Dans le cas où le RN n’aurait pas de majorité absolue, l’hypothèse d’un gouvernement d’union nationale est évoquée par certains à gauche, dans la macronie ou chez LR.
Et après ? Alors que les candidatures pour le second tour sont officiellement déposées et le feuilleton des désistements passé, la question de la stratégie à adopter si le RN n’obtient pas de majorité est dans toutes les têtes. À gauche, dans le camp présidentiel et chez les LR anti-Ciotti, les scénarios imaginant tour à tour l’union nationale, la coalition ou encore le gouvernement technique sont sur la table.
Et après ? Alors que les candidatures pour le second tour sont officiellement déposées et le feuilleton des désistements passé, la question de la stratégie à adopter si le RN n’obtient pas de majorité est dans toutes les têtes. À gauche, dans le camp présidentiel et chez les LR anti-Ciotti, les scénarios imaginant tour à tour l’union nationale, la coalition ou encore le gouvernement technique sont sur la table.
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00:00C'est ce que j'appelle un gouvernement provisoire.
00:02Je plaide pour que nous fassions une grande coalition.
00:05Le rassemblement de Syrie est là, il doit être écarté.
00:08Ensuite, s'il l'est, il y a une responsabilité.
00:12Il faudra qu'il y ait un gouvernement.
00:22J'ai dit avant le premier tour que j'étais ouvert
00:24et que je militais pour une nouvelle majorité parlementaire
00:27qui pourrait, le cas échéant, aller de la droite conservatrice
00:30jusqu'aux sociodémocrates.
00:31Aux sociodémocrates !
00:32C'est-à-dire, ça sert à tout en termes de parti aujourd'hui ?
00:33Aux sociodémocrates.
00:34Donc, socialistes ?
00:35Je ne crois pas que les communistes soient sociodémocrates.
00:37Écologistes, socialistes, écologistes, oui.
00:39Sociodémocrates.
00:40Ce n'est pas une majorité rassemblement national
00:43ou le blocage à l'Assemblée.
00:44Non, il y a une autre solution.
00:46C'est ce que j'appelle, moi, de mes voeux,
00:47c'est ce que j'appelle un gouvernement provisoire.
00:50Un gouvernement provisoire qui rassemblera à l'Assemblée
00:53les hommes et les femmes de bonne volonté,
00:54qui sont capables de s'ouvrir, mais sur un projet concret.
00:57Attention, ce n'est pas pour faire de l'eau tiède.
01:00Depuis plus de deux ans, je plaide pour que nous fassions
01:04une grande coalition des démocrates, des républicains,
01:07de ceux qui partagent les mêmes valeurs.
01:09Ça peut aller dans le bloc de gauche avec les écologistes,
01:12les socialistes, les communistes.
01:14Ce sont des personnes avec lesquelles je partage des valeurs
01:17et une même vision d'intérêt général.
01:19Après, nous verrons en fonction de ce que...
01:21Mais pas la France insoumise.
01:23Qui les Français ont élus ?
01:24La France insoumise, il y a certains parlementaires
01:26qui sont de très bons parlementaires,
01:29qui partagent ces mêmes valeurs.
01:30Il y en a d'autres avec lesquels il n'est pas question de travailler.
01:33Il faudra regarder en fonction du choix des Français à nouveau.
01:37Le rassemblement de Syrie est là, il doit être écarté.
01:40Ensuite, s'il l'est, il y a une responsabilité.
01:44Il faudra qu'il y ait un gouvernement.
01:46Le pays ne peut pas être laissé dans la vacance de son pouvoir.
01:50La règle, c'est que c'est le président de la République
01:52qui nomme le Premier ministre.
01:55Il aura sans doute à faire des consultations,
01:57à voir qui et avec quel soutien majoritaire
02:03il peut, ce Premier ministre, ou elle, peut agir.
02:07La deuxième condition pour qu'il y ait un gouvernement,
02:11c'est qu'il faut que l'Assemblée nationale nouvelle
02:13puisse adopter le programme.
02:16En tout cas, ne pas renverser le gouvernement
02:19ou le Premier ministre qui serait ainsi présenté.
02:21Je crois que nous pourrons ensuite former à l'Assemblée nationale
02:25un gouvernement d'union républicaine,
02:27dans le sillage de 1945 du programme du Conseil national de la résistance,
02:31allant d'égaliste à la gauche,
02:33en passant par les démocrates chrétiens, les sociodémocrates.
02:36On a un risque que le pays soit ingouvernable.
02:38Le sujet ce soir, ce n'est pas ce que moi je vais avoir envie de faire,
02:41ce que les écologistes vont avoir envie de faire,
02:42ou ce que le nouveau Front populaire va avoir envie de faire.
02:45C'est comment on trouve des solutions à des circonstances inédites.
02:49Et donc, il faudra sûrement faire des choses
02:52que personne n'a jamais fait auparavant dans ce pays.
02:54Mais ce qui est sûr, c'est que ça doit se faire sur des bases politiques claires.
02:57La question pour moi, c'est plutôt pour quoi faire,
02:59qu'avec qui, la liste publique ?
03:01Il faut que chacun édule corps son programme,
03:03sinon l'entente sera impossible.
03:04Eh bien, moi, je ne veux pas trahir les électeurs et les électrices.
03:07Vous ne pourriez pas être dans un gouvernement avec Jean-Luc Mélenchon d'un côté,
03:11Gérald Darmanin de l'autre, et vous, par exemple ?
03:12Moi, je pense que cela n'a pas de sens.
03:14Moi, je voudrais que nous nous attelions à vraiment porter les politiques
03:19qui nous permettront de changer concrètement la vie des gens.
03:21Au risque donc du blocage total lundi prochain ?
03:23Au risque d'avoir des solutions type un gouvernement
03:28qui soit un gouvernement technique pendant un temps donné, etc.
03:32Non, mais ça, moi, je veux bien ouvrir la discussion
03:34sur des gouvernements techniques, etc.
03:37Marie-Hélène Dandelier, hier soir, à la patronne des Verts,
03:38était un peu plus ouverte que vous là-dessus.
03:40Elle n'excluait pas la possibilité de la majorité plurielle, comme la...
03:43Moi, j'ai été élue sur un mandat et je respecterai ce mandat
03:46et je respecterai les électeurs et électrices qui m'ont élue sur ce mandat
03:49parce que je crois que le programme que nous défendons
03:54est de nature à vraiment aller chercher aux sources du problème
03:58que nous avons actuellement en France.