Elections chambres d'agriculture 2019
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00:00Le duo FNSEA-GIA est désormais lancé pour les élections Chambres d'agriculture de janvier 2019. Sur quel axe vous portez votre projet ?
00:13Nous avons co-construit ce projet avec les départements et avec nos conseils d'administration respectifs FNSEA et GIA.
00:20Nous voulions connaître les aspirations réelles des agriculteurs, qu'est-ce qui les préoccupe aujourd'hui et quelles sont les perspectives qu'ils ont envie de voir se développer.
00:29Porter un projet c'est choisir un titre, nous avons choisi « avançons ensemble les pieds sur terre ».
00:35Avançons parce que beaucoup de choses bougent autour de nous, les attentes se multiplient en direction d'agriculture, nous y répondons tant sur les marchés que sur nos pratiques.
00:43Ensemble parce que nous avons toujours le souci du collectif FNSEA-GIA mais avec de multiples partenaires au plan local.
00:49Et les pieds sur terre parce que nous voulons rester réalistes, ne pas faire rêver, ne pas promettre l'impossible, ne pas dire c'était mieux avant,
00:56mais être vraiment connectés aux aspirations d'aujourd'hui des agriculteurs ancrés dans les territoires et dans les réalités.
01:01Nous portons la volonté d'une agriculture attractive, une agriculture de progrès, une agriculture qui innove, une agriculture qui rémunère les agriculteurs,
01:09ouverte sur le monde et ouverte sur l'Europe.
01:11Et ça c'est important de dire que derrière ces mots-là il y a la volonté d'installer des jeunes pour le renouvellement des générations,
01:19d'accueillir de nombreux jeunes, de moderniser nos exploitations, d'investir parce que nous savons que nous avons besoin pour moderniser,
01:26coller aux besoins de tout à l'été, d'aménager, de changer nos pratiques donc d'investir.
01:30Donner confiance aux agriculteurs, retrouver des prix rémunérateurs avec un engagement fort dans les plans de filière et avec le grand plan d'investissement.
01:39Donc c'est un travail très concret et tous ces éléments mis bout à bout doivent permettre justement de retrouver confiance en l'avenir.
01:46Et puis mieux faire connaître notre métier parce que les agriculteurs aujourd'hui ont besoin de retrouver fierté et confiance.
01:53Notre métier est très souvent critiqué, stigmatisé, parfois dans nos rangs.
01:57Donc nous voulons aussi montrer que nous sommes ouverts, modernes, mais que nous sommes en transition depuis quelque temps.
02:02Ça prend parfois du temps, ça va moins vite que l'on veut quand il y a des crises, notamment comme la sécheresse de cette année.
02:08Quels sont vos objectifs chiffrés pour ces élections ? Vous êtes majoritaire avec jeunes agriculteurs.
02:13L'objectif c'est de faire aussi bien qu'il y a six ans ?
02:17Je me méfie des objectifs politiques chiffrés comme le font certains politiques en disant je veux atteindre tel niveau.
02:24Notre premier objectif c'est de réussir à mobiliser les agriculteurs pour voter, faire en sorte que le taux d'abstention soit le plus bas possible.
02:30Donc inciter les agriculteurs à participer à ce scrutin pour être acteurs.
02:34Bien sûr nous voulons regagner des chambres d'agriculture que nous avons perdues dans certains départements parce que nous connaissons parfois les raisons de l'échec.
02:41Donc ne pas faire la courte échelle à nos adversaires.
02:44Être en capacité d'avoir des équipes soudées pour gagner davantage de chambres, ne pas en perdre et ainsi améliorer notre score global.
02:51Nous avions fait 56% la dernière fois, nous voulons améliorer ce score.
02:56N'avez-vous pas peur que le contexte économique et la certaine résignation qui ne règne dans les campagnes
03:03vous sanctionne entre guillemets et que certains agriculteurs résignés soient tentés de voter autre chose que FNSA, GIA ?
03:16Le syndicalisme majoritaire dans notre pays a toujours porté, négocié, exigé.
03:24Mais le gouvernement reste maître de ses choix.
03:27Ceux qui disent que nous cogérons ont l'illustration que nous ne cogérons pas.
03:31Il y a eu une décision arbitraire, autoritaire de ne pas mettre en oeuvre tout ce que nous voulions.
03:36Nous on a mouillé le maillot, on a travaillé, on a mis les mains dans le cambouis, on a rencontré les parlementaires,
03:41on leur a conseillé de choisir plutôt telle orientation.
03:44Mais nous avons aussi gardé notre capacité d'indignation et nous disons ne le conteniez pas.
03:48Est-ce que vous avez regardé le programme de vos concurrents syndicaux ?
03:52Et plus globalement, qu'est-ce qui fera la différence dans les campagnes ?
03:55Je n'ai pas lu leur programme mais j'ai regardé leur slogan.
03:58Battre la FNSEA, ça peut être un objectif.
04:01Des prix minimums.
04:02Franchement, quand on voit aujourd'hui le contexte, oser dire qu'il nous faut des prix minimums, ça paraît quand même compliqué.
04:08Quel agriculteur peut croire qu'on va imposer des prix ?
04:10Le Gauss plan, c'est terminé.
04:12Et puis de l'autre côté, entendre dire qu'il faut changer de modèle,
04:16alors que l'agriculture française se distingue par rapport à d'autres agriculteurs européennes par la diversité de ses modèles.
04:21Quand on est agriculteur en Maine-et-Loire ou quand on est en Savoie ou quand on est en Seine-et-Marne ou quand on est en Alsace,
04:26ce n'est pas la même agriculture, donc il y a mille modèles.
04:29Cette idée qu'on pourrait dire que c'était mieux avant, franchement, il n'y a qu'à l'extérieur que les gens le croient.
04:36Les agriculteurs eux-mêmes savent très bien qu'on ne peut pas revenir aux recettes du passé.