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00:00Non, parce qu'il faut retrancher, et je vais vous dire pourquoi, l'Aile-et-Fille.
00:05L'Aile-et-Fille est un gouvernement qui depuis... pardon, justement, ne doit pas rentrer dans le gouvernement
00:11parce que depuis longtemps ils ont quitté l'arc républicain.
00:14C'est quand même un parti...
00:15Vous parlez de Jean-Luc Mélenchon ou de tous les députés ?
00:17Je parle de Jean-Luc Mélenchon et d'un très grand nombre de ses députés.
00:20Je pense par exemple à Benoît Bitaud, les violences de Sainte-Céline, c'est lui.
00:26Je pense aussi à monsieur Aymeric Caron, qui a déclaré qu'on avait surmédiatisé le viol de cette petite fille,
00:32parce qu'elle était juive, de 12 ans, et qui déclarait que ceux qui soutenaient Israël après le 7 octobre
00:38ne faisaient pas partie de la même espèce que lui.
00:40L'islamo-gauchisme, c'est eux.
00:42Comment dirais-je ? L'ébranlement de nos institutions, c'est eux.
00:45Ils prônent la désobéissance civile, ça veut dire qu'ils ne reconnaissent pas la loi de la République.
00:49Une marche sur Matignon, même.
00:50Et une marche sur Matignon.
00:52Je l'ai qualifié de trumpisme de gauche, vous voyez ?
00:55Pour toutes ces raisons-là, ils ont quitté le champ républicain.
00:58Pour toutes ces raisons-là, je pense que numériquement,
01:01ils doivent être retranchés du nombre des députés du bloc de gauche.
01:04Très clairement.
01:05Et si vos conditions n'étaient pas remplies, Bruno Retailleau ?
01:08Si Emmanuel Macron dit non, je ne veux pas que des LR et des macronistes,
01:12je veux un arc républicain qui aille jusqu'aux socialistes.
01:15Est-ce que vous prendriez la responsabilité,
01:17et je cite les mots de Franck Louvrier et de Gérald Darmanin,
01:20mon invité aussi hier, de laisser la gauche arriver au pouvoir en France ?
01:25Les choses sont claires, et je l'ai dit dans la lettre ouverte à Emmanuel Macron.
01:28Si jamais il s'évertuait, il persistait et qu'il nommait un ministre de gauche,
01:34la motion de censure tomberait.
01:36Immédiatement.
01:37Immédiatement. Donc les choses sont claires.
01:39Je propose une méthode qui est, à mon avis, la seule à pouvoir tenir dans la durée.
01:43On se décale du jeu politique, on sort du fourdron de l'Assemblée nationale,
01:48on prend une personnalité, et il y en a. Il y en a en France.
01:52Par exemple, Christine Lagarde, Thierry Breton...
01:55Quelques noms, les Français ont besoin d'incarnation.
01:57Je vais vous donner peut-être un nom qui ne peut plus m'attendre,
02:00parce qu'il a été Premier ministre.
02:01Mais Jean Castex, avant qu'il ne soit Premier ministre,
02:04il était, donc il ne peut plus être cette personnalité-là.
02:07Mais vous voyez bien...
02:08Rien ne l'empêche.
02:09Oui, mais comme il a été Premier ministre,
02:12il a perdu, si j'ose dire, la qualité de société civile.
02:15Il n'est plus complètement indépendant.
02:17Mais c'est ce profil-là.
02:19Et il y en a sans doute beaucoup plus qu'une dizaine.
02:22Avec un programme.
02:23Parce que moi, je veux bien gouverner avec M. Cazeneuve ou M. Valls,
02:27mais sur des choses précises.
02:28Je ne veux pas gouverner, moi, avec un gouvernement de gauche
02:31qui voudrait plus d'immigration,
02:33qui voudrait qu'on travaille moins en France,
02:35qui voudrait remettre en cause la filière nucléaire.
02:37Je ne veux pas travailler avec tel ou tel
02:40qui contredirait nos convictions.
02:42Ce n'est pas ça, un gouvernement.
02:43Parce qu'il serait bloqué tout de suite.
02:45D'ailleurs, la première épreuve qu'aura affronté ce gouvernement,
02:48le premier acte législatif, ce sera le budget à l'automne.
02:51Et là, il y a le mur du budget qui se dresse devant nous ?
02:53Le mur du budget, c'est une falaise.
02:55C'est une falaise parce qu'on est en train de déraper à nouveau, malheureusement.