut encore une bonne nouvelle par rapport à la question
00:33:05d'adaptation, parce qu'il y a vraiment les deux stratégies d'atténuation,
00:33:09adaptation. Tout à l'heure, on a dit l'atténuation,
00:33:11ce n'est pas toujours évident d'engager les citoyens,
00:33:13d'engager la population, puisqu'on lui demande de faire des efforts
00:33:17dont les bénéfices seront pour demain et répartis pour tout le monde.
00:33:20Donc, en fait, il faudrait être mu par une valeur d'altruisme.
00:33:23On voit bien en ce moment que ce n'est pas obligatoirement...
00:33:25Alors que l'adaptation, c'est ici et maintenant.
00:33:27En fait, ce qui est intéressant quand même avec l'adaptation,
00:33:28c'est qu'une fois qu'on a identifié le problème,
00:33:31on va apporter une solution.
00:33:32Et on crée une espèce d'effet d'entraînement.
00:33:34En fait, on va apporter une solution et la solution, en fait,
00:33:36elle a un effet ici et maintenant.
00:33:39Donc, ça veut dire qu'on peut vivre un projet d'adaptation.
00:33:41C'est beaucoup plus difficile de vivre un projet d'atténuation.
00:33:44Et donc, citoyens, soi-même, à un moment,
00:33:46quand on vit dans un projet d'adaptation,
00:33:48quand on parcourt un projet d'adaptation,
00:33:50on peut devenir soi-même ambassadeur et faire le relais.
00:33:53Et finalement, essaimer l'envie et les solutions.
00:33:56Privilégier les projets d'adaptation qui vont aussi dans la direction
00:34:00de l'atténuation, parce que ça fait du bien au niveau local,
00:34:03à nos vies, donc pendant les canicules,
00:34:06aussi, pas forcément pendant les canicules.
00:34:09Si on fait des actions pour améliorer les paysages en ville,
00:34:13ça va, en fait, on va avoir des bénéfices tout au cours de l'année.
00:34:16Il ne faut pas oublier ça.
00:34:18Et après, il n'y a pas que l'urbanisme.
00:34:20Moi, je veux dire aussi qu'il y a plein de...
00:34:22En fait, la ville est concernée dans plusieurs aspects.
00:34:25Il y a les événements sportifs.
00:34:27Il y en a beaucoup qui se passent pendant l'été.
00:34:29Il y a les concerts d'actualité.
00:34:31L'actualité, les concerts, les concerts de Taylor Swift
00:34:35au Brésil, il y a quand même eu des personnes qui sont mortes pendant
00:34:38un concert à cause d'une canicule causée par le réchauffement climatique.
00:34:42Donc, il y a plein d'aspects qu'il ne faut pas oublier quand on réfléchit
00:34:46à l'adaptation.
00:34:47Ce n'est pas que de l'urbanisme.
00:34:49Il y a des gens qui sont en mouvement sur les territoires,
00:34:53qui traversent les villes et qui ne sont pas forcément là tout le temps.
00:34:57Donc, ce n'est pas que de l'urbanisme et en même temps,
00:34:59vous êtes d'accord tous les deux sur le fait que planter des arbres
00:35:01ne suffira pas.
00:35:02Donc, on est bien sur une combinaison de solutions qui comprennent
00:35:06aussi des solutions comportementales.
00:35:08On est très en retard.
00:35:09Du coup, je voudrais peut-être vous proposer, Franck,
00:35:12mais vraiment de manière extrêmement rapide,
00:35:15de venir sur peut-être un des projets les plus emblématiques
00:35:18de votre atelier ces dernières années.
00:35:21Allez, on a choisi celui-là et on ne zoomera que sur celui-là,
00:35:24le Parvis de Notre-Dame, un site qui est mondialement connu,
00:35:28très contraint. Et pour autant, vous avez réussi à faire quelque chose
00:35:32de plutôt sympa sur ce site.
00:35:36Alors, c'est même les apports de Notre-Dame.
00:35:38Nathalie, désolé, je voudrais juste dire un petit mot avant le projet.
00:35:41En fait, ce qui est important, c'est que comme on parle dans le réseau
00:35:46élu pour agir, ce que j'ai envie de dire, c'est que l'adaptation,
00:35:50jusqu'à maintenant, toutes les logiques d'atténuation,
00:35:52réduire les consommations d'énergie, réduire l'empreinte carbone,
00:35:54ça portait essentiellement sur les pleins de la ville,
00:35:56donc les bâtiments.
00:35:58La question de l'adaptation, elle va porter sur les bâtiments,
00:36:00mais aussi, et peut-être même de manière encore plus importante,
00:36:04sur les vides de la ville.
00:36:06Et dans les vides, il y a évidemment des vides espaces publics,
00:36:09il y a des vides privés aussi.
00:36:10Et donc, c'est vraiment une prérogative de collectivités locales et d'élus
00:36:14d'engager l'adaptation sur les vides de la ville.
00:36:17Et donc, ça donne un nouveau sens au travail sur les vides
00:36:19qu'on avait un petit peu oublié.
00:36:20C'était un peu l'impensé de la fabrique de la ville.
00:36:22Et on aura plein de témoignages derrière.
00:36:25Voilà, ils sont déjà dans les starting blocks, nos élus.
00:36:27Du coup, je voudrais qu'on avance sur cet exemple.
00:36:29Rapidement, sur Notre-Dame.
00:36:31Donc, évidemment, tout le monde connaît le projet de reconstruction de Notre-Dame.
00:36:35Et il y avait cette mission sur le travail sur les abords.
00:36:39Donc, c'est un périmètre assez élargi autour de la cathédrale elle-même.
00:36:44Donc, évidemment, les solutions, elles peuvent être...
00:36:47Alors, premièrement, quand même, à l'oral.
00:36:51Donc, il y avait un jury assez incroyable, dont le diocèse, évidemment.
00:36:55Donc, ce n'était pas un discours très évident à tenir.
00:36:58Je suis arrivé en disant, le climat de Paris en 2050,
00:37:01par rapport au sondage de tout à l'heure, sera celui de Séville.
00:37:05Quand même, Séville, lieu du syncrétisme religieux.
00:37:08Donc, par rapport au diocèse, ce n'était pas un discours évident à tenir.
00:37:11Et en 2100, celui de Tangers.
00:37:13Et donc, il faut aujourd'hui s'inspirer,
00:37:16même si on ne peut pas les transposer complètement, comme a dit Davidet.
00:37:19En tout cas, l'inspiration, j'aime bien dire, apprendre du Sud,
00:37:22d'une certaine façon, et c'est un renversement quand même.
00:37:24On avait toujours l'impression que c'était le Sud qui devait apprendre du Nord.
00:37:27On doit aussi apprendre du Sud pour savoir comment s'adapter.
00:37:30Et donc, du coup, comment on fait ?
00:37:32Regardons comment se sont travaillés les abords des bâtiments culturels
00:37:35et des bâtiments culturels ailleurs.
00:37:38Et on travaille sur ce qu'on a appelé les figures de fraîcheur.
00:37:41Concrètement, qu'est-ce qu'on a fait ?
00:37:42En fait, on travaille sur ce qu'on a appelé les figures de fraîcheur
00:37:45qui, en fait, utilisent la brise qui se forme à la surface de la Seine,
00:37:49qui ensuite va travailler sur le rafraîchissement adiabatique
00:37:52avec les vapeaux de transpiration dans les arbres,
00:37:56réactiver le cycle de l'eau en allant chercher la pleine terre
00:37:59partout là où c'était possible.
00:38:00Donc, en fait, il y a différentes solutions avec, quand on peut,
00:38:03parce qu'évidemment, l'arbre en ville a quand même un pouvoir incroyable,
00:38:08un, de créer de l'ombre et deux, de créer ce phénomène des vapeaux de transpiration.
00:38:12Et puis sur le parvis, comme on n'avait pas du tout la possibilité de planter
00:38:15parce qu'il était obligatoire de garder un parvis libre de tous obstacles,
00:38:19à la fois pour garder la vue sur la cathédrale
00:38:22et aussi parce qu'il y a des événements qui sont organisés.
00:38:25Donc, malheureusement, il nous manquait finalement un allié essentiel,
00:38:29qui est l'arbre, pour faire à la fois l'ombre et le rafraîchissement.
00:38:31Donc, on s'est dit, on va dessiner le parvis de Notre-Dame légèrement en pente,
00:38:36alors descendant vers la cathédrale.
00:38:39Et quand il fera chaud, on va faire glisser de l'eau à la surface de ce parvis.
00:38:42Ce n'est pas un miroir d'eau comme à Bordeaux, comme sur les quais.
00:38:45Mais on va faire glisser de l'eau et on va provoquer les vapeaux de transpiration
00:38:48puisque l'eau va glisser sur un revêtement un peu chaud.
00:38:52Et on va fabriquer ce rafraîchissement adiabatique en envoyant finalement
00:38:56cette lame d'eau quand on en a besoin.
00:38:58Et ça fonctionne puisque vous avez modélisé le réchauffement.
00:39:03Qu'est-ce que ça donne si on ne fait rien en 2050 ?
00:39:05Et on voit que c'est finalement très difficile à vivre
00:39:07et qu'il sera quasi impossible de se tenir au bord de la cathédrale.
00:39:11Et donc, après, une fois qu'on met en place ces dispositifs,
00:39:15y compris cette lame d'eau sur le parvis,
00:39:18quel est le potentiel de fraîcheur qu'on arrive à générer ?
00:39:22Donc ça, c'était par la modélisation donnée à voir,
00:39:26montrer finalement l'invisible parce que parfois,
00:39:28ce n'est pas évident d'engager à la fois les élus et les citoyens
00:39:31sur des choses qui ne se voient pas.
00:39:33Et donc là, la modélisation permettait de donner une image
00:39:35et de montrer finalement ce potentiel de fraîcheur apporté par le projet.
00:39:39Une question en provenance de notre chat.
00:39:40Et puis, on conclura cette séquence qui est passionnante, messieurs.
00:39:43Mais le temps est contraint et on a des élus qui sont dans les starting blocks
00:39:47derrière, qui ont vraiment envie de partager avec vous
00:39:50ce qu'ils ont mis en place sur leur territoire respectif.
00:39:53Une question, on a dit plusieurs fois Séville aujourd'hui, c'est Paris demain.
00:40:01Mais du coup, quand Paris sera Séville, on en sera où à Séville ?
00:40:04On sera à des températures potentiellement encore,
00:40:08qui dépassent même les limites du corps humain
00:40:11pour les processus de transpiration.
00:40:15Et en fait, ce n'est pas si facile que ça de comprendre
00:40:19ce qui va se passer au niveau local et au niveau des températures.
00:40:22Je vous donne un exemple.
00:40:24Le Canada, il y a quelques années, a enregistré,
00:40:28donc il s'agit de latitude encore plus septentrionale que la France,
00:40:32plus de 50 degrés.
00:40:34Donc, ce n'est pas si facile de dire de toute façon,
00:40:36il va faire encore plus chaud à Séville et à Paris.
00:40:39En fait, oui, ça va être comme à Séville.
00:40:42Ce n'est pas si simple.
00:40:43Pourquoi ? Parce qu'on sait que l'ensoleillement en été
00:40:47est beaucoup plus important dans le nord de l'hémisphère nord.
00:40:51Donc, on a la nuit polaire pendant l'hiver,
00:40:53mais le pôle nord est ensoleillé tous les jours et la nuit pendant l'été.
00:41:00Et donc, qu'est ce que ça veut dire ?
00:41:02Même dans des villes du nord de la France,
00:41:05on pourrait atteindre en 2050 des températures qui dépassent les 50 degrés.
00:41:12Une dernière question technique,
00:41:14et je vais vous demander une réponse vraiment courte,
00:41:16mais elle est pertinente, cette question.
00:41:17Pourquoi à l'heure actuelle, nous demande Hugues via le chat,
00:41:21y a-t-il encore si peu d'immeubles dont la façade est végétalisée ?
00:41:26Alors qu'on sait que l'écart peut être important en termes de température
00:41:30entre une façade qui est végétalisée et une façade qui ne l'est pas.
00:41:33Vous avez une réponse à ça, Franck ?
00:41:36Je ne sais pas s'il faut végétaliser la façade
00:41:38ou s'il faut mettre les arbres là où ils sont mieux, c'est-à-dire sur un sol.
00:41:43Je pense qu'il faut surtout déminéraliser les villes,
00:41:46désinperméabiliser, retrouver de la pleine terre,
00:41:49réactiver le cycle de l'eau.
00:41:51Et en fait, le végétal, l'arbre, a ce pouvoir incroyable
00:41:54de faire remonter l'eau des nappes phréatiques vers l'eau en surface
00:41:57et de provoquer ce phénomène des vapeaux de transpiration.
00:41:59Les façades végétalisées, il faut quand même les entretenir énormément.
00:42:03Et en fait, c'est un peu du végétal quand même sous perfusion.
00:42:06Donc autant sur des grands toits horizontaux, des grands toits plats,
00:42:10il faut végétaliser.
00:42:11Et là, c'est bien de concevoir des structures avec des portances un peu plus
00:42:16importantes de manière à pouvoir végétaliser avec des épaisseurs de terre
00:42:19assez importantes et des développements de sujets végétaux assez hauts.
00:42:22Mais sur la façade, ce n'est pas l'endroit quand même le plus facile.
00:42:26Ça ne tient pas si bien que ça.
00:42:27Il y a une problématique d'arrosage très importante.
00:42:29Donc, l'arbre, c'est bien au sol.
00:42:32Il faut réfléchir à des solutions qui soient durables aussi par rapport
00:42:36à ce qu'on s'attende du changement climatique.
00:42:38Ça veut dire qu'on ne travaille pas à température constante.
00:42:41Si on n'arrête pas, encore une fois, les émissions de gaz à feu et de serre,
00:42:45en fait, on continuera à monter sur cette rampe de température.
00:42:48L'exemple de la fièvre que j'ai cité au tout début.
00:42:52Donc, il faut aussi réfléchir à des solutions durables.
00:42:54Merci d'avoir posé cette question qui nous a permis de démonter une idée
00:42:58reçue. Au risque de me répéter, c'était passionnant d'échanger avec vous deux.
00:43:03Merci infiniment d'avoir choisi de passer une partie de votre
00:43:08avance soirée avec nous deux, avec nous, avec nous, avec nous,
00:43:12Franck Boutet et puis David Farranda.
00:43:14Je vous propose à présent de donner la parole à quelques-uns des
00:43:18nombreux territoires qui se sont déjà mis en action pour rafraîchir
00:43:21leur ville et leur village et qui ont accepté de partager leur expérience
00:43:27avec nous. Trois témoignages d'élus, vous allez le voir, très différents,
00:43:30que ce soit en termes de contexte d'intervention, d'angle d'entrée
00:43:33dans le sujet ou bien encore de solutions privilégiées mises en oeuvre.
00:43:38À distance avec nous, j'espère qu'ils sont là, Clément Riquet,
00:43:42conseiller municipal délégué aux espaces verts de la ville de Toulouse,
00:43:46le chef-lieu, faut-il encore le rappeler, de la région Occitanie.
00:43:50Bonjour Clément, est-ce que vous êtes là ?
00:43:53Bonjour, oui, je suis là. Merci pour votre invitation.
00:43:55Vous allez bien ? Très bien, merci.
00:43:58À vos côtés, par le miracle finalement du Zoom, Vanessa Mironville.
00:44:03Alors là, vous allez voir, on en fait des kilomètres.
00:44:06Vanessa, c'est la maire de la commune de La Possession.
00:44:09On va à Lille de la Réunion avec Vanessa.
00:44:12Bonjour, Madame le maire. Bonjour, Madame la maire.
00:44:15Vous allez bien ?
00:44:17Très bien. Pour nous, c'est déjà la nuit, mais très bien.
00:44:20Effectivement, on a deux heures de décalage horaire avec La Réunion, c'est ça ?
00:44:24C'est ça.
00:44:26Et à mes côtés en plateau, il va arriver, il va nous rejoindre d'ici quelques instants.
00:44:31Je vous remercie, messieurs. Je vous laisse rejoindre la coulisse.
00:44:35Tanguy Clabon, conseiller communautaire de Val-de-Garonne,
00:44:40agglomération et maire de la commune de Saint-Sauveur-de-Méhenc,
00:44:44qui est enfin arrivé à rejoindre notre studio.
00:44:47Merci d'avoir fait le déplacement.
00:44:49Il y a eu des petits soucis de train, mais vous êtes là et c'est finalement tout ce qui compte.
00:44:54Merci à vous trois d'avoir accepté de consacrer un petit peu de votre temps,
00:44:59que je sais précieux, mesdames et messieurs les élus, à ce webinaire organisé par l'ADEME.
00:45:04Et je me tourne peut-être d'abord vers vous, Clément Riquet, si vous le voulez bien.
00:45:10Quelques mots peut-être pour contextualiser votre témoignage.
00:45:14Toulouse, 4e ville de France, une ville qui est pleine de vie puisqu'elle continue à se développer.
00:45:23Le taux de natalité est plutôt positif, vous me disiez, au moment de préparer ensemble ce témoignage.
00:45:29À l'échelle de la ville, on est sur 470 000 habitants, un peu plus que ça.
00:45:35Et puis, si on considère la métropole, on grimpe à plus de 800 000 habitants,
00:45:40un territoire qui a forcément été marqué par la sécheresse ces dernières années, Clément Riquet.
00:45:47Tout à fait. Alors, effectivement, Toulouse, c'est une grande ville.
00:45:50C'est un petit peu plus grand que Paris.
00:45:52On compte aujourd'hui plus de 500 000 habitants.
00:45:55Et comme vous le disiez, les Toulousains font des enfants.
00:45:59C'est plutôt une bonne nouvelle.
00:46:00En plus, ils créent de l'emploi.
00:46:01Et donc, c'est une ville attractive.
00:46:05Avec le revers de la médaille, c'est que ça ne joue pas forcément en faveur de simplifier le rafraîchissement de la ville.
00:46:11Mais c'est comme ça.
00:46:14Alors, ce plan de rafraîchissement...
00:46:17Oui, Toulouse, ville engagée.
00:46:19Vous êtes la première ville de France à signer la charte Plus fraîche ma ville.
00:46:25Et puis, vous m'avez dit au moment où on a préparé cet entretien, ça ne veut pas dire qu'on fait mieux que tout le monde.
00:46:29Mais nous, on a besoin d'aller vite parce que le changement climatique, il est déjà là.
00:46:33On le subit déjà aujourd'hui.
00:46:36Oui, bien sûr, comme toutes les villes de France, je suppose, et d'Europe.
00:46:41Après l'été de 2022, le maire de Toulouse, Jean-Louis Moudin, a lancé ce plan de rafraîchissement, Toulouse plus fraîche,
00:46:47avec l'idée de conforter les actions qu'on mettait déjà en place et de les amplifier.
00:46:52Et donc, jusqu'à 2030, on se donne l'objectif de déployer un plan d'action qui est renouvelé,
00:47:02qui est augmenté chaque année avec des mesures, avec des sondages auprès des habitants pour savoir quelles sont leurs idées,
00:47:10quelles sont les actions que l'on met en place.
00:47:13Et donc, l'ensemble de mesures que la collectivité peut mettre en œuvre pour rafraîchir la ville.
00:47:20On va y venir tout à l'heure. On prendra le temps de présenter les mesures principales que vous avez mises en œuvre sur votre territoire.
00:47:29Juste peut-être signaler que, bien entendu, les voiries, ou en tout cas une partie des voiries qui traversent la ville de Toulouse,
00:47:36sont métropolitaines, de l'intérêt de faire converger vos actions en matière de rafraîchissement urbain.
00:47:44C'est une belle collaboration qui se met en place à ces deux niveaux d'intervention.
00:47:49Oui, bien sûr. Alors, la collaboration avec les communes se fait.
00:47:52Et d'ailleurs, nous avons un agent qui est un agent métropolitain. C'est un climatologue urbaniste.
00:48:00Donc, il travaille beaucoup sur le projet de rafraîchissement de la ville, mais aussi, il est à disposition des autres communes qui le demandent.
00:48:06Et puis, juste avant, vous avez précisé que nous allons signer, je crois que c'est la semaine prochaine, avec le président Wasserman, la charte.
00:48:14On est très heureux de signer ce document parmi les premières villes de France.
00:48:24C'est cette charte plus fraîche, ma ville. Merci pour ces quelques éléments de présentation, Clément Riquet.
00:48:30Je reviendrai vers vous tout à l'heure. Je me tourne vers vous, du coup, Tanguy Clabon. On bascule, on change de région.
00:48:37Là, pour le coup, on est voisins. On quitte l'Occitanie, on va en Nouvelle-Aquitaine.
00:48:43L'agglomération de Val-de-Garonne, c'est 62 000 habitants, 43 communes, dont la commune de Saint-Sauveur-de-Méhenc, aux confins du territoire,
00:48:53et dont vous êtes le maire, 350 habitants. Et sur l'ensemble du territoire, une ambition forte d'accélérer les transitions nécessaires, de s'adapter.
00:49:04Oui, tout à fait. Dès 2020, il y a eu une prise de conscience importante de la nécessité d'adapter notre territoire à ce réchauffement climatique,
00:49:16notamment par la végétalisation, parce que, comme ça a été dit précédemment, à la fois, c'est un avantage adaptatif et ça atténue également au réchauffement climatique.
00:49:28Effectivement, la place de l'arbre en ville, c'est dans le sol. Et c'est là qu'il est le plus efficace.
00:49:34Alors, je le disais, vous êtes le maire d'une petite commune que vous avez décrite de manière très simple en disant finalement la place de ma commune.
00:49:44Aujourd'hui, c'est une place qui est toute enrobée avec 4 platanes. L'été, c'est un four et ça ne peut plus continuer.
00:49:49Exactement, oui. Donc il y a dans mon village, comme dans beaucoup de communes de l'agglomération, la nécessité dans les centres-villes et centres-bourgs
00:49:57de désinfermaliser, végétaliser pour atténuer cette sensation et le réchauffement climatique.
00:50:05Alors, effectivement, on le verra en exemple tout à l'heure. Le regard que vous portez aussi sur les communes qui composent votre territoire,
00:50:14c'est un regard qui est emprunt de réalité. Les toutes petites communes, et vous le savez puisque vous êtes vous-même maire, je l'ai déjà dit,
00:50:20c'est compliqué d'avoir de l'ingénierie à disposition. C'est là qu'on peut aussi compter sur l'agglomération. C'est là qu'elle trouve un rôle.
00:50:27Exactement, c'est là que Val-de-Garonne agglomération a voulu agir, puisque dans les grandes villes de l'agglo, il y a effectivement cette ingénierie en interne
00:50:36qu'il n'y a pas dans les petits villages comme le mien, puisque c'est une agglo qui est essentiellement rurale.
00:50:42Donc de pouvoir mettre à disposition des maires, des collectivités, des outils, des aides, d'être facilitateurs et même une petite subvention
00:50:50pour les aider à passer à l'action, puisque c'est le sujet.
00:50:53Le thème de notre soirée, une action relativement récente. On verra des exemples avec vous tout à l'heure. L'île de la Réunion, à Vanessa-Miranville,
00:51:02vous êtes avec nous. La Possession, c'est une commune qui est située au nord-ouest de l'île, qui est l'imitrophe de Saint-Denis de la Réunion.
00:51:11Et puis pour les amateurs de randonnée, la plus grande partie du Cirque de Mafate, qui est un endroit magnifique, se trouve sur le territoire de votre commune.
00:51:20Si vous ne connaissez pas, n'hésitez pas à aller y faire un tour.
00:51:24Certes, ce n'est pas la porte à côté, mais ça vaut le déplacement.
00:51:26Quel est le type de climat qui est le vôtre, Madame le maire ?
00:51:33Comme on imagine bien, le climat tropical. Donc la question de la chaleur, on va dire qu'on la connaît toute l'année.
00:51:42Après, on a des différences parce que la Réunion, c'est une île qui est très abrupte en termes de géographie.
00:51:50Donc on a le pourtour littoral qui est en climat très chaud, mais on a des températures un petit peu plus fraîches quand on monte dans les hauteurs.
00:52:00Sachant qu'on a, nous, vraiment la plupart de la population qui vit sur ce pourtour littoral.
00:52:06Alors un peu plus de 30 000 habitants sur votre commune et une volonté forte, malgré ou grâce finalement au contexte qui est le vôtre, de sortir du tout à la climatisation.
00:52:19Quand on a préparé cet entretien, vous m'avez dit, j'avais lu une étude qui disait que c'était possible et donc j'ai eu envie d'y aller.
00:52:29Exactement. En fait, c'est vrai qu'on a toujours le sentiment que les choses sont inéluctables, inexorables et qu'on ne peut pas faire grand-chose.
00:52:37Mais finalement, quand on écoute vraiment les scientifiques et qu'on regarde les études sérieusement, on voit qu'en tant que politique, en tout cas, qu'il y a toujours des solutions.
00:52:46Après, c'est avoir les moyens, se donner les moyens d'aller et de mettre en oeuvre ces solutions.
00:52:52On verra justement tout à l'heure comment tout ça s'est incarné concrètement.
00:52:56Je vais un peu spoiler votre retour d'expérience.
00:52:59On va évoquer un projet d'écoquartier, un écoquartier bioclimatique au cœur de la ville.
00:53:06C'est finalement un nouveau centre-ville que vous avez construit ou reconstruit sur une zone où tout était à faire, ou presque, puisqu'on partait d'une friche.
00:53:14C'est ça.
00:53:16Oui, exactement.
00:53:17Ça, c'est quand même effectivement un grand avantage parce que j'ai entendu que 80% de la ville est déjà construite.
00:53:22On a eu la chance d'avoir justement ces 20% pas encore construits et qui soient en centralité et de pouvoir vraiment développer tous les projets tels qu'on le souhaite.
00:53:33Et donc, un écoquartier, c'est-à-dire qu'on ait à la fois les notions de ville de courte distance, qui est important pour éviter les déplacements, toujours les mêmes principes.
00:53:44La meilleure énergie est celle qu'on consomme pas, le meilleur déplacement est celui qu'on ne fait pas.
00:53:50Donc voilà, cette ville, on va vraiment la construire pour que tout soit à portée de pied ou de trottinette ou de vélo.
00:53:57Et ensuite, tous les principes du développement durable dans l'aménagement, c'est-à-dire avoir de la nature, avoir des énergies renouvelables, avoir des espaces de fraîcheur, avoir de la mixité sociale.
00:54:09Peut-être vous emmener là-dessus parce que tout à l'heure, avec nos experts, David et Faranda évoquaient l'inégalité sociale devant le risque climatique.
00:54:19Et vous, très vite, vous vous êtes positionnés.
00:54:21Vous avez dit qu'il n'y a pas de raison que certains soient dans des fours et puis d'autres dans la fraîcheur.
00:54:26Si on mène une action, elle doit bénéficier à tout le monde.
00:54:30Oui, moi, j'ai un grand principe en tant que maire, c'est que je ne construis pas un logement dans lequel moi-même, je ne serai pas prête à vivre.
00:54:37Ça, c'est mon fil rouge et ma philosophie.
00:54:40Et au final, on construit un quartier où il n'y a pas de marqueur social, c'est-à-dire qu'on regarde à droite, à gauche, il y a des bâtiments qui sont qualitatifs, ils sont beaux.
00:54:49Et on ne peut pas dire bon, là, clairement, c'est du logement social et là, c'est du logement privé.
00:54:55Non, on ne sait pas.
00:54:56Et c'est important que tout le monde puisse vivre dans quelque chose où ils se sentent bien et ensuite dans des espaces communs où on se sent bien également.
00:55:04En 2009, les premiers logements ont été livrés.
00:55:08On verra tout à l'heure.
00:55:09Vous nous avez gentiment mis à disposition des illustrations et des photos.
00:55:13On verra tout à l'heure à quoi il ressemble.
00:55:16Le suspense est juste insoutenable, mais je vais d'abord revenir à Tanguy Clabon, qui est à mes côtés et qui nous a aussi apporté des diapositives qu'on va partager maintenant.
00:55:26Vous évoquiez tout à l'heure, Tanguy Clabon, tout ce travail préalable qui a été fait d'identification des îlots de chaleur, mais aussi des îlots de fraîcheur sur le territoire.
00:55:39Comment ça s'est mis en place, cette démarche ?
00:55:42L'objectif était de trouver la meilleure solution pour diminuer cette sensation de chaleur, effectivement, estivale.
00:55:52Donc, l'identification des îlots de chaleur avait aussi l'intérêt de pouvoir sensibiliser beaucoup plus à la fois les élus et la population sur l'impact de l'urbanisation, de l'imperméabilisation sur la chaleur urbaine.
00:56:10On le voit bien sur la diapositive.
00:56:14La photo qui est en haut à gauche, au milieu, c'est une fontaine, au milieu d'une place minéralisée.
00:56:19Tout est dit.
00:56:22Beaucoup de rouge.
00:56:23Il y a beaucoup de rouge.
00:56:24Et sur celle d'en dessous, on voit bien que les allées sont très chaudes, alors que les parties ombragées sous les arbres, et là où ce n'est pas minéralisé, c'est tout de suite beaucoup plus frais.
00:56:33Alors, vous l'avez dit tout à l'heure, l'idée, ça a été de proposer une forme d'accompagnement à des communes qui n'auraient pas pu le faire avec leurs propres moyens, que ce soit des moyens financiers ou des moyens humains.
00:56:47Ça s'est traduit par plusieurs actions, à la fois la mise à disposition de contenus, de guides pratiques pour passer à l'action.
00:56:56Et c'est très concret.
00:56:57C'est comment planter, comment intégrer la végétalisation dans les documents d'urbanisme, comment choisir des essences adaptées.
00:57:04Toutes ces questions qu'on vous posait peut-être régulièrement.
00:57:08Oui, c'est-à-dire que régulièrement, effectivement, les questions qu'on nous posait, c'est comment faire de manière très pratico-pratique, quel arbre, de combien de places j'ai besoin pour planter un arbre en milieu urbain, comment le gérer et surtout, effectivement, quelles essences.
00:57:23Il y a eu un gros travail qui a été fait, notamment avec le CEREMA, sur un guide des essences locales et les plus adaptées au réchauffement climatique.
00:57:34Celles qui sont les moins gourmandes en eau, évidemment, puisque c'est un vrai problème chez nous, on en a trop l'hiver et pas assez l'été.
00:57:43Et puis, effectivement, aussi pour comment intégrer dans les documents d'urbanisme, dans les marchés publics, comment intégrer cette végétalisation au cœur des collectivités.
00:57:53Alors, vous avez évidemment voulu aller au-delà de la recommandation et travailler sur des sites pilotes pour montrer que c'était possible, pour reprendre l'expression de Vanessa Miranville à l'instant.
00:58:05Comment ces sites ont été choisis et puis qu'est-ce qu'on y a fait ?
00:58:08Alors, ils ont été choisis essentiellement les communes qui se sont proposées et en fonction des îlots de chaleur qui avaient été recensés.
00:58:16Et puis, celui qu'on va vous présenter, c'était un bâtiment qui avait été rasé suite à la mise en péril, etc.
00:58:28Ce qui était devenu un parking assez informe, une espèce de verrue au milieu de la ville.
00:58:32On va à Marmande, on va se partager quelques photos qui disent beaucoup.
00:58:38Voilà, donc un espèce de parking un peu sauvage qui manquait clairement d'humanité et qui était effectivement un îlot de chaleur important de la ville, alors que la Garonne est à 200 mètres.
00:58:50Et là, pour le coup, on ne le voit pas. On ne le voit pas tout de suite.
00:58:52Non, on ne le voit pas tout de suite.
00:58:552017, 2019, 2021, une évolution qui ne va pas dans le bon sens, finalement.
00:59:00Et voilà aujourd'hui ce que ça a donné.
00:59:04Ça change tout, évidemment.
00:59:06C'est ce que je vous ai dit quand on a préparé l'entretien.
00:59:10On a recréé une place de village à l'intérieur de la ville.
00:59:14Il y a eu une participation citoyenne importante pour demander ce qu'ils souhaitaient, ce qu'ils souhaitaient pour leur quartier, pour leur ville.
00:59:23On a des imperméabilisés, créé des noues.
00:59:25Donc, ce n'est pas uniquement l'îlot de chaleur qui a été qu'on a cherché à atténuer, mais avoir une vision un peu plus large, un peu plus globale.
00:59:34Avec nos experts, on évoquait les co-bénéfices liés à ce type d'action.
00:59:37Mais là, on les voit très clairement en termes de biens sociaux, de biodiversité.
00:59:42Quand je dis une place de village, c'est que déjà, c'est un endroit où les gens se rencontrent, où les gens échangent.
00:59:46Il y a des bancs, il y a un composteur, c'était indiqué précédemment.
00:59:51C'est un endroit où les gens se rencontrent, alors qu'avant, c'était vraiment un parking laid et chaud.
00:59:56Et puis on allait ailleurs.
00:59:58Ça, c'est une démarche qui s'inscrit dans le cadre d'un appel à projet qui a été conduit.
01:00:03Et là, c'est tout récent.
01:00:05Il y a d'autres communes qui ont aussi candidaté, mais pour lesquelles les travaux n'ont pas encore été engagés.
01:00:10Tout à fait. Les sites pilotes, les travaux ont commencé en 2022, accompagnés par l'ADEME.
01:00:17J'en profite pour vous remercier.
01:00:19Depuis, le plan de végétalisation Passons à l'action, c'est comme ça qu'on l'a appelé aussi, a été réellement débuté en début d'année.
01:00:29Voter au budget en décembre, etc.
01:00:31Et on a déjà eu un certain nombre de candidatures.
01:00:34On est 43 communes, donc les 43 n'ont pas candidaté depuis.
01:00:38Mais en tout cas, beaucoup de beaucoup de questions par téléphone, par mail sur qu'est-ce que c'est.
01:00:43Vous avez l'impression de répondre à un besoin local.
01:00:45Vraiment. Pour l'instant, il y a eu le temps que ça se mette en place.
01:00:50Le premier, la première commission était au mois de mars.
01:00:54Donc, il n'y a eu que trois communes qui ont qui ont candidaté.
01:00:57Il y a une deuxième commission en septembre, en octobre.
01:01:01On sait déjà qu'elles sont beaucoup plus nombreuses et c'est que le début.
01:01:05On espère en plus aller encore quelques photos qu'on partage.
01:01:09C'était très, très intéressant, la manière dont vous aviez critérisé.
01:01:15J'ai envie de dire cet appel à projet.
01:01:17Vous me le disiez quand on a quand on a échangé.
01:01:20Vous avez dit on a mis des critères précis pour ne pas financer n'importe quoi.
01:01:26Et on a conditionné le versement de l'aide financière au déclenchement des travaux
01:01:31pour que les choses se fassent, pour qu'on ne reste pas au stade de l'intention.
01:01:35C'est quelque chose que vous referiez aujourd'hui.
01:01:37Oui, tout à fait. Alors, on est parti d'un constat qu'il y avait
01:01:41un certain nombre de subventions pour les travaux, relativement peu pour les études.
01:01:47L'objectif, encore une fois, était d'être facilitateur,
01:01:49d'aider justement les collectivités à passer à l'action.
01:01:53Donc, on subventionne l'étude préalable et effectivement,
01:01:58pour que cette étude ne reste pas dans un tiroir, comme c'est parfois le cas.
01:02:02Effectivement, une partie de la subvention qui est versée au démarrage de l'étude
01:02:05et une seconde partie au démarrage des travaux.
01:02:07Mais ce sont les communes qui financent elles-mêmes les travaux.
01:02:11Bien sûr, avec les autres subventions qui peuvent solliciter habituellement le fond vert et autres.
01:02:17Voilà, on voulait justement arriver un petit peu avant pour les aider à franchir le pas.
01:02:21Alors là, ici, on est sur une première commission qui s'est réunie rapidement à la sortie de l'hiver.
01:02:29Donc, finalement, assez peu de candidats.
01:02:31Mais c'est normal parce que tout le monde a été pris de court.
01:02:33En revanche, une deuxième commission qui se profile à l'horizon à la rentrée.
01:02:38Et là, pour le coup, vous sentez qu'on est en train de préparer les dossiers dans les communes.
01:02:41Oui, parce qu'en fait, en mars, beaucoup de gens, beaucoup de communes avaient appelé.
01:02:46Mais bon, leur projet n'était pas soit assez bien défini,
01:02:49soit ils ne rentraient pas justement dans les critères d'éligibilité et de sélection qu'on a mis en place.
01:02:55Là, ils vont se présenter une demande qui sera, je l'espère, beaucoup plus conforme.
01:03:01Ou justement, on ne parle pas que de la végétalisation.
01:03:04Encore une fois, la désinfermabilisation, la participation citoyenne, les aménagements durables.
01:03:09Effectivement, comme ça a été dit précédemment, il y a des choses qui sont très belles sur le papier.
01:03:12Mais si ça ne peut pas durer dans le temps, ce n'est pas possible.
01:03:18Accompagner aussi les acteurs, les agents techniques ou les entreprises,
01:03:23puisqu'on a organisé justement des entretiens à la fois avec les agents et les entreprises d'Espace Vert du territoire,
01:03:30à ce que ces solutions soient durables.
01:03:33Merci beaucoup pour cette présentation.
01:03:36Ça donne envie d'aller faire un petit tour à Marmante pour découvrir.
01:03:40Ecoutez, dès que je suis de passage dans la région,
01:03:45je vous passe un petit coup de fil et on se donne rendez-vous au pied de la fontaine,
01:03:49au pied du composteur sur la place de Marmante pour aller voir tout ça de mes yeux vus.
01:03:54Allez, on repart sur l'île de la Réunion, retrouver Vanessa Miranville, la maire de la commune de la Possession.
01:04:02On va creuser un petit peu ce retour d'expérience que vous aviez commencé à esquisser en évoquant tout le travail
01:04:09que vous aviez fait sur cet écoquartier où on mêle, madame le maire, à la fois des solutions architecturales et des solutions végétales.
01:04:18Expliquez-nous.
01:04:21Alors, l'idée, c'est vraiment de revenir à des choses, d'ailleurs, qu'on savait faire et qu'on a oublié.
01:04:26Tout à l'heure, il a été évoqué le fait qu'on a à un moment donné pensé qu'on pouvait construire la même chose partout dans le monde.
01:04:33Malheureusement, ça a été le cas chez nous, à la Réunion.
01:04:35Le modèle métropolitain s'est imposé et forcément absolument pas adapté à nos climats trop éco et adapté du climat tempéré.
01:04:47Donc, au niveau architectural, ce qu'on a travaillé pour cet écoquartier, c'est qu'on a repris des principes existants auparavant,
01:04:56à savoir que la case créole traditionnelle, elle a un plan traversant.
01:05:00On fait en sorte que le vent puisse aller d'avant en arrière, de droite à gauche, et traverser et donc créer de la fraîcheur à l'intérieur de la maison.
01:05:09Donc là, on le voit sur le schéma que vous nous avez partagé, d'ailleurs.
01:05:15Voilà exactement. On a étudié en fait en soufflerie.
01:05:18Donc, on a habillé la tradition, mais aussi la modernité et la technologie.
01:05:22Donc, en soufflerie à Paris, on a fait étudier quels sont les régimes de vent de la zone.
01:05:30Et du coup, si on construit un bâtiment à tel endroit qui fait tant d'étages et que derrière, on met un bâtiment avec tant d'étages, est-ce que ça fonctionne ?
01:05:38Est-ce que le bâtiment derrière reçoit suffisamment d'air ou est-ce que le bâtiment devant va lui faire trop écran ?
01:05:45Donc comme ça, on a pu jouer sur l'implantation des bâtiments les uns par rapport aux autres et les hauteurs des bâtiments les uns par rapport aux autres.
01:05:52Ensuite, plus précisément à l'échelle du logement, on a vu et c'est ce qu'on voit sur la diapo en cours,
01:05:59comment faire traverser l'air dans le logement, c'est-à-dire où est-ce qu'on place la pièce à vivre, les chambres, la cuisine,
01:06:06pour qu'on n'ait pas de l'air qui rentre et qui n'a plus d'endroit pour ressortir.
01:06:10On a aussi regardé à ce qu'il y ait autour des bâtiments de l'ombrage.
01:06:16On a la véranda, qui est quelque chose de traditionnel chez nous, toujours dans la case créole,
01:06:21le jardin qui fait tampon et qui apaise aussi au niveau température,
01:06:26et tout ce qui est protection solaire, donc des brises soleil, des doubles pots,
01:06:31donc des façades sur lesquelles on vient rajouter par exemple des lames de bois pour que la façade elle-même ne chauffe pas
01:06:37parce que c'est le bois qui va absorber la chaleur.
01:06:40Tout ça a été travaillé pour à la fois lier cette tradition et en même temps la modernité.
01:06:46Il y a un gros travail qui a été fait aussi sur la végétalisation de cet espace.
01:06:52Là aussi, vous nous avez apporté quelques illustrations que je vous laisse commenter.
01:06:57Oui, alors là on le voit, quand on a de la végétation assez haute par rapport aux bâtiments,
01:07:06finalement la température maximale, là où il fait chaud, va rester au-dessus des bâtiments
01:07:14et non pas dans les étages supérieurs, alors que quand on n'a pas de végétation,
01:07:20c'est le schéma du bas, tout le monde ou en tout cas une partie de l'immeuble va souffrir de la chaleur.
01:07:26Donc on a dès le commencement de l'aménagement du quartier vraiment anticipé sur l'applantation le plus possible d'arbres
01:07:36ou la conservation encore mieux d'arbres qui étaient déjà là et qui sont déjà suffisamment hauts pour amener cette fraîcheur.
01:07:43Donc sur un cœur de ville, l'éco-quartier, on est quand même à un tiers de l'espace qui reste en pleine terre,
01:07:50soit des espaces avec de la végétalisation ou des espaces sur lesquels on a lancé des jardins partagés
01:07:57ou on a mis des aires de pique-nique ou aires de jeu, en tout cas un tiers de l'espace reste planté
01:08:03et au total c'est 80 000 arbres qui sont soit conservés, donc on a fait vraiment toute une cartographie arbre par arbre,
01:08:09quel est cet arbre, est-ce que c'est un arbre remarquable, est-ce que c'est un arbre qui apporte de la fraîcheur ?
01:08:15Et avec cette cartographie a été déterminé, cet arbre-là on le supprime, il n'a pas d'intérêt et on le construit à la place
01:08:22ou cet arbre-là on le maintient à l'endroit ou parfois cet arbre-là on va le déplacer parce qu'il est important et on va le replanter.
01:08:31On va regarder en images à quoi ça ressemble puisque vous nous avez partagé quelques vues d'ensemble de l'éco-quartier avant et après végétalisation
01:08:45et on a même le pendant là pour le coup, donc on les voit toutes ces essences qui ont été plantées
01:08:53et puis vous m'avez dit au moment où on a préparé, on a voulu que ce projet soit cohérent puisqu'on a aussi repensé le système d'arrosage,
01:09:03on est aux gouttes à gouttes et on a cherché absolument à privilégier des essences qui sont peu consommatrices d'eau,
01:09:09ça n'avait pas de sens non plus d'aller surexploiter la ressource en eau pour essayer de gagner du confort climatique.
01:09:19Je vous montre, c'est quand même beau, c'est même splendide, on a envie de venir vous voir aussi.
01:09:29Effectivement on voit que la végétation prend toute sa place et ça sans dépenser trop comme vous le disiez,
01:09:37c'est-à-dire qu'on va aussi sur la Smart City, on fait en sorte d'avoir des capteurs d'hygrométrie donc d'humidité,
01:09:44s'il a plu, et la Réunion en saison des pluies il pleut régulièrement, on n'arrose pas, l'arrosage ne se déclenche pas,
01:09:51il ne se déclenche que quand il y en a vraiment besoin et ça c'est une allée piétonne ou une aire de jeu sur lequel on a vraiment tout le monde
01:10:00qui peut venir se rafraîchir quand il fait chaud et ça les gens sont vraiment contents et d'ailleurs on a même consulté les enfants
01:10:08qui nous ont décrit et dessiné la ville qu'ils souhaitaient voir et ils nous ont dit on veut de la nature en ville donc voilà on l'a réalisé.
01:10:16Alors vous me tendez la perche du coup je la saisis, c'est vrai que cette dimension participative du projet elle vous tenait particulièrement à cœur,
01:10:25vous avez intégré aussi la dimension comportementale dans le projet, on évoquait avec nos experts tout à l'heure la nécessité de combiner
01:10:32finalement toute une série de solutions qui passent par du technique, par du verre mais aussi par l'adaptation de nos comportements individuels.
01:10:41Est-ce que les habitants de l'éco-quartier ont joué le jeu ? Je sais que vous avez tiré un bilan chiffré qu'on va partager ensemble,
01:10:49qu'est-ce que vous pouvez nous dire là-dessus ? Est-ce que tout le monde y est allé ? Est-ce qu'il y a des réfractaires ? Comment ça se répartit ?
01:10:57Malheureusement comme partout il y a quelques réfractaires, notamment des personnes qui ont quand même installé des clims alors que c'est un éco-quartier
01:11:06donc en centre-ville sur le littoral et sur lequel le but c'est de n'avoir aucune clim parce qu'on a tout étudié pour qu'il fasse suffisamment prénaturellement.
01:11:15Malheureusement on a quand même quelques personnes qui ont posé des clims alors ce qu'on essaye de faire c'est de leur demander de l'utiliser le moins possible
01:11:24voire de l'enlever quand la végétation aura suffisamment poussé parce que c'est vrai que malgré tout la végétation met un certain temps à pousser
01:11:30mais donc quand il fera suffisamment près de ne plus utiliser ces clims mais finalement quand on regarde le logement est jugé agréable à 90%
01:11:40avec différentes thématiques notamment sur la température, on voit qu'on a une vingtaine de pourcents de gens qui sont très satisfaits ou assez satisfaits
01:11:50un peu satisfaits une trentaine de pourcents et notre but c'est de faire que le vert clair, vert foncé vienne à terme rogner sur la partie jaune et sur les parties en dessous
01:12:00pour que sur le confort thermique on soit comme sur le bruit ou plutôt sur les odeurs ou la luminosité où les gens sont très satisfaits.
01:12:10On reviendra tout à l'heure sur ce que vous avez identifié comme étant pour certains des freins, pour d'autres des leviers et on tirera avantage de votre retour d'expérience
01:12:23tout à l'heure je voudrais qu'on reparte du côté de Toulouse pour récupérer Clément Riquet qui nous écoute avec beaucoup d'attention depuis tout à l'heure
01:12:31vous avez évoqué ce plan Toulouse plus fraîche, le moment est venu de voir très concrètement quelles actions vous avez pu mettre en place dans le cadre de ce plan
01:12:42qui a un caractère expérimental mais que vous assumez pleinement.
01:12:48Oui ça c'était une des dimensions que le maire avait souhaité c'est qu'on puisse se laisser la liberté de faire des expérimentations avec des mesures
01:12:57comme ça on sait si ça marche ou ça marche pas et s'il faut le développer les années d'après et puis pourquoi pas le partager dans le cadre des discussions avec d'autres collectivités.
01:13:07Comme ça a été évoqué par nos experts tout à l'heure tout commence par une phase de diagnostic.
01:13:12Oui bien sûr alors le diagnostic on le connaît dans une grande ville, une grande partie du centre ville est en niveau de chaleur
01:13:24donc ça a été évoqué par les consoeurs et les confrères, la végétalisation, la désinfermabilisation des sols tout ça c'est incontournable.
01:13:35Et le plan de rafraîchissement de la ville je le disais tout à l'heure c'est un plan qui touche vraiment à tous les moyens d'action de la collectivité
01:13:46donc c'est aussi bien fabriquer la ville de demain justement de 2050 avec un plan local d'urbanisme qui soit pleinement adapté à ces enjeux là
01:13:59avec notamment des logements traversants comme ça a été évoqué ou bi-orientés avec des casquettes orientées au sud avec des ratios de pleine terre
01:14:15ou encore des paramètres au niveau de l'albédo que ce soit aussi bien sur le toit que sur les façades.
01:14:24Alors vous nous rappelez ce qu'est l'albédo parce que je suis à peu près sûre qu'une bonne partie des personnes qui nous regardent ne connaissent pas ce mot
01:14:31ce qui était par ailleurs mon cas jusqu'au moment où j'en ai discuté avec vous Clément.
01:14:36Alors c'est une notion importante en effet alors l'albédo je vais essayer de le définir c'est la capacité d'une surface à refléter la chaleur
01:14:46donc plus l'albédo est faible donc un albédo zéro admettons c'est un bitume très noir qui absorbe complètement la chaleur
01:14:55et à l'inverse un miroir c'est un albédo de 1 c'est-à-dire qui réfléchit totalement.
01:15:04Alors il faut faire la bille entre les deux on ne peut pas avoir quelque chose qui éblouirait ou qui altérerait le confort des usagers
01:15:12avec des matériaux trop réfléchissants et à l'inverse on ne peut pas non plus avoir que du bitume noir bien au contraire
01:15:20et donc on a un travail justement à l'échelle de la métropole aussi sur la couleur des albédos
01:15:29et on a une doctrine qui permet d'augmenter un petit peu cet albédo et de faire en sorte que le boudron engamasine moins de chaleur.
01:15:37C'est très important on a le même travail sur les parasols ça n'a l'air de rien comme ça mais d'avoir une doctrine à l'échelle de la ville
01:15:45sur les parasols en utilisant des filtres anti-UV et puis certains coloris ça permet d'améliorer le confort des usagers.
01:15:53Tout à l'heure on voyait cette carte de l'îlot de chaleur urbain ça fait partie des outils qu'on a la chance d'avoir
01:16:00parce qu'on travaille en partenariat effectivement avec Météo France ou avec le CRMA ou le BRGM
01:16:08qui nous permettent d'avoir ces indicateurs y compris les endroits où on peut désinfermabiliser les sols où c'est pertinent
01:16:17et qui nous permettent aussi d'établir des schémas directeurs d'eau pluviale.
01:16:23Alors vous me disiez au moment de notre échange préparatoire on essaie d'agir partout où la collectivité peut agir
01:16:30avec un intérêt particulier pour les plus faibles c'est-à-dire les seniors mais aussi les scolaires.
01:16:36Je vais vous laisser commenter les quelques diapos que vous nous avez partagé.
01:16:41Il y a plein d'exemples d'actions sur lesquelles peut-être on peut revenir en commençant par effectivement cet intérêt
01:16:49pour les plus fragiles, rafraîchir les écoles, abriter les plus vulnérables, c'est ça l'enjeu ?
01:16:56Bien sûr, tout à fait. C'est-à-dire que dans toutes nos crèches, toutes nos écoles maternelles et élémentaires
01:17:04on avance en matière justement de désinfermabilisation de plantations d'arbres notamment et d'ombrages.
01:17:10Parce que quand on ne peut pas planter des arbres, ça je le dis de façon générale,
01:17:15et bien on essaie aussi d'apporter des solutions en créant des ombrières.
01:17:20Et donc là on va en déployer une vingtaine cet été à l'échelle de la ville.
01:17:23Pour en revenir aux écoles, effectivement on a quand même plus de 200 écoles à la ville de Toulouse
01:17:29et on aura d'ici la fin de la mandature quasiment la moitié de cours d'écoles dites oasis.
01:17:37Et heureusement il y a beaucoup d'écoles qui sont déjà naturellement ombragées
01:17:41parce qu'on a cette chance d'avoir, comme sans doute beaucoup de villes, un bon patrimoine d'arbres.
01:17:46D'ailleurs on a un plan 100 000 arbres qui consiste justement à planter 10 000 arbres chaque année en 10 ans
01:17:54et en faisant nous, collectivités, tout ce que nous pouvons sur tout l'espace public,
01:17:59y compris les cours d'école, y compris nos places, etc.
01:18:03Mais aussi en faisant en sorte d'engager, d'encourager les plantations que ce soit par les habitants,
01:18:08les associations, les entreprises ou encore les administrations.
01:18:12Donc là ce qu'on voit maintenant sur la diapositive, c'est effectivement quelques ombrières
01:18:19et des plantations d'arbres et ou encore parmi les actions que nous faisons pour la population.
01:18:29Donc on a des bases de loisirs avec des espaces rafraîchissants
01:18:34et puis on décale les horaires d'ouverture que ce soit de nos espaces verts,
01:18:39parce que certains sont fermés donc on décale les horaires de fermeture,
01:18:43mais aussi dans nos musées où il fait frais, dans nos piscines avec aussi un tarif plus avantageux et ainsi de suite.
01:18:51On crée des refuges d'une certaine manière, c'est ça l'idée ?
01:18:56Tout à fait, donc partout où on peut aider, partout où on peut faire en sorte que les habitants aient un petit peu de fraîcheur,
01:19:04on étudie et on essaie de le mettre en place.
01:19:07Et puis tout à l'heure on disait les publics les plus fragiles, je pourrais aussi citer pour les seniors,
01:19:12parce qu'effectivement il y a des seniors qui peuvent être isolés et on a un registre
01:19:18qui permet d'enregistrer les numéros de téléphone de ces personnes-là
01:19:22pour qu'elles reçoivent un appel pour qu'on vérifie si tout va bien,
01:19:26si elles ne souffrent pas et si elles n'ont pas besoin d'assistance.
01:19:29Allez, on va regarder la diapo qui était déjà affichée, on va revenir sur ces questions d'Albedo.
01:19:35On le voit bien là sur l'image, la différence de température entre une surface claire et une surface foncée,
01:19:41c'est ça que vous vouliez nous expliquer ?
01:19:43Oui exactement, et donc sur cette action comme sur d'autres,
01:19:47ce qui est important c'est effectivement d'avoir des éléments qui nous permettent de valider
01:19:52les dispositifs que l'on met en place, donc ici sur la question de l'Albedo de la voirie,
01:19:59mais aussi sur nos ombrières.
01:20:01On a aussi en bas à droite une expérimentation qui sera reconduite sur une place très minérale,
01:20:10donc qui va faire l'objet de travaux dans quelques années,
01:20:13une place très minérale et justement avec ces fresques qui permettent,
01:20:18comme vous le voyez, de gagner quelques degrés qui ne sont pas négligeables.
01:20:22Qui sont effectivement précieux en été et pas qu'en été,
01:20:27puisqu'on le disait en introduction, les canicules aujourd'hui potentiellement,
01:20:31alors ce n'est peut-être pas toute l'année, mais ce n'est plus uniquement en juillet et août.
01:20:36Clément Riquet, il y a aussi une importance conséquente qui est donnée au monitoring
01:20:41des actions, on part d'un diagnostic, on se projette sur des résultats attendus
01:20:47et puis après on mesure pour voir si on a atteint ses objectifs ou si quelque chose
01:20:52doit être recalé pour permettre de les atteindre, puisque vous expliquez tout à l'heure
01:20:56que la démarche était expérimentale, mais que vous l'assumiez comme telle.
01:21:01Oui c'est ça, c'est-à-dire qu'il y a une partie de la démarche qui est expérimentale,
01:21:05le reste on le sait que planter des arbres ça va rafraîchir la vie.
01:21:10Donc oui on y accorde de l'importance avec toujours cette idée d'augmenter,
01:21:16de bonifier ce plan année après année.
01:21:21Ça veut dire qu'il y a des outils concrets qui vous permettent de réaliser ce monitoring ?
01:21:26Oui bien sûr, je parlais tout à l'heure de notre urbaniste et climatologue,
01:21:30il a évidemment des thermomètres, il a aussi un albénomètre,
01:21:34tout ça nous permet de faire des mesures documentées,
01:21:38y compris dans nos classes d'école, dans nos cours d'école, dans tous les lieux.
01:21:45Et là je pensais à ça parce qu'un des sujets du moment qui est beaucoup plus compliqué
01:21:49que ce qu'on pourrait croire, c'est est-ce qu'on peut aérer des classes le matin
01:21:55avant que les enfants entrent ?
01:21:58Et c'est très compliqué puisqu'il y a des systèmes d'anti-intrusion,
01:22:02mais grosso modo on va quand même avancer là-dessus.
01:22:07Il faut analyser ce qu'on met dans la colonne des plus et ce qu'on met dans la colonne des moins,
01:22:10mais merci pour ce partage parce que c'est effectivement une situation extrêmement concrète
01:22:14à laquelle bon nombre de villes vont être confrontées à plus ou moins long terme.
01:22:19Vanessa Miranville, on repart du côté de l'île de la Réunion,
01:22:25quels sont les enseignements que vous avez tirés de cette démarche de mise en place
01:22:30d'un éco-quartier en coeur de ville ?
01:22:33Il y a des choses qui se sont bien passées, il y a des choses qui se sont un peu moins bien passées.
01:22:37Vous évoquiez tout à l'heure la dimension participative forte de votre projet,
01:22:43cette implication des jeunes.
01:22:46Vous avez aussi été lucide tout à l'heure sur le fait que tout le monde ne jouait pas le jeu.
01:22:53Il y a quelque chose que vous n'avez pas encore évoqué en revanche,
01:22:56c'est une problématique très spécifique que vous avez rencontrée
01:23:00compte tenu de la configuration de l'éco-quartier.
01:23:02C'est cette problématique, vous m'aviez dit, de la limite entre l'espace public et l'espace privé.
01:23:08Racontez-nous comment tout ça s'est matérialisé
01:23:11et comment vous avez résolu le problème, si tant est qu'il ait pu être résolu.
01:23:18Oui, en fait, on a énormément d'espaces verts,
01:23:21mais on a voulu que ce soit aussi des espaces ouverts
01:23:24sur lesquels on puisse passer facilement de l'un à l'autre.
01:23:27Et donc, il n'y a pas forcément une clôture qui matérialise.
01:23:30Là, on est sur de l'espace public, clôture, et là, on est sur de l'espace privé.
01:23:34Mais ensuite, se pose la question de la gestion.
01:23:36Qui arrose l'espace public et l'espace privé ?
01:23:39Est-ce qu'on a deux personnes qui, chacune, arrosent chacun son espace
01:23:43et enlèvent les mauvaises herbes de chaque côté ?
01:23:45Ou est-ce que c'est la même personne qui va faire tout,
01:23:48mais auquel cas il faut qu'il y ait un accord entre le public et le privé
01:23:52pour qu'il y ait un remboursement, par exemple, d'une partie du salaire
01:23:55des agents qui travaillent sur la partie qui ne le concernait pas ?
01:23:59Voilà, donc il y a ces questions, on va dire, très pratico-pratiques
01:24:03qui se sont posées.
01:24:05Là, on est en train de les régler, justement, en définissant clairement
01:24:09qui s'occupe de quoi et avec quelle convention
01:24:11ou avec quelle participation financière, en contrepartie.
01:24:14On contractualise d'une certaine manière, c'est ça.
01:24:18C'est de le faire très tôt, de l'imaginer avant même que tout ne se déroule,
01:24:22parce que c'est plus complexe une fois qu'on est déjà dans la réalité.
01:24:26Alors, vous avez aussi évoqué les questions de coûts.
01:24:29Ça reste le nerf de la guerre, forcément.
01:24:31Un écoquartier tel que celui que vous avez présenté, ça a un coût supérieur
01:24:36sur l'entretien par rapport à un quartier traditionnel, conventionnel,
01:24:40on va dire, mais vous le referiez ?
01:24:44Oui, le coût supplémentaire, c'est parce que, justement,
01:24:47toute cette végétation nécessite plus de personnel,
01:24:51parce qu'on n'est pas sur quelque chose où on prend la tourdeuse
01:24:54ou la débroussailleuse et on y va et c'est terminé.
01:24:57Là, c'est un peu de la haute couture végétale, mais je le referais
01:25:02parce que, justement, quand on fait participer les gens,
01:25:06notamment, mon enseignement, c'est qu'il faut les faire participer
01:25:10le plus tôt possible, c'est-à-dire le plus tôt dans le projet,
01:25:13le plus tôt en âge.
01:25:15Donc, cinq classes chaque année participent à l'élaboration
01:25:18du cœur de vie, nous donnent leur avis et les adultes également
01:25:21à travers des réunions publiques et on se rend compte que,
01:25:24quand ils viennent et qu'ils nous disent, nous, on est d'accord
01:25:27d'être un éco-citoyen, mais c'est à partir du moment
01:25:30où on a justement prouvé l'intérêt d'avoir des contraintes.
01:25:34D'accord, il y a des contraintes, on va demander aux gens
01:25:37de faire attention à ci ou ça, mais en contrepartie,
01:25:40ils ont un espace qui est extrêmement agréable.
01:25:42Après, comme je disais, il y a quand même toujours des récalcitrants
01:25:45qui, par exemple, quand on met des treilles végétales pour absorber
01:25:48la chaleur avec la végétation, vont couper la treille en disant,
01:25:51non, mais moi, ça fait rentrer les fourmis chez moi,
01:25:54donc moi, ça m'embêtait, j'ai tout coupé.
01:25:56Donc, ça veut dire qu'il y a un vrai travail de pédagogie,
01:25:59d'appropriation à faire au long cours, c'est un peu ce que
01:26:02Franck Boutet nous expliquait en l'apprentissage du webinaire.
01:26:05Les gens signent une charte des co-citoyens quand ils prennent
01:26:08leur logement, quand ils prennent les clés, donc ça, c'est important,
01:26:11la symbolique de s'engager, on leur donne des explications,
01:26:14on a même de l'accompagnement ensuite, par exemple,
01:26:18sur faire en sorte de ne pas utiliser des appareils trop énergivores,
01:26:22d'ouvrir ces fenêtres pour justement permettre à l'air de circuler,
01:26:26mais face à ça, parfois, on a le voisin qui met la musique à fond,
01:26:30donc on se retrouve à se dire, je fais quoi ?
01:26:33J'ouvre la fenêtre, mais du coup, j'ai la musique du voisin à fond
01:26:36chez moi aussi, ou alors je ferme et j'ai chaud.
01:26:39Voilà, donc c'est vraiment tout un apprentissage de vivre ensemble
01:26:43et les enfants sont bien plus réceptifs et bien plus acteurs,
01:26:47donc on s'appuie aussi sur eux pour passer des messages aux adultes.
01:26:50Moi, je pense toujours que quand on fait venir un médiateur,
01:26:54un adulte chez quelqu'un pour lui donner des conseils,
01:26:56ça peut être mal vécu, alors que quand c'est l'enfant qui rentre,
01:26:58il dit, tu sais, à l'école, dans mon école bioclimatique,
01:27:01on m'a appris que ceci, que cela, il faudrait qu'on fasse attention,
01:27:04maman ou papa. Voilà, je pense que le message peut mieux passer.
01:27:07Clément Riquet, cette problématique d'acceptabilité sociale,
01:27:11elle existe aussi à Toulouse, notamment qu'en certaines mesures,
01:27:17alors c'est peut-être symptomatique de la société qui est la nôtre,
01:27:21mais quand on rogne, par exemple, sur les places de stationnement,
01:27:23ça fait grincer les dents.
01:27:25Dans certains quartiers, c'est le cas.
01:27:29Donc, dans ces cas-là, on priorise d'autres projets, tout simplement.
01:27:33Mais c'est vrai qu'en général, en plein centre-ville,
01:27:37on a des marges, on a un potentiel de suppression de places de stationnement.
01:27:44Ça se fait quand même en concertation avec les habitants
01:27:47pour ne pas décider seul dans son bureau,
01:27:49mais faire en sorte que les habitants comprennent bien la démarche,
01:27:53qu'ils comprennent qu'on fait ça pour la ville d'aujourd'hui,
01:27:56la ville de demain, pour leur qualité de vie.
01:27:59– Vous consultez beaucoup en amont de la mise en œuvre des projets,
01:28:03vous consultez beaucoup les parties prenantes, les commerçants, les habitants,
01:28:07c'est important pour vous ?
01:28:09– Oui, en général, il y a des consultations qui sont faites
01:28:12par les maires de quartier pour chaque projet
01:28:15qui font évoluer les usages d'une place, d'un lieu.
01:28:21– Et du côté de Val-de-Garonne, Tanguy Clabon,
01:28:24on consulte aussi beaucoup l'habitant pour l'embarquer ?
01:28:28– Oui, tout à fait, c'est très important.
01:28:31Avant de commencer ces travaux de végétalisation,
01:28:34on avait effectivement fait une consultation publique
01:28:37qui révélait que tout âge et toute classe confondue,
01:28:42les habitants voient la végétalisation, l'aménagement paysager
01:28:48comme quelque chose d'agréable,
01:28:51que plus la ville est végétalisée, plus elle est agréable,
01:28:56que ça augmente même la valeur des biens immobiliers, etc.
01:29:01Et effectivement, je suis tout à fait d'accord
01:29:03avec ce qui vient de dire sur la participation citoyenne.
01:29:05Dans l'exemple que je vous ai présenté,
01:29:07quand j'ai dit que c'était devenu une place de village,
01:29:09je suis persuadé que si on avait imposé un dessin comme ça aux habitants,
01:29:14où effectivement on a fait disparaître un parking
01:29:16et on a laissé cinq ou six places devant le centre communal d'action sociale,
01:29:21ça aurait été très mal accepté.
01:29:23Puisque la population a été à la fois les habitants,
01:29:27les commerçants, entreprises du quartier,
01:29:30mais plus largement tous les habitants de la ville qui ont été consultés,
01:29:34c'est tout de suite beaucoup plus accepté, ça devient un peu leur projet.
01:29:37Et on a le temps justement de faire de la pédagogie,
01:29:40d'expliquer que oui, il faut des places de parking,
01:29:43c'est indispensable, mais qu'il faut désinperméabiliser,
01:29:47qu'il faut apporter de la végétation,
01:29:50et tout le monde le comprend beaucoup mieux comme ça.
01:29:53Donc oui, c'est très important la participation citoyenne.
01:29:55Alors précisément, je me tourne vers les questions
01:29:57qui sont arrivées en masse sur notre chat.
01:30:00Désolé déjà, on n'aura pas l'occasion de toutes les traiter,
01:30:03mais il y en a une pour vous, donc je vous la pose, Tanguy Clabon.
01:30:06La mise en place de végétalisation demande du suivi
01:30:09et des ressources pour l'entretien.
01:30:11Alors tout le monde n'est pas à Toulouse
01:30:14pour un petit village avec un ou deux employés polyvalents
01:30:17et un temps compté pour tout faire,
01:30:19et puis des compétences sans spécialisation.
01:30:21Ça, c'est un contexte que vous connaissez.
01:30:24C'est extrêmement compliqué de se projeter dans une telle démarche.
01:30:27Bref, quelqu'un qui est sceptique, dites-lui que c'est possible.
01:30:30Est-ce que vous l'avez fait ?
01:30:32Effectivement, c'est possible.
01:30:35Alors évidemment, tout ne peut pas se faire n'importe où,
01:30:38mais il y a plein de solutions qui sont relativement simples.
01:30:41Il y a tout ce qui est, par exemple, pour l'arrosage.
01:30:45Une fois que la plante est installée,
01:30:47il n'y a pas besoin de l'arroser,
01:30:49ce que disaient précédemment les deux experts que vous aviez en plateau
01:30:53sur la végétalisation verticale.
01:30:55Ce n'est pas effectivement une bonne idée.
01:30:57Une fois que l'arbre est installé, personne ne l'arrose.
01:31:00Dès l'instant qu'on met du paillage,
01:31:02qu'on a diminué justement l'espace minéral autour,
01:31:05qu'on a laissé la terre respirer,
01:31:07l'arbre n'est beaucoup moins malade s'il a de l'espace.
01:31:10La terre, c'est un être vivant en soi qui a besoin de respirer,
01:31:14qui accueille tout un tas de biodiversité.
01:31:16En réalité, si on laisse faire la nature,
01:31:18ça fonctionne quand même assez bien.
01:31:20Évidemment, il y a toujours de l'entretien,
01:31:22il y a les feuilles ramassées, ce genre de choses.
01:31:24On a vu qu'à la possession, c'était un peu plus consommateur de temps.
01:31:28Oui, oui.
01:31:30Mais le rapport coût-bénéfice le vaut bien.
01:31:32Largement, oui, c'est évident.
01:31:35C'est aussi pour ça que, justement, à Val-de-Garonne,
01:31:39on a voulu former gratuitement les agents des communes
01:31:43sur cette végétalisation,
01:31:46pour leur montrer que c'est faisable.
01:31:49Quels que soient les strates,
01:31:52herbacées, arbustes ou arbres,
01:31:54il y a tout un tas de choses qui se débrouillent très bien toutes seules
01:31:57une fois qu'on les accompagne pendant un an ou deux.
01:31:59Et après, l'espace vert vit de lui-même.
01:32:02J'ai l'intérêt aussi de bien choisir ses essences
01:32:04et de se référer aux petits guides pratiques
01:32:06que vous avez mis à disposition de vos communes.
01:32:08Une question pour vous, Clément Riquet,
01:32:10à Toulouse, les ombrières, c'est très concret comme question,
01:32:13sont-elles laissées en place toute l'année ou retirées en hiver ?
01:32:19Elles sont retirées en hiver.
01:32:23Faut-il attendre, Clément Riquet, d'être en canicule
01:32:27pour réaliser un diagnostic de surchauffe urbaine ?
01:32:33Je ne pense pas que ce soit nécessaire.
01:32:36Tout à l'heure sur la participation, je me permets de rebondir,
01:32:39parce qu'on pense que c'est important d'embarquer toute la population.
01:32:44On disait que c'était important de sonder les habitants,
01:32:48donc on a un sondage en ligne en ce moment.
01:32:50Mais aussi, ce qu'on va faire dans le cadre du prochain PLUIH,
01:32:55c'est un forum, peut-être une fois par an,
01:32:57sur toutes les solutions qui existent
01:33:00et qui vont aider tous les faiseurs de la ville, des bâtiments,
01:33:05à déjà enclencher la bonne vitesse en matière de rafraîchissement urbain,
01:33:10pour parler d'albédo, de climatisation adiabatique,
01:33:15de tous ces sujets.
01:33:17Pour mettre en œuvre les solutions,
01:33:21pour présenter toutes les solutions qui existent,
01:33:23ça me semble important de porter la connaissance de tout l'écosystème.
01:33:27Précisément, vous parliez de documents de planification,
01:33:30donc une question aussi très concrète là-dessus.
01:33:33L'outil idéal sur lequel se fonder pour atténuer et ou adapter,
01:33:38c'est le PLU, c'est le PCAET ?
01:33:41Les deux, mon capitaine ?
01:33:44Oui, je pense que les deux doivent aller ensemble.
01:33:47Effectivement, je pense que les deux doivent aller ensemble.
01:33:49Ils doivent être cohérents l'un avec l'autre.
01:33:51Dans le cas de Val-de-Garonne, c'est le PLU qui fondait la démarche,
01:33:55ou le PCAET, les deux ?
01:33:57Non, non, même plus globalement.
01:33:59En acronyme, le PETR, le Pôle d'équilibre territorial et rural.
01:34:05L'idée, effectivement, c'est que ce soit,
01:34:08puisque le PETR, c'est le SCOT,
01:34:10le schéma de coordination de l'organisation du territoire,
01:34:13qui a l'avantage, notamment aussi,
01:34:16de pouvoir respecter les trames vert et bleu, etc.
01:34:19Ça doit être pris d'une vision globale jusqu'à l'échelle du quartier
01:34:24ou d'un petit village comme le mien,
01:34:26où, effectivement, dans les zones très peu urbanisées,
01:34:29il n'y a pas ce problème d'îlots de chaleur urbaine.
01:34:32La place d'un petit village, ça peut être, en soi,
01:34:36déjà un îlot à combattre,
01:34:38et encore une fois, assez facilement,
01:34:41oui, assez facilement, j'assume,
01:34:43avec la végétalisation et la désimperméabilisation.
01:34:46Une question à la cantonade répond à qui veut.
01:34:49Là, c'est une question qui vient de la part de quelqu'un
01:34:51qui a vraiment envie d'y aller
01:34:53et qui attend votre réponse,
01:34:54pour faire le bilan complet des zones de son village
01:34:57ou de sa ville, pour savoir précisément les zones
01:35:00qui méritent des solutions,
01:35:02à quel type de cabinet faut-il s'adresser ?
01:35:05Est-ce qu'on va chez un urbaniste ?
01:35:07Est-ce qu'on va chez un climatologue ?
01:35:09Est-ce qu'on va...
01:35:10Il y a Franck, goûté dans la coulisse, qui me dit,
01:35:12on vient chez moi,
01:35:13je voudrais quand même bien avoir la réponse
01:35:15de nos 3 témoins avec qui...
01:35:18Alors, on ne donne pas nécessairement des noms,
01:35:19mais avec quel type de profil d'expert
01:35:22vous avez travaillé pour vous soutenir
01:35:25dans la démarche ?
01:35:26Vanessa Méranville ?
01:35:28Alors, avec surtout des urbanistes paysagistes,
01:35:31moi, ça me paraît être important, justement,
01:35:34de faire appel à cette expertise,
01:35:36à la fois de l'aménagement, on va dire, bâti,
01:35:39mais aussi de l'aménagement paysagé.
01:35:41Et juste par rapport à ce qui a été dit avant,
01:35:43nous, dans le PLU, justement,
01:35:45on a fixé des limites de consommation énergétique maximale
01:35:49par type de logement ou commerce, etc.
01:35:55Donc ça, c'était quelque chose de très innovant,
01:35:57mais justement qui fixe un cadre réglementaire
01:36:00très clair.
01:36:02La difficulté derrière, c'est le contrôle.
01:36:05C'est comment on s'assure que le commerce,
01:36:07effectivement, ne consomme pas plus d'énergie,
01:36:09de temps d'énergie par mètre carré.
01:36:11Mais voilà, je pense qu'il faut faire appel
01:36:15vraiment à ces expertises plutôt d'urbanistes,
01:36:17de paysagistes et pourquoi pas aussi de sociologues.
01:36:19Je sais qu'on l'avait fait à l'échelle
01:36:21de l'intercommunalité pour regarder
01:36:23comment les gens ont l'habitude de vivre
01:36:25et justement accompagner aussi
01:36:27des changements de comportement à travers la sociologie.
01:36:30Rapatrier les sciences humaines et sociales
01:36:32dans l'équation, ça vous semble une bonne idée.
01:36:34Et je vois Tanguy Clabron à côté de moi
01:36:36qui opine du chef manifestement.
01:36:38Vous êtes d'accord ?
01:36:39Oui, tout à fait.
01:36:40C'est ce qu'on disait, c'est important
01:36:41que la population se saisisse du sujet.
01:36:43Et effectivement, avoir des qualités
01:36:45de sociologue ou autre, ça peut contribuer
01:36:47à la réussite du projet.
01:36:49Et je souscris à ce qui vient d'être dit,
01:36:51des architectes paysagers,
01:36:55alors je ne mets surtout pas en doute
01:36:57les capacités de M. Goutet.
01:36:59Je ne te dis pas le sujet en même temps.
01:37:01Non, non, mais voilà,
01:37:03j'étais paysagiste,
01:37:05j'étais souvent confronté à des problématiques
01:37:07justement en ville,
01:37:09lorsque l'urbanisme, l'architecture
01:37:11et le paysage ne se parlaient pas.
01:37:13C'est indispensable qu'effectivement
01:37:15les deux travaillent de concert
01:37:17pour avoir des projets, encore une fois,
01:37:19qui soient efficaces et durables.
01:37:21Allez, gardez encore le micro
01:37:23une toute dernière seconde.
01:37:25Vous avez plusieurs centaines d'élus
01:37:27qui sont en train de vous regarder
01:37:29devant l'écran de leur ordinateur,
01:37:31Tanguy Clabron.
01:37:33Vous avez envie de leur dire quoi
01:37:35en une phrase pour les inciter
01:37:37à peut-être pas suivre votre exemple,
01:37:39puisqu'on a vu que tous les contextes
01:37:41étaient différents, mais en tout cas à engager
01:37:43une action de rafraîchissement.
01:37:45Que c'est possible,
01:37:49il faut effectivement,
01:37:51dès l'instant qu'il y a
01:37:53une volonté politique,
01:37:55ensuite la consultation des habitants
01:37:57qui aideront
01:37:59mes collègues élus
01:38:01à se décider,
01:38:03à franchir le pas, puisque une fois
01:38:05qu'on est tous d'accord sur le constat
01:38:07et qu'on va vers la même direction,
01:38:09c'est plus facile de trouver
01:38:11des ressources financières.
01:38:13Finalement, ce n'est pas si important
01:38:15que ça, c'est que tout le monde
01:38:17aille dans la même direction.
01:38:21Clément Riquet, même question
01:38:23pour vous.
01:38:25Quel argument vous donneriez
01:38:27à un élu pour l'inciter
01:38:29à passer à l'action,
01:38:31à rafraîchir sa ville
01:38:33ou son village, au-delà de tout
01:38:35ce qu'on a déjà pu partager ?
01:38:37Je voulais aussi préciser
01:38:39que c'était aussi
01:38:41important d'avoir une vision à moyen
01:38:43long terme pour une collectivité.
01:38:45Par exemple, les créations d'espaces verts,
01:38:47c'est très important
01:38:49de prévoir ce qui pourra
01:38:51être créé sur des mandatures suivantes.
01:38:53Dans le cadre d'une mandature,
01:38:55on va créer 15 jardins partagés,
01:38:5715 espaces verts à peu près.
01:38:59Le conseil, c'est
01:39:01d'essayer d'embarquer tout le monde,
01:39:03y compris
01:39:05ses propres collègues, bien sûr,
01:39:07la population, les acteurs,
01:39:09les institutions.
01:39:11Essayez d'embarquer
01:39:13la société, Toulouse
01:39:15en l'occurrence, et de
01:39:17votre territoire,
01:39:19avec, à un moment donné,
01:39:21des résultats qui peuvent
01:39:23surprendre et qui peuvent arriver.
01:39:25Sans que ce soit forcément lié à l'action
01:39:27de la collectivité, mais tout récemment,
01:39:29j'ai appris qu'une université du centre-ville
01:39:31souhaitait enlever
01:39:33un parking et créer
01:39:35un espace vert. C'est une magnifique
01:39:37nouvelle. J'espère que ce projet verra le jour.
01:39:39Si oui, la mairie l'accompagnera.
01:39:41Ça montre que
01:39:43c'est vraiment l'affaire de tous.
01:39:45Les collectivités territoriales ont bien sûr
01:39:47un rôle dominant
01:39:49pour amorcer la pompe,
01:39:51mais tout le monde peut participer.
01:39:53Je crois que c'est le rôle des élus de faire en sorte
01:39:55que tous participent.
01:39:57Ça fait quoi ? Une chose que vous m'aviez
01:39:59confiée au moment de notre
01:40:01échange préalable, Tanguy Clabon,
01:40:03j'ai un centre commercial qui est en train
01:40:05de mettre en place des
01:40:07parkings avec des panneaux photovoltaïques
01:40:09en dessous desquels on vient garer la voiture.
01:40:11C'est aussi le privé
01:40:13qui s'empare du sujet.
01:40:15C'est intéressant, ça crée
01:40:17cet effet d'entraînement que vous appelez de vos voeux.
01:40:19Ça a aidé aussi la population
01:40:21à se rendre compte
01:40:23qu'effectivement, quelque chose
01:40:25qui paraissait évident et qu'on avait un peu
01:40:27oublié,
01:40:29l'ombre, c'est quand même le meilleur moyen d'éviter
01:40:31de se réchauffer.
01:40:33Le fait que cet
01:40:35énorme parking de l'hypermarché
01:40:37de la ville
01:40:39s'est recouvert de panneaux photovoltaïques,
01:40:41ça a fait disparaître un îlot
01:40:43de chaleur urbaine et accessoirement
01:40:45produit de l'énergie renouvelable.
01:40:47Lorsque le privé
01:40:49rejoint les élus et la population,
01:40:51tout le monde est gagnant.
01:40:53C'est le territoire qui va de l'avant.
01:40:55Vanessa Miranville, vous ne vous êtes pas encore exprimée.
01:40:57C'est vraiment un des projets
01:40:59dont je suis la plus fière dans le cadre
01:41:01de mon mandat de maire.
01:41:03Vous confirmez ?
01:41:05Oui, je confirme parce que
01:41:07quand on passe d'un
01:41:09rêve au départ à une
01:41:11idée, à un projet et maintenant
01:41:13à une réalisation et à un vrai quartier
01:41:15où il y a des milliers de gens qui
01:41:17habitent, qui vivent au quotidien
01:41:19et qui vous disent
01:41:21« Vraiment, je me sens bien dans ce quartier-là,
01:41:23j'y vis bien, merci d'avoir pensé
01:41:25tout ça pour nous ».
01:41:27C'est une vraie satisfaction, une vraie fierté.
01:41:29On fait des émules.
01:41:31Dans l'école, les enfants
01:41:33mettent en place aussi
01:41:35un verger pédagogique.
01:41:37Dans le quartier, les gens font
01:41:39attention à leur environnement.
01:41:41Ça crée
01:41:43des initiatives
01:41:45individuelles
01:41:47qui se multiplient. C'est formidable.
01:41:49À l'échelle collective,
01:41:51on inspire d'autres collectivités
01:41:53autour de nous. On est en coopération avec
01:41:55l'Océan Indien et on a
01:41:57des élus de Maurice, de
01:41:59Madagascar, des Comores,
01:42:01de Mayotte qui sont venus visiter notre quartier
01:42:03et je sais qu'une mère a lancé
01:42:05un écoquartier à Mayotte.
01:42:07Là, on se dit que c'est super.
01:42:09Mon conseil, c'est
01:42:11« Allez-y, lancez-vous ».
01:42:13Quand quelque chose est réalisé,
01:42:15soyez-en fiers et montrez-le
01:42:17aux collègues, à d'autres autour
01:42:19pour donner aussi envie aux autres
01:42:21et montrer qu'on peut passer
01:42:23d'un rêve à une réalité
01:42:25et ensuite transmettre
01:42:27cette énergie-là autour de soi.
01:42:29Ce sera le mot de la fin. Merci à vous
01:42:31Vanessa Mironville. Merci Clément
01:42:33Riquet pour votre présence à distance
01:42:35et malgré le décalage horaire
01:42:37pour l'île de la Réunion.
01:42:39Merci à vous Tanguy Clabon d'avoir
01:42:41pris le train d'être venu jusqu'à
01:42:43nous à Paris pour partager ces retours
01:42:45d'expérience. C'était particulièrement
01:42:47intéressant de pouvoir échanger avec
01:42:49chacun d'entre vous
01:42:51pour que vos retours d'expérience puissent servir
01:42:53d'inspiration à tous ceux
01:42:55et toutes celles qui nous regardent
01:42:57cet après-midi.
01:42:59On est presque en avant, soirée
01:43:01et vous êtes encore nombreux devant le poste
01:43:03comme on disait
01:43:05avant. Merci d'être restés
01:43:07avec nous. Nous nous réaccueillons sur le plateau.
01:43:09Il reste une place pour lui
01:43:11Sylvain Wasserman, le président
01:43:13de l'ADEME. Monsieur le Président, je sais
01:43:15que vous avez écouté avec beaucoup d'attention. Je vous voyais
01:43:17dans mon angle de vue
01:43:19les divers éléments, les enseignements,
01:43:21les retours d'expérience à la fois
01:43:23de nos experts et puis de nos
01:43:25témoins. Beaucoup de choses
01:43:27ont été dites, mais quelles sont
01:43:29les pépites que vous retenez ?
01:43:31Qu'est-ce qui a retenu, éveillé
01:43:33votre intérêt ? Pour moi, ce qui était...
01:43:35Merci d'abord à tous les intervenants,
01:43:37les experts, les élus. Merci beaucoup de vos témoignages.
01:43:39Le premier point,
01:43:41c'est qu'on voit le rôle déterminant
01:43:43d'impulsion de l'élu.
01:43:45Sur l'adaptation,
01:43:47ce n'est pas une solution d'un bâtiment ou d'un autre.
01:43:49On le voit très bien dans vos témoignages.
01:43:51Ce sont des solutions d'urbanisme,
01:43:53de quartier.
01:43:55Le rôle de l'élu... On dit souvent qu'une décision
01:43:57sur deux de la transition écologique dépend d'un élu local.
01:43:59Là, c'est encore beaucoup plus
01:44:01sur l'adaptation. C'est vous
01:44:03qui avez un rôle déterminant
01:44:05pour enclencher
01:44:07la dynamique. D'ailleurs,
01:44:09c'est impressionnant
01:44:11de voir que c'est intégré dans
01:44:13les politiques d'urbanisme, dans les approches.
01:44:15Et la deuxième chose qui m'a frappé,
01:44:17qui était très visible,
01:44:19c'est la notion de lien humain
01:44:21et tissu social.
01:44:23Finalement, l'adaptation, c'est un peu le chénon manquant
01:44:25entre les grands problèmes du monde
01:44:27et la réalité concrète de la vie de nos territoires.
01:44:29C'est l'occasion
01:44:31d'un dialogue renouvelé avec les citoyens.
01:44:33Vous avez été nombreux à le citer
01:44:35dans vos exemples, soit en amont,
01:44:37pour s'approprier, dialoguer et concevoir
01:44:39les sujets avec eux,
01:44:41soit aussi sur des sujets de lien social.
01:44:43La personne âgée isolée à son domicile
01:44:45où on a un voisin référent qui va voir
01:44:47si elle s'hydrate bien
01:44:49et si elle arrive à bien
01:44:51vivre cette canicule.
01:44:53Voilà.
01:44:55Ou pour gérer des conflits d'usages.
01:44:57Voilà. Donc ça, ce lien humain,
01:44:59et c'est pour ça, je crois, que les élus
01:45:01non seulement ont un rôle déterminant,
01:45:03mais que c'est à peu près les seuls
01:45:05à pouvoir impulser ça, parce que c'est bien sûr
01:45:07ce qui fait vivre
01:45:09ce dialogue citoyen au quotidien.
01:45:11Et je voudrais juste conclure en disant,
01:45:13quel est le rôle de l'ADEME dans tout ça ?
01:45:15Je voudrais quand même le dire en deux mots.
01:45:17C'était la question que j'allais vous poser.
01:45:19Le rôle de l'ADEME,
01:45:21je voudrais simplement dire que
01:45:23on parlait, et moi j'ai vécu ça en tant que maire,
01:45:25c'est-à-dire que vous avez plein de sujets,
01:45:27vous avez des projets, mais il est important
01:45:29aussi d'avoir une approche un peu rigoureuse
01:45:31et méthodologique. Et beaucoup
01:45:33des élus que vous avez là ont parlé
01:45:35d'un projet, mais en réalité ont des démarches
01:45:37qui sont très rationnelles
01:45:39et très réfléchies sur la façon d'appréhender
01:45:41l'adaptation.
01:45:43L'ADEME a conçu, réalisé
01:45:45une méthodologie qui s'appelle
01:45:47TACT, pour trajectoire d'adaptation
01:45:49au changement climatique des territoires.
01:45:51Ces méthodologies, elles sont
01:45:53en open data.
01:45:55Il y a des organismes comme le CEREMA,
01:45:57qui est également dans la sphère d'État, qui peut mettre
01:45:59en œuvre et accompagner les collectivités
01:46:01pour mettre en œuvre ces méthodologies.
01:46:03Et ça permet d'avoir une approche un peu à 360°
01:46:05et de faire ces choix,
01:46:07d'identifier les priorités, de construire
01:46:09une approche qui se nourrit
01:46:11du travail de tous les scientifiques
01:46:13qui ont travaillé sur cette méthodologie
01:46:15et qui l'ont mise en place.
01:46:17Un document qu'on peut trouver sur la librairie ADEME.
01:46:19Tout à fait. Comme toute une série
01:46:21d'autres ressources.
01:46:23Je ne vous fais pas dire.
01:46:25Deuxième exemple.
01:46:27Les outils opérationnels. Vous verrez tout à l'heure
01:46:29dans un instant plus fraîche ma ville,
01:46:31les autres outils très opérationnels,
01:46:33un maire de village peut aussi,
01:46:35sans lancer de grandes études,
01:46:37s'intéresser à ces outils opérationnels
01:46:39comme plus fraîche ma ville pour voir vraiment
01:46:41de quel élément
01:46:43il peut se saisir.
01:46:45L'action peut être très concrète.
01:46:47Et puis il y a un avis de l'ADEME qui va apparaître
01:46:49dans les jours à venir. Cet avis de l'ADEME,
01:46:51c'est à la fois des sujets très scientifiques
01:46:53de modélisation et de prospective,
01:46:55mais aussi des solutions très concrètes
01:46:57d'évaluation des solutions, de géocooling,
01:46:59de toutes les solutions qui peuvent exister.
01:47:01Enfin, c'est un peu une façon
01:47:03de montrer que l'adaptation,
01:47:05bien sûr, les élus s'en emparent,
01:47:07les technologies s'en emparent, il y a encore beaucoup
01:47:09de recherches sur le sujet, mais que l'action,
01:47:11c'est aujourd'hui et maintenant
01:47:13et c'est à portée de main. Voilà un peu les enseignements
01:47:15que ça m'inspire.
01:47:17Merci infiniment pour votre présence à l'occasion
01:47:19de ce webinaire, monsieur le Président.
01:47:21Et puis si nos experts
01:47:23et nos élus témoins vous ont convaincus
01:47:25d'engager dès demain,
01:47:27après-demain, mais pas plus tard,
01:47:29dans une démarche en faveur du
01:47:31rafraîchissement urbain, vous vous demandez peut-être
01:47:33quels outils sont à votre disposition
01:47:35pour passer à l'action.
01:47:37Voici quelques réponses
01:47:39pour vous et la première de la part
01:47:41de Météo France, Sophie
01:47:43Martinoni-Lapierre.
01:47:45Est-ce que vous êtes avec nous ?
01:47:47Bonsoir.
01:47:49Oui, si vous m'entendez bien,
01:47:51je suis avec vous. Bonsoir
01:47:53Sophie Martinoni-Lapierre. Je vous présente
01:47:55en quelques mots, vous êtes la directrice
01:47:57des services climatiques
01:47:59au sein de Météo France
01:48:01et vous allez nous présenter
01:48:03un outil qui s'appelle
01:48:05Climadiag, un outil accessible
01:48:07gratuitement sur le site internet
01:48:09de Météo France
01:48:11et destiné à identifier
01:48:13les évolutions climatiques dans sa commune
01:48:15en un seul clic ou presque.
01:48:17Exactement.
01:48:19Donc, Climadiag Commune,
01:48:21vous avez déjà dit beaucoup de choses.
01:48:23C'est un service en ligne qui est
01:48:25disponible depuis le site de Météo France
01:48:27et qui vous permet
01:48:29d'avoir accès à des informations
01:48:31de prospectives climatiques
01:48:33aux horizons 2030, 2050
01:48:35et 2100
01:48:37localisées, donc vraiment sur vos
01:48:39territoires, dans vos communes, pour toutes
01:48:41les communes de la France, je précise
01:48:43hexagonale, puisque Météo France
01:48:45travaille d'arrache-pied actuellement
01:48:47sur les Outre-mer pour pouvoir développer
01:48:49le même type de services dans les Outre-mer, mais ça n'est pas
01:48:51encore ouvert
01:48:53aux collectivités d'Outre-mer.
01:48:55Donc,
01:48:57je vais rester juste quelques secondes
01:48:59sur cette page d'accueil du service
01:49:01qui vous permet de voir
01:49:03un petit peu comment sont organisées
01:49:05l'accès à
01:49:07ces informations de prospectives climatiques.
01:49:09Donc, il faut savoir
01:49:11que ce qui est retenu pour vous faciliter
01:49:13un petit peu la tâche, c'est la
01:49:15trajectoire de référence de réchauffement
01:49:17pour l'adaptation au changement climatique,
01:49:19qui est une référence choisie
01:49:21par le ministère de la Transition écologique
01:49:23et qui est en fait un scénario
01:49:25qu'on peut qualifier d'intermédiaire
01:49:27des émissions de gaz à effet de serre
01:49:29et qui
01:49:31nous oriente vers une France à plus
01:49:334 degrés en 2100.
01:49:35Vous avez entendu dans la présentation
01:49:37de Davide Faranda
01:49:39que la France se réchauffe
01:49:41plus vite que le globe, donc je rappelle qu'une
01:49:43France à plus 4 degrés,
01:49:45c'est un monde à plus 3 degrés.
01:49:47Donc,
01:49:49je ne tarde pas
01:49:51davantage, je choisis une commune,
01:49:53voilà, aujourd'hui
01:49:55Montrouge, pour
01:49:57vous montrer comment cela
01:49:59fonctionne. Je me place en
01:50:012030 et là aussi, si vous avez bien
01:50:03écouté l'intervention
01:50:05de Monsieur Faranda, vous avez compris que 2030,
01:50:07ça représente quasiment le climat
01:50:09actuel, puisque nous sommes
01:50:11à presque maintenant plus 2 degrés
01:50:13de réchauffement pour la France par rapport à l'ère
01:50:15pré-industrielle.
01:50:17Je passe sur les précautions d'usage
01:50:19qui sont citées là
01:50:21en amont
01:50:23et je vais vous montrer
01:50:25quelques exemples
01:50:27directement pour la commune de Montrouge.
01:50:29Vous avez accès à un ensemble
01:50:31d'indicateurs,
01:50:33des indicateurs climatiques standards
01:50:35sur les températures, précipitations,
01:50:37gel et autres, des indicateurs
01:50:39plutôt orientés sur les risques naturels,
01:50:41donc forte précipitation,
01:50:43je vous recommande également
01:50:45le nombre de jours avec le risque de feu de végétation
01:50:47ou la question des sécheresses
01:50:49avec le nombre de jours avec le sol sec
01:50:51et bien
01:50:53d'autres, notamment de l'agriculture,
01:50:55le tourisme ou
01:50:57par exemple pour les communes littorales,
01:50:59l'élévation du niveau de la mer ou encore
01:51:01pour les communes de montagne, les questions d'enneigement.
01:51:03Aujourd'hui, je vous propose qu'on se
01:51:05concentre sur un indicateur santé
01:51:07plutôt en lien avec le phénomène
01:51:09justement de chaleur en ville
01:51:11et donc je choisis
01:51:13de vous montrer
01:51:15l'indicateur nombre de jours
01:51:17en vague de chaleur.
01:51:19Sur cet indicateur,
01:51:21vous avez accès à une
01:51:23fourchette de valeurs en 2030
01:51:25qui est représentée ici par cette gamme
01:51:27de couleurs et une valeur de référence
01:51:29qui est la valeur
01:51:31qui représente
01:51:33la référence dans les simulations climatiques
01:51:35qui sont exploitées et qui est le climat
01:51:37des années 90.
01:51:39C'est un climat qui n'est plus déjà le climat actuel
01:51:41puisque celui-ci a déjà beaucoup évolué
01:51:43mais que pour l'essentiel, nous avons
01:51:45connu et dans lequel
01:51:47il est encore possible
01:51:49de se mémoriser quel type
01:51:51de climat ça pouvait représenter.
01:51:53À Montrouge, dans le climat des années 90,
01:51:55on avait en moyenne
01:51:57deux jours seulement
01:51:59en vague de chaleur dans une année
01:52:01moyenne.
01:52:03En 2030,
01:52:05les simulations climatiques nous donnent
01:52:07une fourchette de valeurs avec une valeur
01:52:09basse à 3 jours et une valeur haute
01:52:11à 12 jours, donc une évolution
01:52:13déjà significative.
01:52:15Si on se projette en 2100,
01:52:17on voit que
01:52:19ces valeurs augmentent très largement
01:52:21et passent pour la plus basse
01:52:23de 13 jours en vague de chaleur
01:52:25à 27 jours pour
01:52:27les simulations les plus chaudes.
01:52:29Donc ça fait quasiment
01:52:31un mois en vague de chaleur
01:52:33en moyenne.
01:52:35Sur ce point pour finir,
01:52:37ce qui vous est montré ici, ce sont justement
01:52:39des moyennes et je ne parle pas
01:52:41d'extrêmes qui peuvent être beaucoup plus
01:52:43importants. On voit qu'on est sur
01:52:45des facteurs multiplicatifs de l'ordre de la
01:52:47dizaine pour les simulations
01:52:49les plus chaudes à la fin du siècle,
01:52:51donc vraiment une évolution majeure
01:52:53en moyenne sur les vagues de chaleur.
01:52:55J'en profite pour finir pour vous
01:52:57dire que sur les communes urbaines,
01:52:59Climadia Commune donne aussi accès
01:53:01à une première indication
01:53:03du phénomène d'îlots de chaleur urbain sur votre
01:53:05modèle. Ici pour Mont-Rouge,
01:53:07c'est une amplitude qui peut atteindre
01:53:095 degrés.
01:53:11J'en profite pour m'arrêter là
01:53:13et passer la parole à ma collègue
01:53:15qui va vous parler de
01:53:17Plus fraîche ma ville.
01:53:19Merci beaucoup Sophie Martinoni-Lapierre
01:53:21et si vous avez choisi Mont-Rouge, ce n'est pas par hasard
01:53:23puisque c'est à Mont-Rouge qu'est capté
01:53:25le webinaire que vous êtes en train de regarder.
01:53:27Voilà, si vous vous posiez
01:53:29la question, l'explication, c'est celle-là.
01:53:31Effectivement, autre outil qui devrait
01:53:33retenir votre attention, le portail
01:53:35Plus fraîche ma ville dont on a déjà
01:53:37parlé beaucoup
01:53:39durant ce webinaire, un service numérique
01:53:41public d'aide à la décision
01:53:43pour les villes, toujours
01:53:45le même combat, qui veulent mettre en place
01:53:47des solutions de rafraîchissement
01:53:49durable et adaptée au territoire.
01:53:51Bonjour Élodie Briche, vous aussi
01:53:53vous êtes à distance et c'est vous
01:53:55qui portez le projet Plus fraîche ma ville
01:53:57au sein de l'ADEME.
01:53:59Bonsoir à toutes
01:54:01et à tous, je suis très heureuse
01:54:03de vous présenter Plus fraîche ma ville.
01:54:05Plus fraîche ma ville est un service numérique
01:54:07public, gratuit, d'aide
01:54:09à la décision pour les agents
01:54:11et les élus de collectivité qui souhaitent
01:54:13rafraîchir leur collectivité.
01:54:15Vous avez une version
01:54:17statique de Plus fraîche ma ville
01:54:19où vous pouvez découvrir, si vous
01:54:21débutez sur les solutions de rafraîchissement urbain,
01:54:23en fonction de l'espace
01:54:25que vous souhaitez rafraîchir,
01:54:27vous pouvez être guidé
01:54:29par votre solution. Par exemple, la cour
01:54:31d'école, j'ai vu que dans le chat tout à l'heure,
01:54:33il y avait pas mal de demandes sur la cour d'école.
01:54:35Vous pouvez, en fonction
01:54:37des actions que vous souhaitez mettre en place,
01:54:39cliquer sur l'une de ces actions,
01:54:41par exemple, végétaliser la cour.
01:54:43Et là, nous vous proposons un panel
01:54:45de solutions en fonction
01:54:47des prix fraîches, les plus rapides,
01:54:49les plus abordables
01:54:51et vous pouvez
01:54:53les garder dans un panier.
01:54:55Par exemple, si on va sur la solution
01:54:57arbres et végétaux dans la cour d'école,
01:54:59on vous indique quel est le potentiel
01:55:01de rafraîchissement de la mise en place
01:55:03d'arbres et de végétaux dans la cour d'école
01:55:05et vous arrivez sur
01:55:07une fiche technique
01:55:09que vous retrouvez dans la rubrique
01:55:11ici, passée à l'action,
01:55:13avec l'explication
01:55:15de ce qu'est cette solution verte.
01:55:17Il faut bien se rendre compte
01:55:19que c'est la combinaison des différents
01:55:21types de solutions, la solution verte
01:55:23liée au végétal, les solutions
01:55:25grises liées aux matériaux
01:55:27et aux formes urbaines, les solutions
01:55:29bleues liées à la gestion de l'eau
01:55:31et les solutions douces qui sont des changements de pratique
01:55:33de la ville, qui va
01:55:35faire en sorte de maintenir
01:55:37une surchauffe urbaine raisonnable.
01:55:39Vous voyez par exemple ici
01:55:41la synthèse de cette
01:55:43solution. Vous pouvez
01:55:45avoir le détail
01:55:47des matériaux que vous faites
01:55:49en place sur cette solution et
01:55:51leur coût, leur
01:55:53mise en œuvre, avec des détails
01:55:55pour expliquer. C'est vraiment une
01:55:57aide à la décision de premier niveau
01:55:59lorsque vous démarrez un projet de
01:56:01rafraîchissement urbain. Vous avez
01:56:03des liens vers les financements potentiels
01:56:05sur les différentes solutions
01:56:07et la catégorie OUPS,
01:56:09c'est lorsque vous avez mis une solution
01:56:11en place, par exemple un revêtement blanc
01:56:13et puis vous vous apercevez que finalement
01:56:15ce revêtement blanc, certes,
01:56:17va permettre de ne pas emmagasiner
01:56:19la chaleur pendant la journée
01:56:21et la restituer pendant la nuit,
01:56:23mais ça ne va pas fonctionner
01:56:25parce qu'on va avoir un déficit
01:56:27d'ombrage. Donc on vous aide
01:56:29à réparer finalement une solution
01:56:31qui aurait pu être mise en place
01:56:33mais qui n'est pas suffisante seule.
01:56:35D'où l'importance de cette combinaison
01:56:37des différents types de solutions.
01:56:39Si je reviens sur la rubrique Passer à l'action,
01:56:41vous pouvez trier vos solutions
01:56:43par type de solution, par le
01:56:45potentiel de rafraîchissement
01:56:47et vous avez également les solutions qui peuvent
01:56:49être triées par le type d'espace
01:56:51que vous souhaitez traiter.
01:56:53Donc vous avez tout un panel de solutions
01:56:55techniques où on vous explique aussi
01:56:57comment bien gérer sur chaque type
01:56:59de solution la gestion de l'eau
01:57:01en fonction du type de climat. Donc je pense
01:57:03notamment aux questions qui ont été posées
01:57:05dans le chat sur la façade végétalisée.
01:57:07Vous retrouverez ici certains éléments.
01:57:09Ce qui est intéressant aussi
01:57:11pour les élus de collectivité, c'est la rubrique
01:57:13S'inspirer. Donc la rubrique
01:57:15S'inspirer, c'est important
01:57:17puisque ça vous permet de mettre en vitrine
01:57:19les solutions que vous avez déployées
01:57:21sur certains de vos espaces.
01:57:23Donc on pourra retrouver par exemple
01:57:25le plan
01:57:27Toulouse plus fraîche.
01:57:29Donc vous l'avez ici
01:57:31avec les 30 actions du plan
01:57:33Toulouse plus fraîche où nous allons signer
01:57:35la semaine prochaine la première charte de rafraîchissement
01:57:37et urbain entre plus fraîche
01:57:39ma ville et Toulouse plus fraîche.
01:57:41Donc vous avez
01:57:43des photos avant le projet,
01:57:45on vous redonne
01:57:47la possibilité de voir les solutions
01:57:49déployées au sein de ces différents retours
01:57:51d'expérience et vous pouvez retourner
01:57:53à la rubrique que je vous ai
01:57:55montré tout à l'heure, donc Squat passe à l'action.
01:57:57Ce qui est intéressant aussi,
01:57:59c'est qu'on vous parle du climat actuel
01:58:01mais aussi du climat futur et on vous donne
01:58:03les contacts de vos collègues
01:58:05dans les différentes collectivités
01:58:07si vous souhaitez reproduire ou échanger
01:58:09sur certaines solutions
01:58:11déployées dans d'autres collectivités.
01:58:13Cette rubrique peut être triée
01:58:15par le type d'espace
01:58:17mais aussi par les différentes
01:58:19régions françaises et les
01:58:21retours d'expérience s'enrichissent au fur et à mesure.
01:58:23Ce qui est intéressant aussi,
01:58:25c'est qu'il n'y a pas de solution parfaite.
01:58:27Donc il est intéressant sur ces retours
01:58:29d'expérience de montrer ce qui a fonctionné
01:58:31mais aussi ce qui ne fonctionne pas.
01:58:33Vous avez par exemple un retour d'expérience
01:58:35qui est intéressant à Cuers
01:58:37sur les revêtements rouges.
01:58:39Cuers est une petite collectivité
01:58:41dans le sud-est de la France.
01:58:43Vous avez également, sur la version statique
01:58:45de ce site, les méthodes de diagnostic
01:58:47de surchauffe urbaine.
01:58:49Vous retrouvez le climat diag commun
01:58:51qui a été présenté par Sophie
01:58:53juste avant.
01:58:55En fonction de ce que vous vous posez
01:58:57comme question et à quelle échelle,
01:58:59on va vous proposer différents
01:59:01types de méthodes.
01:59:03Il faut savoir que ce diagnostic de la surchauffe urbaine
01:59:05peut être fait sur différents pans.
01:59:07Est-ce qu'on veut à l'échelle d'un territoire
01:59:09mesurer l'été d'îlots de chaleur urbain
01:59:11qui est la différence de température
01:59:13entre la ville et la campagne ?
01:59:15Est-ce que l'on souhaite voir vraiment
01:59:17la surchauffe urbaine pendant une période
01:59:19de canicule ?
01:59:21On va vous guider sur Plus fraîche ma ville
01:59:23pour bien sélectionner la bonne méthode.
01:59:25On s'est aperçu que, finalement,
01:59:27il y avait certaines collectivités
01:59:29qui faisaient un diagnostic de surchauffe urbaine
01:59:31en prenant uniquement de la température
01:59:33de surface des matériaux et ça ne permettait
01:59:35pas d'aménager correctement les rues.
01:59:37On essaie vraiment de vous faire gagner du temps
01:59:39mais aussi de gagner de l'argent
01:59:41dans vos marchés publics sur
01:59:43les méthodes que vous choisissez.
01:59:45Ensuite, je vais insister
01:59:47davantage sur l'espace projet.
01:59:49Nous avons créé un espace projet
01:59:51qui est dédié aux agents et aux élus de collectivité
01:59:53pour vraiment vous accompagner
01:59:55sur chaque étape de votre projet de rafraîchissement.
01:59:57On ne remplace pas un bureau d'études
01:59:59qui va vous faire du sur-mesure
02:00:01mais cela donne une aide
02:00:03de premier niveau gratuite
02:00:05pour avancer pas à pas.
02:00:07Cet espace projet est très facile de s'identifier.
02:00:09C'est avec un agent connect,
02:00:11un numéro que vous avez
02:00:13toutes et tous en tant qu'agent de collectivité.
02:00:15Je vais vous montrer
02:00:17avec mon pass personnel.
02:00:21Vous arrivez sur
02:00:23un espace projet.
02:00:25Vous pouvez créer une collectivité.
02:00:27En l'occurrence, ici, j'ai créé la collectivité de Marom.
02:00:29Dès que vous créez une collectivité,
02:00:31on a travaillé en collaboration
02:00:33depuis deux ans avec Météo France
02:00:35et nous avons à l'heure actuelle
02:00:37les indicateurs de surchauffe de la collectivité.
02:00:39Ceux qui ont été présentés juste avant
02:00:41du climat diac commune par Sophie.
02:00:43Vous les retrouvez ici,
02:00:45les indicateurs appelés santé.
02:00:47Vous pouvez en télécharger la synthèse.
02:00:49C'est dès que vous vous connectez
02:00:51et que vous enregistrez une nouvelle collectivité.
02:00:53Vous pouvez voir les projets
02:00:55qui sont déjà renseignés
02:00:57sur l'espace projet.
02:00:59Je vais vous montrer.
02:01:01Pour renseigner un projet,
02:01:03vous accédez à une sorte de tableau de bord.
02:01:05Ce tableau de bord va vous permettre
02:01:07d'avancer pas à pas sur votre projet
02:01:09de rafraîchissement urbain.
02:01:11Si au sein de votre collectivité,
02:01:13votre projet n'est pas encore
02:01:15sorti de terre,
02:01:17vous pouvez avoir des conseils
02:01:19sur le choix d'une méthode de diagnostic.
02:01:21Vous pouvez en ajouter au projet
02:01:23et Plus fraîche ma ville
02:01:25vous donnera des indicateurs
02:01:27de recommandations
02:01:29dans la petite rubrique sur le côté.
02:01:31Si je reviens au tableau de suivi,
02:01:33vous pouvez choisir
02:01:35vos solutions de rafraîchissement urbain.
02:01:37Toutes les solutions de rafraîchissement urbain
02:01:39que vous avez vues tout à l'heure
02:01:41sur le site statique,
02:01:43vous pouvez les garder dans votre panier
02:01:45et choisir les équipements
02:01:47que vous souhaitez mettre en place.
02:01:49Lorsque vous avez choisi vos équipements,
02:01:51on vous donne aussi
02:01:53des conseils, des recommandations.
02:01:55Par exemple,
02:01:57sur la commune de Marome,
02:01:59on avait jeu d'eau,
02:02:01jeu d'équipement durable,
02:02:03et on vous a donné le conseil
02:02:05de peut-être ajouter
02:02:07stockage d'eau de pluie.
02:02:09Cela vous permet de tisser
02:02:11votre projet de rafraîchissement urbain
02:02:13en termes de solutions durables et VRN.
02:02:15Une fois que vous avez choisi
02:02:17ces solutions,
02:02:19vous pouvez obtenir
02:02:21les recommandations sur les solutions
02:02:23que vous pourriez ajouter à votre projet
02:02:25et vous pouvez également
02:02:27réaliser une estimation
02:02:29de budget.
02:02:31Cette estimation peut être intéressante
02:02:33car vous pouvez faire jusqu'à 3 simulations.
02:02:35Sur chaque solution que vous avez gardée
02:02:37dans votre panier,
02:02:39on va vous proposer d'aller en détail
02:02:41sur le coût de ces solutions,
02:02:43c'est-à-dire des dispositifs que vous avez
02:02:45à l'intérieur de ces solutions.
02:02:47Je vous laisserai découvrir
02:02:49cette possibilité.
02:02:51Vous voyez,
02:02:53sur chaque type de solution,
02:02:55vous pouvez choisir
02:02:57le nombre de mètres carrés,
02:02:59on vous estime un coût global
02:03:01des solutions.
02:03:03C'est bien ça le problème sur les solutions
02:03:05de rafraîchissement urbain,
02:03:07c'est que parfois on a le coût d'investissement
02:03:09et on n'a pas le coût d'entretien.
02:03:11Ce qui explique que lorsqu'on a démarré
02:03:13Plus fraîche ma ville,
02:03:15on s'est aperçu que plus de 27%
02:03:17de la végétation mise en ville
02:03:19c'est en partie une mauvaise appréhension
02:03:21du coût global des solutions
02:03:23de rafraîchissement urbain.
02:03:25C'est pourquoi nous vous proposons
02:03:27cette estimation.
02:03:29Vous pouvez estimer sur chaque type de solution.
02:03:31Je passe rapidement
02:03:33pour vous montrer.
02:03:35C'est toutes les solutions qu'on avait choisies
02:03:37précédemment ensemble.
02:03:45Ici, vous avez l'estimation
02:03:47de votre projet
02:03:49de rafraîchissement urbain
02:03:51en ne considérant que le coût global
02:03:53des types de solutions.
02:03:55Ce qui est intéressant, c'est que vous pouvez faire
02:03:57différents types de solutions.
02:03:59Vous pouvez voir
02:04:01si vous souhaitez avoir
02:04:03une estimation avec fourchette haute,
02:04:05fourchette basse,
02:04:07si vous voulez tester différents types de solutions.
02:04:11Plus fraîche ma ville est en constante évolution
02:04:13puisque chaque rubrique
02:04:15est créée avec vous,
02:04:17élus de collectivité,
02:04:19c'est-à-dire qu'on attend vos retours
02:04:21sur les rubriques dont vous avez besoin,
02:04:23sur ce qui fonctionne,
02:04:25sur ce qui ne fonctionne pas.
02:04:27Si on revient sur le tableau de suivi,
02:04:29d'ici quelques jours,
02:04:31vous trouverez aussi des financements.
02:04:33En fonction de votre région,
02:04:35de votre type d'espace travaillé,
02:04:37on vous fléchera
02:04:39les financements disponibles
02:04:41pour la mise en œuvre
02:04:43des solutions,
02:04:45mais aussi les aides,
02:04:47comme l'assistance à maîtrise d'ouvrage
02:04:49quand vous avez besoin d'aller un peu plus loin
02:04:51techniquement sur
02:04:53votre projet de rafraîchissement.
02:04:55Au fur et à mesure,
02:04:57la plateforme s'enrichit grâce à vous.
02:04:59Vous pouvez bien entendu participer
02:05:01au réseau Plus fraîche ma ville
02:05:03en nous contactant sur ce mail,
02:05:05mais aussi en restant informé
02:05:07sur notre newsletter.
02:05:09Ce que je voulais vous montrer aussi,
02:05:11c'est que je crois que
02:05:13vous avez le partage qui fonctionne.
02:05:15Je voulais vous montrer aussi
02:05:17que cet été, vous pourrez passer l'été
02:05:19avec Plus fraîche ma ville,
02:05:21et nous allons avoir 4 ateliers d'accompagnement
02:05:23thématiques pour passer à l'action
02:05:25sur le rafraîchissement urbain dès cet été,
02:05:27avec notamment une démo plus approfondie
02:05:29de l'outil Plus fraîche ma ville
02:05:31de cette plateforme numérique gratuite
02:05:33le 27 juin,
02:05:35de 9h30 à 10h30.
02:05:37Ensuite, en collaboration
02:05:39avec Météo France, nous vous présenterons
02:05:41des méthodes de diagnostic de la surchauffe urbaine
02:05:43pour bien choisir votre méthodologie
02:05:45en fonction de l'échelle
02:05:47à laquelle vous souhaitez travailler
02:05:49et surtout du moment
02:05:51que vous souhaitez observer,
02:05:53si c'est pendant une calicule ou pas.
02:05:57Ensuite, le 9 juillet,
02:05:59vous aurez un webinaire
02:06:01sur ces questions d'analogue climatique,
02:06:03comment travailler
02:06:05sur le rafraîchissement urbain quand on sait
02:06:07que le climat méditerranéen va potentiellement
02:06:09remonter jusqu'en Bretagne.
02:06:11Ce qui sera intéressant,
02:06:13c'est de voir comment on peut s'inspirer
02:06:15de ce qui se passe dans les autres rives de la Méditerranée.
02:06:17Et pour la rentrée,
02:06:19on vous montrera comment rafraîchir
02:06:21vos cours d'école.
02:06:23Merci Elodie, les rendez-vous
02:06:25sont pris l'été.
02:06:27L'été sera studieux avec vous
02:06:29et c'est très bien comme ça.
02:06:31Nous voici arrivés au terme de ce webinaire
02:06:33consacré au rafraîchissement
02:06:35de nos villes et de nos villages.
02:06:37Le deuxième organisé dans le cadre
02:06:39du réseau élu pour agir
02:06:41coordonné par l'ADEME.
02:06:43Je vous le rappelle.
02:06:45D'autres événements seront aussi organisés
02:06:47par vos directions régionales
02:06:49de l'ADEME. Soyez attentifs
02:06:51aux actualités qui vous perviendront
02:06:53via les médias de l'ADEME,
02:06:55via aussi
02:06:57votre boîte mail.
02:06:59Quant à moi, il me reste à vous remercier
02:07:01toutes et tous d'avoir
02:07:03choisi de passer votre avance soirée
02:07:05avec nous et puis surtout d'être
02:07:07resté à nos côtés
02:07:09jusqu'au bout. Vous n'avez pas pu profiter
02:07:11de l'intégralité de ce replay, ça n'est pas
02:07:13grave, qu'à cela ne tienne
02:07:15l'intégralité de ce webinaire
02:07:17et qu'à cela ne tienne le replay
02:07:19sera bientôt disponible en ligne sur
02:07:21les médias de l'ADEME.
02:07:23Très bel été à vous. Pensez à vous
02:07:25mettre à l'ombre et aux frais.
02:07:27Et puis rendez-vous à la rentrée.
02:07:29Sortez les agendas le 25
02:07:31septembre et déjà
02:07:33bouquez pour le troisième
02:07:35webinaire du réseau
02:07:37élu pour agir.
02:07:39A très bientôt donc.
02:07:41Bonne soirée à tous.