République : Zaho de Sagazan a chanté «Tristesse» en arrangeant les paroles

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Invitée à la grande soirée des médias contre l'extrême droite, Zaho de Sagazan a profondément ému le public avec sa chanson «Tristesse» dont elle a modifié les paroles pour le second tour des législatives.


Lors du grand meeting-concert organisé ce mercredi 3 juillet sur la place de la République à Paris, l'artiste Zaho de Sagazan a ébloui un public rassemblé pour « un front démocratique contre l'extrême droite ». Seule sur scène, la chanteuse a interprétée son titre «Tristesse» en prenant soin de modifier certaines paroles : « Qui va là, qui va là ? RN dégage de là. L’extrême droite je te déteste ».

«Je suis profondément triste de ce qui arrive et ça me fait très peur » a déclaré la chanteuse à notre micro après son spectacle. « Il y a de vrais racistes mais aussi beaucoup de gentils qui votent pour eux (RN) sans se rendre compte qu'ils votent pour le diable et ça me brise le cœur»

L'auteur interprète a également souhaité garder l'espoir en enchainant avec son titre « La symphonie des éclairs », récompensé à la cérémonie des Victoires de la musique en 2024.

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Transcript
00:00Moi j'ai voulu chanter « Tristesse » parce qu'entre autres je crois que c'est le sentiment que je ressens le plus en ce moment, ces derniers temps.
00:04Parce que je suis profondément triste de ce qui arrive, ça me fait très peur et je sais que je ne suis pas la seule.
00:10J'étais encore un an quand on a découvert les résultats, on était sur la place de Talensac en se disant
00:14« Mon Dieu, qu'est-ce qui se passe dans cette humanité ? Qu'est-ce qui est en train de déconner pour que le mouvement aussi haineux passe au pouvoir ? »
00:20Qui va là ? Ça c'est pas moi ! Mais qui va là ? Mais qui va là ? Qui va là ? L'extrême droite, dégage de là !
00:33Et là tout d'un coup je voyais des gens pleurer et je me disais, on se regardait, on se connaissait pas, on se faisait des câlins
00:37et je pense qu'on avait tous la même raison d'être là, c'était pour essayer de faire comprendre que le plus important c'était l'amour,
00:45c'était la solidarité, la bienveillance et que c'est un mouvement qui manque cruellement de bienveillance et de solidarité.
00:52Et en même temps c'est important pour moi de ne pas m'arrêter sur tristesse parce que je pense qu'il ne faut pas s'arrêter sur de la tristesse, il ne faut pas s'arrêter sur de la haine.
00:58Il fait toujours beau au-dessus des nuages, mais moi si j'étais un oiseau, j'irais danser sous l'orage, je traverserais les nuages comme le fait la lumière, j'écouterais sous la pluie la chanson.
01:14Il nous faut un peu de beauté dans ce monde et même si on est tous déprimés, ça fait du bien de chanter un peu tous en chœur « Il fait toujours beau au-dessus des nuages »
01:20et de garder l'espoir que peut-être les gens vont ouvrir les yeux et se rendre compte que vraiment ces gens-là en ont rien à foutre d'eux.
01:29Il y a des vrais racistes, il y a des vrais méchants, mais il y a aussi beaucoup de gentils qui votent pour eux sans se rendre compte qu'ils votent pour le diable.
01:36Et ça c'est ça qui me brise le cœur le plus, c'est de voir des gens profondément sympas qui se trompent.
01:42Ah je déteste, tu détestes qui Paris ? Je te déteste !
01:51Ah je déteste l'extrême droite, je te déteste !
01:58Heureusement que vous êtes là l'Humanité pour rassembler des gens en si peu de temps, en deux jours.
02:03Il y a je ne sais pas combien de milliers de personnes sur la place et je pense que ça fait du bien à tout le monde de se retrouver.
02:08Et je ne prie pas parce que je ne suis pas croyante, mais j'espère de tout mon cœur que les gens vont se rendre compte avant dimanche.
02:16Le plus fort possible, je te déteste !

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