Ce soir dans “Faites entrer l’accusé” de l’émission Rothen S’enflamme, sont placés sur le banc des accusés les gens qui n'osent plus faire de critiques sur le jeu de l’équipe de France. Christophe Dugarry endosse le rôle du Procureur, Eric di Meco celui de l’avocat et Jérôme Rothen tranchera en donnant sa décision de juge.
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00:00Alors on le dit depuis le début de l'Euro, on ne se régale pas devant les matchs des Bleus.
00:03Toujours pas de but inscrit dans le jeu par un joueur français.
00:05Et on est en quart de finale, c'est quand même incroyable.
00:07Faut-il donc critiquer cette équipe, son manque de jeu, la faillite des individualités,
00:11ou rester prudent, car avec Deschamps, ça peut toujours aller au bout.
00:15Et il faut se méfier.
00:16Ceux qui n'osent plus critiquer le jeu des Bleus sont les accusés du soir.
00:20L'accusation est portée par le procureur Christophe Dugarry, qui est très chaud depuis tout à l'heure.
00:23Bonsoir, monsieur le procureur.
00:25Pas du tout, je ne suis pas plus chaud que d'habitude, pourquoi ?
00:27Ah si si, là t'es gonflé à bloc.
00:297 euros sur place, ça te donne une énergie folle.
00:32Il a vu plus de matchs à Gaze de Jour qu'à une saison où tu parles qu'il est chaud.
00:37Il peut parler de tous les matchs, de tous les joueurs.
00:39Ouais, il est à bloc.
00:40L'avocat de ceux qui ne veulent pas être définitifs, c'est maître Eric Dimecco.
00:45Bonsoir maître.
00:47Le juge Rotten va trancher.
00:48Bonsoir monsieur le juge.
00:49Bonsoir.
00:50Et nous avons un témoin spécial au cœur de l'événement.
00:53Loïc Braillé nous rejoint en direct de Paderborn.
00:55Salut Loïc.
00:56Regarde.
00:56Bonsoir messieurs.
00:57Et lui aussi il est très chaud, pas pour les mêmes raisons mais il est très chaud aussi.
01:00Et ton témoignage Loïc s'appuie sur une discussion que tu as eue avec,
01:03celui qui aujourd'hui a été le principal avocat de l'équipe de France, Guy Stéphan.
01:08Absolument.
01:09Guy Stéphan aurait très bien pu tenir son propre rôle d'avocat dans votre procès messieurs tellement
01:13il s'est présenté en conférence de presse aujourd'hui avec un objectif bien précis,
01:16contrer les critiques en mettant en avant tous les points positifs de l'équipe de France selon lui.
01:20Alors il démarre avec un chiffre,
01:22les Bleus vont jouer vendredi leur cinquième quart de finale
01:25sur les six phases finales de Didier Deschamps,
01:27Eurocoupe du monde confondu depuis qu'il est sélectionneur.
01:30Alors sur l'inefficacité des Bleus,
01:32bon là, il y a eu un peu de mauvaise foi de sa part en disant qu'hier à l'entraînement,
01:35il y a eu des buts quand même.
01:37Alors oui Guy, certes il y en a eu,
01:39mais on s'est amusé à les compter avec mes collègues des RMC Sport.
01:4117 buts sur 96 tirs à l'entraînement, ça fait moins d'un second.
01:46Non mais ça ne cote pas pour l'euro quand même.
01:48Ça ne cote pas pour l'euro là-dedans.
01:50Guy Stéphan a dit oui.
01:52Mais c'est quand même quelque chose de factuel.
01:53Alors il a fini par admettre que c'était le gros sujet de préoccupation des Bleus,
01:57un point qu'il faut absolument améliorer.
01:59Mais malgré ça, il a tenu à mettre en avant une certaine maîtrise des Bleus.
02:02Il a par exemple précisé que le but contre son camp, mais amené par Colomwany,
02:06a conclu une séquence de 14 passes avec le ballon,
02:09qui est repartie derrière avec William Saliba.
02:11Il a insisté sur l'excellente défense des Bleus,
02:14qui n'a pas pris de but dans le jeu,
02:15sur la possession du ballon supérieure à tous ses adversaires,
02:18sur les occasions de but à chaque match plus nombreuses que les adversaires.
02:22Je préfère boire la bouteille à moitié pleine, nous a-t-il dit.
02:24Sur le cas Griezmann, il explique d'abord que le choix tactique de le mettre à droite,
02:29c'était pour avoir une meilleure occupation de la largeur,
02:31tout en lui laissant la liberté de se recentrer dans l'axe parfois,
02:34ce qui est un petit peu arrivé.
02:35Il insiste sur le joueur collectif qu'il est, qui se dévoue pour l'équipe, tout ça.
02:38Après ce qu'il a fait pour les Bleus, 44 buts en 133 sélections.
02:43On ne peut pas le remettre en question aujourd'hui.
02:45Il ne mérite pas les critiques actuelles selon Stéphan.
02:47Enfin, sur le cas Bappé, selon l'adjoint du sélectionneur,
02:50on a minimisé l'impact de sa fracture du nez.
02:53Un choc traumatisant et le port du masque qui le gêne, notamment dans sa vision périphérique.
02:57Sa fin de saison a été particulièrement éreintante,
03:01mais il reste un top top joueur qui tourne à quasiment un but par match en bleu depuis l'Euro 2021.
03:07Voilà les principaux axes de défense de Guy Stéphan.
03:10Très bien, merci Loïc, c'était important de les avoir en tête.
03:14Alors, monsieur le procurant Dugarry, pourquoi il faut continuer de critiquer le jeu de l'équipe de France ?
03:19Non, mais il faut dire ce qu'on veut.
03:21Du football, chacun a le droit d'avoir une vision du foot qui lui plaît.
03:26Il y en a pour qui jugent le football par le prisme des résultats.
03:29Tu es bien en face du micro là ? Tout va bien ?
03:31Est-ce que tu m'entends ?
03:32Oui, c'est mieux là ?
03:34C'est bon, c'est bon.
03:35Là, je suis en train de le manger, je l'ai dans la bouche le micro.
03:37Ce n'est pas très grave.
03:38Non, ça va aller.
03:39Bon, dis-moi.
03:40Chacun regarde le football comme il a envie.
03:42C'est-à-dire, il y a le prisme du résultat et ceux qui ont envie de se régaler en regardant un match de football.
03:48Les gens qui ont envie de se régaler un match de football, ils n'ont pas à avoir honte.
03:52Et s'ils ont envie de se régaler en regardant le match de l'équipe de France,
03:55ils ont le droit de le dire.
03:56Tout comme ils ont le droit de dire qu'ils se font chier en regardant jouer l'équipe de France.
04:00Chacun est libre de regarder les matchs avec sa vision qu'il a.
04:04Et moi, j'en ai marre que l'on puisse se critiquer parce qu'il y a une jurisprudence éméjaquée.
04:07C'est vrai.
04:08Il y a tellement de gens qui nous ont défoncé en 98 et qu'après, on a fini champion du monde
04:12que maintenant, plus personne n'ose tailler parce qu'ils se disent
04:15« Ah, mais si on est champion, on va passer pour des imbéciles. »
04:17Il y a une jurisprudence 2018 aussi, Dugas. Il y est déjà.
04:19Mais ce n'est pas très grave.
04:21Ce n'est pas très grave de passer pour un imbécile.
04:23Il n'y a pas de vérité.
04:24Est-ce qu'on est là pour quoi ?
04:25Pour savoir qui a le plus raison, qui a le plus tort ?
04:27Personne n'a raison totalement, personne n'a tort totalement.
04:29Il n'y a aucune vérité dans le football.
04:31Voilà, chacun vit avec les émotions qu'il a envie de vivre.
04:33Moi, quand je me suis plaint du jeu après le titre de champion du monde en 2018,
04:38on m'a dit...
04:39Non, après la finale perdue contre l'Argentine, pardon,
04:42quand je me suis plaint du jeu et notamment de la finale,
04:45« Ah, mais t'es un rabat-joie, t'es jamais content,
04:47l'émotion était incroyable, c'était génial. »
04:50Et moi, je disais juste oui, mais on a perdu.
04:52Et là, maintenant, quand je dis l'émotion, j'en ai aucune,
04:54on me dit « Ah, mais t'as qu'à regarder le résultat. »
04:56Bon, mais il faut savoir, il faut que je regarde le résultat
04:58ou il faut que je vive par l'émotion ?
05:00Moi, je dis ce que je pense quand j'ai envie de le dire.
05:03Et les gens ont le droit de dire que quand tu regardes l'équipe de France
05:06ou d'autres équipes, tu t'ennuies.
05:09Il peut gagner, il peut aller en finale,
05:12il peut gagner le championnat d'Europe de la sorte.
05:14Et j'aurais le droit de dire bravo d'avoir gagné,
05:17mais je me suis ennuyé toute la partie.
05:19Et ceux qui vont m'expliquer que le football ne se remémore
05:23et ne s'oublie pas uniquement par ses résultats,
05:25c'est une hérésie.
05:27Moi, je réclame de la qualité de jeu dans cette équipe de France
05:29parce que l'équipe de France a les moyens de nous proposer
05:32un autre football que ce qu'ils proposent aujourd'hui.
05:34On a une génération incroyable, on a une génération dorée.
05:37Je suis persuadé qu'on est capable de proposer autre chose
05:40que des résultats.
05:42Mes plus beaux souvenirs de football,
05:44je vais te dire une chose que c'est,
05:46même si j'étais très jeune,
05:48c'est le Brésil quand tu vois jouer la meilleure équipe du Brésil,
05:51mais ses résultats, je ne m'en souviens pas.
05:53C'est l'équipe d'Espagne quand elle domine l'Europe
05:55et que son football est alléchant.
05:57C'est le Barça quand il a son équipe extraordinaire
05:59avec Guardiola, avec Messi, avec Iniesta, avec Xavi.
06:01Et je suis incapable de te dire combien de Ligue des Champions
06:03ils ont gagné.
06:05C'est la France dans les années 80 aussi, du coup, quand même.
06:07Par exemple.
06:09Oui, j'espère, quand même.
06:12Je me souviens plus des scénarios de match,
06:14comme je me souviens de Maradona quand il fait sa main,
06:16quand il dribble toute l'équipe
06:18et qu'il va marquer ce but incroyable.
06:20Je suis incapable de te dire
06:22si l'équipe d'Argentine a été au bout
06:24ou pas au bout à ce moment-là.
06:26Je me souviens des moments de match.
06:28Il a gagné quand même, là.
06:30Non, mais je ne m'en souviens même pas.
06:32Je me souviens du but et je me souviens...
06:34Oui, mais là, c'est Alzheimer.
06:36Non, ce n'est pas Alzheimer.
06:38Non, c'est des gens.
06:40Je suis censé être un spécialiste du football.
06:42Je ne le suis certainement pas.
06:44Je regarde le foot, je suis un passionné.
06:46Mais il y a des gens qui regardent des matchs
06:48de temps en temps et c'est la plupart des gens
06:50qui ne sont pas des spécialistes du football
06:52et eux, ils ont envie de se régaler,
06:54de voir des buts, de voir du spectacle,
06:56de voir des gens qui courent, des mecs qui ont envie.
06:58Voilà, juste ça.
07:00Et je ne vois pas pourquoi ce serait un drame
07:02et ce serait une erreur que de pouvoir le dire.
07:04Il faut mieux se cacher de dire
07:06l'équipe de France joue mal
07:08Je n'ai pas compris ce procès parce que
07:10contrairement à ce que dit Duga
07:12C'est ton procès.
07:14Non, ça ne peut pas être mon procès
07:16puisque j'ai aimé des critiques
07:18comme tout le monde.
07:20Vous étiez tous les trois hier avec Jean-Michel
07:22et Eric Roy à dire
07:24on ne va pas être trop définitif parce qu'on ne sait jamais
07:26on aura la fin si on est en finale ou si on gagne.
07:28Non, pas du tout.
07:30Je vais revenir
07:32à ce qu'a dit Duga.
07:34Je pense qu'on a pris beaucoup d'auditeurs
07:36depuis le début de la compétition, voire même
07:38depuis les débuts
07:40de Didier Deschamps à la tête de l'équipe de France.
07:42Il n'y en a pas beaucoup qui nous ont
07:44dit qu'ils se régalaient devant les matchs de l'équipe de France.
07:46Il n'y en a pas beaucoup.
07:48Donc, c'est pas...
07:50Dire qu'on ne se régale pas devant les matchs
07:52de l'équipe de France, c'est critiquer le jeu de l'équipe de France.
07:54C'est la majorité des
07:56supporters de foot, voire même des
07:58suiveurs occasionnels sur les
08:00compétitions finales, que je sache.
08:02C'est là où je ne comprends pas.
08:04Et ensuite,
08:06il y a peut-être une différence
08:08juste entre
08:10ceux qui croient encore au Père Noël,
08:12c'est-à-dire ceux qui pensent que
08:14Didier Deschamps m'a changé,
08:16malgré le matos qu'il a
08:18entre les mains. Et on a rigolé le
08:20nuit soir quand il a fait les changements.
08:22C'était un sujet de rigolade où quand
08:24il sort milieu terreux, il s'est dit, tiens, peut-être
08:26il va mettre un attaquant et puis on rigolait
08:28parce qu'il avait fait du poste pour poste. Parce qu'on
08:30ne croit plus au Père Noël. C'est tout.
08:32Et quand tu ne crois plus au Père Noël
08:34et que tu as un entraîneur qui est là depuis 12 ans
08:36et que tu as surtout un entraîneur
08:38qui est avec son équipe
08:40parce que je pense qu'il a
08:42une équipe comme ça,
08:44une machine de compétition,
08:46eh bien, parce que pour moi,
08:48critique... Alors dire qu'on se rigole,
08:50on l'a tous dit, on l'a dit lundi soir quand on regardait
08:52le match tous les deux, que je sache, Jaloui,
08:54on s'est ennuyé, quand tu t'ennuies,
08:56je veux dire l'ennui, bien sûr qu'on
08:58peut regarder un film et l'un l'aime,
09:00l'autre l'aime pas. On peut regarder un match, l'autre l'aime,
09:02l'autre l'aime pas. Mais l'ennui, tu ne peux pas
09:04te cacher devant l'ennui. C'est-à-dire, quand tu regardes un match
09:06et que tu t'ennuies et qu'il ne se passe rien...
09:08Le débat, ce n'est pas l'ennui.
09:10Oui, mais c'est ce qu'a dit...
09:12Avec ce niveau-là, on peut aller loin.
09:14Est-ce qu'en produisant si peu de jeux, on peut aller loin ?
09:16Eh bien, c'est justement là où, quand je dis
09:18il y a ceux qui croient au Père Noël et ceux qui ne croient pas
09:20au Père Noël, moi, je ne crois plus au Père Noël.
09:22Donc, Didier Deschamps, nous,
09:24ne scotchera jamais devant une télé.
09:26Voilà. On est condamné
09:28à attendre le résultat.
09:30Et surtout, on a quand même
09:32payé ces dernières années
09:34pour voir cette équipe-là qu'on a
09:36critiquée. Je le répète,
09:38c'est la majorité des suiveurs
09:40qui critiquent, des suiveurs proches
09:42ou lointains qui critiquent.
09:44Et régulièrement,
09:46elle va au bout, cette équipe-là.
09:48Et c'est ce que je disais tout à l'heure
09:50dans le débat d'avant.
09:52Est-ce que tout simplement,
09:54et c'est mon cas,
09:56quand je regarde mes
09:58sociétés pour tous les matchs, parce que je n'ai pas vu beaucoup
10:00de bons matchs pendant cette compétition,
10:02pas beaucoup d'équipes qui m'ont enthousiasmé à part l'Espagne.
10:04Même l'Allemagne m'a
10:06ennuyé sur deux matchs.
10:08Le dernier, le huitième, et celui
10:10dernier de poule. Les Anglais n'en parlent
10:12pas, ils sont catastrophiques
10:14avec du matos aussi
10:16important que nous. Et donc,
10:18j'ai pris mon parti de
10:20le plaisir, on va le prendre dans la victoire.
10:22Et les gens
10:24qui sont autour de moi, qui regardent que
10:26les compétitions tous les deux ans,
10:28ces mecs-là, ils vont défiler
10:30à la fin de la compétition, si jamais
10:32ça gagne encore une fois. Et les gens vont être heureux.
10:34Surtout qu'en ce moment,
10:36si ça se passe bien, ce sera peut-être
10:38un des rares moments dans le mois de
10:40juillet où on aura pu prendre du plaisir.
10:42Et je ne peux pas critiquer
10:44les gens qui
10:46prennent juste du plaisir dans la victoire en ce moment
10:48sur les matchs de l'équipe de France.
10:50Pour moi, les critiquer, c'est trop
10:52facile.
10:54Tu te mets devant un match, c'est nul,
10:56et tu gueules, c'est nul.
10:58Tout le monde l'a vu que c'était nul. Je le répète, c'est la grande majorité
11:00qui disent que c'est nul.
11:02Maintenant,
11:04il faut juste avoir un peu de mémoire et se rappeler
11:06que cette équipe-là est une machine de guerre
11:08en compétition finale. Et que peut-être
11:10on va prendre le plaisir sur
11:12une éventuelle victoire,
11:14des matchs qui vont
11:16devenir tendus parce que
11:18l'enjeu va devenir important, voire
11:20avec des matchs serrés et des
11:22pénaltys. Donc on est condamnés à ça.
11:24Pourquoi, tu croyais quoi, toi ?
11:26Tu croyais qu'il
11:28allait y avoir des envolés lyriques
11:30pendant cette compétition ?
11:32C'est le moment de trancher, Jérôme.
11:34Donc tu crois qu'on perd Noël, du gars ?
11:36Non, je croyais qu'il serait parti depuis bien longtemps.
11:38Ah, mais ça c'est un autre problème,
11:40ce n'est pas le débat du jour.
11:42Non, mais
11:44je vais aller sur du gars. Je crois que
11:46aujourd'hui, on est en droit
11:48de critiquer l'équipe de France.
11:50Oui, ce que j'ai dit aussi.
11:52Parce que
11:54il y a beaucoup trop de gens qui
11:56aujourd'hui sont refroidis par rapport
11:58aux critiques d'avant.
12:00Mais qui est refroidi ? Je ne comprends pas
12:02votre propos. Je n'ai entendu que
12:04des critiques. On fait l'émission avec
12:06Jean-Louis régulièrement. Je suis le juge.
12:08D'accord. Je n'ai pas entendu un supporter
12:10dire je me régale.
12:12Je suis le juge. Il y a plein de gens
12:14et il y a d'autres émissions.
12:16Ce n'est pas est-ce qu'on ne se régale pas, c'est est-ce qu'on va pouvoir
12:18aller loin ? De toute façon,
12:20peu importe. Il y a même plein
12:22de gens qui ne veulent plus répondre à ça.
12:24Jean-Louis, parce qu'ils ont peur de passer pour des cons
12:26parce que tu critiques sur les matchs du premier tour
12:28et sur les huitièmes de finale.
12:30Donc il y en a plein.
12:32Mais qui ?
12:34D'accord.
12:36Fait l'émission à partir de 20 heures,
12:38déjà, il y en a.
12:40Pour ne pas aller chercher
12:42plus loin. Ils ne disent pas
12:44quand même qu'ils se régalent devant les matchs de l'équipe de France.
12:46Non, mais les
12:48critiques, c'est qu'on ne peut pas
12:50être définitif parce que
12:52Didier Deschamps nous a déjà
12:54montré que cette équipe, on gagnait.
12:56Ça va nous fermer les bouches. Non, pas du tout. Parce que moi,
12:58j'ai passé un cap. Et vous le savez,
13:00j'étais un des premiers à
13:02défendre Didier. Je trouve que tu as pris en maturité.
13:04Non, mais Duga, je vais te dire. Et c'est vrai
13:06qu'on rappelle qu'on a passé la coupe du monde
13:082018 ensemble et on l'a fait.
13:10Il y a eu beaucoup de critiques. Tu faisais partie
13:12de ceux qui critiquaient. Tu n'avais pas passé toute la coupe
13:14du monde avec lui.
13:16Parce qu'il était parti 15 jours en vacances.
13:18Il s'était arrêté juste avant et puis après
13:20il est revenu et puis après il a disparu.
13:22Mais peu importe.
13:24Oui, mais là, tu mets 15 jours,
13:26tu critiques et après tu fais un vacance.
13:28Moi, je peux le faire ça aussi.
13:30Éric, les critiques, elles étaient
13:32élevées.
13:34Elles étaient peut-être justifiées.
13:36Moi, je défendais parce que je trouve que
13:38dans la façon de faire de Didier Deschamps,
13:40il y avait quand même de l'émotion.
13:42Et Duga, on a parlé,
13:44on est en droit d'attendre que l'équipe nationale,
13:46l'équipe de France, qui est
13:48vice-championne du monde, qui a été championne du monde en 2018,
13:50qui a une équipe
13:52avec un potentiel, une génération dorée
13:54quand même. On a quand même des bons joueurs,
13:56des grands joueurs qui jouent dans les meilleurs clubs européens.
13:58Qu'aujourd'hui, l'équipe de France,
14:00elle dégage plus de maîtrise, plus
14:02de jeux, que ce soit plus spectaculaire et surtout
14:04plus d'émotions. Moi, je m'en fous
14:06d'avoir une équipe défensive.
14:08Mais quand tu as le ballon, il faut savoir quoi en faire.
14:10Il faut que ça rende le
14:12foot quand même spectaculaire.
14:14Et on a retenu en 2018
14:16les envolées de
14:18Kylian Mbappé, les récupérations de Griezmann,
14:20Pogba.
14:22Il y a des joueurs qui ressortent.
14:24À la Coupe du monde 2022,
14:26en plus, il y a le match de l'Argentine,
14:28c'est un peu
14:30l'arbre qui cache la forêt
14:32sur la Coupe du monde 2022 parce qu'on est dans la
14:34continuité. C'est ça qui me dérange.
14:36C'est qu'en 2022, franchement, on était
14:38horrible sur les
14:40premiers matchs. Et on a été bien
14:42masqué par la finale, le scénario
14:44de la finale, parce que pendant 75 minutes,
14:46on était à la rue complète. Et le
14:48scénario a fait que cette finale est
14:50devenue complètement folle et on a perdu au pénalty,
14:52peu importe. Et elle va rester dans l'histoire.
14:54Oui, mais sauf que... De la Coupe du monde,
14:56je ne parle pas de la France. Juste sur la finale,
14:58OK, je te rejoins, Eric.
15:00Mais sur l'ensemble de la compétition, on a déjà
15:02oublié tous les matchs catastrophiques.
15:04On s'est fait rouler dessus par l'Angleterre.
15:06La Pologne aussi, le Maroc
15:08qui nous a gagné
15:10la possession de la balle. Donc, si tu veux,
15:12on peut refaire l'histoire. 2021,
15:14l'Euro. Ce qui t'embête, c'est que ça s'enchaîne.
15:16Et aujourd'hui, ça s'enchaîne. Et pour moi,
15:18il y a une lassitude qui est terrible avec Didier Deschamps.
15:20C'est qu'en effet, il est là
15:22depuis 12 ans, mais ça fait 8 ans,
15:248 ans qu'on l'a défendu,
15:26que je l'ai défendu. Et là,
15:28pour moi, il s'est perdu depuis 5-6 ans.
15:30Et il se perd complètement aujourd'hui,
15:32et même dans la communication. Et moi,
15:34j'ai peur qu'en effet, d'un moment,
15:36il y ait le coup
15:38prêt, ça tombe, et que ça
15:40nous fasse mal. Et derrière, qu'est-ce qu'on fait ?