Dans ce sixième épisode de la troisième saison, Cartel Nord revient sur la dernière phase des investigations sur le réseau de la Tour K. Une ultime étape menée par la juge d'instruction pour recoller les dernières pièces du puzzle de l’enquête avant le procès.Dans ce sixième épisode de la troisième saison, Cartel Nord revient sur la dernière phase des investigations sur le réseau de la Tour K. Après l'enquête policière, débutée en avril 2012, et l'"Opération château" du 17 juin 2013, s'ouvre l'information judiciaire, l'ultime étape menée par la juge d'instruction pour recoller les dernières pièces du puzzle avant le procès.
Le 17 juin 2013, dans les heures suivants l'arrestation de 23 membres présumés du réseau de trafic de drogue installé à la cité de La Castellane (16e), les gardes-à-vue s'enchaînent dans les bureaux de la police judiciaire. Un à un, les interpellés défilent devant les enquêteurs mais tous gardent la même ligne de conduite et ne lâchent rien sur leur rôle dans le trafic.
Après ces quatre jours d'interrogatoires, s'ouvre donc un nouveau temps judiciaire, plus long, plus pointu : l'information judiciaire. Dans cette ultime étape avant le procès, la juge d’instruction peut s’appuyer sur de nouveaux éléments par rapport à l’enquête policière. "J'ai notamment les empreintes digitales et génétiques sur les objets saisis en perquisition", précise la juge d'instruction, Karine Sabourin.
800 feuilles de compte analysées
Dans ce puzzle en construction, un élément clé va bouleverser l’enquête judiciaire. Au cours des perquisitions du 17 juin 2013, les policiers ont mis la main sur près de 800 feuilles de compte qui détaillent avec précision toute l’organisation du trafic, de l’achat de la simple canette de Coca-Cola à la réception de sacs remplis de centaines de kilos de cannabis. "C'était une mine d'or en terme d'exploitation et nous avons fait appel à des experts comptables de Paris pour les analyser", poursuit le commissaire divisionnaire Sébastien Lautard.Ces informations clés permettent ainsi à la juge d'instruction de recouper les informations obtenues par les policiers durant leurs surveillances, écoutes et autres filatures. Tandis que le puzzle de l'organisation du réseau se met en place, la juge confronte à tour de rôle les membres présumés du réseau sur les éléments à charge contre eux.
Moins de deux ans pour boucler le dossier
Fin 2013, justement, un face-à-face avec un membre du réseau permet à la juge d’obtenir un témoignage clé sur l’organisation du trafic. "C'était une vraie pipelette, se souvient Karine Sabourin. Il ne s'est pas épanché sur les autres mais il a bien expliqué l'organisation du trafic qui était conforme aux écoutes et à la comptabilité analysée à partir des feuilles de compte."
Mis bout à bout, toutes ces auditions, tous ces nouveaux éléments, permettent à la juge d'instruction de compléter le puzzle de l’enquête judiciaire sur le réseau de la Tour K.
Le 17 juin 2013, dans les heures suivants l'arrestation de 23 membres présumés du réseau de trafic de drogue installé à la cité de La Castellane (16e), les gardes-à-vue s'enchaînent dans les bureaux de la police judiciaire. Un à un, les interpellés défilent devant les enquêteurs mais tous gardent la même ligne de conduite et ne lâchent rien sur leur rôle dans le trafic.
Après ces quatre jours d'interrogatoires, s'ouvre donc un nouveau temps judiciaire, plus long, plus pointu : l'information judiciaire. Dans cette ultime étape avant le procès, la juge d’instruction peut s’appuyer sur de nouveaux éléments par rapport à l’enquête policière. "J'ai notamment les empreintes digitales et génétiques sur les objets saisis en perquisition", précise la juge d'instruction, Karine Sabourin.
800 feuilles de compte analysées
Dans ce puzzle en construction, un élément clé va bouleverser l’enquête judiciaire. Au cours des perquisitions du 17 juin 2013, les policiers ont mis la main sur près de 800 feuilles de compte qui détaillent avec précision toute l’organisation du trafic, de l’achat de la simple canette de Coca-Cola à la réception de sacs remplis de centaines de kilos de cannabis. "C'était une mine d'or en terme d'exploitation et nous avons fait appel à des experts comptables de Paris pour les analyser", poursuit le commissaire divisionnaire Sébastien Lautard.Ces informations clés permettent ainsi à la juge d'instruction de recouper les informations obtenues par les policiers durant leurs surveillances, écoutes et autres filatures. Tandis que le puzzle de l'organisation du réseau se met en place, la juge confronte à tour de rôle les membres présumés du réseau sur les éléments à charge contre eux.
Moins de deux ans pour boucler le dossier
Fin 2013, justement, un face-à-face avec un membre du réseau permet à la juge d’obtenir un témoignage clé sur l’organisation du trafic. "C'était une vraie pipelette, se souvient Karine Sabourin. Il ne s'est pas épanché sur les autres mais il a bien expliqué l'organisation du trafic qui était conforme aux écoutes et à la comptabilité analysée à partir des feuilles de compte."
Mis bout à bout, toutes ces auditions, tous ces nouveaux éléments, permettent à la juge d'instruction de compléter le puzzle de l’enquête judiciaire sur le réseau de la Tour K.
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00:0017 juin 2013, l'opération Château de la police judiciaire permet l'interprétation de 23 personnes,
00:06la saisie de plusieurs kilos de cannabis, des armes et des feuilles de compte.
00:10Une opération couronnée de succès qui marque la fin de l'investigation policière.
00:14S'ouvre alors une nouvelle phase d'enquête, la dernière, c'est celle de l'information judiciaire.
00:20L'information judiciaire, ça va être vraiment la période primordiale pour arriver à cumuler des preuves,
00:24pour arriver à démontrer une culpabilité, ou en tout cas, arriver à des mises en examen à la fin.
00:31En garde à vue, tous les membres supposés du réseau de la tour K, ni leur implication du patron aux nourrices,
00:36en passant par les lieutenants et les gérants, c'est l'OMERTA, comme le relève la juge d'instruction, Karine Sabourin.
00:42En garde à vue, moi je suis très désappointée, parce qu'en garde à vue, tout le monde conteste tout.
00:46Nordinachouri, rien du tout, Boudère, rien du tout.
00:49Les nourrices, elles sont innocentes, elles n'ont pas vu qui, quoi, quoi, etc.
00:53Les logisticiens, les gérants des points de vente, ils ne savent pas, ils ne savent pas, ils ne savent pas.
00:57Malgré des interrogatoires poussées, les membres du réseau ne lâchent rien sur leur rôle dans le trafic.
01:04J'utilise mon revenu pour jouer, je joue aux cartes, au loto sportif, et c'est comme ça que je gagne ma vie.
01:14J'avais un peu d'argent, j'avais un peu d'économie, et j'ai flambé avec, c'est tout.
01:19Pourquoi ranger cet argent comme le font les trafiquants, par l'IAS ?
01:22Ça me permet de moins dépenser, de rester modeste.
01:25Quelques mois plus tard, en octobre 2015, s'ouvre alors le procès de la Tour K.
01:30Un premier grand procès sur le trafic de stupéfiants à Marseille,
01:33un procès de trois semaines à découvrir dans la quatrième saison de Cartel Nord.