Clément Méric prend les rênes de cette émission, avec la réouverture de l'Assemblée nationale pour cette nouvelle législature, proposant une couverture exhaustive de l'arrivée des députés, notamment ceux du parti socialiste.
LCP mobilise son antenne à l'occasion des grands évènements. Journées parlementaires, grands débats, votes et explications de vote, auditions des commissions d'enquête, congrès, session extraordinaire, discours et grandes cérémonies...la vie politique avec l'analyse des meilleurs experts et politologues.
LCP mobilise son antenne à l'occasion des grands évènements. Journées parlementaires, grands débats, votes et explications de vote, auditions des commissions d'enquête, congrès, session extraordinaire, discours et grandes cérémonies...la vie politique avec l'analyse des meilleurs experts et politologues.
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00:00:00Générique
00:00:02...
00:00:09Bonjour à tous et bienvenue dans cette émission spéciale sur LCP.
00:00:14Toute la rédaction est mobilisée pour vous faire vivre en direct
00:00:17les arrivées des nouveaux députés à l'Assemblée nationale,
00:00:21mais aussi pour vous donner les dernières informations
00:00:24sur les discussions en cours pour former une majorité.
00:00:27Le Front populaire va-t-il se mettre d'accord sur un nom
00:00:29pour le poste de Premier ministre à Matignon ?
00:00:32Une autre majorité peut-elle voir le jour ?
00:00:34Que va faire le camp présidentiel ?
00:00:36On en parle et on en débat dans cette émission.
00:00:39Je vous présente notre dispositif sur le terrain.
00:00:41Nous sommes avec Elsa Mondingava et Thibault Hénocq,
00:00:44qui sont devant l'Assemblée, place du Palais-Bourbon.
00:00:47Marco Pommier, de l'autre côté des portes de l'Assemblée,
00:00:50dans la Cour d'honneur.
00:00:51Les députés sont accueillis par le personnel de l'Assemblée.
00:00:54On est avec Dario Borgogno, salle des Quatre Colonnes.
00:00:57A mes côtés, pour discuter de cette nouvelle Assemblée
00:01:00et de la future majorité, qui pourrait-en sortir ?
00:01:03Jean-René Cazeneuve, bonjour.
00:01:05Député Renaissance du Gers,
00:01:07ancien rapporteur général du budget.
00:01:09Et puis, Hugo Bernalicis, bonjour.
00:01:11Député de la France insoumise du Nord.
00:01:14On va prendre la direction, tout d'abord,
00:01:16de la place du Palais-Bourbon pour aller voir Elsa Mondingava.
00:01:20Elsa, on attend d'un instant à l'autre
00:01:22l'arrivée des députés socialistes,
00:01:24mais on a une image un peu inattendue.
00:01:26C'était il y a quelques minutes.
00:01:30Les socialistes sont prévus pour 15h.
00:01:32On les attend, ils sont une soixantaine.
00:01:35Parmi eux, l'ancien président de la République, François Hollande,
00:01:38celui qui n'était pas attendu, mais qui a fait son apparition,
00:01:41c'est Jean-Luc Mélenchon.
00:01:43Il est arrivé par la rue de Bourgogne, derrière moi,
00:01:46et il a traversé cette place du Palais-Bourbon
00:01:49sous une meute de journalistes.
00:01:51Tout le monde jouait des coudes pour avoir cette image-là.
00:01:54Visiblement, il s'est invité,
00:01:56ou il a été invité à une réunion avec le groupe des insoumis.
00:01:59Il était accompagné de Manuel Bompard et d'autres élus insoumis.
00:02:03Jean-Luc Mélenchon a fait son apparition à l'Assemblée nationale.
00:02:06Comme il y a deux ans, il avait accueilli les nouveaux députés.
00:02:10Il a bien du mal à la quitter, cette Assemblée.
00:02:12Il est en réunion avec son groupe.
00:02:14Mais à 15h, c'est bien les socialistes qu'on attend.
00:02:17Le groupe devrait arriver sur cette place du Palais-Bourbon
00:02:20et rentrer par la Cour d'honneur, juste derrière moi.
00:02:23Il y a les arrivées des députés et les tractations en coulisses
00:02:27pour essayer de dégager une nouvelle majorité.
00:02:31Où est-ce qu'on en est, de ce côté-là, Elsa ?
00:02:35Côté Nouveau Front Populaire,
00:02:37on continue à discuter dans les Etats-majors des quatre groupes
00:02:40pour s'accorder sur des mesures, mais aussi sur un nom.
00:02:44Tout le monde n'a pas le même calendrier.
00:02:46Certains veulent aller plus vite que les autres.
00:02:49Le camp présidentiel, on s'organise.
00:02:51Gabriel Attal était présent à la réunion du groupe.
00:02:54Beaucoup ont parlé.
00:02:55Certains tracent des lignes rouges.
00:02:57Sans LFI, sinon, il y aura une motion de censure votée par certains
00:03:01dans le camp présidentiel.
00:03:02D'autres sont plus ouverts à des discussions sur la droite et la gauche.
00:03:06Il y a tout ça en filigrane dans la constitution des groupes.
00:03:10Ils ont jusqu'au 18 pour le faire,
00:03:11pour se rattacher à des groupes politiques.
00:03:14Il y a beaucoup de tendances politiques dans cette Assemblée.
00:03:18Merci, Elsa Mondingava.
00:03:19On va revenir vous voir tout au long de l'émission.
00:03:22Hugo Bernalicis, un mot de l'arrivée de Jean-Luc Mélenchon ?
00:03:25Il est là pour quoi ?
00:03:27Parce que nous avons notre réunion de groupe
00:03:29des nouveaux parlementaires insoumis cet après-midi.
00:03:32Il y sera présent, comme il l'a fait il y a deux ans,
00:03:35mais même tout au long de la dernière législature,
00:03:38où Jean-Luc Mélenchon est invité à venir s'exprimer
00:03:41et discuter avec nous,
00:03:43car c'est une personnalité politique importante.
00:03:45Celui qui a fait 22 % à la dernière élection présidentielle
00:03:49et qui a ouvert le chemin qui, aujourd'hui, a conduit
00:03:52au fait que le Nouveau Front populaire soit en 1re position
00:03:55au sortir de ses élections.
00:03:56Concernant le Nouveau Front populaire
00:03:59et ses discussions entre les responsables des composantes,
00:04:02où est-ce qu'on en est ? Est-ce que les discussions progressent ?
00:04:05Ca discute. Il faut laisser passer cette journée et la suivante.
00:04:09Chacun est en train de s'installer, de composer les groupes.
00:04:12Il faut qu'on voit,
00:04:13car ce n'est pas juste la figure du Premier ministre.
00:04:16La proposition devrait être globale.
00:04:18Il faut qu'on sache quel portefeuille ministériel
00:04:21revient à quelle force politique de la coalition
00:04:24pour appliquer le programme du Nouveau Front populaire.
00:04:27Il y a aussi une autre discussion tout aussi importante,
00:04:30celle des responsabilités à prendre à l'Assemblée nationale,
00:04:33la présidence, les vice-présidences, les membres du bureau,
00:04:36les présidents de commissions, les vice-présidents, etc.
00:04:40Il y a beaucoup de discussions à avoir.
00:04:42L'accord se fera à l'échelle globale,
00:04:44et pas juste point par point, sinon on n'y arrivera pas.
00:04:47Avant de proposer un candidat au poste de Premier ministre,
00:04:50est-ce qu'il ne faut pas constituer une majorité ?
00:04:53Vous êtes, selon le décompte de l'LCP, 193 députés.
00:04:56Ca ne fait pas une majorité ?
00:04:57Ca fait une majorité relative,
00:04:59comme les macronistes l'ont eu pendant deux ans.
00:05:03Elle est quand même moins proche de la majorité absolue.
00:05:06Il vous manque plus de 90 députés.
00:05:08Je sais. Il n'y a pas de majorité relative ni absolue
00:05:11du RN qui était le 1er objectif politique à atteindre.
00:05:14Nous sommes le 1er bloc.
00:05:16Après, si la majorité veut faire des tripatouillages,
00:05:19des combinaisons, des arrangements derrière les couloirs
00:05:23pour fouler au pied le vote des Françaises et des Français,
00:05:27ils en prendront leur responsabilité.
00:05:29Mais au milieu de cette élection législative,
00:05:32le bloc qui ressort en conquête, en 1re position,
00:05:35le bloc cohérent, avec un programme chiffré
00:05:37où tout le monde s'est mis d'accord avant et pas après l'élection,
00:05:41c'est le Nouveau Front Populaire.
00:05:43On va en parler, mais on prend la direction
00:05:45de la salle des 4 colonnes.
00:05:47Vous êtes avec le député LR, Antoine Vermorel.
00:05:52Bonjour, monsieur Vermorel.
00:05:54On parle d'une coalition allant des socialistes
00:05:57jusqu'à votre groupe, les LR.
00:05:59Vous pourriez en faire partie ?
00:06:01Est-ce que vous êtes partant pour rejoindre une telle alliance ?
00:06:04Une coalition, d'une alliance, non.
00:06:06Texte après texte, projet après projet.
00:06:08On a dit qu'on était libres jusqu'au bout.
00:06:10Le problème, c'est que nos valeurs,
00:06:12soit sur l'autorité ou le pouvoir d'achat,
00:06:14soient défendues et qu'on avance sur ces dossiers-là.
00:06:17Je ne souhaite pas voir mon pays tomber dans les mains des insoumis.
00:06:21On a fait une campagne contre Mélenchon.
00:06:23Ce n'est pas pour le voir demain ministre de Beauvau,
00:06:26de l'Intérieur ou de Bercy.
00:06:27Votre condition, notamment,
00:06:29sera de ne pas accepter des représentants LFI
00:06:31dans ce gouvernement ?
00:06:33Non seulement de ne pas accepter des représentants LFI,
00:06:36mais que nos valeurs soient portées.
00:06:38Il faut, non pas une alliance, mais texte après texte,
00:06:41projet après projet, de voir si on peut trouver des accords
00:06:44pour que nos valeurs soient défendues et traduites dans les textes.
00:06:47Pensez-vous que tout votre groupe LR suivra,
00:06:49acceptera une telle coalition ?
00:06:51Il faut attendre de voir.
00:06:52On a une première réunion de groupe à 15h.
00:06:55On a tous été élus sur une ligne de liberté et d'indépendance.
00:06:58Cette liberté ne veut pas dire le blocage du pays,
00:07:00l'absence de débat à l'Assemblée,
00:07:02mais qu'on doit se battre pour nos valeurs et nos convictions
00:07:05et trouver, projet après projet, des majorités.
00:07:08Si les groupes du Nouveau Front populaire
00:07:10refusent de s'allier avec vous,
00:07:12comment va-t-il se passer ?
00:07:13Vous allez faire une motion de censure ?
00:07:15Il faut comprendre que tout gouvernement sera minoritaire.
00:07:18Maintenant, il faut faire preuve d'humilité
00:07:21et de sang-froid.
00:07:23Il faut trouver des accords au-delà des partis politiques,
00:07:26des alliances traditionnelles, à l'Allemande ou à la Belge,
00:07:29pour faire avancer les choses.
00:07:30Si on ne le fait pas, on sait qu'il sera président en 2027.
00:07:33J'ai gagné ma circonscription contre une candidate parachutée.
00:07:36C'est pas pour ne rien faire pendant 3 ans.
00:07:39Merci, M. Vermorel.
00:07:40Merci à vous, Dario Borgogno.
00:07:42Une autre réaction en direct,
00:07:44celle d'Emmanuel Grégoire, nouveau député socialiste,
00:07:47ancien premier adjoint de la maire de Paris,
00:07:49avec vous, Thibault Hénocq.
00:07:56Alors, on les voit...
00:07:57On voit Emmanuel Grégoire saluer ses camarades socialistes
00:08:02devant la place du Palais Bourbon.
00:08:06Peut-être une réaction, Jean-René Cazeneuve.
00:08:09Quand vous entendez Antoine Vermorel réagir
00:08:11à ces tractations au sein du nouveau Front populaire,
00:08:14comment vous vous positionnez sur la situation actuelle ?
00:08:17Une petite réflexion sur Jean-Luc Mélenchon,
00:08:19qui n'est jamais très loin.
00:08:21On se souvient, quand il envoyait ses instructions par SMS
00:08:25pour demander à ses troupes de faire de l'obstruction ou pas.
00:08:28Jean-Luc Mélenchon n'est jamais très, très loin.
00:08:31On n'a pas besoin de Jean-Luc pour faire de l'obstruction.
00:08:33C'est pas complètement anormal.
00:08:36Moi, je suis un peu surpris par la position
00:08:39Michèvre, Mélenchon ou Michoud-Mélenchon,
00:08:42mais franchement...
00:08:45Alors, je...
00:08:47Le groupe LR est face à ses responsabilités.
00:08:49Est-ce qu'il va accepter un gouvernement
00:08:52avec la France insoumise
00:08:54ou est-ce qu'il va accepter, préférer une coalition avec nous,
00:08:57quitte à faire de nombreuses concessions,
00:08:59pour s'y opposer ?
00:09:00Je vous interromps, parce qu'il y a une image
00:09:02qui nous parvient de la place du Palais Bourbon,
00:09:04à l'instant, en direct, avec une banderole qui est déployée,
00:09:07Elsa Mandengava.
00:09:08Pouvez-vous nous la décrire ?
00:09:12Oui, le collectif Nous Vivrons, c'est un collectif
00:09:14qui est né après les attaques du Hamas du 7 octobre.
00:09:17Là, il demande aux socialistes
00:09:19de ne pas se lier avec les insoumis.
00:09:22Il dénonce l'antisémitisme.
00:09:23C'est un collectif qui fait ce genre de happening très souvent,
00:09:27quand il y a des réunions de la gauche.
00:09:29Il l'avait fait quand les groupes de gauche
00:09:32négociaient le nouveau front populaire.
00:09:34Là, donc, ils se sont invités sur cette place des Palais Bourbon.
00:09:37Écoutez leur slogan, ils demandent aux socialistes
00:09:40de ne pas s'allier avec les insoumis.
00:09:43Ils ont donc... Voilà, ils se sont...
00:09:46Ils disent pas de compromis avec les insoumis.
00:09:50Voilà ce qu'ils demandent aux socialistes.
00:09:52C'est un collectif né après les attaques du 10 octobre...
00:09:55du 7 octobre, pardon, et qui demande souvent,
00:09:58ils s'invitent aux meetings, justement,
00:09:59pour demander que les socialistes ne s'attachent pas aux insoumis,
00:10:02les insoumis qu'ils accusent d'antisémites.
00:10:05Une réaction, Hugo Bernalicis, à cette mobilisation ?
00:10:08J'en ai ras-le-bol de ce harcèlement
00:10:09et cette diffamation calomnieuse, perpétuelle.
00:10:12Oui, oui, oui, j'assume ces termes.
00:10:15J'en ai ras-le-bol.
00:10:16Vous savez, moi, j'exsècre les antisémites.
00:10:18J'exsècre tous les racistes,
00:10:20tous ceux qui mettent en péril l'unité du peuple français.
00:10:22Nous avons toujours été antifascistes, antiracistes,
00:10:25il y a depuis des années, et ça continuera encore pour des années.
00:10:28Voilà, moi-même, vous savez, j'écoutais ce qu'on dit de nous
00:10:32dans la télé et je ne voterai pas pour moi.
00:10:35Preuve en est que c'est du grand n'importe quoi
00:10:37et que c'est de la calomnie permanente.
00:10:38J'en ai ras-le-bol que les tribunaux mettent des mois et des mois
00:10:41à juger les procès en diffamation que nous, nous avons engagés
00:10:44contre un certain nombre de responsables politiques
00:10:46et de médias.
00:10:47Il n'y a pas d'antisémite dans nos rangs, il n'y en aura jamais.
00:10:50Et je suis pour que la lutte contre le racisme
00:10:54soit une politique centrale dans les mois à venir
00:10:57pour le nouveau Front populaire.
00:10:58On voit bien que c'est sur le racisme
00:11:00que l'extrême-droite perdure et continue de gagner du terrain.
00:11:04C'est sur le racisme que CNews a installé
00:11:06sa ligne éditoriale et politique.
00:11:08Ce n'est pas acceptable et ça ne sera jamais.
00:11:11Nous serons toujours les premiers antiracistes de ce pays
00:11:14et ce n'est pas prêt de s'arrêter.
00:11:15Alors, on va retourner du côté de la place du Palais-Bourbon,
00:11:18Thibault Hénocq, vous êtes, vous, au côté du groupe socialiste
00:11:21qui donc arrive, réuni, on a vu Boris Vallaud,
00:11:24Emmanuel Grégoire.
00:11:26Vous êtes en train de me mettre là !
00:11:28Oui, effectivement, Boris Vallaud,
00:11:29qui est entouré d'une nuée de caméras
00:11:31et de députés qu'il accueille au compte-gouttes.
00:11:33On a vu, effectivement, l'ancien président du groupe socialiste,
00:11:37qui va peut-être le redevenir,
00:11:38qui fait figure aussi de premiers ministrables à gauche,
00:11:41accueillir notamment Emmanuel Grégoire, élu à Paris,
00:11:44l'adjoint à la mairie d'Anne Hidalgo,
00:11:46mais aussi Philippe Brun, d'autres députés, Hervé Solignac.
00:11:49Le problème, c'est qu'en parallèle, vous entendez derrière moi,
00:11:52qui court en partie ma voix, peut-être,
00:11:54il y a cette manifestation improvisée
00:11:57d'un mouvement qui, effectivement,
00:11:59demande au Parti socialiste de se désolariser
00:12:02de la France insoumise,
00:12:03et le président sortant du groupe socialiste
00:12:05a du mal à se faire entendre ici.
00:12:07Thibault Hénocq, en direct de la place du Palais-Bourbon.
00:12:10Jean-René Cazeneuve, quand vous voyez ces images,
00:12:12cette manifestation, place du Palais-Bourbon,
00:12:13ça vous inspire quoi ?
00:12:15On ne va pas relancer le débat de la campagne électorale.
00:12:19On sait clairement qu'il y a,
00:12:20et je ne dis pas que la France insoumise est antisémite,
00:12:24mais je constate, comme beaucoup de monde,
00:12:28qu'il y a un certain nombre de membres de la France insoumise
00:12:31qui sont borderline, pour ne pas dire plus,
00:12:33sur ces questions-là.
00:12:34On est retrouvés à l'ensemble, M. Cazeneuve.
00:12:36Même Raphaël Goudsman, au sein du Louvre populaire...
00:12:39Dites des noms !
00:12:40Vous ne dites pas ce nom parce que vous ne voulez pas
00:12:41aller au tribunal, M. Cazeneuve,
00:12:43et vous le savez, vous perdrez au tribunal.
00:12:45Oui, mais vous continuez la calomnie.
00:12:47Je ne calomnie pas, je dis simplement
00:12:49que vous avez un certain nombre de personnes chez vous
00:12:51qui sont borderline, vous le savez,
00:12:52et ce sont les gens de gauche qui le disent.
00:12:54Ça n'est pas nous.
00:12:55Il y a des engagements qui ont été pris
00:12:57par le Louvre populaire sur cette question d'antisémitisme.
00:13:00Heureusement, il ne manquerait plus que ça
00:13:02qu'ils s'affichent comme antisémites.
00:13:04Franchement, on ne va pas les remercier pour ça.
00:13:06Heureusement que c'est un mouvement antisémite,
00:13:08mais ça n'est pas le cas d'un certain nombre de candidats.
00:13:11Ils le savent très bien, qui ont été choisis.
00:13:14Je voudrais revenir sur les propos des LR,
00:13:15si vous permettez quand même deux minutes.
00:13:20Je vois bien le Nouveau Front populaire imaginer gouverner,
00:13:24mais ça n'est pas possible.
00:13:26Si ça n'était pas aussi dramatique, ce serait risible.
00:13:29On sait bien qu'à 180, 185, peut-être même 190,
00:13:33on ne peut pas gouverner.
00:13:35Et ça, c'est la leçon de ces élections.
00:13:36Il y a trois blocs.
00:13:37Aucun de ces trois blocs ne peut gouverner seul.
00:13:39Heureusement, nous avons collectivement éliminé...
00:13:43Merci le président Macron qui s'est pris pour un monarque.
00:13:46Le Rassemblement national, c'est une bonne chose.
00:13:49Maintenant, personne ne croit à cette idée
00:13:52que le Nouveau Front populaire peut gouverner aujourd'hui.
00:13:55Il serait censuré immédiatement.
00:13:57Vous voulez dire qu'il ne peut pas gouverner seul ?
00:13:59Il ne peut absolument pas gouverner seul.
00:14:01Donc attendez-vous de la part du Nouveau Front populaire.
00:14:02Il faut ouvrir des négociations sérieuses
00:14:04et nous sommes prêts à faire des concessions importantes.
00:14:07Alors, on a aussi nos lignes rouges.
00:14:09Nous sommes pro-européens.
00:14:12Nous continuons à nous battre pour le pouvoir d'achat.
00:14:14Il y a un certain nombre de sujets sur lesquels nous ne céderons pas.
00:14:17Mais il faut absolument se retrouver.
00:14:20Et notre ligne, elle est simple.
00:14:23Ni avec le Rassemblement national, ni avec la France insoumise.
00:14:27Parce que nous ne partageons pas les mêmes valeurs.
00:14:30Vous le savez, et sur le fond...
00:14:31Allez-y, dites les choses. Arrêtez de tourner autour.
00:14:34Nous ne voulons pas étatiser l'économie
00:14:37comme vous voulez le faire.
00:14:38On a juste proposé l'augmentation du SMIC.
00:14:41Instantanément, mais vous savez...
00:14:42Vous le connaissez, notre programme.
00:14:44Contrairement au vôtre, où c'est des mesures aigrénées,
00:14:47contradictoires.
00:14:48Laissez-le finir, s'il vous plaît.
00:14:50Je ne suis pas coupé.
00:14:51C'est notre position. Vous ne pouvez pas être d'accord.
00:14:54Notre position, aujourd'hui, c'est de dire que,
00:14:56DLR jusqu'aux communistes,
00:14:59nous sommes prêts à ouvrir pour avoir une connexion.
00:15:02Les Français ont besoin, aujourd'hui, de stabilité.
00:15:06Ils sortent d'une période très difficile.
00:15:09Ils sont, aujourd'hui, très angoissés.
00:15:12D'une part, par le quotidien qu'ils vivent.
00:15:13D'autre part, par les risques
00:15:15que sont le Rassemblement national et la France insoumise.
00:15:18Donc, on a besoin d'apaisement et de visibilité.
00:15:20Donc, il faut trouver un gouvernement
00:15:22pour les 3 prochaines années.
00:15:23On retourne en direct sur la place du Palais-Bourbon,
00:15:26Thibault Hénocq, avec l'arrivée, notamment, d'Olivier Faure.
00:15:31Effectivement, le 1er secrétaire du Parti socialiste,
00:15:35Boris Vallaud, qui continue d'accueillir
00:15:37les députés socialistes,
00:15:39qui rejoint le groupe 65 députés.
00:15:41C'est presque deux fois plus que pendant la précédente législature.
00:15:45Alors, ça fait du monde. Il y a les nouveaux visages.
00:15:47Et puis, on en attend un de très connu, de visage.
00:15:49C'est celui de François Hollande, qui ne devrait plus tarder.
00:15:52Son arrivée est annoncée dans les prochaines minutes.
00:15:55Notamment, évidemment, tous les journalistes
00:15:57attendent de voir cette image de l'ancien président de la République
00:15:59qui va revenir à l'Assemblée nationale.
00:16:01Vous voyez, aux côtés de Boris Vallaud,
00:16:03il y a des visages connus, peut-être,
00:16:05pour ceux qui connaissent bien l'histoire du Parti socialiste.
00:16:07Par exemple, Laurent Baumel, l'ancien frondeur,
00:16:09justement, sous la présidence de François Hollande,
00:16:12qui fait son retour à l'Assemblée nationale.
00:16:15Voilà les députés socialistes
00:16:17qui entrent dans l'enceinte du Palais-Bourbon
00:16:19pour échapper aussi, peut-être un petit peu plus précipitamment
00:16:22qu'ils ne l'avaient prévu, à cette manifestation improvisée dehors.
00:16:26Thibault Hinauc, en direct de la place du Palais-Bourbon.
00:16:28Si on revient à ces discussions pour constituer une majorité,
00:16:31Hugo Bernal, ici, vous êtes 193.
00:16:34Il faut être 289 de mémoire.
00:16:38Vous êtes prêts à faire des concessions
00:16:40pour élargir votre majorité actuelle ?
00:16:43Il n'y a pas de concessions.
00:16:44Il y aura des discussions à l'Assemblée nationale sur des textes.
00:16:47Et donc, forcément, il y aura des majorités qui se dégageront
00:16:50pour retirer tel article, ajouter tel autre.
00:16:52Et voilà, c'est le travail de la volonté.
00:16:53Mais qu'est-ce qui empêcherait une motion de censure d'être adoptée
00:16:56dès la constitution d'un gouvernement
00:16:58si vous en restez à 193 députés ?
00:17:00Rien n'empêcherait une motion de censure d'être adoptée
00:17:02si ce n'est la volonté du groupe macroniste
00:17:06et du Rassemblement national
00:17:08de ne pas ajouter de la pagaille à la pagaille.
00:17:09Mais s'ils veulent prendre la responsabilité
00:17:11d'ajouter de la pagaille à la pagaille,
00:17:12c'est leur problème.
00:17:13C'est déjà leur monarque qui a mis en place
00:17:17cette situation chaotique après une dissolution,
00:17:20après un score extrêmement élevé de l'extrême droite
00:17:23qui a mis en difficulté beaucoup de candidats
00:17:25de la majorité précédente,
00:17:27majorité relative, mais de la majorité précédente.
00:17:29Donc, je veux dire, à un moment donné,
00:17:30on ne peut pas se prévaloir de ses propres turpitudes.
00:17:32Nous, ce qu'on voit, c'est qu'on est la force dominante
00:17:35qui a été en conquête dans cette élection,
00:17:37qui est arrivé le premier bloc homogène
00:17:40autour d'un programme, je le rappelle.
00:17:41Enfin, il y a eu un programme, 150 mesures
00:17:44pour les 10 premiers jours.
00:17:45C'est ça qui doit s'appliquer.
00:17:46On va retourner place du palais Bourbon.
00:17:48Elsa, je crois qu'Olivier Faure s'exprime.
00:17:51Angoissé par une situation où nous avons à la guerre
00:17:53à nos portes des crises qui se succèdent
00:17:55et où il faut que chacun sache prendre ses responsabilités.
00:17:59Dans l'histoire des socialistes, toutes celles et ceux
00:18:02qui m'ont précédé dans la fonction que j'occupe aujourd'hui
00:18:04l'ont fait par sens à la fois du devoir
00:18:07et par envie de servir le pays.
00:18:09J'y suis donc prêt dans les mêmes conditions.
00:18:12Je suis prêt à assumer cette fonction,
00:18:14mais j'y ajoute un codicil,
00:18:15ce sera dans le dialogue avec nos partenaires.
00:18:18Je ne suis pas d'accord pour que quiconque
00:18:21impose à qui que ce soit son point de vue.
00:18:23Il ne peut pas y avoir, pour qui que ce soit,
00:18:25une prétention à l'hégémonie,
00:18:27une volonté de s'imposer aux autres
00:18:30sans jamais aucun dialogue.
00:18:31Le Front populaire ne fonctionnera qu'à une condition,
00:18:34c'est qu'il sache fonctionner au consensus et à la démocratie.
00:18:37Mais plus vous mettez.
00:18:39C'est une question de jour.
00:18:42Il n'y a pas...
00:18:43Ce n'est pas que ça met du temps, de toute façon,
00:18:45nous ne sommes pas pressés.
00:18:46Le chef de l'Etat est à Washington
00:18:48et il est aujourd'hui dans une volonté
00:18:52de ne pas aller plus vite que la musique.
00:18:54Donc nous ne sommes pas obligés nous-mêmes de nous dépêcher,
00:18:57mais je crois qu'effectivement, il serait sain
00:18:59que nous puissions ne pas laisser un vide s'installer
00:19:02dans lequel le chef de l'Etat s'installerait.
00:19:04Justement, si vous mettez beaucoup de temps
00:19:06pour trouver un nom commun, le président de la République
00:19:08va dire qu'ils ne sont pas d'accord entre eux.
00:19:09Je fais autrement.
00:19:10Mais je ne vous ai pas dit ça.
00:19:12Je vous ai dit qu'on se mettra d'accord.
00:19:13Je dis simplement qu'il y a aujourd'hui,
00:19:16et c'est naturel, des revendications
00:19:17qui sont portées par les uns et par les autres,
00:19:20et donc il faut qu'on se mette d'accord
00:19:21sur le moyen de procéder à un échange
00:19:23qui conclut au fait que l'un ou l'autre
00:19:26devienne Premier ministre,
00:19:28parce que nous n'allons pas tous être Premier ministre en même temps.
00:19:30Vous allez être combien, le groupe socialiste ?
00:19:31Est-ce que vous espérez être plus que les Insoumis ?
00:19:33Mais je ne sais pas.
00:19:34Je vais voir maintenant le groupe socialiste, justement,
00:19:37voir qui a décidé d'y adhérer,
00:19:39et donc, en fonction de cela, on pourra vous répondre.
00:19:42Mais jusqu'au 18, il y a la possibilité de s'inscrire dans un groupe.
00:19:45Donc il y a quand même beaucoup, beaucoup d'éléments
00:19:48qui vont encore bouger.
00:19:49Jusqu'au 18, vous ne connaissez pas le rapport de force
00:19:50au sein du Nouveau Front Populaire
00:19:52et vous ne proposerez pas de nom d'ici le 18 ?
00:19:54Non, on approchera certainement avant
00:19:56de ce que sera l'existence des groupes,
00:19:58mais encore une fois,
00:20:00j'avais fixé, au moment de la Nupes,
00:20:03une règle simple qui était de dire,
00:20:05la règle républicaine, c'est d'appeler
00:20:08celui qui représente le groupe le plus important de la coalition.
00:20:11C'est vrai, ça a été vrai dans une autre histoire,
00:20:13ça a été vrai avec Chirac, ça a été vrai avec Jospin,
00:20:16mais avec une petite différence,
00:20:19c'est que vous aviez à l'époque un groupe
00:20:22qui était largement hégémonique par rapport aux autres.
00:20:24Ce n'est plus le cas aujourd'hui,
00:20:26et donc il n'y a aucun groupe qui, à lui seul,
00:20:28peut être majoritaire dans la majorité.
00:20:30Et donc ça suppose qu'il y ait un accord qui soit plus large
00:20:32et qu'on puisse faire en sorte
00:20:34de trouver une solution qui nous soit commune.
00:20:36Est-ce que vous restez unis dans le NFP,
00:20:38et notamment avec les Insoumis ?
00:20:39Mais on est parfaitement unis,
00:20:40c'est un bloc qui a vocation à diriger ensemble ce pays.
00:20:43Attention à toi.
00:20:45C'est au président d'accepter la défaite,
00:20:46mais avant d'accepter la défaite,
00:20:47il faut aussi avoir une figure émergente.
00:20:49Voilà donc pour la déclaration directe
00:20:51du Premier secrétaire du Parti socialiste,
00:20:52Olivier Faure, Hugo Bernalicis, une réaction.
00:20:54Il n'y a plus de groupe hégémonique
00:20:56au sein de l'Alliance des Gauches.
00:20:59On l'entend se rendre disponible
00:21:01sur le poste de Premier ministre.
00:21:03Déjà dans la précédente mandature,
00:21:04nous représentions 50% tout pile,
00:21:06voire un tout petit peu moins
00:21:07de la Nouvelle Union Populaire, Écologique et Sociale.
00:21:10Et nous n'avons jamais eu la prétention
00:21:12d'être hégémonique, mais juste de nous affirmer
00:21:14comme groupe le plus important,
00:21:15et c'est bien naturel et bien normal.
00:21:18C'est d'ailleurs nous qui avons fait en sorte
00:21:19qu'il y ait un intergroupe de la NUPES
00:21:21qui fonctionne jusqu'à ce que les socialistes l'arrêtent.
00:21:23Il a le profil d'Olivier Faure pour aller à Matignon, selon vous ?
00:21:26C'est dommage qu'on l'ait arrêté,
00:21:28parce qu'on a perdu du temps.
00:21:29On serait sans doute beaucoup plus efficaces aujourd'hui
00:21:32si on avait continué le travail ensemble.
00:21:33C'est une leçon pour la suite, je l'espère et j'imagine.
00:21:37Mais bien sûr qu'il faut que tout le monde
00:21:38puisse avoir sa place dans le gouvernement.
00:21:39Comme je vous ai dit, il y a un Premier ministre,
00:21:41mais aussi des ministres.
00:21:42Il y a des ministères très importants.
00:21:43Olivier Faure à Matignon, c'est une option pour vous ?
00:21:45Non, mais moi, l'option qui est la plus importante,
00:21:47c'est l'application du programme du Nouveau Front Populaire,
00:21:49qui a recueilli la majorité des voix,
00:21:52relatives, certes, mais la majorité des voix dans ce pays,
00:21:56avec la majorité des députés.
00:21:57Et donc, il faut que ce programme s'applique.
00:21:59Il faut que le SMIC à 1 600 euros
00:22:00soit en application le plus rapidement possible,
00:22:02parce que les gens n'arrivent plus dès le 15 du mois.
00:22:05C'est là-dessus qu'on est attendus.
00:22:07Donc maintenant, il faut se presser.
00:22:09Et je déplore que le président de la République...
00:22:11Je comprends qu'il laisse Gabriel Attal quelques jours
00:22:13pour qu'il y ait la continuité de l'Etat et des services publics.
00:22:15Ca ne me gêne pas de ce point de vue-là.
00:22:17Mais il aurait dû continuer sa phrase en disant
00:22:19que je laisse Gabriel Attal, Premier ministre,
00:22:20le temps que le Nouveau Front Populaire
00:22:22me fasse la proposition de son gouvernement.
00:22:23Et le fait qu'il n'y ait pas cette fin de phrase,
00:22:26c'est inquiétant, c'est très inquiétant.
00:22:28Vous entendez l'inquiétude d'Hugo Bernalici
00:22:30sur cette situation politique actuelle,
00:22:32le fait que le chef de l'Etat ait refusé
00:22:34la démission du gouvernement Attal.
00:22:36Mathilde Panot parlait d'anomalie démocratique ce matin.
00:22:39Non, il faut arrêter.
00:22:41Je suis un peu de mémoire, franchement.
00:22:43Le président de la République
00:22:46constate qu'il n'y a pas de majorité.
00:22:47S'il y avait une majorité claire à l'Assemblée nationale,
00:22:50il aurait bien évidemment tout de suite
00:22:51nommé un Premier ministre au sein de majorité.
00:22:53Mais il aurait pu accepter la démission du gouvernement Attal
00:22:56en lui demandant de rester en place le temps de constituer...
00:22:58Peut-être qu'il va le faire, et je pense qu'il le fera
00:23:01de toute façon dans les prochains jours.
00:23:02Les Français nous demandent aussi de faire en sorte
00:23:04de ne pas créer de perturbations particulières
00:23:07pendant les Jeux olympiques.
00:23:08Donc je pense qu'il va le faire assez rapidement.
00:23:10Il fallait y penser avant de dissoudre.
00:23:11Franchement, un peu de...
00:23:13Moi, ce qui m'intéresse, c'est la France.
00:23:15C'est notre pays.
00:23:16Et je crois qu'on ne peut pas se payer une crise
00:23:19avec des faux-semblants dans les prochaines semaines
00:23:21et les prochains mois avec un gouvernement
00:23:23qui ne tiendrait pas dans la durée.
00:23:26Vous avez eu de cesse, un peu de cohérence,
00:23:28vous avez eu de cesse de nous traiter de tous les noms
00:23:31pendant les deux années du précédent mandat
00:23:33parce que nous étions la minorité présidentielle,
00:23:37parce que nous n'étions pas légitimes.
00:23:39Vous avez déposé, je ne sais combien, 43, je crois,
00:23:42motions de censure.
00:23:45Vous dites dans votre programme que vous voulez supprimer le 49-3.
00:23:47Tiens, je ne l'entends plus, maintenant.
00:23:48On nous dit que le 49-3 va être utilisé comme on l'avait utilisé.
00:23:52Oui, tout ça n'est pas sérieux.
00:23:55Vous ne pouvez pas gouverner notre pays.
00:23:57Les chiffres sont têtus et j'en suis désolé pour vous.
00:24:01Il va falloir se mettre autour d'une table.
00:24:03Il va falloir se mettre autour d'une table.
00:24:04Vous ne pouvez pas dire ça parce que gouverner,
00:24:05ce n'est pas juste faire voter des lois,
00:24:07c'est aussi gérer les administrations,
00:24:09c'est gérer l'État tel qu'il est par un gouvernement.
00:24:12Quand je vous parle du décret...
00:24:13Les institutions vous ont toujours gêné, franchement,
00:24:16mais c'est le Parlement qui décide.
00:24:18Quand je vous parle du décret d'augmentation du SMIC,
00:24:20c'est bien dans les attributions d'un gouvernement
00:24:22et il n'y a pas besoin d'avoir une majorité
00:24:23à l'Assemblée nationale pour le faire.
00:24:25C'est une demande qui est très largement partagée dans le pays,
00:24:27pas juste sur notre programme,
00:24:28mais quand on fait des sondages d'opinion sur le sujet,
00:24:29la demande est très largement partagée dans le pays
00:24:31et relayée par l'ensemble des associations syndicales.
00:24:32Vous n'êtes pas la demande des artisans, des petites entreprises.
00:24:36Dès que vous dites ça, vous dites
00:24:38que ça va avoir un impact, donc on va compenser.
00:24:40Bien sûr qu'on ne compense pas, mais bien sûr que si,
00:24:43ça a été dit par les socialistes.
00:24:44Oui, on compensera, il n'y a pas de difficultés,
00:24:46on ne laissera personne dans la banane,
00:24:47mais on augmentera les salaires,
00:24:48parce que les gens, il faut qu'ils puissent vivre après le 15 juin.
00:24:50Ça ne marche pas comme ça dans les entreprises.
00:24:53Je ne m'en fiche pas que les gens, à partir du 15 juin,
00:24:56ne puissent plus vivre.
00:24:57On essaie d'échanger le plus calmement possible
00:25:00dans un débat démocratique.
00:25:01Parce que la situation l'exige.
00:25:03Juste d'un mot, pourquoi le chef de l'État
00:25:05n'a pas pris la parole après ces élections ?
00:25:08Ça peut donner le sentiment qu'il refuse de reconnaître une défaite
00:25:12ou en tout cas de reconnaître que le nouveau Front populaire
00:25:14constitue aujourd'hui la première force politique
00:25:16de cette Assemblée nationale.
00:25:17Il va le faire, nous sommes mardi.
00:25:21Quand il parle, on l'accuse de trop parler d'ingérence,
00:25:23quand il ne parle pas, on dit mais où il est ?
00:25:25Donc je pense qu'il va le faire.
00:25:27Je pense qu'il va le faire dans les prochaines heures
00:25:28ou les prochains jours, évidemment.
00:25:30C'est une défaite pour nous.
00:25:32C'est une défaite, il y a des messages qu'il faut qu'on entende,
00:25:36des messages qui sont sur le pouvoir d'achat,
00:25:38des messages qui viennent de tous ceux qui ont voté
00:25:40pour le Rassemblement national, et je le regrette,
00:25:43mais qui, pour un certain nombre d'entre eux,
00:25:44expriment de vraies angoisses auxquelles il faut répondre.
00:25:47Donc personne ne vous dira que c'est un succès, c'est une défaite.
00:25:50Mais nous, on ne fait pas semblant de dire que c'est un succès
00:25:52comme le fait le nouveau Front populaire.
00:25:54C'est une défaite pour vous,
00:25:55mais ce n'est pas une victoire du nouveau Front populaire.
00:25:57Bien sûr que non.
00:25:59Donc je crois qu'il faut calmer les choses.
00:26:02Cette campagne a été difficile, dure.
00:26:04Les Français sont aujourd'hui très angoissés.
00:26:07Le monde économique est très angoissé.
00:26:09Donc je crois qu'il faut vraiment rassurer les Français.
00:26:12Il faut se donner du temps et essayer de trouver.
00:26:15C'est peut-être infaisable,
00:26:17mais en tous les cas, il faut essayer de se donner
00:26:19une majorité stable pour le bien de notre pays
00:26:23et faire en sorte qu'on puisse,
00:26:24au moins jusqu'à l'élection présidentielle,
00:26:26ne pas rentrer dans des cycles infernaux
00:26:28de motions de censure de 49-3,
00:26:30de nouvelles élections chaque année, etc.
00:26:32Donc il faut se donner la chance.
00:26:34Moi, j'en appelle aux socialistes,
00:26:36à la responsabilité des socialistes.
00:26:38J'en appelle à la responsabilité des Républicains.
00:26:40Je ne sais pas avec qui on peut former
00:26:41cette nouvelle majorité,
00:26:43mais il nous faut une majorité stable
00:26:45et pas imaginer qu'on peut gouverner le pays
00:26:47avec un tiers du Parlement.
00:26:48Ce n'est pas vrai, ça n'a jamais marché,
00:26:50ça ne marchera pas.
00:26:51Hugo Bernalessi,
00:26:53on a le sentiment d'une situation totalement bloquée.
00:26:56Oui, oui.
00:26:57Vous n'avez ouvert aucune concession
00:26:59pour élargir cette majorité aujourd'hui.
00:27:02La situation est bloquée, mais par qui ?
00:27:04Ce n'est pas nous qui avons provoqué
00:27:05les élections législatives anticipées,
00:27:07qui avons provoqué une dissolution ?
00:27:08À un moment, il faut faire avec la situation telle qu'elle est,
00:27:10avec cette Assemblée éclatée en plusieurs blocs,
00:27:13sans majorité absolue.
00:27:15On fait avec les turpitudes du monarque
00:27:17qui, un matin, se réveille en expliquant,
00:27:19ou un soir plutôt,
00:27:21qu'il faut dissoudre l'Assemblée nationale.
00:27:22C'est la pagaille. Ensuite, ils viennent dire
00:27:24« Regardez, c'est la pagaille, il faut faire quelque chose.
00:27:26Oui, oui, merci. Nous, on a un programme.
00:27:27On a tracé une perspective. »
00:27:29Et encore une fois, les communications qui sont posées
00:27:31sur l'augmentation du SMIC,
00:27:33notamment sur le blocage des prix des produits de première nécessité,
00:27:37sur le blocage des prix de l'électricité,
00:27:39ce sont des mesures qui sont extrêmement, largement plébiscitées
00:27:43par les Françaises et les Français dans les sondages d'opinion.
00:27:45Ce n'est pas du 30 %, c'est du 70-80 % des Français
00:27:48qui adhèrent à ces mesures-là, à ces propositions.
00:27:50Donc, si l'Assemblée est bloquée au sens
00:27:52où on ne peut pas faire passer de grandes lois
00:27:54parce qu'il n'y a pas de majorité,
00:27:56c'est comme ça, c'est la vie démocratique.
00:27:57C'est-à-dire que les Français ont décidé ça.
00:27:59N'empêche qu'on n'est pas obligés de bloquer une action gouvernementale.
00:28:02Parce que ça, il y a une volonté des Françaises et des Français,
00:28:05même chez les électeurs, chez les abstentionnistes,
00:28:08parce qu'on en parle peu souvent,
00:28:09mais ils sont quand même encore plus de 30 %, 35 % dans notre pays,
00:28:12et à l'extrême droite aussi.
00:28:14Je vois des électeurs et des électrices du RN
00:28:16qui disent « Nous, ce qu'on veut, c'est le pouvoir d'achat. »
00:28:18Je pense que les méthodes du RN sont mauvaises
00:28:20parce qu'elles appauvrissent l'État dans la circonstance.
00:28:22Mais cette aspiration à ce que la vie des gens
00:28:24change concrètement et directement,
00:28:26elle est profondément ancrée dans le pays,
00:28:28et nous sommes disposés à y donner une issue politique.
00:28:32Quand vous voyez plusieurs députés du camp présidentiel
00:28:36dire ouvertement aujourd'hui
00:28:37« S'il y a des membres de la France insoumise
00:28:40dans le futur gouvernement, je vote la motion de censure »,
00:28:43c'est le cas par exemple de Benjamin Haddad, de Maude Bréjon,
00:28:45peut-être de vous, Jean-René Cazeneuve, je ne sais pas.
00:28:47Mais c'est leur responsabilité.
00:28:48Vous voteriez une motion de censure en cas de présence de...
00:28:50Sans hésitation, bien évidemment.
00:28:52Nous ne sommes pas compatibles.
00:28:54Ils rajouteront de l'instabilité à l'instabilité
00:28:56installée par Emmanuel Macron,
00:28:58qui lui-même a installé une instabilité
00:29:00de fait de leur politique brutale envers les Françaises et les Français.
00:29:03Vous transformez l'Assemblée nationale en ZAD
00:29:05depuis que vous êtes là.
00:29:06Regardez l'histoire longue de l'Assemblée nationale.
00:29:09Ne nous donnez pas de leçons de stabilité.
00:29:11Les Républicains ont été bien plus virulents que nous,
00:29:13à la fois sur des textes ici et dans les précédentes années,
00:29:16et ça ne vous empêche pas de discuter avec eux aujourd'hui.
00:29:19Donc, s'il vous plaît, gardez un peu de raison,
00:29:21n'en rajoutez pas plus que de nécessaire.
00:29:24Vous prenez l'apaisement.
00:29:26Donc, allez-y.
00:29:28Alors, nous attendons toujours l'arrivée de François Hollande.
00:29:33Je ne sais pas si Elsa Mondingava nous entend.
00:29:35Elsa, où est-ce qu'on en est exactement ?
00:29:38Oui, je...
00:29:40Alors, écoutez, on a vu quelqu'un passer,
00:29:41mais par une entrée dérobée.
00:29:42C'est peut-être François Hollande.
00:29:43J'essaie d'avoir une confirmation.
00:29:45Là, je vous propose d'écouter Alexis Corbière,
00:29:47vous savez, un des purgés des Insoumis.
00:29:49On va écouter ce qu'il nous raconte.
00:29:50On a un nouveau chantier,
00:29:51celui de faire réussir le nouveau Front populaire,
00:29:54de créer les conditions qui puissent être
00:29:57le nouveau gouvernement de ce pays.
00:29:59C'est la discussion qui est en cours.
00:30:00À la position qui est la mienne, je ne peux pas faire mieux
00:30:02que de dire qu'il faut que le Front populaire
00:30:04fonctionne démocratiquement.
00:30:05J'ai vécu en première ligne l'expérience de la NUPES,
00:30:08qui a rencontré des difficultés.
00:30:10Je ne suis pas pour qu'elles se reproduisent.
00:30:12Et je fais donc la proposition
00:30:13qu'aussi peut-être les grandes décisions soient prises
00:30:15dans une Assemblée générale plénière
00:30:16de tous les députés du nouveau Front populaire
00:30:19pour savoir stratégiquement ce qu'on doit faire,
00:30:22éventuellement faire le choix aussi du Premier ministre
00:30:24et de ceux qui portent la politique dans le pays à besoin.
00:30:27Voilà où j'en suis.
00:30:28Et puis là, on vient aussi à la fois
00:30:29pour prendre mes petites affaires,
00:30:31c'est comme une rentrée scolaire,
00:30:32et puis voir aussi, discuter avec certains de mes amis
00:30:35pour voir dans quel groupe, éventuellement,
00:30:37si la proposition que je fais d'un grand groupe commun,
00:30:40c'est ça que je fais comme proposition,
00:30:41si éventuellement ça ne se produit pas,
00:30:43par définition, un grand groupe commun,
00:30:45c'est avec tous ceux qui le souhaitent,
00:30:46sans exclusives, ni sectarisme,
00:30:48avec fraternité, souplesse et gentillesse,
00:30:50et tendresse, comme dirait mon ami François Ruffin.
00:30:53Moi, je pratique le pardon des offenses,
00:30:55malgré tout ce que j'ai subi,
00:30:57mais je dis que le sectarisme et la brutalité
00:30:59quand l'extrême droite est si forte,
00:31:00c'est une erreur politique.
00:31:01Ma victoire, celle de Daniel Simonnet,
00:31:03celle d'Hendrick Davy,
00:31:04est la démonstration que nous avions raison.
00:31:06Mais voilà.
00:31:07Et puis je viens aussi peut-être pour planter
00:31:09une petite graine dans le sol insoumis
00:31:11qui demain deviendra une plante
00:31:13et pourquoi pas un arbre,
00:31:14la petite graine de la démocratie.
00:31:15Garder le meilleur de mon mouvement
00:31:17et le débarrasser de pratiques inutiles.
00:31:19Voilà où j'en suis.
00:31:20Mais qui doit être Premier ou Premier ministre, selon vous ?
00:31:21Je vous ai proposé une méthode,
00:31:23et si l'ensemble des députés
00:31:24du Nouveau Front Populaire ont discuté
00:31:26pour voir qui c'est qui, à défaut de tous,
00:31:29d'avoir l'accord de tous,
00:31:30au moins l'accord de la grande majorité.
00:31:31Je crois que c'est une des conditions d'être durable.
00:31:33Pour moi, le Front Populaire,
00:31:34c'est pas un petit coup tactique
00:31:36à l'occasion d'une élection,
00:31:37c'est une ligne stratégique de fond qui doit durer.
00:31:39Car quand même, nous avons bloqué l'extrême droite,
00:31:42et je m'en félicite, et c'est vraiment une heureuse nouvelle.
00:31:44Voilà donc pour Alexis Corbière.
00:31:45Une autre image en direct,
00:31:46celle de François Hollande
00:31:48aux côtés des députés socialistes.
00:31:51Nous les voyons tous réunis
00:31:53autour de l'ancien président de la République.
00:31:56Marco Pommier, vous êtes sur place, je crois ?
00:32:01Oui, effectivement, je suis sur place.
00:32:03On est dans la Cour d'honneur.
00:32:05Je peux vous dire qu'il y a eu une sacrée cohue
00:32:07au niveau des médias
00:32:09lorsque l'ancien président est allé à la rencontre
00:32:12des députés socialistes, nouveaux députés,
00:32:15ou députés réélus.
00:32:17Alors là, vous les voyez à l'image,
00:32:18ils sont en train de poser pour les photographes
00:32:22devant les journalistes,
00:32:23et vous voyez ces applaudissements.
00:32:25C'est forcément une image très, très symbolique,
00:32:29puisque cet ancien président, François Hollande,
00:32:31revient à l'Assemblée nationale.
00:32:32Ça s'était déjà vu par le passé avec Valéry Giscard d'Estaing.
00:32:37Il était revenu également à l'Assemblée nationale
00:32:39après avoir été président de la République.
00:32:42Et donc, vous voyez ces images.
00:32:44Dans la joie et la bonne humeur,
00:32:45le groupe socialiste revient en force.
00:32:47C'est plus de 110 % d'élus socialistes
00:32:50par rapport à la précédente législature.
00:32:53Le groupe socialiste est en train de poser pour les photographes,
00:32:55qui devraient ensuite déambuler un peu dans l'Assemblée nationale,
00:32:59notamment à travers la salle des Quatre Colonnes,
00:33:00puis les Jardins de l'Assemblée.
00:33:02Et normalement, ensuite, ils devraient rejoindre
00:33:04leur réunion de groupe, qui est prévue à 15h30,
00:33:07avec donc l'ancien président.
00:33:09Et vous voyez François Hollande rire
00:33:11parce que, justement, il est en train de pleuvoir.
00:33:13Et l'ancien président était assez coutumier du fait,
00:33:16c'est-à-dire que, quand il se déplaçait souvent,
00:33:17la pluie s'abattait sur lui.
00:33:19Ça ne s'avante pas, ça ne s'avante pas, Clément.
00:33:22Merci beaucoup, Marco.
00:33:23Premier, une réaction, Jean-René Cazeneuve,
00:33:24à cette image d'un ancien président redevenu député.
00:33:27Il apporte son expérience.
00:33:29Ça peut être utile dans la situation actuelle, le blocage ?
00:33:33Absolument. D'abord, je peux peut-être rebondir
00:33:34sur ce qu'a dit notre collègue...
00:33:36Alexis Corbière. On va en parler dans un instant,
00:33:38mais peut-être d'abord sur François Hollande.
00:33:39Mais juste dire... Vous voyez, la France insoumise,
00:33:42ce sont les insoumis qui en parlent le mieux.
00:33:43Vous voyez ce que je veux dire.
00:33:44Donc, quand il parle d'absence de démocratie, d'opacité,
00:33:47enfin, il décrit extrêmement bien, de l'intérieur,
00:33:50ce qu'est la France insoumise. Et je rebondis, donc.
00:33:53Comment imaginer que M. Bernard Lyssis
00:33:55soit dans le même gouvernement que François Hollande ?
00:33:58Mais ça fait rigoler tout le monde.
00:33:59Personne ne l'imagine une demi-seconde.
00:34:01Il y a tellement de tensions...
00:34:03Que vous soyez ensemble. Vous ne partagez rien.
00:34:07C'est un accord électoral qui vous a permis aujourd'hui d'être là.
00:34:11Mais vous ne partagez rien.
00:34:12Vous savez très bien que vous ne partagez rien.
00:34:14En termes d'économie de marché, d'économie étatisée,
00:34:17vous ne partagez rien.
00:34:18C'est M. François Hollande qui a adhéré
00:34:20au programme du nouveau Front populaire.
00:34:21Moi, je n'ai pas de problème avec mon programme.
00:34:22Poser la question à François Hollande,
00:34:24est-ce que ça lui pose un problème par rapport à sa méthode
00:34:26et aux mesures qu'il a proposées
00:34:27quand il était lui-même président de la République ?
00:34:29La question peut se poser. Je ne dis pas le contraire.
00:34:31Mais visiblement, il a changé. Tant mieux.
00:34:32Moi, pas. Moi, je sais en tout cas que je serai en mesure
00:34:35d'appliquer le programme du nouveau Front populaire
00:34:37dans un ministère. À Beauvau, ça m'irait très bien.
00:34:40Parce que je crois qu'il faut une police de proximité,
00:34:42qu'il faut apaiser les choses dans les relations police-population,
00:34:45qu'il faut retirer tout un tas d'armes mutilantes.
00:34:48Je pense qu'il faut réarmer la police judiciaire pour le coup,
00:34:50pour qu'elle soit renforcée,
00:34:51pour qu'on mène les enquêtes dans ce pays.
00:34:52Donc, je n'ai pas de problème avec notre propre programme.
00:34:54Je suis pour qu'on l'applique.
00:34:56Et bonne nouvelle, il n'y a pas besoin de réformer
00:34:58par des lois à l'Assemblée nationale
00:35:00pour avoir ce résultat politique-là.
00:35:02Beaucoup de choses sont déjà dans les attributions des ministres.
00:35:04C'est intéressant de voir quand même
00:35:06que vous nous annoncez que vous allez gouverner sans le Parlement.
00:35:09C'est ce que vous venez de nous dire une nouvelle fois,
00:35:11après nous avoir dit tout à l'heure que vous allez tout faire par décret.
00:35:12Pas sans le Parlement.
00:35:13On voit bien. Non, mais je veux dire,
00:35:15votre rapport à la République nous surprend tous les jours.
00:35:17Vous savez, il est quasi le champion de France du 49-3.
00:35:22C'est quand même assez rigolo de recevoir des leçons.
00:35:24Moi, j'en ai fait zéro pour l'instant.
00:35:25Franchement, c'est fait pour les budgets,
00:35:27on l'a utilisé pour les budgets.
00:35:28Excusez-moi, mais les décrets,
00:35:30c'est bien dans les attributions des ministres.
00:35:32Bien sûr.
00:35:33C'est juste pour être sûr, parce que quand je vous entends,
00:35:34j'ai l'impression que c'est quelque chose d'autoritaire
00:35:37que de prendre des décrets, de gérer des administrations.
00:35:39Est-ce qu'on s'en est caché pendant la campagne électorale ?
00:35:42Non, mais question, est-ce qu'on s'en est caché ?
00:35:44Je ne dis pas que vous vous cachez.
00:35:46Personne n'est dupe de votre jeu.
00:35:48Je dis simplement, je dis simplement,
00:35:50c'est un collègue que vous nous avez dit
00:35:52deux fois en dix minutes que vous alliez gouverner par décret.
00:35:55Entre autres, oui.
00:35:56Le Parlement, ce n'est pas un problème
00:35:58de ne pas avoir la majorité au Parlement.
00:35:59Si, c'est un problème, mais ce n'est pas insurmontable.
00:36:02Ce n'est pas insurmontable pour changer la vie des Français.
00:36:05Hugo Bernal, ici, peut-être d'un mot,
00:36:06une réaction à ce qu'a dit Alexis Corbière,
00:36:08votre ancien camarade,
00:36:10qui réclame plus de démocratie et un groupe commun
00:36:13à l'ensemble du nouveau Front populaire.
00:36:14C'est une option pour vous ?
00:36:15Moi, je suis triste qu'Alexis,
00:36:17qui a été pourtant celui qui était membre en notre nom
00:36:20pour siéger à l'intergroupe de la NUPES
00:36:22et justement mener les discussions
00:36:24avec les autres organisations politiques
00:36:25pendant ces deux dernières années,
00:36:27qu'il se plaigne lui-même de son propre travail.
00:36:29Je trouve ça lunaire et hallucinant.
00:36:31Il se plaint du sort qui lui a été réservé
00:36:33après avoir réclamé un fonctionnement
00:36:35davantage démocratique du droit à l'insoumis.
00:36:37Ce n'est pas après avoir réclamé un fonctionnement démocratique,
00:36:40c'est après avoir eu une attitude complètement déloyale
00:36:42qui prévoyait de quitter notre groupe parlementaire
00:36:44et de vivre sa vie par ailleurs.
00:36:46C'est tout. Donc, ne pas réinvestir des gens
00:36:47qui ne sont pas loyaux avec leur groupe parlementaire.
00:36:49Tous les partis politiques font ça, tous, sans exception.
00:36:52Et c'est bien normal, puisque si vous voulez fonctionner
00:36:54ensemble, il faut au moins un minimum de cohérence
00:36:57et de fiabilité entre nous.
00:37:00C'est la moindre des choses, en fait.
00:37:02Un seul groupe politique pour tout le Nouveau Front Populaire.
00:37:04On l'avait proposé la fois dernière.
00:37:05Je ne sais pas, on peut en discuter.
00:37:07Pour moi, ça doit faire l'objet d'une discussion plus large,
00:37:09encore une fois, pour gouverner ce pays,
00:37:11appliquer le programme du Nouveau Front Populaire,
00:37:13les partages ministériels, et s'il faut un groupe commun,
00:37:15moi, je n'y vois pas d'inconvénient.
00:37:18On l'avait proposé la fois dernière.
00:37:19Écoutez...
00:37:21Un mot, quand même, pour revenir sur cette image
00:37:22de François Hollande, ancien président, redevenu député.
00:37:24Certains évoquent son nom parmi les potentiels
00:37:27futurs présidents de l'Assemblée.
00:37:30C'est un profil intéressant, à vos yeux ?
00:37:32Oui, bien sûr, c'est un profil intéressant.
00:37:34Je crois que, vous savez, on a, depuis sept ans,
00:37:37montré qu'on était capable de travailler
00:37:39avec un certain nombre de socialistes,
00:37:41avec un certain nombre d'anciens ministres socialistes.
00:37:44Donc, il n'y a pas de raison qu'on ne puisse pas le refaire.
00:37:47Moi-même, j'étais rapporteur général du budget.
00:37:49J'ai beaucoup travaillé avec...
00:37:51Avec M. Coquerel ?
00:37:52Avec Christine Pérez-Beaune.
00:37:53Avec un insoumis ? Vous avez travaillé avec un insoumis ?
00:37:56Président de la Commission des Finances.
00:37:58J'espère que vous n'êtes pas brûlé, M. Gazard.
00:37:59J'ai travaillé avec Mme Louvaji.
00:38:01Donc, très bien, on a pu arriver à des compromis
00:38:04sur un certain nombre de textes, sur un certain nombre d'amendements.
00:38:06Donc, on l'a fait, on sait le faire.
00:38:09Là, je crois qu'il faut le faire à une plus grande échelle
00:38:12pour apporter cette...
00:38:14se donner une chance d'avoir une coalition
00:38:16qui va apporter à notre pays, qui en a terriblement besoin.
00:38:19Je vous rappelle quand même qu'il y a la guerre
00:38:21aux frontières de l'Europe,
00:38:22que nous avons une crise financière qui pointe.
00:38:25Nous sommes sur le fil du rasoir.
00:38:27Nous avons des investissements en matière de transition écologique
00:38:30qui sont absolument colossaux devant nous.
00:38:32Donc, nous avons besoin de cette stabilité.
00:38:35Le chemin est très difficile.
00:38:37Ça peut prendre plusieurs semaines, selon vous, avant de...
00:38:39Ça peut prendre plusieurs semaines.
00:38:41Ça prend des mois, quelquefois, en Allemagne ou aux Pays-Bas.
00:38:43Ça peut prendre plusieurs semaines.
00:38:44Je crois que François Hollande peut parfaitement
00:38:46jouer un rôle important dans cette optique de coalition,
00:38:51en tous les cas, de discussion, dans un 1er temps.
00:38:52On va le demander pour M. Cazeneuve, quand même.
00:38:54Un instant, je voudrais juste retourner
00:38:56salle des 4 colonnes, et après, je vous redonne la parole,
00:38:58c'est promis, pour aller voir Marco Pommier.
00:39:00Marco, décrivez-nous un peu l'ambiance actuelle autour de vous.
00:39:06Écoutez, je suis effectivement salle des 4 colonnes,
00:39:08et il y a énormément de journalistes.
00:39:10Je ne sais pas si on peut voir ces images.
00:39:12Regardez, il y a énormément de journalistes
00:39:14dans cette salle des 4 colonnes.
00:39:16En fait, pour ne rien vous cacher,
00:39:17on voulait suivre le groupe socialiste,
00:39:20et notamment l'arrivée de François Hollande.
00:39:23Alors, on a essayé de déambuler dans les couloirs de l'Assemblée
00:39:25pour retrouver ce groupe, sauf que, bah, impossible,
00:39:27parce que les huissiers font en sorte que la presse
00:39:30reste ici, salle des 4 colonnes.
00:39:32Le groupe socialiste qui est donc arrivé à l'Assemblée nationale,
00:39:35ainsi que l'ancien président François Hollande,
00:39:39ils vont maintenant avoir, les socialistes,
00:39:41une réunion de groupe à 15h30,
00:39:43pour discuter des contours de ce groupe,
00:39:47des éventuelles coalitions.
00:39:48Ca se passe maintenant à l'Assemblée nationale,
00:39:51et nous, en attendant, en tant que journalistes,
00:39:53on attend ici, salle des 4 colonnes.
00:39:55À l'abri, salle des 4 colonnes,
00:39:57Marco Pommier, car il pleut énormément en ce moment
00:40:00sur l'Assemblée nationale, au moment où François Hollande
00:40:01vient donc d'y arriver.
00:40:03Hugo Bernalicis, je vous ai interrompu.
00:40:04Vous vouliez...
00:40:05Oui, j'avais, moi, une demande pour le collègue Cazeneuve,
00:40:09c'est est-ce qu'on peut enfin au moins se mettre d'accord
00:40:12sur le fait que l'extrême droite, le Rassemblement national,
00:40:15n'a pas sa place dans les postes à responsabilité
00:40:18à l'Assemblée nationale, et que cette normalisation
00:40:21qu'ils opèrent, qu'ils ont mise en oeuvre jusqu'à présent,
00:40:25d'être bien habillés, propres sur eux,
00:40:27tout en tenant des propos, et on l'a vu chez leurs candidates,
00:40:30et leurs candidats scandaleux, racistes, xénophobes,
00:40:32et compagnie, que l'on soit, nous tous,
00:40:35globalement, un rempart à ça,
00:40:36et qu'on ne recommence pas dans les mêmes turpitudes.
00:40:39Nous partageons...
00:40:40Je ne savais pas que vous étiez aussi journaliste,
00:40:42M. Bernalicis.
00:40:43Je m'apprêtais à vous poser la même question
00:40:45un peu plus tard dans l'émission.
00:40:46Merci pour la question.
00:40:47Nous partageons ce combat contre le Rassemblement national,
00:40:51et nous avons réussi, et ça a été très difficile
00:40:54pour un certain nombre de nos électeurs
00:40:56de voter pour vos candidats,
00:40:57ça a été très difficile pour un certain nombre de vos électeurs
00:41:00pour voter pour un certain nombre de nos candidats,
00:41:03mais nous avons réussi, collectivement,
00:41:05à éviter que le Rassemblement national
00:41:07ne soit majoritaire dans notre pays.
00:41:08Il faut s'en féliciter.
00:41:10Mais êtes-vous prêts à prolonger ce front public,
00:41:12comme l'ont réclamé notamment les écologistes ce matin ?
00:41:15À partir du 18 juillet,
00:41:16les postes vont se répartir au sein de cette Assemblée nationale,
00:41:19les postes de vice-président, de président de commission ?
00:41:21Ça n'intéresse que nous.
00:41:24Moi, ce qui m'intéresse avant...
00:41:26Ce n'est pas un sujet pour vous.
00:41:28Si, c'est un sujet,
00:41:29mais je voudrais m'assurer avant
00:41:32que nous sommes capables d'avoir une coalition,
00:41:34et donc, à ce moment-là,
00:41:35les postes de responsabilité à l'Assemblée nationale
00:41:38reflèteront cette coalition,
00:41:39mais on ne va pas se distribuer les postes comme ça
00:41:41et puis, derrière, se dire quelle politique on va faire.
00:41:43Donc, il est urgent d'ouvrir ces négociations,
00:41:47DLR jusqu'à la gauche sociale-démocrate,
00:41:51de manière à trouver cette coalition,
00:41:54cette plateforme commune pour travailler.
00:41:56Une fois plus, nous sommes prêts, nous,
00:41:58à faire de très nombreuses concessions.
00:42:01Nous avons nos lignes rouges, évidemment,
00:42:03à faire de très nombreuses concessions
00:42:04pour apporter cette stabilité que les Français attendent.
00:42:08Vous souhaitez ouvrir des discussions
00:42:10en excluant les Insoumis.
00:42:12Que se passera-t-il demain
00:42:14si le nouveau Front populaire propose un nom
00:42:17à Emmanuel Macron pour Matignon ?
00:42:20C'est la responsabilité de la Première République.
00:42:22On verra. J'ai dit simplement, c'est que...
00:42:23Mais pour vous, il serait logique
00:42:26qu'il laisse la possibilité à ce candidat à Matignon
00:42:31de former son gouvernement ?
00:42:32Nous censurerons un gouvernement immédiatement
00:42:36dans lequel seraient des Insoumis, bien évidemment.
00:42:39Nous ne pouvons pas cautionner, avoir un ministre de l'Intérieur
00:42:43quand les Insoumis disent que la police tue.
00:42:46Oui, ça ne nous paraît pas compatible.
00:42:49Je suis désolé, je dis des choses très basiques,
00:42:51mais il ne pourrait pas avoir un ministre de l'Economie
00:42:54qui va dynamiter la caisse en 15 jours
00:42:57avec des propositions absolument débagogiques
00:43:01et qui ne tiennent pas la route d'un point de vue économique.
00:43:04Donc non, bien sûr, nous censurerons.
00:43:07Alors, je ne sais pas s'il se passe quelque chose
00:43:11du côté de nos équipes sur le terrain.
00:43:13Je ne vois pas grand-chose.
00:43:15Tout le monde s'est mis à l'abri en ce moment
00:43:16avec la pluie qui tombe sur l'Assemblée.
00:43:20Hugo Bernalicis, quelle est l'étape suivante, selon vous ?
00:43:24L'étape suivante, les groupes se réunissent,
00:43:26on se retrouve entre nous, on va avoir des discussions.
00:43:28On a besoin aussi de se poser entre nouveaux députés,
00:43:30d'accorder les violons,
00:43:31de voir comment on analyse la situation.
00:43:33Les lignes rouges qu'on fixe les uns les autres.
00:43:35Et ensuite, nos états-majors vont repartir en discussion entre eux
00:43:39pour aboutir à une solution.
00:43:41Ce dont je suis agréablement surpris,
00:43:43c'est que finalement, le Nouveau Front Populaire,
00:43:46et c'est tant mieux parce que les électeurs
00:43:48et leur vote nous obligent,
00:43:50veut faire une proposition d'un gouvernement
00:43:52du Nouveau Front Populaire.
00:43:54Ensuite, chacun prendra ses responsabilités.
00:43:56Si M. Cazeneuve et ses amis veulent à nouveau recréer
00:43:59de l'instabilité au milieu de la pagaille,
00:44:01ils en prendront l'entière et intégrale responsabilité.
00:44:04Je pense qu'à la fin, à ce jeu-là, et je mets en garde,
00:44:06c'est eux qui gouvernent depuis 7 ans,
00:44:08et l'extrême-droite a fait 31 % aux élections européennes.
00:44:11À ce jeu-là, ils les auront au pouvoir
00:44:15bien plus rapidement qu'ils ne l'imaginent.
00:44:16Je vous arrête pour écouter un de vos collègues,
00:44:18Éric Coquerel, député La France Insoumise.
00:44:21À votre micro, Marco Pommier.
00:44:24Oui, Éric Coquerel, qui était l'ancien président
00:44:27de la prestigieuse Commission des Finances.
00:44:29Est-ce que vous souhaitez retrouver ce poste ?
00:44:32Non, parce que ça signifierait que je serais dans l'opposition.
00:44:34Je ne souhaite pas être dans l'opposition.
00:44:36Je souhaite gouverner ce pays pour appliquer notre programme.
00:44:38Il est évident que si j'étais dans l'opposition,
00:44:41je serais candidat au fait de le maintenir,
00:44:45mais ce n'est pas ce que je souhaite.
00:44:46Effectivement, ce poste revient traditionnellement à l'opposition.
00:44:49Petite question quand même sur comment on va gouverner.
00:44:52Il y a certains députés aujourd'hui de Renaissance qui disent
00:44:55s'il y a un gouvernement avec La France Insoumise,
00:44:57on le fait tomber immédiatement.
00:44:58S'il y a des insoumis dans le gouvernement,
00:45:00on le fait tomber avec une motion de censure.
00:45:01Qu'est-ce que vous répondez à ça ?
00:45:02Il faudra peut-être qu'un jour,
00:45:04Renaissance rappelle qu'ils ne sont plus majoritaires.
00:45:07Ce n'est pas eux qui fixent les conditions.
00:45:09Vous n'êtes pas non plus ?
00:45:10On a une majorité relative, la même que celle qui était là-leurs.
00:45:13Ils ont essayé de gouverner.
00:45:15Deuxièmement, il faudra peut-être qu'ils en finissent avec le NIMI.
00:45:19À cause du NIMI, ils ont banalisé l'ERN
00:45:21et on a failli avoir l'ERN majoritaire.
00:45:23Je vous rappelle qu'il y a une bonne partie
00:45:25des députés Renaissance qui ne seraient plus députés
00:45:27si l'électorat et les filles n'avaient pas très largement
00:45:30reporté leur voix sur eux face au RN.
00:45:33C'est des leçons de l'histoire qu'il ferait bien d'observer.
00:45:35Cyril Châtelain, l'ancienne présidente du groupe écologiste,
00:45:38disait ce matin qu'elle ne voulait pas
00:45:40que le Rassemblement national puisse avoir des postes de dirigeants ici,
00:45:43des postes de direction à l'Assemblée nationale.
00:45:46Vous êtes d'accord avec ça ?
00:45:47Est-ce que vous dites, d'une certaine manière,
00:45:48les Français ont aussi voté pour des députés du RN,
00:45:51ils sont de plus en plus nombreux,
00:45:52il faut qu'ils soient aussi représentés à l'Assemblée ?
00:45:55Non, je suis assez d'accord avec ça.
00:45:56Je pense que ceux qui ont décidé de faire barrage au RN,
00:46:00en décidant de retrait respectif,
00:46:04sont habilités à faire en sorte de gérer cette...
00:46:08Non, ça ne veut pas dire cohabiter,
00:46:09ça ne veut pas dire gérer le pays, ce n'est pas la même chose,
00:46:11mais ça veut dire gérer l'Assemblée nationale.
00:46:13Et de ce point de vue-là, il ne me semblerait pas scandaleux
00:46:17que le RN n'ait pas de vice-président.
00:46:19Petite question, elle n'est pas si indiscrète que ça,
00:46:20mais on en est où dans les négociations
00:46:22pour le Premier ministre au nouveau Front populaire ?
00:46:24Déjà, c'est les négociations pour s'assurer
00:46:28qu'on est bien tous d'accord sur l'idée
00:46:31d'avoir un gouvernement uniquement de nouveau Front populaire,
00:46:34en tout cas qui applique le programme du nouveau Front populaire.
00:46:37Donc ça, c'est en cours.
00:46:38Une fois que ça, ça sera réglé,
00:46:40passera évidemment l'étape du Premier ministre
00:46:43et moi, j'ai bon espoir qu'on y arrive.
00:46:44Voilà, il me semble qu'il y aura des règles à respecter.
00:46:47La règle du principal groupe donnant le Premier ministre
00:46:49est une bonne règle.
00:46:50Merci beaucoup, Éric Coquerel, merci à vous.
00:46:53Et merci à vous, Marco Pommier.
00:46:55Jean-René Cazeneuve, il a fait un bon président
00:46:57de la Commission des finances ?
00:46:58Vous avez pu travailler en bonne intelligence avec lui ?
00:47:01Ça a été un bon président de la Commission des finances.
00:47:03J'ai pu travailler avec lui, il n'a travaillé qu'avec tout le monde.
00:47:06Je ne suis pas d'accord avec un certain nombre de décisions
00:47:07qui étaient très importantes.
00:47:08Je pense qu'il n'a pas respecté le texte,
00:47:10mais on en a suffisamment parlé.
00:47:14Merci beaucoup, Jean-René Cazeneuve,
00:47:15d'être venu sur le plateau de LCP.
00:47:18On va aller voir Elsa Mondingava à présent.
00:47:20Elsa, où est-ce qu'on en est de votre côté ?
00:47:23Ça s'est un petit peu calmé ?
00:47:27Oui, au niveau de l'orage, ça s'est calmé,
00:47:28quoiqu'on voit encore quelques éclairs.
00:47:30Je vous explique où on est. On est sur cette place
00:47:31du Palais Bourbon.
00:47:33Ce qui était prévu, c'est qu'à 15h,
00:47:34les députés socialistes fassent leur rentrée.
00:47:36Ça s'est fait, évidemment,
00:47:38sauf que certains sont arrivés dans une autre rue.
00:47:41On attendait évidemment François Hollande,
00:47:44l'ancien président de la République,
00:47:45qui est entré par une autre entrée de l'Assemblée nationale,
00:47:48qui est un petit peu plus loin, dans la rue.
00:47:50Il ne voulait pas passer devant la meute de caméra.
00:47:54Il est arrivé avec la pluie,
00:47:55Marco Pommier vous le disait,
00:47:57et puis il faut bien rire en ce moment.
00:47:58Alors là, ça a été carrément le déluge après,
00:48:01puisque sur cette place...
00:48:02Ce qui n'était pas forcément prévu, c'est cet orage.
00:48:04C'est aussi de voir la patrouille de France qui passe
00:48:06pour les préparations du 14 juillet.
00:48:08Ce qui n'était pas prévu non plus,
00:48:10c'est que le collectif Nous Vivrons vienne
00:48:12et bien faire un happening
00:48:13pendant l'arrivée de ces députés socialistes.
00:48:15Il leur demande de ne pas s'allier avec les Insoumis.
00:48:18Ca, c'était évidemment pas prévu.
00:48:21Et voilà, sur cette place du Palais Bourbon,
00:48:23il n'y a plus vraiment de députés,
00:48:24mais c'est surtout à cause de la pluie.
00:48:26D'autres députés vont faire leur entrée demain.
00:48:28Marco vous le disait, les députés socialistes
00:48:30vont, eux, enchaîner les réunions.
00:48:32Tous les groupes se réunissent dans la journée, aujourd'hui,
00:48:34demain, pour définir une ligne stratégique,
00:48:36pour élire leur président de groupe.
00:48:38Donc, ça continue ici, cette Assemblée nationale.
00:48:40Elle est plus que jamais au coeur du jeu politique.
00:48:43Merci beaucoup, Elsa Mondingava.
00:48:44Donc, en direct de la place du Palais Bourbon.
00:48:46Et nous accueillons donc un nouvel invité, Philippe Vigier.
00:48:49Bonjour et merci d'être avec nous.
00:48:51Député modem d'Eure-et-Loire.
00:48:53Un mot, peut-être, de tout ce qu'on vient de voir, là,
00:48:56avec notamment cette image,
00:48:57celle d'un ancien président de la République,
00:48:59redevenu député, François Hollande,
00:49:01qui fait son arrivée à l'Assemblée nationale.
00:49:03Il peut apporter quelque chose dans cette Assemblée,
00:49:05aujourd'hui, un petit peu bloquée, sans majorité claire ?
00:49:09Ecoutez, d'abord, ce n'est pas une première.
00:49:11Je rappelle que Valéry Giscard d'Estaing
00:49:13avait été battu avec son présidentiel
00:49:14et revenu à l'Assemblée nationale...
00:49:15En 1984.
00:49:17...d'une expérience.
00:49:18Comme vous le savez, il a été président de la République.
00:49:20Je pense qu'on est preneur du fait que, dans cette Assemblée,
00:49:23il puisse y avoir de la compétence, de l'expérience.
00:49:25On a souvent reproché à l'Assemblée
00:49:27d'avoir, quelque part, au fil du temps,
00:49:29par exemple, du cumul des mandats,
00:49:32un niveau qui s'était abaissé au fil du temps.
00:49:35Après, ça sera très probablement...
00:49:37On verra ses prises de parole, on verra ses positions
00:49:39et on verra ce qu'il propose pour l'Assemblée.
00:49:43Que vous inspire la situation actuelle de cette Assemblée,
00:49:45avec une première force politique
00:49:48constituée, le Nouveau Front populaire,
00:49:51mais pour l'instant, pas de majorité claire qui se détache ?
00:49:54Oui, je crois qu'il faut être très...
00:49:56Il faut être relatif, puisqu'on sait
00:49:57que le Nouveau Front populaire fait 185 députés.
00:50:01Un petit peu plus selon le décompte de l'ACP, 193, à priori.
00:50:04Donc, ensemble, 165.
00:50:06On verra d'ailleurs exactement qui sera où
00:50:09dans les tous prochains jours,
00:50:11tout n'est pas complètement figé, comme vous le savez.
00:50:12Jusqu'au 18 juillet, en effet,
00:50:13chaque député peut encore choisir son groupe politique.
00:50:16Donc, en fait, c'est même pas les trois quarts,
00:50:18c'est les quatre quarts, pratiquement.
00:50:19Donc, on va voir. En tout cas, l'exigence,
00:50:21c'est de ne pas laisser le bateau France dériver pendant une année.
00:50:24Il faut trouver les moyens pour que ce pays puisse être gouverné,
00:50:27qu'il y ait un gouvernement, qu'on avance.
00:50:28Les Français, ils ont envoyé un certain nombre d'attentes
00:50:31pendant cette campagne, sur les pouvoirs d'achat,
00:50:32les problèmes d'immigration, de la sécurité,
00:50:34de l'éducation, d'accès aux soins.
00:50:37Bref, il faudra être au rendez-vous.
00:50:38Sinon, ils seront impitoyables dans leur jugement
00:50:41et ils vont regarder ceux qui sont les mauvais joueurs
00:50:43et ceux qui veulent jouer.
00:50:44Vous avez face à vous, Hugo Bernalicis,
00:50:46député de la France insoumise.
00:50:48Seriez-vous prêt à accepter un gouvernement
00:50:52incluant des députés insoumis demain ?
00:50:54C'est pas pour déplairer Hugo Bernalicis,
00:50:56que je connais bien,
00:50:58bon député de la Commission des lois,
00:50:59mais non, on ne gouvernera pas avec les insoumis,
00:51:02on ne gouvernera pas non plus avec l'URN.
00:51:03Je pense qu'on est capable de trouver un espace, mais...
00:51:06C'est-à-dire, vous avez accepté les insoumis
00:51:08dans le front républicain,
00:51:09mais vous ne les acceptez plus
00:51:10dans la perspective d'un gouvernement.
00:51:12Il y a une autre configuration.
00:51:13Hugo Bernalicis sait qu'on a voté ensemble
00:51:14un certain nombre de lois dans les deux ans précédents,
00:51:17comme ils l'ont fait avec l'URN à quelques reprises.
00:51:20Vous savez, les députés, lorsqu'on sort de l'hémicycle,
00:51:23lorsqu'on sort des quatre colonnes, lorsqu'on est en commission,
00:51:25il y a du travail constructif qui se fait,
00:51:27il y a de la co-construction qui s'invente.
00:51:28J'ai en souvenir un très beau texte sur l'accès aux soins,
00:51:31un de ses collègues, Adrien Clouet, était avec nous,
00:51:34on a même fait un tour de France.
00:51:35Donc, il faut arrêter de tout cristalliser.
00:51:38Un gouvernement derrière Mélenchon ? Moi, jamais.
00:51:41– Hugo Bernalicis ?
00:51:42– Je ne sais pas, on parlait de ne pas être mauvais joueur.
00:51:46Être mauvais joueur, c'est faire un arrangement entreperdant
00:51:51pour faire en sorte que le Nouveau Front Populaire
00:51:52ne puisse pas gouverner.
00:51:53– C'est ce que vous craignez aujourd'hui ?
00:51:55– C'est pour ça que j'étais en garde le collègue Cazeneuve
00:51:58juste avant, en disant, attention, si vous faites ça,
00:52:00les Français seront impitoyables la prochaine fois.
00:52:03Et ce sera en partie du côté de l'extrême droite
00:52:05que des suffrages continueront de s'agréger,
00:52:08en disant, de façon à la politique, regardez, c'est toujours pareil,
00:52:10on vote, on vote, et à la fin, ils arrivent à s'arranger
00:52:13et à magouiller pour qu'il n'y ait pas de changement
00:52:15dans nos vies quotidiennes.
00:52:16Donc voilà, je ne souhaite pas ça, et je pense qu'il faut
00:52:19donner sa chance au bloc qui est arrivé en tête
00:52:22sur un programme, encore une fois, pas un bloc
00:52:24qui se constitue a posteriori, un bloc qui était a priori
00:52:26constitué sur un programme politique,
00:52:28c'est celui du Nouveau Front Populaire,
00:52:29et je pense qu'on a moyen de changer la vie des gens,
00:52:32on est attendus là-dessus, et si on ne le fait pas,
00:52:34ce sera les Françaises et les Français qui nous sanctionneront,
00:52:37et non pas les macronistes réarrangés avec les LR
00:52:40et avec quelques personnes un peu perdues.
00:52:43Philippe Vigier, vous êtes prêt à discuter
00:52:45d'un accord de coalition en partant de la base
00:52:48du programme du Nouveau Front Populaire aujourd'hui ?
00:52:50Non.
00:52:51J'ai combattu ce programme pendant toute la campagne,
00:52:53il est inapplicable, il amènerait la France dans le mur,
00:52:56donc je ne suis pas prêt là-dessus.
00:52:58Après, je vous l'ai dit, je reformule les choses
00:53:00pour qu'elles soient très précises,
00:53:02ni insoumis, ni RN,
00:53:04et il y a peut-être un espace central le mieux,
00:53:06et après, sur d'autres textes,
00:53:08on peut se retrouver sur ce nombre de sujets, voilà.
00:53:11Alors, on va retourner voir nos équipes sur le terrain,
00:53:13on va aller voir Thibault Hénocq.
00:53:17Alors, dans quelques instants, on va aller voir Thibault Hénocq,
00:53:19je crois qu'il n'est pas encore...
00:53:21Thibault Hénocq, dites-nous où vous êtes.
00:53:26Oui, Clément, je suis au 100 rue de l'Université,
00:53:28c'est une des annexes de l'Assemblée nationale,
00:53:30une annexe qui a son importance cet après-midi,
00:53:31parce que c'est là que se tient la réunion
00:53:32du groupe socialiste au sous-sol,
00:53:34dans la salle Victor Hugo,
00:53:36les socialistes qu'on a suivis à la trace,
00:53:38Marco Pommier vous le disait tout à l'heure,
00:53:40mais on a perdu la trace,
00:53:41parce qu'ils sont passés par les souterrains
00:53:43de l'Assemblée nationale,
00:53:45qui relie le Palais-Bourbon à cette annexe
00:53:47du 100 rue de l'Université, les députés socialistes
00:53:49qui se réunissent cet après-midi,
00:53:51évidemment, pour évoquer la stratégie pour la suite,
00:53:55pour suivre l'alliance avec le Nouveau Front populaire,
00:53:57trouver le bon équilibre, la proposition,
00:54:00quel Premier ministre, ou alors saisir peut-être
00:54:02la main tendue par le Bloc central,
00:54:04qui appelle à une coalition, mais ce serait au prix
00:54:06d'un renoncement de l'alliance avec la France insoumise.
00:54:09Au cours de cette réunion, très certainement,
00:54:12une première prise de parole du président,
00:54:13l'ancien président de la République,
00:54:15François Hollande, réélu devant les députés socialistes.
00:54:19On essaiera d'en savoir un petit peu plus.
00:54:21Merci beaucoup, Thibault Hénocq,
00:54:22devant l'Assemblée nationale,
00:54:23et nous accueillons Benjamin Lucas.
00:54:25Bonjour. Merci d'être à nos côtés.
00:54:28Député Génération,
00:54:29vous étiez rattaché au groupe écologiste
00:54:31dans la précédente législature. Vous le resterez ?
00:54:33Oui, j'étais porte-parole du groupe écologiste,
00:54:35et je crois qu'il y a besoin d'un groupe écologiste
00:54:38de gauche unitaire aujourd'hui à l'Assemblée nationale.
00:54:40Donc je suis pleinement engagé dans la réussite de ce groupe.
00:54:42Que vous inspire la situation politique aujourd'hui,
00:54:45cette photographie de l'Assemblée nationale aujourd'hui,
00:54:47avec le Nouveau Front populaire,
00:54:49première force politique de cette Assemblée,
00:54:51mais pas de majorité claire qui se détache pour l'instant ?
00:54:54Nous avons basculé dimanche soir
00:54:56dans un monde politique et démocratique
00:54:58totalement nouveau, inédit,
00:54:59qui implique d'être assez inventif.
00:55:01Aucun des schémas qui avaient été prévus
00:55:03par nos prédécesseurs depuis 1945
00:55:05ne peut s'appliquer à la situation que nous vivons.
00:55:08Ce que je note, c'est que le Nouveau Front populaire
00:55:09est la principale force aujourd'hui à l'Assemblée nationale,
00:55:12et que donc il est légitime qu'elle soit appelée à gouverner.
00:55:14Et je souhaite que ce Nouveau Front...
00:55:15Mais avec quelle majorité ?
00:55:17Parce que vous êtes 193, selon notre décompte aujourd'hui.
00:55:19Il vous manque plus de 90 députés
00:55:21pour avoir la majorité à l'Assemblée.
00:55:22Il manquait des députés à la majorité sortante
00:55:24pour avoir sa majorité. Ce qui compte,
00:55:25c'est que nous sommes la principale force aujourd'hui.
00:55:27Et je veux le dire, nous sommes une force aussi
00:55:29qui n'appartient pas qu'à...
00:55:31qui ne se résume pas à ce nombre de parlementaires,
00:55:33qui est la force qui appartient à des millions de gens
00:55:34qui, au premier tour, au second tour,
00:55:36ont décidé de construire un nouvel espoir
00:55:38dans la société française
00:55:40que nous avons incarnée avec ce Nouveau Front populaire.
00:55:42Et donc, cela nous dépasse.
00:55:43Nous devons gouverner aussi avec les forces sociales,
00:55:45avec les organisations syndicales qui se sont mobilisées
00:55:47pour faire le barrage à l'extrême droite,
00:55:48et avec les millions de Françaises et de Français
00:55:49qui ont voulu éviter le pire.
00:55:50Nous appartiennons maintenant à construire le meilleur.
00:55:52Donc, je souhaite que, dans les heures qui viennent,
00:55:54nos formations politiques soient capables
00:55:56de proposer un gouvernement
00:55:59et de mettre, finalement, le président de la République
00:56:00face à ses responsabilités
00:56:02et de nous permettre de gouverner ce pays.
00:56:03Est-ce que vous ne prenez pas les choses à l'envers ?
00:56:04Est-ce qu'il ne s'agit pas d'abord d'élargir votre majorité
00:56:07pour pouvoir constituer un gouvernement
00:56:09qui ne tomberait pas sur la première motion de censure ?
00:56:12Non, c'est de mon point de vue
00:56:13de confier à la force arrivée en tête
00:56:15au soir des élections législatives
00:56:18la responsabilité de gouverner ce pays,
00:56:20que nous, nous soyons à la hauteur de cette responsabilité.
00:56:22Et ensuite, texte par texte, débat après débat,
00:56:24il conviendra à cette majorité de fonctionner avec intelligence.
00:56:27Mais, j'allais dire, on est dans le retour du parlementarisme.
00:56:29Quelle que soit la configuration dont on va sortir
00:56:31dans les jours qui viennent,
00:56:32tout va être nouveau et différent.
00:56:33Et donc, il va falloir, sur chaque sujet,
00:56:35qu'il y ait des débats, qu'il y ait de la discussion
00:56:38et qu'il y ait des recherches de majorité.
00:56:39Mais ça, c'est, j'allais dire, ce qui...
00:56:41Il faut pour vous que les propositions
00:56:42qui soient mises sur la table,
00:56:43et c'est un gouvernement de faire les propositions.
00:56:44Donc, pour vous, c'est majorité de projet,
00:56:45projet par projet, on constitue une majorité.
00:56:47Parce que là, on entend, par exemple,
00:56:49le camp présidentiel se tourner vers vous et dire
00:56:51il faut ouvrir des discussions,
00:56:52il faut être prêt à faire des concessions des deux côtés.
00:56:55Que leur répondez-vous ?
00:56:56Je me méfie des slogans, vous savez, majorité de projet.
00:56:58Je ne sais pas ce que ça veut dire.
00:56:59Ça nous est arrivé plein de fois dans les mandatures précédentes
00:57:01de voter des projets qui n'étaient pas de nos bords politiques
00:57:02quand on considérait que ça allait dans le sens
00:57:04de nos orientations politiques et de l'intérêt général.
00:57:06Donc, tout ça, évidemment, a toujours cours,
00:57:08quelles que soient les situations politiques.
00:57:09Non, par contre, je ne crois pas qu'il faille entrer
00:57:11dans des combinaisons, dans des négociations
00:57:13derrière boutique. Je crois qu'il faut de la clarté.
00:57:14Pourquoi le mot combinaison ?
00:57:15Parce qu'on voit bien... Enfin, moi, je...
00:57:17Pardon, mais j'ai combattu la réforme des retraites,
00:57:18j'ai combattu la loi immigration, dont j'estime d'ailleurs
00:57:20qu'elle a été un accélérateur à le pénis,
00:57:21mais qu'on n'aurait pas autant de députés d'extrême droite.
00:57:23On n'en a jamais eu autant, d'ailleurs,
00:57:24depuis 1945, dans cette assemblée.
00:57:26On n'aurait pas eu autant de députés d'extrême droite
00:57:28si les macronistes n'avaient pas cédé en race campagne
00:57:30sur la question des valeurs humanistes
00:57:31et n'avaient pas fait cette loi immigration.
00:57:32Donc je ne vais pas, moi, entamer une discussion
00:57:35sur un programme de gouvernement avec des gens que j'ai combattus
00:57:37et avec lesquels je ne suis pas d'accord.
00:57:38En revanche, je nous appelle collectivement
00:57:39à être à la hauteur du barrage républicain
00:57:41des Françaises et des Français.
00:57:42S'il y a autant de députés macronistes
00:57:44dans cette assemblée, je ne sais pas s'ils sont toujours macronistes,
00:57:46d'ailleurs, quand je les entends,
00:57:47c'est parce que les candidats de gauche,
00:57:49y compris de la France insoumise, d'ailleurs,
00:57:50se sont retirés, se sont désistés
00:57:52pour permettre ce rassemblement,
00:57:53alors qu'ils avaient été insultés, traités d'extrémistes
00:57:56pendant plusieurs semaines et plusieurs mois, d'ailleurs.
00:57:59Donc il faut qu'on soit à la hauteur,
00:58:00mais je le dis, laissons la force arriver en tête,
00:58:02laissons-lui le soin de former un gouvernement,
00:58:04et je souhaite que nos formations politiques,
00:58:06qui sont en train de discuter, nous proposent rapidement
00:58:08un dispositif gouvernemental pour dire aux Françaises
00:58:10et aux Français que nous allons répondre
00:58:12à leurs urgences du quotidien et finalement relever
00:58:15ce que sont les grands défis de l'avenir.
00:58:16Et ils sont nombreux, parce que la crise écologique
00:58:19ne s'arrête pas avec cette dissolution,
00:58:20parce que la crise sociale, les injustices,
00:58:22les inégalités ne se sont pas arrêtées,
00:58:23et la crise démocratique, on est en plein dedans.
00:58:25Philippe Ligier, quand vous entendez ça,
00:58:26ça vous inspire quoi ?
00:58:28D'abord, un, personne n'a gagné les élections.
00:58:30Il n'y a pas de gagnants aujourd'hui ?
00:58:32Personne n'a gagné les élections.
00:58:34Jean-Balou Casse en souvient, il y a quelques semaines,
00:58:37il parlait de la minorité présidentielle à 250 députés.
00:58:40Donc là, ils sont dans la sous-minorité,
00:58:42donc vous voyez, personne n'a gagné.
00:58:43Mais nous pouvons être la minorité gouvernementale.
00:58:44Ça veut dire, c'est très simple,
00:58:47nul ne peut dire, j'arrive avec mon programme et on y va.
00:58:50Deuxièmement, nous, on a fixé les conditions.
00:58:52Ça veut dire qu'elle ne bougera pas.
00:58:53Je le répète une troisième fois, pas de LFI, pas de RN.
00:58:57Après, avec les communistes, les socialistes,
00:58:59avec les écologistes...
00:59:00Déjà, c'est inacceptable, vous renvoyez Dohado à la gauche
00:59:03et laissez-le juste pour finir son propos.
00:59:05À moins de des choses, moi, je veux bien,
00:59:07à ce moment-là, on s'interrompt à tout moment,
00:59:08je sais faire, depuis plus longtemps que vous,
00:59:09il n'y a aucun problème.
00:59:11Je sais très bien faire.
00:59:12Et je pense que pour la clarté du débat,
00:59:14à ce moment-là, il vaut mieux qu'on écoute
00:59:16ce que dit l'un et ce que dit l'autre.
00:59:17Donc, je répète, les communistes, les socialistes, les écologistes,
00:59:21le Bloc central, bien sûr, avec Corruzon, le Modem,
00:59:23avec Renaissance, avec les Républicains,
00:59:26jusqu'aux portes du RN.
00:59:28Là, on a en capacité, me semble-t-il,
00:59:30à porter, à faire des efforts les uns vers les autres,
00:59:33parce que nul n'a eu raison.
00:59:34C'est les électeurs qui ont tranché.
00:59:36Ils n'ont pas dit, on veut le Front populaire
00:59:37à la majorité absolue.
00:59:38Ils n'ont pas dit, on veut le RN à la majorité absolue.
00:59:41Ils n'ont pas dit, on veut le Bloc central
00:59:42à la majorité absolue.
00:59:43Chacun doit faire des pas.
00:59:45Nous, nous sommes prêts à faire des pas sur les questions,
00:59:47sur l'immigration, nous sommes prêts à faire des pas
00:59:49sur les problèmes de fiscalité, nous sommes prêts à faire des pas
00:59:51sur l'accès aux soins, sur l'éducation,
00:59:53mais en aucun cas, on prend la copie des autres
00:59:55en disant, circulez, il n'y a rien à voir.
00:59:56Ca, c'est pas de la co-construction.
00:59:58Ca, c'est...
00:59:59Je suis le premier...
01:00:01Vous êtes prêts à saisir un peu cette main tendue
01:00:03par Philippe Vigier, qui se dit ouvert à la discussion avec vous ?
01:00:07Ca surprend, la co-construction, nous, on la propose.
01:00:10Non, il se dit ouvert à la discussion
01:00:11tout en excluant nos partenaires,
01:00:13qui sont aujourd'hui la 1re force,
01:00:15ou à égalité avec les socialistes,
01:00:17l'une des 1res forces du nouveau Front populaire.
01:00:18Moi, je dis que tant qu'on continuera,
01:00:20et tant que la majorité continuera à expliquer
01:00:22qu'une partie de la gauche fut telle radicale
01:00:24et était à mettre à équidistance avec l'extrême droite,
01:00:26alors que ce sont les candidats insoumis qui se sont désistés,
01:00:29que ce sont les électeurs de la France insoumise...
01:00:30Je suis pas insoumis, j'ai jamais voté Jean-Luc Mélenchon
01:00:32à une élection présidentielle, mais ce sont ces électeurs
01:00:34qui vous ont permis de gagner l'élection présidentielle
01:00:36en 2017 et en 2022,
01:00:38qui ont permis à ce pays d'éviter le drame du lupénisme
01:00:41en 2017, en 2022 et en 2024.
01:00:43Et que vous les insultiez de la sorte
01:00:45en les renvoyant à l'extrême droite...
01:00:47En fait, vous ne voulez pas trouver des compromis.
01:00:49Vous êtes dans une forme de posture
01:00:51qui vise à créer une impasse.
01:00:53Moi, je le dis, le plus simple dans cette situation-là...
01:00:55Pardon, mais le plus simple, si on regarde
01:00:57ce qu'est la pratique traditionnelle
01:00:58dans une démocratie parlementaire, c'est de confier,
01:01:00même s'il est minoritaire, aux blocs arrivés en tête,
01:01:03le soin de composer un gouvernement.
01:01:04Et ensuite, à nous de démontrer notre capacité
01:01:06à aller chercher des majorités,
01:01:08à nous de démontrer notre capacité à gouverner le pays
01:01:10au service des Français et de l'intérêt général.
01:01:11Pourquoi Philippe Ligier avoir inclus la France insoumise
01:01:15dans le Front républicain ?
01:01:17Je réponds, pardonnez-moi.
01:01:18Justement, c'est le sens de ma question.
01:01:19Non, je réponds.
01:01:21Le compromis, ce n'est pas la compromission.
01:01:23Le compromis, ce n'est pas, on prend le programme des autres,
01:01:26circulez, il n'y a plus rien à voir, ça, ça ne marche pas.
01:01:28C'est partir d'une feuille blanche
01:01:30et regarder ce qu'on peut faire.
01:01:31Quant aux insoumis de M. Mélenchon,
01:01:32la réponse est non, je le redis pour la quatrième fois,
01:01:34pour une réponse simple,
01:01:35il veut fracturer la République.
01:01:38Ce qui a été fait dans cet hémicycle,
01:01:39ce qui a été dit à l'extérieur de l'hémicycle,
01:01:41en particulier par Jean-Yves Mélenchon,
01:01:42n'est pas acceptable.
01:01:44Jamais aucun compromis politique avec lui,
01:01:47d'ailleurs, comme avec l'URN, je suis très clair.
01:01:49Monsieur Vigier, ce qui a fracturé la République,
01:01:51et moi, ce qui fait que je ne peux pas construire
01:01:53une coalition avec vous,
01:01:54la réforme des retraites a fracturé la République,
01:01:56elle a amené notre pays dans un état de désespérance
01:01:58démocratique et social.
01:01:59La loi immigration, qui reprenait mot pour mot,
01:02:03la loi immigration, monsieur Vigier,
01:02:04qui reprenait mot pour mot les thèmes et les termes
01:02:06de l'extrême droite.
01:02:08La loi immigration qui était une loi,
01:02:09qui a été approuvée, votée grâce à Mme Le Pen et à ses amis,
01:02:12ça, ça a fracturé la République, ça, c'est de l'extrémisme,
01:02:15et c'est ça que moi, je continuerai à combattre ici
01:02:16en tant qu'écologiste.
01:02:18Alors, moi, j'ai vos réponses. La réforme des retraites,
01:02:20vous étiez avec des socialistes, qu'est-ce qu'ils ont fait ?
01:02:22Sont-ils revenus une fois sur des réformes
01:02:24qui ont été faites précédemment ?
01:02:26Jamais. Pire, ils ont fait pire avec Marisol Touraine.
01:02:29Ça vous ennuie beaucoup que je le dise, mais c'est la vérité.
01:02:31Ils ont fait pire avec Marisol Touraine,
01:02:33ils ont retardé l'âge pour une raison simple.
01:02:36Stop aux petites retraites.
01:02:38Nous allons protéger, vous le savez très bien,
01:02:40les retraites pour ceux qui ont commencé avant 18 ans,
01:02:43qui pourront continuer de partir à 60 ans,
01:02:46c'est ce qu'on appelle les carrières longues,
01:02:47vous ne pouvez pas dire le contraire, c'est la vérité.
01:02:49Donc, simplement, et sous la loi sur l'immigration,
01:02:51pardonnez-moi, c'est un texte qui a été validé
01:02:53à l'Assemblée très largement.
01:02:55Il y a eu, comme vous le savez, une partie
01:02:57qui a été invalidée par le Conseil constitutionnel.
01:02:59Vous vous dites, tout va très bien, nous nous disons,
01:03:02immigration choisie, pas on accepte tout le monde,
01:03:04ni on met tout le monde dehors, vous voyez, une voie médiane,
01:03:06une voie équilibrée, qu'on voit dans les grandes démocraties
01:03:08comme le Canada, la Nouvelle-Zélande, l'Australie,
01:03:11où il y a une immigration choisie, métier par métier,
01:03:13métier en tension, avec un vote du Parlement
01:03:15et un contrôle du Parlement. C'est ce que nous souhaitons.
01:03:18D'un mot, comment comptez-vous gouverner demain
01:03:20si vous n'avez pas la majorité à l'Assemblée ?
01:03:22Est-ce que cela implique que certaines décisions
01:03:24seraient prises par décret,
01:03:27qu'il y aurait peut-être le 49-3 aussi, de temps en temps ?
01:03:31Moi, je crois qu'il faut se fixer une boussole.
01:03:32C'est effectivement, je l'ai dit, une crise démocratique,
01:03:34c'est-à-dire d'aller chercher des majorités,
01:03:36d'essayer de remettre de la démocratie.
01:03:37Après, il faut répondre aux urgences des Françaises
01:03:39et des Français, mais moi, je pense que chaque parlementaire
01:03:41sera face à ses responsabilités.
01:03:42Si nous gouvernons et que nous proposons l'abrogation
01:03:44de la réforme des retraites, on regarde ce qu'a été l'ampleur
01:03:46de la mobilisation dans ce pays contre cette réforme,
01:03:48alors ce sera à chaque parlementaire
01:03:49de se déterminer en conscience.
01:03:51Mais vous savez, je crois que nous sommes en capacité...
01:03:54L'abrogation de la réforme des retraites
01:03:56passerait par un vote à l'Assemblée, pour vous.
01:03:58C'est clair, là-dessus.
01:03:59Moi, je pense qu'elle peut passer...
01:04:00Vous savez, elle n'a pas été validée démocratiquement
01:04:02par l'Assemblée nationale. Elle a été validée par 49-3.
01:04:04Donc moi, ça ne me choquerait pas du tout
01:04:05qu'elle n'y ait pas besoin d'un vote à l'Assemblée nationale
01:04:07pour l'abroger. Je pense que ce serait même
01:04:09une mesure de rétablissement démocratique
01:04:10et de justice sociale que de considérer qu'il faut entendre
01:04:12notamment les organisations syndicales.
01:04:13Parce que je vous le dis, nous sommes un nouveau Front populaire.
01:04:15Ca veut dire qu'il y en a eu un avant.
01:04:16Le 1er Front populaire, c'était aussi une mobilisation
01:04:18de la société, des corps intermédiaires,
01:04:20des forces sociales. Moi, j'espère que nous gouvernerons
01:04:22demain avec un mouvement social, un mouvement syndical,
01:04:25un monde associatif, des fédérations d'éducation populaire
01:04:27qui participeront à cet élan nouveau pour la démocratie,
01:04:30pour la société française, pour de nouvelles conquêtes sociales,
01:04:33pour de nouveaux droits, pour le temps libéré,
01:04:35pour le droit au bonheur, pour la justice sociale
01:04:37et la transition écologique.
01:04:38Donc, on doit inventer une façon totalement nouvelle
01:04:40de gouverner. Les Français nous y obligent.
01:04:41Et je crois que nous y sommes prêts.
01:04:43Philippe Vigier.
01:04:44Le droit au bonheur, c'est le droit au travail.
01:04:45C'est avoir un boulot, pouvoir s'acheter une maison,
01:04:47pouvoir financer l'étude de ses enfants.
01:04:49Ca, c'est le vrai droit au bonheur.
01:04:50L'épanouissement, c'est quoi ?
01:04:52Permettre à ses enfants d'avoir l'ascenseur social.
01:04:54Oui, qui est en panne à certains endroits.
01:04:55J'ai eu une nécessité de le marteler chaque jour.
01:04:58C'est pas simplement le ministère du Temps libre de 1981
01:05:01inventé, vous le savez, par François Mitterrand
01:05:03et André Henry.
01:05:04C'est comment cette société est plus apaisée,
01:05:06comment il y a plus de cohésion
01:05:08et comment chacun peut s'épanouir dans un parcours.
01:05:11C'est ça qu'il nous faut.
01:05:12Les meilleures formations, c'est ceux qui sont au chômage,
01:05:15faire en sorte de mieux les accompagner vers un travail
01:05:17et puis lutter aussi contre ceux qui s'installent
01:05:19dans une forme de confort en restant chez eux.
01:05:20Et ça, on ne peut pas le laisser.
01:05:22On va peut-être retourner voir Elsa Mondin-Gavard.
01:05:24Elsa, on peut faire un petit bilan de cette journée
01:05:27d'arrivée des députés à l'Assemblée, peut-être ?
01:05:31On est encore ?
01:05:33Oui, ce matin, on a suivi en direct
01:05:34l'arrivée des députés écologistes
01:05:36et aussi des députés insoumis.
01:05:38A 14h45, c'est Jean-Luc Mélenchon
01:05:41qui s'est invité ici sur cette place du Palais Bourbon,
01:05:43qu'il a traversée sous une nuée de journalistes
01:05:45avant de se rendre à une réunion avec ses députés insoumis.
01:05:49Ce qui était prévu, c'est évidemment à 15h
01:05:51l'arrivée des députés socialistes.
01:05:52Ils se sont réunis sur cette place du Palais Bourbon.
01:05:54Très vite, le collectif Nous Vivrons,
01:05:56fondé après les attaques du Hamas du 7 octobre
01:05:59et qui lutte contre l'antisémitisme,
01:06:01a fait un happening sur cette place,
01:06:03demandant aux socialistes de ne pas s'allier avec les insoumis.
01:06:0615h05, Olivier Faure,
01:06:07premier secrétaire du Parti socialiste, est lui arrivé.
01:06:10Il a répondu à nos questions,
01:06:11où en sont les tractations du nouveau Front populaire ?
01:06:14Il se sent capable d'être Premier ministre.
01:06:1715h10, il a commencé à pleuvoir ici sur cette place du Palais Bourbon.
01:06:20Et 15h11, on nous a annoncé l'arrivée de François Hollande,
01:06:23qui n'est pas passé devant tous les journalistes.
01:06:25Il est passé par une autre entrée de l'Assemblée nationale,
01:06:27mais après, il a bien retrouvé le groupe des députés socialistes
01:06:30pour faire une photo de famille.
01:06:32On a également vu Alexis Corbière, l'insoumis purgé de son groupe.
01:06:36Lui propose la création d'un grand groupe sans exclusives.
01:06:40On verra si son invitation est entendue.
01:06:42Et puis, vous l'entendez peut-être, vous ne le voyez pas au-dessus de moi,
01:06:45mais c'est assez impressionnant.
01:06:46Il y a aussi la Patrouille de France qui répète le 14 juillet.
01:06:49Et donc, on voit, on est interrompu de temps en temps
01:06:52par le son de ces avions qui traversent cette place du Palais Bourbon,
01:06:56où ici, ça reste maintenant très calme.
01:06:58Il s'arrête de pleuvoir.
01:06:59On croise toujours quelques députés,
01:07:01mais plus d'arrivée groupée prévue.
01:07:02Il faudra attendre demain, 9h30,
01:07:04pour l'arrivée des députés du Rassemblement national.
01:07:06Ça aurait été un vrai feu d'artifice, cette journée.
01:07:08Merci à vous, Elsa Mondagava, en direct de la place du Palais Bourbon.
01:07:11Benjamin Lucas, d'un mot, on a pu entendre Olivier Faure
01:07:15faire acte de candidature au poste de Premier ministre.
01:07:17Il ferait un bon Premier ministre ? Il a le bon profil, selon vous ?
01:07:20Écoutez, on a plein de bons profils, plein de talents,
01:07:22plein de compétences pour exercer la responsabilité gouvernementale.
01:07:25Je ne nous invite à ne pas faire oeuvre de candidature publiquement,
01:07:28mais à nous concerter à débattre.
01:07:29Je souhaite que nos formations politiques
01:07:31trouvent dans les heures qui viennent une formule,
01:07:34un dispositif qui permette de montrer aux pays
01:07:36que nous sommes prêts à gouverner,
01:07:37qui permette aussi de dire au président de la République
01:07:40que nous n'attendons pas je ne sais quelle foudre jupitérienne
01:07:43pour nous mettre au travail,
01:07:45et que nous sommes prêts à présenter devant l'Assemblée nationale
01:07:47une feuille de route, une politique.
01:07:49Vous savez, moi, je crois qu'on va changer aussi de façon de faire.
01:07:51Tout ne se fera pas à Matignon,
01:07:52de même que tout ne doit pas se faire à l'Elysée
01:07:54quand il y a une majorité absolue.
01:07:55Moi, j'appelle au retour du parlementarisme
01:07:56et à un esprit collectif, et donc je souhaite
01:07:58qu'il y ait un gouvernement dans lequel on débatte,
01:07:59un gouvernement pluraliste, comme ça se fait
01:08:01dans des grandes démocraties à travers le monde.
01:08:02Nos voisins allemands, par exemple,
01:08:04ont un fonctionnement beaucoup plus démocratique
01:08:05de leur propre gouvernement et du pluralisme.
01:08:07Je suis ici en face d'un collègue
01:08:10qui a défendu les questions de proportionnel,
01:08:11de juste représentation des différents...
01:08:14Avant moi, évidemment, c'est justement ce à quoi je rends hommage.
01:08:17Je pense qu'on doit... Je l'ai dit,
01:08:18on est dans un monde politique et démocratique nouveau,
01:08:20et donc il faudra aussi que, dans la façon de gouverner,
01:08:22on fasse différemment. Donc moi, je ne pense pas
01:08:23que la question du Premier ministre règle tout,
01:08:25mais je pense qu'il faut, là, dans les heures et jours qui viennent,
01:08:27construire un dispositif politique qui montre
01:08:29que nous sommes prêts à gouverner le pays.
01:08:30On va aller du côté de la salle des 4 colonnes.
01:08:32Dario Borgogno, vous êtes aux côtés
01:08:33de la députée Renaissance des Hauts-de-Seine,
01:08:36Constance Legrippe.
01:08:39Oui, bonjour, madame Legrippe.
01:08:40Alors, actuellement, il y a beaucoup de discussions
01:08:42autour d'une possible coalition.
01:08:45Pour vous, la coalition, elle devrait inclure qui ?
01:08:47Alors, avant que de répondre à la question sur qui,
01:08:50moi, je voudrais que l'on se pose tous,
01:08:52et en tout cas, c'est la question que je me pose
01:08:53avec beaucoup de mes collègues,
01:08:55pour quoi faire ?
01:08:56Sur quels programmes, sur quels engagements,
01:08:59sur quelles lignes politiques, avec quelles propositions
01:09:01pour répondre aux attentes et aux préoccupations des Français ?
01:09:04Le sujet n'est pas tellement de savoir
01:09:06si c'est M. Tartampion ou Mme Bidule
01:09:09qui va occuper telle ou telle fonction,
01:09:11que de savoir pour quoi faire,
01:09:13sur quelles politiques, sur quelles propositions,
01:09:15sur quels programmes. Ca me semble être ça,
01:09:16la condition sine qua non pour envisager la suite.
01:09:21Et donc, si des LFI acceptent vos conditions,
01:09:24ils pourraient faire partie de cette coalition ?
01:09:26Alors, il est hors de question d'être dans une coalition
01:09:28où il y aurait des LFI, parce que, de toute façon,
01:09:30ils ont déjà fait savoir, les collègues LFI,
01:09:33comme beaucoup d'autres collègues
01:09:35appartenant au nouveau Front populaire,
01:09:37qu'ils ne sauraient se rallier à une coalition
01:09:41dans laquelle figuraient des gens appartenant
01:09:44aux différents groupes d'Ensemble pour la République.
01:09:47Mais, très franchement, la question,
01:09:49par-delà les spéculations très anecdotiques, à mon sens,
01:09:53sur qui irait à Matignon, qui irait aux Affaires étrangères,
01:09:56qui irait à Bercy, c'est de savoir pour quels projets,
01:10:00pour quelles propositions. Pour moi, c'est très clair.
01:10:02Il ne saurait y avoir application des propositions,
01:10:05du programme du nouveau Front populaire.
01:10:08Et au sein de votre propre groupe, comment ça va se passer ?
01:10:11Au sein d'Ensemble, est-ce qu'il y aura 3 groupes ?
01:10:13Renaissance, Modem, Horizon, comme la dernière fois, ou plus ?
01:10:16A priori, au train où vont les choses,
01:10:20nous allons, comme la dernière fois,
01:10:22être composés de 3 principaux groupes, effectivement.
01:10:26C'est plutôt le schéma vers lequel on se dessine
01:10:29à l'heure où nous parlons.
01:10:31Merci beaucoup, madame Le Grip.
01:10:33Et merci à vous, Dario Borgogno.
01:10:35Philippe Vigier, à quel moment le camp présidentiel
01:10:40peut-il décider d'essayer de constituer, de son côté,
01:10:43une autre majorité ?
01:10:44Est-ce que c'est une question qui peut arriver
01:10:46dans les jours qui viennent ?
01:10:47Il appartient...
01:10:50Moi, je vous répète ce que je vous ai dit tout à l'heure.
01:10:52Personne n'a gagné ces élections.
01:10:55Comment fait-on ?
01:10:56Qui, demain, peut être majoritaire
01:10:57pour faire passer les réformes qui sont attendues ?
01:10:59Mais moi, je pense avant tout aux hommes et aux femmes
01:11:01que j'ai rencontrés dans la campagne.
01:11:03Ils m'ont dit vos tripatouillages, vos magouillages, on n'en veut pas.
01:11:05Débrouillez-vous pour travailler ensemble.
01:11:07Débrouillez-vous pour nous trouver des solutions.
01:11:08Donc moi, mon obsession de tous les jours, c'est ça.
01:11:11Donc on va voir comment on peut faire quelque chose ou pas.
01:11:13Simplement, on leur rendra des comptes
01:11:15qui n'a pas voulu faire, qui a voulu faire.
01:11:17Très simplement.
01:11:18Et en prenant les problèmes à bras-le-corps.
01:11:21Je l'ai dit tout à l'heure, les questions de l'éducation,
01:11:22les questions de l'accès aux soins,
01:11:24les questions de l'immigration, de l'insécurité.
01:11:27Sur le sujet de l'insécurité, on ne peut pas laisser
01:11:28les choses dériver telle qu'elles ne se passent.
01:11:30Je vous dis les choses avec beaucoup de force.
01:11:32On ne peut pas laisser la mécanique judiciaire
01:11:33telle qu'elle se passe à l'heure actuelle,
01:11:35où il y a des gens qui sont jugés 8 mois, 2 ans, 3 ans après.
01:11:38C'est plus acceptable, c'est plus supportable.
01:11:41Et donc, on doit agir.
01:11:42Et là-dessus, franchement, quand les députés
01:11:45sont devant leurs électeurs, dans leur circonscription,
01:11:49je peux vous prouver qu'ils ne sont pas très loin les uns des autres.
01:11:51Voilà. Le discours de vérité.
01:11:53Avant tout, moi, c'est l'authenticité, la vérité.
01:11:55Croyez bien, j'ai eu un sérum très fort, là,
01:11:57qui m'a été injecté dans les veines.
01:11:59Déjà, je le connaissais par cœur, mais là,
01:12:00j'ai télévoyé un nouveau sérum qui a été injecté
01:12:03et qui me permet de savoir que je ne dérangerais rien du tout
01:12:06sur ces thématiques centrales, qui sont des thématiques
01:12:08dont on doit s'occuper.
01:12:09C'est le boulot de l'Assemblée devant nous, maintenant.
01:12:11Si aucune solution ne se dégage dans les jours,
01:12:14dans les semaines qui viennent,
01:12:15est-ce qu'un gouvernement technique serait une option ?
01:12:18Non, en aucun cas.
01:12:19Si c'est un gouvernement technique,
01:12:21c'est les administrations qui gouvernent.
01:12:22Vous savez la très belle phrase de Pompidou,
01:12:24arrêtez d'emmerder les Français,
01:12:25laissons les politiques faire leur boulot.
01:12:27Ce n'est pas aux administrations gouverner.
01:12:28Les administrations sont là pour faire en sorte...
01:12:30Donc, vous préfériez passer par une phase d'instabilité
01:12:32avec des gouvernements qui tombent toutes les 2-3 semaines ?
01:12:34Je veux être clair pour vos auditeurs.
01:12:36Ne me coupez pas au milieu de mon administration,
01:12:38parce qu'après, ils ne comprendront pas.
01:12:39Un gouvernement technique, c'est la négation
01:12:41de l'action publique politique positive.
01:12:43Les techniciens ne sont pas sur le terrain.
01:12:45Les techniciens, j'ai beaucoup de respect pour eux,
01:12:47mais leur boulot, c'est de mettre en musique
01:12:48ce qui est décidé ici-même et au Sénat.
01:12:51C'est comme ça que ça marche.
01:12:52On va peut-être retourner du côté...
01:12:54Vous vouliez ajouter quelque chose, Benjamin Lucas ?
01:12:56Je n'étais pas d'accord, donc ça fait un premier consensus,
01:12:58mais peut-être le dernier de la journée,
01:13:00mais on est d'accord, je crois que rien n'est jamais technique.
01:13:02Nous sommes face à des choix politiques considérables.
01:13:04Aujourd'hui, nos compatriotes souffrent des inégalités,
01:13:07des injustices.
01:13:08Le réchauffement climatique est une réalité palpable
01:13:11dans nos réserves en eau,
01:13:12dans notre capacité à vivre dignement demain.
01:13:14On ne peut pas imaginer qu'on mette en pause
01:13:16les réflexions politiques et l'action politique
01:13:19pour le pays pendant plusieurs mois.
01:13:21C'est pour ça que je dis que la seule solution aujourd'hui,
01:13:23qui est la solution...
01:13:24Je reconnais qu'elle n'est pas optimale.
01:13:26J'aurais préféré que nous obtenions dimanche dernier
01:13:28une majorité absolue pour le nouveau Front populaire.
01:13:29Je ne vous le cache pas, mais la seule solution,
01:13:30c'est de confier à la force arrivée en tête,
01:13:32c'est la règle de la démocratie,
01:13:33le soin de composer à gouvernement,
01:13:35et chargée, ensuite, de convaincre
01:13:36et de réussir à gouverner, ce qui, évidemment,
01:13:39nécessitera beaucoup de responsabilités,
01:13:40beaucoup de travail, beaucoup d'enthousiasme aussi
01:13:42de notre part.
01:13:43On est dans une assemblée très compliquée,
01:13:45on l'a bien compris.
01:13:47On a vu aujourd'hui cette image,
01:13:48celle d'un ancien président de la République,
01:13:50venir siéger en tant que simple député,
01:13:52François Hollande.
01:13:54Il a un rôle à jouer, une expérience à apporter
01:13:56dans cette assemblée-là.
01:13:58Certains évoquent son nom, peut-être,
01:14:00pour la présidence de l'Assemblée.
01:14:01Il ferait un bon président, selon vous ?
01:14:03Écoutez, je lui souhaite la bienvenue, d'abord,
01:14:05à mon nouveau collègue, éminent collègue,
01:14:07ancien président de la République.
01:14:08Ce n'est pas le premier à siéger dans cette enceinte.
01:14:10Valéry Giscard d'Estaing avait aussi siégé
01:14:11après son mandat de président de la République.
01:14:13Écoutez, les discussions qu'on a,
01:14:15elles sont essentiellement politiques,
01:14:16je pense, aujourd'hui,
01:14:18plus que de savoir si tel ou tel doit aller au perchoir.
01:14:20Là aussi, je nous invite, collectivement,
01:14:22d'abord, un, si, à poser un principe.
01:14:24Et c'est là où, peut-être, mon collègue de la majorité
01:14:25aura une réponse à donner à l'interpellation
01:14:27que nous avons formulée hier
01:14:28avec la présidente de mon groupe, Cyrille Chatelain.
01:14:29Un principe qui est traduire le barrage des urnes
01:14:31en barrage à l'Assemblée nationale,
01:14:33c'est-à-dire refuser ce qui avait été fait
01:14:35par les macronistes il y a 2 ans,
01:14:36donner des postes de responsabilité à l'extrême droite
01:14:38au sein du Parlement.
01:14:39On doit se montrer dignes des millions de gens
01:14:40qui ont voulu épargner au pays l'extrême droite
01:14:42en faisant en sorte que l'extrême droite
01:14:43ne préside pas, ne vice-préside pas,
01:14:45n'organise pas la vie de notre Assemblée nationale.
01:14:47Et on vivra cette répartition des postes de l'Assemblée
01:14:50en direct sur LCP à partir du 18 juillet.
01:14:52C'est la fin de cette émission.
01:14:53Merci à tous les deux, Philippe Ligier, Benjamin Lucas.
01:14:56Merci à toutes nos équipes sur le terrain,
01:14:57Dario Borgogno, Marco Pommier, Elsa Mondingava et Thibaut Hénocq.
01:15:01Et ne ratez pas le Savourgarde spécial.
01:15:04Nouvelle Assemblée de ce soir, 19h30, avec Myriam Ankawa.